Translate

Affichage des articles dont le libellé est terrorism. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est terrorism. Afficher tous les articles

dimanche 12 février 2023

Ce que j'ai appris dès (octobre) 2022 d'un lanceur d'alerte sur l'explosion du Nord Stream

Ce qui suit est ma traduction d'un article allemand dont la référence figure plus bas. Il semble qu'il y ait eu plus d'un lanceur d'alerte dans l'affaire de l'attentat contre Nord Stream I et II, dès lors que des disparités apparaissent entre le récit qui suit et celui rapporté par Seymour Hersh.

Relecture en cours

 

En octobre 2022, j'ai reçu un message d'un lanceur d'alerte qui prétendait avoir des informations sur l'explosion du Nord Stream. Sa narration confirme exactement le récit de Seymour Hersh sur l'explosion du pipeline. 

9 février 2023 15 h 16

Dans mon article traduisant le rapport de Seymour Hersh détaillant comment l'administration Biden a planifié et réalisé le dynamitage des pipelines Nord Stream dès 2021, j'ai mentionné qu'il y a quelques mois, quelqu'un m'avait contacté, qui prétendait avoir été impliqué dans les manœuvres BALTOPS 22 et qui prétendait avoir vu avec quelle arrogance se sont comportés des plongeurs spéciaux des États-Unis sur le navire de guerre sur lequel il avait servi, précisément sur le site futur de l'attentat, sur lequel le placement de mines aurait été "testé".

Malheureusement, il n'a pu fournir aucune preuve de son récit et a voulu rester anonyme, c'est pourquoi je n'en ai pas parlé, car il n'a rien pu fournir de fiable pour confirmer son histoire. Bien sûr, je n'écris pas un article basé sur une histoire de quelqu'un qui ne révèle pas son identité et ne peut pas fournir de preuves à l'appui de sa thèse. Cependant, après la publication de Hersh, le 8 février (2023), je suis certain que le dénonciateur qui m'a contacté à l'époque disait la vérité car son histoire correspond exactement à ce que Hersh a publié.

Je raconterai, donc, ici, ce que j'ai découvert en octobre 2022 et je traduirai et publierai également dans son intégralité le mail du lanceur d'alerte dont j'ai reçu le texte le 4 octobre 2022. L'e-mail était à l'origine en anglais et provenait d'une adresse Proton anonyme.

Comment j'ai appris l'existence du lanceur d'alerte

Début octobre 2022, j'ai été contacté par mon collègue et ami John Marc Dugan, un américain vivant à Moscou. Il avait reçu un e-mail d'un lanceur d'alerte anonyme. À l'époque, nous avons longuement discuté de ce que nous pouvions en faire, mais comme le lanceur d'alerte n'a pu fournir aucune preuve de son histoire et que nous n'avons pas pu vérifier les photos qu'il a envoyées - après tout, tout est possible avec Photoshop -, je n'étais pas disposé à publier quoi que ce soit à ce sujet. Autant que je sache, John n'en a pas parlé non plus dans ses vidéos.

Quelles parties de l'histoire de Hersh le courriel du lanceur d'alerte confirme

Avec ce que je sais aujourd'hui de l'article de Seymour Hersh, je crois que l'histoire du lanceur d'alerte est authentique car elle correspond exactement à ce qu'écrit Hersh. À l'époque, le lanceur d'alerte avait fait état de plongeurs spéciaux américains d'apparence non militaire qui avaient été héliportés sur le navire de guerre sur lequel le lanceur d'alerte servait lors des manœuvres BALTOPS 22.

Cela confirme l'histoire de Hersh selon laquelle les plongeurs spécialisés sont de l'école de plongée de la marine de Panama City en Floride et n'étaient pas des soldats mais seraient issus des services de renseignement américains. Plus encore : Hersh n'entre pas dans les détails de l'opération en mer Baltique elle-même, mais le lanceur d'alerte le fait. Et il a mentionné que les plongeurs spéciaux américains avaient des systèmes de plongée MK29, qui, selon lui, sont classifiés.

D'après ce que l'on peut trouver sur le net, les MK29 sont en fait secrets, de toute façon vous ne pouvez pas les commander ; il n'y a que des comptes-rendus à leur sujet. Plus important encore, selon un rapport du département américain de la Défense de 2018, ils ont été développés par la même école de plongée de la marine américaine à Panama City, en Floride, que Hersh mentionne. Le fait que le lanceur d'alerte ait mentionné le système MK29, qui a un lien direct avec l'école de plongée de la Marine dont les plongeurs spécialisés, selon Hersh, ont posé les bombes sur les pipelines, début octobre 2022, est une confirmation supplémentaire de l'histoire de Hersh pour moi.

Dans une vidéo [cf. l'article originel], l'US Navy affiche fièrement le MK29 et explique ses avantages lors de longues plongées profondes.

Selon le dénonciateur, les plongeurs spéciaux étaient censés faire des exercices avec des mines marines, mais selon lui, ils n'avaient pas l'équipement nécessaire avec eux. Au lieu de cela, ils transportaient du matériel de plongée en profondeur à la pointe de la technologie (y compris le MK29) dont ils n'avaient même pas besoin pour un exercice de pose de mines marines, qui flottent à des profondeurs si faibles que le matériel de plongée conventionnel est suffisant. Selon le dénonciateur, les plongeurs spéciaux ont également été actifs au mauvais endroit pendant l'exercice et sont restés sous l'eau beaucoup plus longtemps qu'il n'est possible avec l'équipement qu'il classique.

Hersh écrit dans son article que les plongeurs spéciaux ont fixé les engins explosifs aux pipelines sous couvert d'un exercice avec des mines marines. L'exercice avec des mines marines a donc été inclus dans la manœuvre BALTOPS 22 comme camouflage pour poser les bombes sur les pipelines. Ici aussi, le courriel rédigé par le lanceur d'alerte correspond à l'article publié par Hersh.

 

Le courriel du lanceur d'alerte

Je montre maintenant le texte de l'e-mail que le lanceur d'alerte a envoyé à John et que John m'a transmis immédiatement après le 4 octobre. Je les ai traduits de l'anglais.

 

Début de la traduction

Cher M. Dugan !

J'écris cette lettre dans l'espoir que vous la transmettriez. Je ne peux pas diffuser  l'information moi-même car cela nuirait à ma carrière et à ma vie. Je vous envoie cette photo comme preuve de ma présence et une copie de ma pièce d'identité. Vous pouvez les transmettre à un autre journaliste en qui vous avez confiance, mais ne vous en débarrassez pas. Il est important que vous ne le partagiez avec personne et que vous n'utilisiez plus jamais ce compte de messagerie. Vous pouvez citer la lettre textuellement telle qu'elle est écrite :

J'ai joué un rôle administratif de premier plan dans l'exercice militaire BALTOPS 22 en juin près de l'île de Bornholm, au Danemark. Je ne peux pas vous donner mon titre exact car cela pourrait révéler mon identité. Il y avait des détails inhabituels concernant un groupe de Marines américains des Forces navales de frappe et de soutien de l'OTAN (STRIKFORNATO) qui étaient venus de Stockholm. Ce qui semblait étrange à l'époque semble carrément néfaste avec le recul.

Laissez-moi expliquer. Pardonnez-moi d'avance si j'ai la terminologie n'est pas claire, car l'armée de mon pays peut utiliser des termes différents. Je ne peux pas donner de détails sur mon travail, mais je coordonne des équipes de plongée et des opérations sous-marines avec diverses forces alliées de l'OTAN.

Le 15 juin, jour de l'exercice, j'ai participé à la coordination de certains aspects de l'exercice. Je dois être vague ici. Un hélicoptère militaire américain est arrivé avec un groupe d'hommes censés être des chasseurs de mines de la marine américaine. Ils ont débarqué, ont déchargé leur équipement et ont rencontré à la fois le vice-amiral de la marine américaine et un groupe d'hommes américains en civil, qui sont arrivés quelques heures plus tard. Nous avons tous supposé qu'il s'agissait d'une sorte d'agents du renseignement.

Après une courte conversation, que je n'ai pas pu entendre à cause du bruit de l'hélicoptère, ils se sont rendus à leur briefing.

J'ai trouvé assez étrange qu'ils soient de l'US Navy. Ma première pensée a été qu'ils ressemblaient à un groupe de terroristes et non à quelqu'un de la marine américaine. Les autres groupes que nous avions, appartenant à de nombreuses branches de l'armée, observaient une série de normes. Les coupes de cheveux, par exemple. Non seulement ces hommes avaient des cheveux en broussaille qui auraient été contraires aux normes militaires de n'importe quel pays civilisé, mais ils avaient aussi des poils sur le visage. Comme je l'ai dit, ils ressemblaient plus à des terroristes du Moyen-Orient. Aucun de ces hommes ne portait de plaque d'identification autour du cou.

Une autre chose que j'ai trouvée étrange, c'est qu'ils prétendaient chercher des mines sous-marines, mais n'avaient pas l'équipement pour de tels exercices. Leur équipement se composait du dernier équipement de plongée sous-marine de la Marine et de quelques petits étuis rigides que nous appelons des pélicans.

Leur tâche consistait à emmener un bateau pneumatique à un certain endroit, à y rechercher des mines anti-navires et à revenir avec leurs découvertes. Ils emportent généralement avec eux un long kit de détection de métaux utilisa dans de telles activités, mais cela ne faisait pas partie de leur kit.

Un détail qui m'a semblé très étrange ici était que d'autres équipes de dragueurs de mines portaient des équipements de plongée conventionnels avec des réservoirs et autres, tandis que ce groupe portait des respirateurs à hélium et des combinaisons à la pointe de la technologie. Bien que je n'en aie jamais vu de près, je suis presque sûr qu'il s'agissait des systèmes MK29, conçus pour la plongée profonde et classés à ce jour. L'armée de mon pays n'aurait même pas les moyens d'acheter l'hélium, sans parler des combinaisons elles-mêmes. Détecter des mines à quelques mètres sous la surface n'aurait certainement pas nécessité ces combinaisons.

Les hommes sont partis en mer dans leur bateau. Pas dans la zone où les mines simulées ont été placées, mais dans un endroit complètement différent. Mon collègue, qui surveillait les différents emplacements des équipes, a fait une blague informelle sur la façon dont la marine américaine a été perdue et s'est retrouvée à deux mille mètres de l'endroit où elle était censée se positionner.

Ils sont sortis de leur bateau, munis de leur appareil respiratoire, et ont disparu sous l'eau pendant plus de six heures. Autant que je sache, il n'y a pas d'équipement sous-marin autonome qui puisse garder un plongeur sous l'eau pendant six heures. Avec les derniers systèmes militaires, un maximum de trois ou quatre heures est possible si le plongeur ne se surmène pas. Après quelques heures, nous nous sommes inquiétés et avons contacté le coordinateur de la 6e flotte américaine qui nous a assuré que tout allait bien, qu'ils étaient en contact, que nous ignorions l'affaire et que nous ne faisions aucun rapport.

Après la fin de l'exercice et le retour des hommes, presque tous les "pélicans" avaient disparu. Ils ne sont pas restés pour des plaisanteries. Ils ont discuté brièvement avec les civils américains, sont montés à bord d'un hélicoptère en attente et ont décollé. Les civils à qui ils ont parlé sont également partis, mais dans un autre hélicoptère. Leur mission a ensuite été décrite comme "remplie avec succès", même s'ils étaient loin du but.

Rétrospectivement, mes soupçons se résument ainsi : les plongeurs ont rencontré un petit submersible en attente qui les a emmenés dans la zone du pipeline. Les explosifs nécessaires à une telle opération n'auraient pas pu entrer dans leur kit, donc je soupçonne qu'ils transportaient un équipement d'arpentage et de suivi avec lequel ils pouvaient marquer l'endroit où les explosifs devaient être placés. Après avoir examiné le pipeline et marqué les coordonnées correctes, ils ont eu le temps de vérifier ces données avec des techniciens de démolition, de revenir sur le site à une date ultérieure et de placer les charges explosives requises, qui ont ensuite explosé avec une minuterie ou à distance.

Fin du courriel

À noter que le lanceur d'alerte s'est probablement trompé sur un point dans sa conclusion, puisque les plongeurs ont peut-être posé les explosifs immédiatement, selon le rapport Hersh. Peut-être que le submersible suspecté par le lanceur d'alerte les a transportés, qui est tout à fait possible.

Les USA disposent des matériels nécessaires dits "systèmes maritimes sans pilote" et ces équipements sont régulièrement testés lors de manœuvres, comme le montrent des manœuvres de septembre 2022 au large du Portugal.

Source 

 

Un commentaire ? Je cite : "Bien sûr, je n'écris pas un article basé sur une histoire de quelqu'un qui ne révèle pas son identité...". Il semble pourtant que le lanceur d'alerte ait transmis une copie de pièce d'identité au dénommé Dugan, le destinataire du courriel cité dans l'article (cf. "Je vous envoie cette photo comme preuve de ma présence et une copie de ma pièce d'identité.").

 

 

jeudi 19 novembre 2020

Le terrorisme et le séparatisme islamiste pour les nuls, version The Independent

Pourquoi ne pas le dire ? Depuis mon analyse partielle, publiée le 3 novembre dernier, d'un mauvais discours livré par celui que j'appelle "le monarque élu" et relatif à cette ineptie que serait le "séparatisme islamiste", un certain nombre de "papiers" ont paru dans la presse anglo-saxonne, allant dans le même sens que ma propre appréciation, au point que j'en suis à me demander si certains ténors de la grande presse étrangère n'auraient pas eu accès à mon modeste blog. Va savoir ? Après tout, il me suffit de jeter un oeil sur les statistiques du blog pour constater qu'on me lit partout, de la Russie à l'Inde, du Burkina Faso à l'Australie !

Après ma dernière traduction d'un article du Financial Times, voici un nouveau "papier" que j'estime digne d'intérêt, publié par The Independent sous la signature de Nabila Ramdani. Relecture en cours...

 

(Source)

Les terroristes du Bataclan étaient le pur produit du nihilisme de l'État islamique, aiguisé par la guerre - et non par les conseils de prédicateurs musulmans.

Les tueurs ont appris le combat au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique du Nord, des territoires mis en pièces par la meilleure technologie militaire au monde, qui est celle utilisée par les États-Unis et leurs alliés.

 

Il ressort de l'attaque terroriste la plus dévastatrice jamais menée sur le sol français que c'est le ciblage aléatoire des victimes qui a peut-être été l'élément le plus inquiétant.

Lorsque ceux d'entre nous qui sont nés et ont grandi à Paris se remémorent le massacre de cette nuit de novembre 2015, nous réalisons que n'importe qui aurait pu être pris dans ce spectacle d'horreur à l'échelle de la ville.

C'était un vendredi 13 la date rêvée pour un théoricien du complot – tout comme était étrange le temps automnal exceptionnellement doux pour la saison, qui explique que des milliers de victimes potentielles des meurtriers se soient trouvées dans la rue.

Tuer des civils non armés est diaboliquement facile. Les kalachnikovs du marché noir et les explosifs ont permis à neuf terroristes suicidaires de frapper à volonté, faisant 130 morts et plus de 400 blessés.

Des victimes, parmi lesquelles des chrétiens, des juifs, des musulmans et des non-croyants, ont été abattues ou mises en pièces. Elles assistaient à un concert de rock, à un match de football ou se détendaient dans un café ou un restaurant.

Les attaquants tous des jeunes hommes drogués et véhéments, obsédés par les tueries faciles qui prévalent dans les jeux et la culture des films d'action hollywoodiens – n'étaient concentrés sur rien d'autre que sur l'accumulation des cadavres.

Malgré cela, cette barbarie a depuis été attribuée à un état d'esprit typique des communautés ethniques minoritaires vivant dans des lotissements municipaux à la périphérie de villes comme Paris.

Cette sinistre tromperie prétend que, par définition, les musulmans veulent détruire et mutiler parce qu'ils sont élevés dans la haine de l'Occident, et que leur origine culturelle et religieuse le justifie d'une manière ou d'une autre.

Cette propagande méprisable a été avancée par le président Emmanuel Macron lui-même, ce mois-ci, lorsque, dans une lettre publiée dans un journal britannique, il a utilisé ce qui ressemblait à un langage eugénique pour décrire ces banlieues défavorisées pleines de musulmans comme étant des « territoires fertiles pour les terroristes en France».

Délivrant des assertions tout droit sorties d'un générateur de fausses nouvelles digne de Donald Trump, il (Macron) a en outre affirmé, sans aucune preuve, qu'il existe «des quartiers où de petites filles âgées de trois ou quatre ans portent un voile intégral, sont séparées des garçons, voire, dès le plus jeune âge , séparées du reste de la société et élevées dans la haine des valeurs françaises ».

Qu'à cela ne tienne, forcer quelqu'un à porter la burqa est en France un crime passible de la prison, de même que la maltraitance des enfants et la radicalisation des mineurs. Bizarrement, à une époque où les caméras sont partout, on n'a vu aucune image venant étayer les propos de Macron sur ces jeunes sociopathes. Il n'y a eu aucune arrestation, sans parler de poursuites, pour ces crimes présumés.

Cinq ans après le Bataclan, il est beaucoup plus difficile de se procurer des armes à feu, mais - selon Macron – certains quartiers hébergent encore «des centaines d'individus radicalisés, dont on craint qu'ils puissent, à tout moment, prendre un couteau et tuer des gens».

Plutôt que de répandre si facilement l'idée d'une culpabilité collective, Macron ferait bien d'étudier les profils du «commando» de novembre 2015, tels qu'ils sont souvent décrits par les commentateurs les plus sérieux.

Sur les neuf hommes finalement tués par les forces de sécurité, tous avaient passé du temps à se battre en Syrie ou en Irak avec Isis/Daesh, le soi-disant État islamique.

Ce groupe terroriste armé est né de l'insurrection qui a suivi l'invasion américaine de l'Irak en 2003. Daesh est devenu tristement célèbre pour sa cruauté impitoyable envers ses ennemis, notamment à cause de vidéos de tortures et d'exécutions qui vous remuent les tripes.

Des combattants aguerris comme Abdelhamid Abaaoud, le chef de file belgo-marocain des assaillants parisiens, n’ont pas acquis leur extrémisme sadique dans les mosquées de province ou les cours secrets de lecture de Qu’ran, ni même auprès de parents ou d’enseignants.

Au lieu de cela, ils ont appris le combat au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique du Nord, ces territoires mis en pièces par la meilleure technologie militaire au monde, qui est celle utilisée par les États-Unis et leurs alliés.

Certains des neuf hommes étaient censés être sous surveillance, ayant voyagé entre des endroits tels que la Syrie, l'Irak et le Yémen, mais rien ne les a empêchés de faire ce qu'ils avaient décidé de faire ce 13 novembre. Leurs commandants ont déclaré qu'ils étaient censés des «punitions» pour les bombardements de femmes et d'enfants dans leurs camps.

Curieusement, le seul membre survivant du groupe est Salah Abdeslam, qui ne s'était jamais rendu au califat d'Isis. Faute de quoi que ce soit approchant le moral et l'entraînement des soldats, il s'est évanoui dans la nuit, a jeté son gilet explosif et s'est enfui.

Ce qu'Abdeslam avait en commun avec les autres, c'est que son intérêt pour la religion était superficiel, et il n'y avait aucune preuve de sa radicalisation dans une structure communautaire, ou d'être une sorte de musulman pieux.

Au lieu de cela, il tenait un bar à Bruxelles, où il buvait de l'alcool et prenait des substances illégales, après avoir été condamné pour une série de crimes, y compris le vol à main armée et la possession de drogues,

Comme les autres, Abdeslam est connu pour avoir plané aussi haut qu'un cerf-volant la nuit de l'attaque, ayant rempli son corps de cannabis et de cocaïne.

«Je n’ai pas honte de qui je suis», a depuis écrit Abdeslam à un correspondant, depuis la cellule de haute sécurité de la prison française, où il devrait passer le reste de sa vie.

Regardez les suspects impliqués dans d'autres actes de terrorisme depuis 2015, et vous verrez que tous sont des soldats de Daesh et de vulgaires délinquants.

La force de l'attaque et la couverture médiatique de masse sont cruciales pour ces loups isolés, car ils décapitent, poignardent ou - comme à Nice il y a quatre ans - utilisent des armes aussi basiques qu'un poids lourd pour faire autant de victimes que possible.

Ces dernières semaines, ces terroristes sont venus de Tunisie, du Pakistan et de l'État de Tchétchénie sous contrôle russe. Rien que des pays instables, pleins du genre de jeunes hommes déstabilisés qui pourraient prendre les armes pour des groupes comme Daesh.

C'est pourquoi François Hollande, le président de la France en 2015, a décrit à juste titre les attentats de Paris non pas comme une explosion de dissidence musulmane de la banlieue, mais comme un «acte de guerre».

Deux jours plus tard, il a utilisé sa position de commandant en chef des forces armées de son pays pour lancer la plus grande frappe aérienne jamais menée dans l’opération Chammal, une campagne de bombardements anti-Daesh.

Des obus ont plu sur Raqqa, en Syrie, tuant environ 1 000 agents liés à Daesh et Dieu sait combien de civils impliqués.

C'est le prix de la guerre, et c'est exactement ce qui fait que la violence meurtrière continue de s'intensifier dans des pays allant de l'Afghanistan à la Libye. Comme nous l'avons vu le 13 novembre 2015, les auteurs d'une telle barbarie sont les produits d'un conflit cataclysmique et non de communautés musulmanes connues pour extrêmement pacifiques.

 

mardi 11 septembre 2018

Nine Eleven Seventeen Years Ago. Le Onze Septembre dix-sept ans après



Bien évidemment, en ce 11 septembre 2018, tout le monde se souvient, même si j'ai l'impression que le coeur n'y est pas (plus ?) vraiment !

Des milliers de morts, la compassion pour les victimes et leurs familiers, mais aussi ce malaise, quand on se souvient que ledit "World Trade Center" a vu deux tours détruites par ce qui semblait être des aéronefs. Deux tours ! Le problème est que trois immeubles se sont effondrés se jour-là, le troisième étant baptisé WTC-7, sans que personne, à ce jour, ne nous ait toujours expliqué comment ce bâtiment non percuté par un aéronef a pu s'effondrer exactement comme les deux autres.

Le problème est que, lorsqu'on pose les bonnes questions, on vous répond : "Complotisme !"

Trois immeubles se sont effondrés à New York en ce 11 septembre 2001, dont deux seulement ont été percutés par des avions...

Vous avez dit "bizarre" ?

Sans oublier le Pentagone, frappé lui aussi, à en croire la version officielle, par un aéronef n'ayant quasiment laissé aucun débris à l'extérieur du bâtiment, un aéronef censé avoir été plein de carburant, mais dont l'impact n'a produit aucun incendie parmi les véhicules présents sur le parking du Pentagone, alors même que le kérosène présent dans les réservoirs de l'aéronef aurait dû enflammer le secteur alentour sur des dizaines d'hectares, et alors même que les deux structures les plus résistantes sur un avion de ligne, j'ai nommé les deux réacteurs en titane, auraient dû laisser sur la façade deux (DEUX) traces bien nettes !


nine, eleven, 11, septelber, 2001, world trade center, WTC7, fake, bush, al qaeda, taliban, bin laden, pentagon

nine, eleven, 11, septelber, 2001, world trade center, WTC7, fake, bush, al qaeda, taliban, bin laden, pentagon
Comme chacun sait, la zone la plus résistante d'un biréacteur ne se trouve pas au centre, au niveau de la cabine de pilotage, mais sur les ailes, au niveau des réacteurs en titane, ce qui veut dire qu'il aurait dû y avoir deux trous principaux, de chaque côté de la cabine de pilotage, au lieu d'un grand trou au milieu...

Tout cela pourrait expliquer la relative indifférence du grand public face aux incohérences de la doxa officielle...

Le bilan de tout cela est un sentiment de malaise, qui dure...



Liens : 01  - 02


lundi 3 juillet 2017

Réflexions sur la soi-disant "théorie du complot" §4



À propos du terrorisme et de ses véritables sponsors

Au fait, vous connaissez la nouvelle ?

Il paraît que ledit "Etat islamique" se serait définitivement retiré de la région syrienne d'Alep.

Mais je vous entends d'ici : "l'Etat islamique se retirant de la région d'Alep ?! Mais comment est-ce possible ?! Il n'y a jamais eu de présence de l'Etat islamique à Alep !!!!".

C'est en tout cas ce que pensent toutes ces pauvres gens qui ne trouvent leur information (en France en tout cas) que sur France Inter, France Info, France Machin, France Chose, France Intox, Le Monde, l'Express, Libération... ! Les autres, ceux qui savent trouver, notamment sur Internet, la connexion avec les sites qui comptent (cf. voltairenet.org, presstv.com, rt.com... tous sites baptisés "complotistes" par les connards et autres crétins de la presse dite "mean-stream"), ceux-là savent pertinemment que les dizaines de milliers de combattants dudit Daech sont entrés en Syrie via la frontière nord, celle avec la Turquie, un pays autocratique et membre de l'Otan, que l'on voit mal faire transiter tant d'étrangers non identifiés par ses frontières et les laissant entrer en Syrie sans qu'il soit le complice de la chose, de même qu'on voit mal tous ces camions-citernes venant livrer, des années durant, du pétrole volé à la Syrie, le tout à l'insu supposé d'Erdogan, avant que les avions russes n'y mettent le hola.

On résume ? Si Daech ne doit sa présence en Syrie qu'à la sollicitude intéressée de la Turquie, membre de l'Otan, alors Daech est, pour une grande part, une création de... l'OTAN !

Aux Etats-Unis mêmes, des blogueurs aussi influents que Stephen Lendman le clament sur tous les tons depuis des lustres.

Lisez, par exemple, ce qu'écrit Lendman à propos de la dernière soi-disant attaque chimique du régime Assad (traduction assurée par mes soins ) :
Le rapport de l'OIAC sur la Syrie était profondément erroné. Les preuves présumées de l'utilisation d'armes chimiques à Kahn Sheikhoun étaient fausses, non légitimes, fournies par des sources anti-syriennes, y compris les "casques blancs" associés à Al-Qaïda.
La mission dite d'enquête de l'agence a mené son travail par contumace - sans jamais visiter Kahn Sheikhoun, ni avoir obtenu des informations de première main provenant du site même à partir de sources fiables.
Sa méthodologie se situait aux antipodes des normes requises, tout en manquant de crédibilité. Aucune évaluation par des pairs n'accepterait ce rapport comme étant fiable.
Le ministère des Affaires étrangères syrien l'a dénoncé comme tirant ses conclusions à partir de preuves "fabriquées" et "trompeuses", supprimant des données factuelles et produisant un récit réclamé par Washington et d'autres États criminels opposés à la Syrie, compte-rendus probablement "rédigés et préparés à l'avance par certains cercles hostiles à la Syrie", selon son ministère des Affaires étrangères.
Les sources citées par l'OIAC remontent aux services de renseignements américains et britanniques. Aucune enquête honnête, fiable, transparente et crédible n'a été menée.
La Syrie a éliminé ses armes chimiques. Aucune preuve ne suggère qu'il en reste. Les terroristes soutenus par les États-Unis les utilisent souvent, et à chaque fois dans le but de faire faussement accuser Damas.
(...)
Les terroristes soutenus par les États-Unis ont utilisé à maintes reprises des armes chimiques contre des civils et des forces gouvernementales sans défense.
Trump a ignoré les rapports des services secrets américains, selon lesquels aucune preuve ne suggèrait l'utilisation du sarin toxique ou de tout autre arme chimique à Kahn Sheikhoun le 4 avril. Pourtant, il a ordonné le bombardement de la base aérienne de Shayrat en Syrie sans autre forme de procès : un acte d'agression illégal, belliciste et scandaleux.

Selon le journaliste d'investigation Seymour Hersh, un conseiller de sécurité de l'administration Trump, a déclaré anonymement : "(nous) savons qu'il n'y a pas eu d'attaque chimique".
(Source)

Voilà le genre de choses que tout bon pratiquant de la langue anglaise peut lire quotidiennement sur une flopée de blogs rédigés par des citoyens américains, lesquels sont tout sauf des abrutis !

Las ! En France, ce pays anesthésié par des décennies d'autocratie, on a Le Monde, Libération, France Inter, ... France Info, ... France Intox, sans oublier l'inénarrable Bernard Guetta, sur l'ex-Radio Paris, tous ces misérables professionnels de la désinformation, prompts à livrer quotidiennement mensonges et balivernes à un public gavé de conneries.

Mais, à propos, vous vous souvenez de la constance avec laquelle l'ex-ministre français de la propagande, j'ai nommé Jean-Marc Ayrault, a moult fois réclamé un cessez-le-feu à Alep ? Vous croyez peut-être que c'était pour le sauvetage des civils pris au piège des combats ? Alors vous êtes bien naïfs ! 

Et maintenant que bien des benêts savent que les fameux "rebelles" d'Alep n'étaient que des supplétifs de l'Etat dit islamique, les mêmes benêts comprennent-ils maintenant que la réclamation d'un cessez-le-feu à Alep ne visait qu'à sauver du désastre les marionnettes introduites par les Américains et leurs laquais européens et proche-orientaux en Syrie ?

Voici une lecture bien intéressante à ce sujet.

Citation :

Qui a créé DAESH ?
Donald Trump, candidat officiel du Parti républicain à la prochaine élection présidentielle américaine affirme publiquement que « l’État islamique » (ÉI)– alias Daesh, alias ISIS – est une création d’Obama et d’Hillary Clinton.
Il a notamment déclaré qu’ « Obama et Clinton ont créé l’EI » et qu’« Hillary mériterait d’être en prison ».
Hillary Clinton candidate officielle du Parti démocrate à la prochaine élection présidentielle américaine, semble rejeter, quant à elle, la création de Daesh sur une décision de Barack Obama.
De nombreuses autres sources assurent que Daesh a été créée par les Américains, en relation plus ou moins étroite avec Israël, l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie :
On lira par exemple :
  • cette analyse du groupe Judicial Watch qui publie une sélection de documents, autrefois classifiés, obtenus du Département américain de la Défense et du Département d’État grâce à un procès fédéral.Judicial Watch a révélé notammentun document de la Defense Intelligence Agency (DIA) de 2012 qui reconnaît que « L’Occident a facilité la création d’État islamique afin d’isoler le régime syrien ».
  • cette analyse du général Wesley Clark, ancien commandant des forces armées de l’OTAN, qui a déclaré à la chaîne de télévision américaine CNN que l’Émirat islamique (Daesh) était une création américano-israélienne pour vaincre le Hezbollah.
  • cette analyse de Gregory R. Copley, analyste stratégique et éditeur de la revue Defense & Foreign Affairs, qui explique que Daesh ne peut survivre qu’avec l’aide de ses alliés : Turquie, Qatar, Arabie Saoudite, États-Unis.
  • cette analyse de Philippe Hugon, politologue spécialiste de la région. Interrogé il y a 2 ans sur la télévision iranienne, il déclarait que Daesh était « un monstre inventé par les États-Unis », qui allait « créer des vagues de terrorisme non seulement au Moyen-Orient mais aussi en Europe ».
Fin de citation (Source)

Tiens donc, by the way, avez-vous remarqué l'excitation, voire l'agitation qui semblent s'être emparées de certains pays en ce moment ? C'est à se demander si certains de leurs dirigeants n'étaient pas pris de panique à l'idée de voir revenir chez eux les survivants de ces hordes barbares abondamment stipendiées par cette même clique de criminels et de mafieux  qu'on a vue à l'oeuvre en Libye il y a six ans. 

En tout cas, les plus lucides ont compris que les créateurs de Daech allaient tout entreprendre pour freiner au maximum la déconfiture de leurs marionnettes, au besoin, à l'aide d'opérations de diversion comme l'annonce d'attaques chimiques imminentes en Syrie, lesquelles - logique impérialiste oblige - ne pourraient être QUE (!!!) le fait du régime d'Assad ; c'est, en tout cas, ce que nous répètent depuis peu l'empire américain et certains de ses laquais... (Lire

Et, pour éviter que les barbouzes de l'Etat dit islamique ne refluent trop vite vers leurs patries respectives, on parie combien que leurs sponsors cherchent, en ce moment-même, et par tous les moyens, à déstabiliser tel ou tel pays (africain ? de préférence disposant de pétrole... Voyez du côté de la Libye ou de... Boko Haram !) où Daech pourrait prolonger sa folie meurtrière, le tout, faut-il s'en étonner, sans qu'à ce jour, la Cour Pénale Internationale - si prompte à juger Laurent Gbagbo - ne s'émeuve des atrocités commises par Daech en Syrie et en Irak, pas plus que l'on a entendu les clameurs de l'Unesco à l'encontre des destructeurs de monuments historiques !

daech, daesh, isis, etat, islamique, islamic, state, syria, syrie, damas, turquie, erdogan, icc, cpi, palmyre, palmyra, ayrault, hollande, otan, nato, terrorisme, terrorism

daech, daesh, isis, etat, islamique, islamic, state, syria, syrie, damas, turquie, cpi,, icc, erdogan, palmyre, palmyra, ayrault, hollande, otan, nato, terrorisme, terrorism


L'inaction de la soi-disant communauté internationale à l'égard des mercenaires de l'Etat dit islamique ? Comme une preuve supplémentaire que quelqu'un de très puissant protège cette organisation criminelle. 


Mise à jour > Lien

jeudi 15 janvier 2015

France. Le syndrome de Ferguson §3


De la frontière ténue séparant démocraties et dictatures.

Episode 3. En anglais, on dit "double standards": deux poids, deux mesures.

Revue de presse : voici le genre de choses qui me confortent largement dans ma décision de ne plus lire la presse française, cette presse si vide, si inepte, si peu informative, si racoleuse et si obséquieuse devant ceux qui semblent détenir du pouvoir. (Mais je vous rassure : j'ai recommencé à la lire, ne serait-ce que pour accumuler quelques éléments importants qui me serviront lors d'une démonstration future.) 

Ce qui suit est tiré d'une petite navigation d'un quart d'heure sur l'Internet, où il est abondamment question de l'interpellation de Dieudonné M'bala M'bala pour... apologie présumée de...  qui serait contenue dans cette séquence de cinq mots : "Je me sens Charlie Coulibaly".

Le moins qu'on puisse dire est que le procès en correctionnelle à venir, concernant Dieudonné M'bala M'bala, ne passera pas inaperçu, voire vaudra à ce dernier un engouement médiatique international qui devrait en surprendre plus d'un.

Ce qui suit n'est qu'un minuscule fragment de ce qu'on peut consulter en ligne, cela va sans dire. Le fait est que ces quatre "papiers" rendent parfaitement compte de l'atmosphère ambiante. Détail important : les commentaires des internautes sont presque plus intéressants (dans la mesure où ils permettent de mieux se rendre compte de la température ambiante, et ce, à des milliers de kilomètres de distance !) que les articles eux-mêmes, et ça, c'est le véritable génie de l'Internet : l'interactivité.

action, coulibaly, death, dictature, directe, droits, démocratie, extrajudiciaire, exécution, ferguson, france, homme, kelkal, kouachi, merah, mort, peine, penalty, rights, ménigon, rouillan, corse, gign, raid, dieudonné, valls, terrorism

FT 
action, coulibaly, death, dictature, directe, droits, démocratie, extrajudiciaire, exécution, ferguson, france, homme, kelkal, kouachi, merah, mort, peine, penalty, rights, ménigon, rouillan, corse, gign, raid, dieudonné, valls, terrorism


action, coulibaly, death, dictature, directe, droits, démocratie, extrajudiciaire, exécution, ferguson, france, homme, kelkal, kouachi, merah, mort, peine, penalty, rights, ménigon, rouillan, corse, gign, raid, dieudonné, valls, terrorism


action, coulibaly, death, dictature, directe, droits, démocratie, extrajudiciaire, exécution, ferguson, france, homme, kelkal, kouachi, merah, mort, peine, penalty, rights, ménigon, rouillan, corse, gign, raid, dieudonné, valls, terrorism

action, coulibaly, death, dictature, directe, droits, démocratie, extrajudiciaire, exécution, ferguson, france, homme, kelkal, kouachi, merah, mort, peine, penalty, rights, ménigon, rouillan, corse, gign, raid, dieudonné, valls, terrorism


Pour mémoire : "equal opportunity" correspond à "égalité des chances" ou à principe d'égalité (entre citoyens), ce qu'on appelle encore l'équité. Quant à "offender", il veut aussi bien dire "délinquant" que "coupable" voire "contrevenant". Il me semble, par conséquent, que le titre du dernier papier contient un contresens sous la forme d'une redondance (évitable), dans la mesure où il se traduirait par "La France enfreint le principe de l'inégalité entre citoyens", alors même que le papier veut dire tout le contraire, à savoir que la France viole le principe de l'égalité entre ses propres citoyens (France is an equal opportunity offender = an unequal opportunity defender...).

En un mot comme en cent, la tonalité est plutôt négative pour la "patrie des Droits de l'Homme" !

mercredi 14 janvier 2015

France : le syndrome de Ferguson. The Ferguson syndrom



De la frontière ténue séparant démocraties et dictatures.

Episode 1 : l'exécution extrajudiciaire.


Lu sur Internet sous le titre : L’abolition de la peine de mort reste théorique.

(...)

L’abolition de la peine de mort reste théorique. La vindicte populaire et l’exé­cution extrajudiciaire effectuée par les forces de l’ordre font encore rage.

L’État a reconnu le droit sacré à la vie en signant l’abolition de peine de mort, même s’il faut ratifier encore le second protocole, pour que la peine de mort soit opposable, a avancé Lucien R., directeur des Droits humains et des relations internationales, au sein du ministère de la Justice.  Un membre de la commission des Droits de l’Homme au sein de l’assemblée nationale, a ajouté que les parlements s’apprêtent à valider la proposition de loi de l’abrogation générale de la peine de mort. Mais, quand un membre de la société civile a indiqué hier, lors de la célébration de la journée mondiale contre la peine de mort à Anosy que, l’exécution extrajudiciaire et la vindicte populaire tendent petit à petit à remplacer la peine de mort annoncée par le Tribunal, les responsables sont restés dans l’embarras.

« Le problème est que, l’enquête ne s’ouvre qu’une fois la personne morte. Beaucoup de personnes meurent sans avoir été jugées », se plaint un membre de la société civile. Une parlementaire ne veut pas être ridicule devant ces opinions. « Qu’est ce qu’il faut faire pour que les gens aient confiance en  la Justice et aux forces de l’ordre. Nous sommes sur le point d’adopter cette loi abrogeant la peine de mort, alors que l’exécution extrajudiciaire et la vindicte populaire continuent toujours. », lance la parlementaire. (Source)


Le point de vue du juriste

L'exécution extrajudiciaire est un crime qui viole un des droits les plus fondamentaux de l'homme qui est le droit à la vie. En général, ce crime est exécuté directement par l'ordre de l'État ou bien avec son consentement implicite et quoiqu'il soit toujours condamné par la Communauté internationale. Cependant, le monde entier voit encore le déroulement de ce genre de crime devant ses yeux. Généralement les auteurs de ce crime sont les agents gouvernementaux ou des membres des groupes qui sont sous le contrôle direct ou indirect de l'État. Dans ce cas, les victimes sont parfois disparues avant d'être tuées, et dans certains cas, ce crime se produit lors d'une détention arbitraire. Ces personnes peuvent être également assassinées dans les rues ou même dans leurs propres maisons. Dans les dix dernières années du 20e siècle, le monde a été témoin d'une nouvelle génération de guerre qui est, d'une certaine manière, plus destructrice : la guerre contre le terrorisme. L'exécution extrajudiciaire réapparaît récemment dans les sujets du maintien de la sécurité internationale comme la violation des droits de l'homme pendant la lutte contre le terrorisme, et d'ailleurs, elle expose les multiples modalités d'atteinte à la vie d'un individu ou d'un groupe d'individus dans différents contextes de guerre ou de paix. Or, la protection des victimes contre l'exécution extrajudiciaire et le rôle de la justice pénale internationale sont devenus des sujets très sensibles et il faut apporter une solution à cette violation des droits de l'homme en suggérant quelques mesures juridiques pour éviter les atteintes et protéger les victimes. (Source)


L'ONU

Le Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires est l'un des nombreux rapporteurs et représentants spéciaux des Nations Unies. Pour en savoir plus sur le travail des rapporteurs et des représentants spéciaux. (Source)


La situation en France : abolition (théorique) de la peine de mort en 1981

La peine de mort en France a été abolie en 1981, faisant ainsi de la France le seul pays à avoir procédé à des exécutions capitales tout en étant membre de la Communauté européenne, ancêtre de l'Union européenne.

Contrairement à ce que rapporte souvent la presse, ce n’est pas Christian Ranucci, mais Hamida Djandoubi qui, guillotiné le 10 septembre 1977 à la prison des Baumettes de Marseille, est la dernière personne à avoir subi la peine de mort en France. (Wikipedia)


Conclusion provisoire : comme un symbole, le dernier prisonnier exécuté en France était... maghrébin !


Prochain épisode : la présomption de culpabilité ou tout individu suspect de "terrorisme" sera criblé de balles jusqu'à ce que mort s'ensuive.