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jeudi 28 septembre 2017

Paris, Tour Eiffel, entre Mur de la Honte et Mur des Cons !


Ce blog étant majoritairement visité par des internautes ne vivant pas en France, je me dois d'informer ceux qui ne le savent pas encore que Paris est en train de s'équiper d'un mur en plexiglas censé protéger les visiteurs de la Tour Eiffel d'attentats "terroristes".

Je dois avouer que, sur le moment, j'ai cru à une blague, en découvrant le projet tel que présenté par la presse. Et j'ai tout de suite pensé : "Ah les cons !".

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Non, mais, sans blague ! Un mur ? Et pourquoi en verre au lieu d'une vraie muraille, comme en Chine, ou quelque chose du type mur de Berlin, ou encore sur le modèle de ce qui a été réalisé autour des camps de concentration, pardon (!), des "territoires autonomes" en Palestine ?

Par parenthèse, il m'avait semblé que la Tour Eiffel était un édifice classé "monument historique". Et, dans le doute, je suis allé vérifier sur le net, où j'ai récupéré ceci  (source) :

La loi du 31 décembre 1913 sur les monuments historiques définit les critères de classement, les intervenants obligatoires, etc. Il faut attendre les années 1960 pour que la protection s'étende aux monuments des XIXe et XXe siècles. La Tour Eiffel a ainsi été classée en 1964.

Mais il faut croire que les "affaires culturelles" se fichent éperdument de la défiguration de ce site historique par cette verrue censée être transparente !

Il se trouve que la Tour Eiffel est un monument que je connais un peu, pour l'avoir photographiée souvent, par tous les temps et sous toutes les conditions de luminosité, notamment de nuit, comme on peut le voir ci-dessous :








Tous les touristes visitant Paris ont dû se rendre à l'évidence : la Tour Eiffel est un monument difficile à photographier de jour, en raison de sa structure même : très large en bas, profilée en haut, avec cet inévitable effet de contre-jour sur la partie supérieure. 

Pour ma part, j'ai rapidement réalisé que le monument se devait d'être photographié en "close-up", soit en plan serré, je veux dire le plus près possible et dans son intégralité, ce qui réclame un peu de souplesse et justifie quelques expérimentations. Sur l'ensemble des images qui suivent, je me trouve sur le parvis même de la Tour, non pas de l'autre côté d'une rue ou d'un pont, voire carrément sous la tour. Précision utile, toutes les images ont été réalisées à l'aide d'un petit bridge acheté pour trois francs six sous dans une grande surface (Vivitar VS1527), le but étant de faire des repérages, avant de revenir avec un 'matos' plus sophistiqué. Par parenthèse, il me semble vous avoir déjà confié, ailleurs sur ce blog, que j'étais un partisan assidu de la photographie stéréoscopique, qu'on appelle encore 3D, même si les épreuves affichées ici sont uniquement en 2D.




Les trois images précédentes ont été faites quasiment au même endroit, sur le terre-plein de la Tour, dos tourné vers le pont d'Iéna et le quai attenant. Sur les trois suivantes, je me suis placé à moins de dix mètres d'un des piliers de la Tour, l'idée étant de voir l'édifice en contre-plongée.




Et c'est là qu'on apprend qu'il va être de plus en plus difficile de s'approcher de la Tour, notamment lorsqu'elle aura été entourée de cette chose censée la protéger contre qui déjà !?

Et là, on se dit et on se répète : "Ah, les cons !"

Parce qu'il faut être singulièrement stupide, autant dire CON, pour croire qu'un mur en plexiglas puisse protéger la Tour Eiffel d'un éventuel attentat.

Parce que j'imagine que les idiots qui ont eu l'idée de ce mur ont dû se dire qu'un éventuel commando "extrémiste" ne s'intéresserait qu'à la Tour Eiffel et à rien d'autre !

Du coup, on se met à la place d'un de ces "terroristes", arrivant au bas de la Tour armé jusqu'aux dents et constatant avec consternation qu'il y a un mur tout autour, du coup, dépité, rentrant chez lui avec sa "kalach" sous le bras en maudissant les concepteurs de ce mur !

Parce que, bien évidemment, les crétins qui ont imaginé ce mur pensent qu'un solide gaillard, voire plusieurs, serai(en)t incapable(s), par exemple, de balancer des cocktails-molotovs par-dessus cette chose de trois mètres de haut ?

Le fait est que le simple jet d'une bouteille incendiaire au milieu de quelques centaines à milliers de touristes agglutinés sous la Tour provoquerait un mouvement de foule suffisant pour produire une catastrophe à la Heysel ! 

Le drame du Heysel, ça vous dit quelque chose ?

Autant dire qu'il va manquer quelque chose à leur mur anti-kalachnikov : un couvercle anti-jets-de-cocktails-molotovs !

Mais revenons à nos dangereux terroristes armés de 'kalach', et imaginons un instant qu'ils se décident à changer leur fusil d'épaule, comme on dit.

Vous voyez le pont devant la Tour Eiffel ? C'est le pont d'Iéna, un parmi des dizaines de ponts parisiens...

Vous suivez ? Oui !? Non !?

M'enfin, réfléchissez une seconde : on veut m'empêcher de tirer à la 'kalach' sur la foule agglutinée sous la Tour Eiffel ? Entre nous, qu'est-ce qui m'empêche d'aller faire un carton sur d'autres foules, ici ou là ?

Regardez un peu cette foule sur le pont d'Iéna ! 



Le fait est que, sous les ponts de Paris, qu'ils s'appellent Mirabeau, IénaAlmaAlexandre III ou autres, il y a une Seine qui coule, avec plein de bateaux-mouches dessus, chargés de touristes.

Je vous laisse imaginer le carton que ce serait, avec un dangereux terroriste déchargeant sa 'Kalach' ou simplement, balançant un cocktail-molotov sur tout ce petit monde : outre les morts et blessés par balles ou par brûlures, il faudra décompter les nombreux noyés... Mais, apparemment, personne n'a pensé à ériger le moindre mur de protection sur les ponts de Paris, ni le moindre couvercle de plexiglas sur les bateaux-mouches sillonnant la Seine !






Autre chose ?

Juste en face de la Tour Eiffel, il y a les jardins du Trocadéro et l'esplanade des Droits de l'Homme, souvent noirs de monde, notamment les week-ends. Mais, apparemment, personne n'a jugé utile d'y ériger le moindre mur de protection !

J'ai réalisé ce cliché de la Tour Eiffel depuis le Musée de l'Homme


La morale de tout ce qui précède ? 

On a appris, récemment, qu'un agent des forces spéciales françaises était mort lors de combats aux confins de l'Irak et de la Syrie. Le problème est que personne n'était au courant d'une implication militaire française en Syrie/Irak, autant dire que l'opération qui a coûté la vie à ce "soldat" est à ranger dans la catégorie "barbouzardises".

Le fait est que quand on passe son temps à semer la merde chez les autres, il ne faut pas s'étonner de voir les autres venir semer la merde chez vous !

Pour mémoire, la Suisse, l'Autriche, le Luxembourg et plein d'autres pays pacifistes et à la culture non barbouzarde n'ont fait l'objet, à ce jour, d'aucun attentat "djihadiste" ou autre.

En d'autres termes, une politique intelligente de non intervention barbouzarde dans les affaires des autres pays s'avèrera toujours bien plus efficace que tous les MURS À LA CON autour de la Tour Eiffel et ailleurs !




mardi 17 mars 2015

John Kerry ou l'art de parler pour ne rien dire ?


Ce blog ne s'intitule-t-il pas "Com' ils disent" ? (avec com' comme "communication", ou l'art de brasser des mots, juste pour noyer le poisson.).

Il se trouve que, sur la Syrie, le ministre des affaires étrangères des Etats-Unis, le ci-devant Secrétaire d'Etat, John Kerry donc, aurait dit des choses.

À vrai dire, on ne sait plus très bien de quel pays Kerry est le secrétaire d'Etat, quand on voit le temps qu'il vient de passer loin de son pays présumé : on l'a vu s'éterniser en Ukraine, on l'a vu traverser les pays de l'Union Européenne, on l'a vu à Genève avec son homologue russe, avec son homologue ukrainien, avec son homologue iranien ; il franchit un fuseau horaire un jour, un autre fuseau horaire le lendemain... C'est à se demander quand diable Kerry et consorts trouvent-ils le temps de s'occuper des affaires de leur pays, les Etats-Unis !

Et qu'est-ce qu'il a dit, John Kerry ?

Qu'il allait bien falloir que les Etats-Unis négocient avec Bachar el Assad.

Et beaucoup de s'en féliciter, d'autres de se désoler, la France - du moins ceux qui sont censés la diriger - déclarant qu'elle était un pays indépendant, donc libre de ses choix.

Ça c'est ben vrai quoi ! La France est un pays indépendant, tandis que la Syrie !

Question : négocier avec Bachar el-Assad ? Mais à quel titre, monsieur Kerry ? Quant à l'impossibilité qu'Assad fasse partie de l'avenir de la Syrie (dixit les dirigeants français et britanniques), on se demande, là encore, qui leur confère le droit d'en décider !

Et pendant ce temps, les journalistes, vous savez, ces perroquets juste bons à répéter, blablater, paraphraser..., remplissent l'espace en brassant du vent.

Nos grands journalistes pourraient pourtant consulter des spécialistes de la question, on les appelle des experts en droit international, discipline enseignée dans toutes les bonnes facultés de droit. Seulement voilà : les médias se fichent éperdument des spécialistes du droit international, leur préférant des consultants en "relations internationales". Vous pouvez vérifier !

Or n'importe quel spécialiste de - voire simple étudiant(e) en - droit international vous dirait que les déclarations des Kerry, Fabius et consorts sur la Syrie constituent autant de violations du principe de la souveraineté des Etats tel qu'il a été sanctuarisé depuis quelques siècles maintenant, et surtout depuis l'établissement d'une charte des Nations Unies ! L'observation vaut, soit dit en passant, pour le programme nucléaire iranien, ce pays étant souverain et pas du tout assujetti  aux désirs des Américains ou des Israéliens !

Mais je n'en ai pas fini avec les termes mêmes de la déclaration de John Kerry, lequel appelait apparemment de ses voeux une négociation des Etats-Unis avec Assad dans le but manifeste de mettre un terme à la crise syrienne.

Ah bon ? Les Américains seraient donc partie prenante dans la crise qui secoue la Syrie depuis quatre ans maintenant ?

Entre nous, est-ce moi qui suis stupide ou John Kerry vient-il de nous faire là un énorme aveu, sur ce qui ne serait qu'un secret de Polichinelle, à savoir que les ennemis que combat Assad dans son pays ne sont que des marionnettes manipulées (donc armées) par les Américains (et leurs alliés ou laquais), puisque ces derniers, et eux seuls, sont apparemment en état de figurer comme interlocuteurs crédibles dans une négociation avec Bachar el-Assad.

Du reste, avez-vous entendu les combattants des réseaux "islamistes" en Syrie contester les prises de  position du secrétaire d'Etat américain ? Leur silence en la matière ne vaut-il pas reconnaissance du fait que c'est bien leur patron (américain) qui décide ?

Et les journalistes dans tout ça ? allez-vous me demander...

Quels journalistes ?


Lecture : soyons honnête, un des rares "journalistes" à être souvent sorti de la niaiserie ambiante, loin des hauts-parleurs du gouvernement que sont la plupart de ses confrères est Dominique Jamet, dont je recommande le (un des) papier(s) sur les déclarations de J. Kerry.