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vendredi 30 décembre 2022

Les secrets bien gardés des "biolabs" américains en Ukraine

Où l'on reparle des "biolabs" US en Ukraine

Quiconque s'intéresse aux informations récentes se souvient de l'interview de Victoria Nuland par le sénateur Marco Rubio sur l'existence - ou non - de labos biologiques à usage militaire installés par les États-Unis en Ukraine, Nuland essayant de s'en tirer en évoquant des "bio-facilities" qu'elle craignait que les Russes ne mettent la main dessus, et sans jamais démentir formellement leur existence.

Par ailleurs, il s'avère que des expérimentateurs japonais d'armes biologiques sur des populations civiles ont été recrutés sans état d'âme par les Etats-Unis, et ce, après la capitulation du Japon, à l'instar de ce que les mêmes Etats-Unis ont pratiqué avec moult officiers nazis, intégrés, toujours sans le moindre état d'âme, dans la CIA, à la NASA (cf. Wernher von Braun), voire dans les instance dirigeantes de l'OTAN. 

Ce qui suit est un article paru en juin 2022 sur le site de la télévision d'Etat chinoise CGTN et traduit de l'anglais par mes soins.


Depuis que les Russes ont fait part de leurs inquiétudes quant à l'existence de biolabs américains secrets en Ukraine, des discussions intenses ont circulé dans le monde entier. Chacun attend une réponse sérieuse et une explication détaillée de Washington, qui a répondu par une simple accusation de "désinformation".

Alors que les ambassades américaines du monde entier répètent la rhétorique classique de la désinformation, elles semblent avoir reçu une gifle à Hanoï. 

De toute évidence, les personnes ayant enduré la guerre du Vietnam n'oublieront pas l'agent Orange et beaucoup ont répondu avec colère au message de l'ambassade des États-Unis : "Des millions de Vietnamiens qui ont goûté et qui goûtent encore la toxicité de la dioxine que les États-Unis ont propagée au Vietnam". Je suis désolé d'avoir mal compris. L'Agent Orange n'est pas une arme chimique mais un cosmétique !"

Compte tenu de l'histoire et des conséquences des expériences biologiques américaines, il est impératif d'examiner attentivement ce qui se passe réellement dans ce domaine en Ukraine et ailleurs.

Qui prend les décisions sur les biolabs américains en Ukraine ?

Les États-Unis affirment que ces laboratoires sont détenus et gérés par le gouvernement ukrainien, et qu'ils ne participent qu'à la coopération de projets. Mais selon les recherches de l'académie nationale américaine des sciences, de l'ingénierie et de la médecine (NASEM), le département américain de la Défense (DoD) a jusqu'à présent investi plus de 200 millions de dollars dans un programme de réduction des menaces biologiques (BTRP) pour collaborer avec l'Ukraine sur ces laboratoires. Un accord américano-ukrainien signé en 2005 stipule aussi clairement que les représentants du DoD ont le droit de participer à des activités connexes dans des installations en Ukraine et que la partie ukrainienne doit stocker tous les agents pathogènes dangereux dans ces laboratoires, partager les données pertinentes avec les États-Unis, transférer aux États-Unis les souches pathogènes et s'abstenir de divulguer publiquement les informations désignées par les États-Unis comme « sensibles ».

Que se cache-t-il dans les biolabs ?

Les États-Unis affirment que les installations en Ukraine contribueraient à prévenir les risques sur la sécurité biologique et à améliorer la santé publique. Cependant, le ministère russe de la Défense a récemment divulgué des informations montrant l'étendue des activités militaires biologiques américaines en Ukraine. Avec l'Ukraine comme centre, les États-Unis ont mis en place un réseau secret de recherche biologique couvrant l'Europe et l'Asie. Par exemple, le projet UP-4 étudie la possibilité de propagation de virus aviaires par les oiseaux migrateurs. Le projet R-781 considère les chauves-souris comme porteuses d'agents pathogènes pouvant être transmis à l'homme. Le projet UP-8 étudie la fièvre hémorragique congo-criméenne et l'hantavirus. On fait valoir que le projet UP-8 est mené parce que les agents pathogènes étudiés ont des foyers naturels à la fois en Ukraine et en Russie, et leur utilisation pourrait être déguisée en épidémies naturelles de maladies.

Pourquoi les États-Unis s'opposent-ils au reste du monde ?

La Maison Blanche a affirmé, le 10 mars  2022, que les États-Unis respectaient pleinement leurs obligations en vertu de la Convention sur les armes chimiques (CWC) et de la Convention sur les armes biologiques (BWC) et ne développaient ou ne possédaient nulle part de telles armes. Cependant, au cours des deux dernières décennies environ, les États-Unis ont été les seuls à s'opposer à la mise en place d'un mécanisme de vérification BWC, affirmant que le domaine biologique n'était pas vérifiable et que la vérification pouvait constituer une menace pour leurs intérêts nationaux et pour le secret des d'affaires. Entre-temps, les États-Unis sont le seul État partie détenteur d'armes chimiques et ils ont raté à deux reprises la date limite de leur destruction.

Où en est l'empreinte biologique des États-Unis ?

Les biolabs américains en Ukraine ne sont que la pointe de l'iceberg d'un long passé d'expériences chimiques et biologiques dans le monde entier. Le chercheur américain Jeffrey Kaye, auteur de "Dissimulation à Guantanamo", a récemment révélé l'accord grossier de l'armée américaine avec l'unité 731, une unité de guerre biologique japonaise notoire qui a mené des expériences bestiales de bactéries vivantes sur des Chinois innocents pendant la Seconde Guerre mondiale. 

En graciant les criminels de guerre de l'unité 731, y compris leur chef Shiro Ishii, qui a ensuite été affecté à des conférences à Fort Detrick, les États-Unis ont en retour obtenu des données et des technologies relatives à l'utilisation d'armes biologiques et chimiques, dont beaucoup ont également été envoyées à Fort Detrick, centre de recherche américain sur la guerre biologique. 

Selon Jeffrey Kaye, la Central Intelligence Agency (CIA), qui a travaillé en étroite collaboration avec Fort Detrick sur le développement de telles armes, a montré dans des dossiers déclassifiés que les États-Unis ont appliqué des armes biologiques inspirées de l'unité 731 pendant la guerre de Corée, dans laquelle d'innombrables souris et insectes porteurs de bactéries contagieuses, dont la peste et le choléra, ont été largués dans la partie nord de la péninsule.

Même maintenant, ce que les États-Unis ont fait dans leurs 336 biolabs à travers le monde reste un mystère. En 2010, Washington s'est excusé pour les expériences sur la syphilis au Guatemala ; à plusieurs reprises, des manifestations sauvages contre un biolab américain ont éclaté à Busan, en Corée du Sud ; l'année dernière, le Mouvement des pays non alignés, s'exprimant au nom de 123 États parties, a exhorté les États-Unis à changer de cap et a appelé à la reprise des négociations pour un protocole de vérification de la BWC dès que possible. Si les appels de la communauté internationale sont simplement traités par les politiciens à Washington comme de la "désinformation", personne ne saura jamais ce qui se déchaînera de la boîte de Pandore des biolabs américains.

Les États-Unis sont le seul pays au monde à avoir utilisé les trois principaux types d'armes de destruction massive : armes nucléaires, biologiques et chimiques. Maintenant, ils doivent au monde une explication juste et vérifiable sur leurs biolabs en Ukraine et ailleurs.

Xin Ping

Note de l'éditeur : Xin Ping est un commentateur sur les affaires internationales qui écrit régulièrement pour CGTN, Global Times et China Daily. L'article reflète les opinions de l'auteur et pas nécessairement les vues de CGTN.

 

Source

Archive (en anglais) : audition de Victoria Nuland par le sénateur Marco Rubio


lundi 26 septembre 2022

Sobre las actividades militar-biológicas de EE.UU. en Ucrania

Ce qui suit est ma traduction d'un article paru sur RT-espagnol, concernant les fameuses "bio-facilities" de Victoria Nulland : ces laboratoires secrets installés par la mafia américano-otanesque en Ukraine, et dont Nulland craignait qu'ils ne tombassent entre les mains des Russes. Il se trouve que, depuis, les Russes ont réussi à mettre la main sur certaines de ces installations, d'autres ayant été détruites en catastrophe par les larbins de l'OTAN basés à Kiev.

Bien évidemment, pas plus avec ces labos qu'avec les turpitudes d'un certain Hunter Biden, fils de son père, en Ukraine, ladite "presse mainstream du siècle dernier" ne semble prête à informer le grand public sur ces installations dignes des expériences menées par les scientifiques nazis.

On attend toujours la grande communication émanant de l'officine onusienne censée superviser l'application par tous les pays membres de leur renonciation aux armes chimiques et bactériologiques. Pour ceux qui pensent que l'ONU sert encore à quelque chose !

Une fois n'est pas coutume, ce papier est très court et n'a, donc, pas été trop long à traduire.

Relecture en cours

La Russie présente des preuves matérielles des activités militaro-biologiques américaines en Ukraine

Publié: 19 septembre 2022 13:33 GMT

Les États-Unis reconnaissent avoir exporté des échantillons de souches pathogènes et de biomatériaux de citoyens ukrainiens.

Lors de la réunion des États signataires de la Convention sur les armes biologiques qui s'est tenue du 5 au 9 septembre 2022, le ministère russe de la Défense a présenté des preuves physiques des activités militaro-biologiques américaines en Ukraine, selon le lieutenant-général Igor Kirillov, chef du département biologique, chimique et radiologique troupes de défense des forces armées russes.

"Les participants à la réunion ont reçu des copies de documents précédemment annoncés par le ministère russe de la Défense, ainsi que des preuves matérielles confirmant que des travaux sur des programmes militaro-biologiques avaient été menés en Ukraine", a-t-il déclaré.

Il est rapporté que Moscou a posé plus de 20 questions liées aux activités illégales de Kiev et de Washington, tout en procédant à l'analyse du contenu des discours des représentants américains et ukrainiens.

Selon la Russie, le Pentagone contrôle 336 biolabs dans 30 pays.

"Les explications des États-Unis et de l'Ukraine concernant l'exportation de souches et de biomatériaux de citoyens ukrainiens et le respect des normes éthiques lors de la conduite de recherches avec des militaires, des citoyens à faible revenu, ainsi qu'avec des membres parmi les plus vulnérables d'une population, des patients dans des hôpitaux psychiatriques, étaient très peu convaincantes", a déclaré Kirillov, notant que la délégation américaine "reconnaissait ces faits" mais indiquait que le transfert d'échantillons de biomatériaux pathogènes aux États-Unis "n'était pas fréquent".

Kirillov a ajouté que Kiev n'avait pas expliqué les raisons de la destruction urgente des preuves documentaires des activités militaro-biologiques conjointes avec Washington, et que l'Ukraine avait complètement ignoré les questions sur les quantités injustifiées d'agents biologiques menaçants découverts sur place.

Le lieutenant général a également souligné que les participants à la réunion n'avaient pas mis en doute l'authenticité des preuves présentées sur les programmes biologiques militaires américains, de même que que Kiev et Washington n'avaient pas été en mesure de démontrer que la situation épidémiologique en Ukraine s'était améliorée à la suite de leur coopération dans ce domaine.

Le ministère russe de la Défense affirme que des laboratoires biologiques financés par les États-Unis en Ukraine étudiaient le même virus qui a causé la dengue à Cuba.

Selon Kirillov, le véritable objectif des programmes militaro-biologiques américains à l'étranger est d'augmenter leurs capacités à contourner les obligations de la Convention.

Par ailleurs, il a souligné que "par crainte de la réaction américaine et de la menace de sanctions", de nombreux pays se sont abstenus d'assister à la réunion. Ainsi, seuls 89 pays sur les 184 membres y ont participé. Il a souligné que plus de la moitié des délégations ont soutenu la position russe ou adopté une position neutre lors de la réunion, tandis que l'Ukraine, les États-Unis et la plupart des alliés au sein de l'OTAN "s'y sont opposés, mais même parmi eux, il n'y a pas eu d'unanimité".

En fin de compte, la Russie a proposé des initiatives pour renforcer la Convention, ainsi que la reprise des négociations sur un protocole juridiquement contraignant et la création d'un comité consultatif scientifique avec une large géographie et des droits égaux des participants.

"Parce que des questions subsistent sur les programmes militaro-biologiques américains et ukrainiens, le ministère russe de la Défense continuera de prendre des mesures pour clarifier la situation", a conclu Kirillov.

 

Source (accessible dans les dictatures de l'Union Européenne avec un VPN) 


Mon commentaire : les Russes savent ce qu'ils ont trouvé. En bons joueurs d'échecs, ils ont choisi de ne pas déballer tous leurs "biscuits" d'un seul coup. Les margoulins du camp d'en face savent qu'ils sont cuits, mais font semblant, espérant que leurs larbins des médias ex-mainstream joueront le jeu de la désinformation, mais ce n'est que du bluff, comme au poker. Tôt ou tard, le grand public saura, et nous sommes aussi là pour ça !

 

 



dimanche 13 mars 2022

Une passionnante conversation entre une jeune Ukrainienne et Sir Roger Waters

En visitant le compte Twitter de Roger Waters, je suis tombé sur un courrier à lui adressé par une jeune Ukrainienne. Je l'ai trouvé suffisamment passionnant pour le traduire en français, pour les besoins des non-anglophones. Du coup, il va pouvoir être lu dans le monde entier dans d'autres langues que l'anglais, et ce, grâce au traducteur intégré visible ci-dessus. Je me suis tout de même permis d'ajouter mon grain de sel au courrier de cette jeune fille, sous la forme d'annotations en fin de texte.

(Source)

Je m'appelle A.M. et je vis en Ukraine. Aujourd'hui, mon pays résiste à cette invasion russe et une véritable guerre a été déclenchée par le président russe et menée par son armée. Je suis une grand fan de Pink Floyd et de Roger Waters et il était important pour moi d'entendre l'opinion de Roger sur toute la situation actuelle, laquelle pourrait paraître moins urgente dès lors que cette guerre ne pourrait être considérée que comme "notre seul problème", mais malheureusement elle devient rapidement une catastrophe pour l'Europe et le monde entier.

La guerre a commencé il y a onze jours (1), et chaque jour nous entendons les sirènes qui avertissent des bombes lancées par les occupants russes. L'agression de la Russie détruit MON pays, tue des centaines d'adultes et d'enfants innocents dans MON pays et je ne peux pas expliquer combien d'Ukrainiens sont obligés de quitter leurs maisons et de fuir cette folie. Les villes de l'est de l'Ukraine sont détruites par l'armée russe (2). Des centaines de milliers de personnes évacuent et deviennent des réfugiés et leur nombre augmente chaque minute. Je souffre, comme beaucoup d'autres Ukrainiens, car cela fait très mal de voir comment MON pays devient une cible militaire pour la Russie et son dirigeant fou, lequel est convaincu qu'il y a des "néo-nazis", qui doivent être éliminés. C'est absolument faux, parce que je vis ici, et je peux dire à 200% qu'il n'y a pas de telles personnes chez nous. (3)

Je demande à Roger de s’exprimer publiquement sur cette guerre, car je n'arrive toujours pas à comprendre comment une personne qui a écrit un nombre important de textes anti-guerre n'a pas encore parlé de cette tragédie. En outre, je comprends parfaitement que le point de vue de Roger puisse être différent du mien, mais je lui demande juste de livrer sa propre opinion sur cette guerre. C'est mieux que de se taire, car dans cette situation, le silence est l'un des pires ennemis - il est impossible de construire un mur dans cette situation et de rester isolé face à ce problème.

Je suis sûre à 95% que cette lettre ne sera pas remise directement à Roger, et ce serait un miracle si j'avais une réponse.

Cependant, un homme qui parle des risques de catastrophe nucléaire et de l'absurdité de la guerre ne peut pas rester silencieux dans cette situation. Faites connaître votre position au monde entier !

Salutations cordiales depuis l’Ukraine.

A.M.

 

Réponse de Roger Waters

Chère Alina, j'ai lu ta lettre, je ressens ta douleur, je suis dégoûté par l'invasion de l'Ukraine par Poutine ; c'est une faute criminelle à mon avis, l'acte d'un gangster ; il doit y avoir un cessez-le-feu immédiat. Je regrette que les gouvernements occidentaux alimentent le brasier qui va détruire votre beau pays en déversant des armes en Ukraine, au lieu d'engager les ressorts diplomatiques nécessaires à l’arrêt des massacres. Sois assurée que si tous nos dirigeants ne baissent pas d’un ton et ne s'engagent pas dans des négociations diplomatiques, il ne restera pas grand-chose de l'Ukraine à la fin des combats. Une insurrection de longue haleine en Ukraine serait une aubaine pour les faucons gangsters de Washington ; c'est ce dont ils rêvent : "jouer le jeu" comme ils le font, avec le sentiment courageux d’être "hors d’atteinte". J'espère désespérément que votre président n'est pas un gangster lui aussi, qu'il fera ce qui est le mieux pour son peuple et qu'il exigera des Américains qu'ils viennent à la table des négociations. Mais, malheureusement, de nombreux dirigeants du monde ne sont que des gangsters et mon dégoût pour les gangsters de la politique n'a pas commencé la semaine dernière avec Poutine. J'ai été dégoûté par les gangsters Bush et Blair lorsqu'ils ont envahi l'Irak en 2003, j'ai été et je suis toujours dégoûté par l'invasion de la Palestine par le gouvernement de gangsters d'Israël en 1967 et par l'instauration subséquente sur  cette terre d’un apartheid qui dure maintenant depuis plus de cinquante ans. J'ai été dégoûté par les gangsters Obama et Clinton, qui ont ordonné les bombardements illégaux de l'OTAN en Libye et en Serbie. Je suis dégoûté par la destruction massive de la Syrie, initiée, comme on le sait depuis, en 2011 par une ingérence extérieure visant à un changement de régime. J'ai été dégoûté par l'invasion du Liban en 1982, lorsque le gangster Shimon Peres, de connivence avec les milices phalangistes chrétiennes, a permis l’assassinat de réfugiés palestiniens dans les camps de Sabra et Chatila, dans le sud du pays.

Je compatis avec toi, Alina, ainsi qu'avec tes parents, tes oncles, tes tantes, tes frères, tes sœurs et tes cousins. J'ai perdu aussi bien mon père, Eric Fletcher Waters que mon grand-père, George Henry Waters dans des guerres contre les Allemands.

Crois-moi quand je te dis que je crois en la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme signée à Paris en 1948. Je me suis battu de toutes mes forces pour promouvoir et soutenir les droits de l'Homme pour tous mes frères et sœurs dans le monde entier, aussi loin que je me souvienne, et je te soutiens, toi et les tiens, de tout mon cœur.

En parlant de gangsters, je dois te contredire sur un point de ta lettre : ta conviction "à 200 %" qu'il n'y a pas de néonazis dans ton pays est presque à coup sûr  erronée. Tant le bataillon Azov de votre armée, que la Milice nationale et le C14, sont des groupes néo-nazis autoproclamés bien connus. Ce sont aussi des gangsters.

Par ailleurs, je n'ai pas été silencieux sur l'Ukraine ; j'ai écrit un article qui a été distribué la semaine dernière par Globetrotter, je vais l'annexer à ce billet.

Quoi d'autre, Alina ? Eh bien, nous, le peuple, chacun d'entre nous dans tous les pays du monde, y compris en Ukraine et en Russie, pouvons combattre les gangsters ; nous pouvons leur dire que nous ne participerons pas à leurs guerres obscènes et mortelles pour s'approprier le pouvoir et les richesses aux dépens des autres humains ; nous pouvons leur dire que nos familles, en fait toutes les familles du monde entier, comptent plus pour nous que tout le pouvoir et l'argent du monde.

Là où je vis, aux États-Unis, nous pouvons nous joindre à Black Lives Matter, Code Pink, BDS, Les Vétérans (de guerre) pour la Paix ou une myriade d'autres organisations anti-guerre, légalistes, pro-liberté et pro-droits de l'Homme.

Je ferai tout mon possible pour aider à mettre fin à cette horrible guerre dans ton pays, toutes choses ne consistant pas (bêtement) à agiter un drapeau pour encourager un massacre. Car c’est cela que veulent les gangsters. Ils veulent que nous ayons des drapeaux. C'est comme ça qu'ils nous divisent et nous contrôlent, en encourageant l'agitation de banderoles pour créer un écran de fumée d'inimitié dans le but de nous aveugler sur notre capacité innée d'empathie les uns envers les autres, pendant qu'eux-mêmes seraient occupés à piller et violer notre fragile planète. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour contribuer à ramener la paix pour toi, ta famille et ton beau pays. La longue guerre/insurrection lancinante qu'encouragent Hillary Clinton, Condoleeza Rice et le reste des gangsters de Washington n'est pas dans votre intérêt ni dans celui de l'Ukraine. Je te souhaite le meilleur Alina.

Merci pour ta lettre et si tu décides d'envoyer une réponse à mon courrier, je la publierai. Promis.

 

Observations

(1) La guerre qui secoue l'Ukraine en ce moment n'a pas débuté "il y a onze jours", tel que déclaré par cette jeune fille. Enfin, quand même ! Et là, je dois battre ma propre coulpe, n'ayant quasiment été jamais "aware" (conscient) de ce qui se passait dans le Donbass depuis la prétendue "révolution" du Maïdan, pilotée de bout en bout par les États-Unis et leur Deep-State [État profond, une mafia composée de vrais oligarques, ceux-là, détenteurs du vrai pouvoir, qu'ils se contentent de déléguer pour la façade aux occupants de la Maison Blanche, et parfaitement identifiés par le mouvement Occupy Wall Street]. Il a fallu, en ce qui me concerne, que Vladimir Poutine lance l'opération spéciale que l'on sait, pour que, dans la foulée, je découvre le travail effectué par les reporters de RT ainsi que par la Française Anne-Laure Bonnel (voyez mes articles précédents sur ce blog).

Et c'est là qu'on mesure l'exceptionnelle nocivité de ceux que Waters appelle des "gangsters", des gens sans foi ni loi. De fait, les atrocités dans le Donbass, commises par Porochenko, la marionnette installée aux affaires par le Deep State, et ses sbires, ne vont prendre ce tournant que parce que le nouveau pouvoir ukrainien et les milices qui l'assistent ont été adoubés par de puissants parrains... à l'Ouest ! Et comment ne pas citer, ici, cette figure de femme absolument fatale qu'est Victoria Nuland ?

(2) Euh, là je ne suis pas sûr d'avoir tout compris. Par "Est de l'Ukraine" elle veut dire "Donbass" ou considère-t-elle que le Donbass ne fait pas/plus partie de l'Ukraine ? Il me semble, au vu des innombrables destructions, que celles intervenues dans le Donbass - soit bel et bien "à l'Est de l'Ukraine", sauf à entériner la décision des autorités des deux entités séparatistes - seraient difficiles à attribuer à l'armée russe !

(3) Roger Waters y a répondu succinctement : il y a bien des Néo-Nazis en Ukraine, notamment dans les arcanes du pouvoir. Et la meilleure façon de l'illustrer est de s'appuyer sur des archives fiables. Suivez les liens plus bas...

Plus généralement,  Roger Waters pense ce qu'il veut de Vladimir Poutine. Pour ma part, j'estime que le président russe a fait preuve d'une exceptionnelle patience, de même qu'il ne manque pas d'intuition, sans parler de l'efficacité de ses services secrets, dès lors que l'on découvre maintenant que, malgré toutes les promesses faites à Gorbachev et à Eltsine, les Occidentaux regroupés au sein de l'OTAN ont montré qu'ils n'avaient aucune parole, puisqu'il se confirme désormais que l'OTAN avait déjà un pied dans l'Ukraine. C'est dire si l'entrée officielle du pays au sein du gang criminel international était imminente !

Le plus incroyable est que le Deep State qui pilote toute cette mafia internationale ait été prévenu par Poutine via le retour de la Crimée à la Russie. Mais, apparemment, l'avertissement n'a pas suffi !

Tout aussi ahurissant est de voir que, malgré la bonne volonté mise par Russes et Chinois dans le dossier iranien, qui les a vus s'asseoir aux côtés des occidentaux face au régime des mollahs, les Américains et leurs laquais n'en ont pas moins persévéré dans les coups fourrés anti-russes et anti-chinois, comme le montre leur obsession à vouloir encercler militairement la Russie, tout en maintenant leur comportement de pyromanes du côté de Taïwan. 

Imaginez, une seconde, la rétorsion qui pourrait venir tant de la Chine que de la Russie dans les négociations sur le nucléaire iranien, ces deux pays décidant de quitter le navire. Le Deep State américain et ses laquais se retrouveraient Gros-jean comme devant ! C'est vraiment à se demander QUI dirige réellement ces pays ! Je sais : la question ne devrait plus se poser maintenant !

Pour mémoire, en 2014, il y avait déjà des atrocités commises dans le Donbass, mais là, zéro préoccupation "humanitaire" de la part de la pourriture internationale à laquelle on donne du "Mister/Mrs President/Prime Minister", zéro intervention de l'ONU, de la Cour Pénale Internationale, de la Croix Rouge, du Pape... Sinon, à votre avis, si ce ne sont pas les séparatistes du Donbass qui ont tiré sur leurs propres concitoyens et détruit leurs propres habitations et infrastructures (2014), alors qui ? (Source)


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samedi 7 septembre 2013

François Hollande et le syndrome marseillais


Chers amis internautes qui ne connaissez pas la France, sachez que Marseille, la deuxième ville du pays, connaît en ce moment une véritable épidémie de meurtres - on en est à quinze depuis le début de l'année - touchant généralement des hommes jeunes à très jeunes. Le dernier en date - au moment où j'écris ces lignes - n'est autre que le fils du manager de l'équipe de football locale.

Imaginez le fils du manager du principal club de football de...  Liverpool, Hamburg, Bologna, Bilbao se faisant tirer comme un lapin par des gangsters !

Mais il n'y a pas que ça : une des dernières attaques survenues à Marseille concernait un jeune homme massacré par un groupe d'autres jeunes, dont l'un a dû se blesser dans la bagarre est est allé se faire soigner dans un hôpital, dont le groupe n'a pas hésité à agresser le personnel soignant qui avait commis l'inimaginable bourde de leur demander leurs papiers !

Ben oui, quoi, pour consulter un médecin ou acheter des médicaments dans une pharmacie, on vous demande votre carte d'affilié à la sécurité sociale. Enfin, c'était le cas jusqu'à présent !

Mais il y a eu aussi, et pas qu'à Marseille, des jeunes sortant d'une discothèque et furieux du traitement qu'ils y avaient subi, qui sont rentrés chez eux pour revenir à la discothèque avec une kalashnikov...

Il arrive assez souvent, à Marseille et ailleurs, que des bandes rivales se massacrent littéralement pour un regard de travers, ou à cause d'une histoire de filles. Un véritable massacre de ce type a eu lieu il y a quelques mois dans une banlieue de Grenoble. Pour ceux que ça intéresse, c'est non loin des stations de ski de Chamonix ou Val d'Isère.

Vous vous demandez sans doute ce qui m'a inspiré le titre ?

Ben c'est tout simple : à l'instar de nos jeunes loubards des quartiers chauds, capables de se tirer une balle dans le coeur ou la tête juste à cause d'un mauvais regard, nous avons là un Président de la République, qui nous parle d'aller "punir" Assad, et qui ne connaît apparemment rien d'autre en matière de règlement des litiges que les canons et les missiles.

À cela, les férus d'histoire internationale me feront observer que ce n'est pas vraiment nouveau.

Pensez aux guerres de l'Opium, qui ont vu l'empereur de Chine arraisonner des cargaisons d'opium importées depuis l'Inde par des narcotrafiquants soutenus par la couronne britannique. Eh ben, la France et l'Angleterre ayant décidé de faire de la Chine une zone de libre distribution de l'opium ont volé au secours des narcotrafiquants, ce qui s'est traduit par la destruction, entre autres - il y eut plusieurs "guerres de l'opium" !, du palais d'été de l'empereur, et a débouché sur le fameux traité de Nankin, qui vit Hong Kong passer sous contrôle britannique pour plus d'un siècle (à l'origine, il était question de perpétuité !).

The Government of Her Britannic Majesty having been obliged to send out an expedition to demand and obtain redress for the violent and unjust proceedings of the Chinese High Authorities towards Her Britannic Majesty's officer and subjects, the Emperor of China agrees to pay the sum of Twelve Millions of dollars, on account of the expenses incurred; and Her Britannic Majesty's Plenipotentiary voluntarily agrees, on behalf of Her Majesty, to deduct from the said amount of Twelve Millions of dollars, any sums which may have been received by Her Majesty's combined forces, as ransom for cities and towns in China, subsequent to the 1st day of August, 1841.

Nous croyions être définitivement débarrassés de ces moeurs impérialistes relevant de régimes qu'on qualifiait autrefois de coloniaux.

Et voilà que des agités, des apprentis dirigeants, de soi-disant "grands de ce monde", à qui on donne du "Monsieur le Président", voudraient nous ramener quelques décennies voire siècles en arrière : l'agression en Syrie ne sera finalement que la cinquième expédition "punitive" à laquelle seraient mêlés des soldats français au cours de la dernière décennie, avec l'Afghanistan, la Côte d'Ivoire, la Libye et le Mali.

Nous avons là une forme de psychopathie qui ne dit pas son nom, et qui voit des gens à qui on donne du "Monsieur le Président" passer le clair de leur temps à envoyer des soldats envahir le territoire des autres.

Pour mémoire, la France n'a été envahie ces derniers temps par aucun soldat afghan, ni ivoirien, ni libyen, et que je sache, aucun obus syrien ne s'est jamais abattu sur le sol français.

Le fait est qu'avant d'aller expliquer aux loubards de Marseille et d'ailleurs que ce n'est pas bien de se massacrer à coups de Kalashnikov juste pour un mauvais regard ou pour un refus de cigarette, certains "Monsieur le Président" seraient bien inspirés de donner l'exemple !

Pour finir, je rappellerais volontiers à quelques "présidents stagiaires" que depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, les gros bras occidentaux ont mené une multitude de guerres au sein du Tiers-monde, qu'ils ont toutes perdues politiquement, et ce, malgré la supériorité des armes. Demandez donc aux responsables de l'armée américano-israélienne qui occupe actuellement la Palestine et le Golan combien ils ont perdu d'officiers supérieurs au Sud Liban (je ne parle pas des soldats, seulement des officiers supérieurs !). Quant à la France, il faut croire que certains guignols ont déjà oublié la fameuse cuvette de Diên Biên Phu ou le retour  en catastrophe des Pieds Noirs d'Algérie !


N.B. Pour mémoire, à l'époque de l'expédition criminelle franco-britannique vers la Chine, il s'est trouvé un homme pour dénoncer l'ignominie : Victor Hugo, dont le "J'accuse"  reste un des plus grands pamphlets de l'histoire politique.

Vous savez quoi ? La France manque cruellement de personnalités de la trempe de "Victor Hugo" !