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mercredi 2 octobre 2019

Sémantique de la désinformation #15


Épisode §15. La FCPE face à la cohorte des pharisien(ne)s 


Nota bene : postérieurement à la mise en ligne du présent "papier", j'ai découvert un courrier adressé à la FCPE par le président de la dénommée LICRA, que je commente en post-scriptum  (13 octobre 2019). 


Lu dans le magazine L'Express :
Tout commence par une affiche de campagne de la FCPE publiée sur les réseaux sociaux. Initialement diffusée en interne pour les élections des représentants de parents d'élèves, l'affiche défend le droit pour les mères musulmanes voilées d'accompagner leurs enfants aux sorties scolaires. "Oui, je vais en sortie scolaire, et alors ?", affirme le slogan, apposé contre une photographie d'une mère voilée et d'une écolière. "La laïcité c'est accueillir à l'école tous les parents sans exception", peut-on lire en sous-titre. (Source)

"L'affiche défend le droit pour les mères musulmanes voilées..."

Ah bon ? Je me suis, donc, penché sur l'affiche en question.

  
Alors, vous voyez sur cette affiche une quelconque référence à des mères musulmanes voilées ?

Mais je suppose que vous connaissez la réplique fameuse, tirée du film Les Tontons flingueurs, et que l'on doit à Michel Audiard : "Les c. ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît !'.

Voilà une formule qui pourrait servir tous les jours, étant donnée la c... ambiante. Pour 'c', on dit "cuistrerie" ?

Les cuistres, ça ose vraiment tout !

Par exemple, ça joue volontiers de l'euphémisation ; vous savez ? L'art de dire, sans dire, tout en disant.

Le fait est qu'il n'y a aucune mention d'une quelconque religion sur cette affiche ! Ce que tout le monde peut voir, sur l'affiche, c'est un visage de femme adulte penché sur celui plus juvénile d'une fillette, avec des regards qui se croisent avec bienveillance et bonhommie.

Une très jolie affiche, comme je le laissais entendre dans un message de félicitation adressé à la FCPE.

La femme est ravissante et a la tête ceinte dans un fichu sur lequel ne figure aucune marque de je ne sais quelle appartenance religieuse !

Le fait est que CETTE FEMME N'EST PAS VOILÉE !

La seule information que l'on puisse tirer de cette affiche, s'agissant de la femme, c'est son origine ethno-géographique : je dirais Afrique du Nord, et encore ! Maghreb serait plus précis (même si l'on ne saurait exclure des pays asiatiques comme la Malaisie, l'Indonésie...). Néanmoins, vous ne verrez pas ce genre de foulard en Mauritanie (je veux dire sur des indigènes), ni dans le Sahel, pas même en Egypte, ni encore aux Comores. Cela tient à la façon de nouer le foulard, mais aussi à la texture et aux couleurs du tissu. Ce qu'il faut dire, s'agissant de l'Afrique, par exemple, c'est que hormis l'extrême nord(est) du continent et quelques bleds reculés, le voile (type niqab) y est fort peu répandu, contrairement à ce qu'on peut voir sur la péninsule arabe.

Autant dire qu'en ce qui me concerne, lorsque je croise dans la rue une femme portant foulard ou turban, plutôt que sa religion, visible nulle part, ce que je m'amuse à rechercher, ce serait plutôt l'origine ethno-géographique et, pour ce faire, on s'appuie sur quelques indices, notamment la couleur de la peau ; ex. les Mauritaniennes affichent un métissage [cf. berbère + touareg + noir] bien plus prononcé que les Nord-Africaines ; les Sénégalaises adorent dégager leurs épaules, souvent de façon assez spectaculaire ; les Maliennes ou Nigériennes réduisent souvent leur foulard à un mini-turban perché sur le haut du crâne ; quant aux Comoriennes, elles ne sont jamais très noires, contrairement aux Tchadiennes ou aux Sénégalaises, par exemple, et leurs foulards sont toujours bariolés ; et que dire de la somptuosité des turbans Yorouba ?

Petite revue d'effectifs :

Egypte
Mauritanie

Sénégal
Comores
Nigeria
Nigeria

Mali

Yorouba

Yorouba

Par parenthèse, rappelons au cuistres et autres pharisiens que, lors des escales effectuées par les grandes compagnies aériennes sur certains aéroports internationaux (ex. Riyadh, Téhéran...), il est de tradition que les hôtesses de l'air se parent la tête d'un fichu, conformément à la coutume locale. Et que je sache, le fait de se couvrir la tête en Arabie Séoudite ou en Iran ne suggère nullement que les hôtesses de l'air, touristes, journalistes, femmes politiques et autres se convertissent à je ne sais quelle religion !



Vous avez compris... que le port d'un foulard sur la tête ne constituait en rien un signe d'appartenance à une religion, et certainement pas à l'Islam ?

Et c'est bien pour cela que la FCPE a eu l'intelligence de ne pas mentionner la question religieuse sur son affiche.

Contrairement aux cuistres !

Or le problème des cuistres c'est qu'ils n'ont pas de couilles, au propre comme au figuré, ce qui les amène régulièrement à louvoyer dans leur expression, histoire de dire, sans dire, tout en disant.

La religion de cette femme n'est mentionnée nulle part ? Qu'à cela ne tienne ! Nos cuistres sans couilles vont s'appliquer à lui en inventer une : la femme n'est-elle pas VOILÉE ?

"Une photographie d'une mère voilée..."

Ben oui ! On a trouvé ! Cette bonne grosse ficelle du VOILE, qu'on se garde bien de qualifier de..., enfin, vous avez compris quoi ! Vous voyez bien ! ISLAMIQUE !

Donc, elle est VOILÉE, ce qui renvoie subliminalement à l'Islam. Et voilà le buzz du scandale mis en route. Parce que, bien évidemment, tout cela porte atteinte à la sacro-sainte LAÏCITÉ.

La LAÏCITÉ, ce cache-sexe fort prisé des cuistres soucieux de dissimuler aux regards leur absence de couilles, au propre comme au figuré.

On résume ?

La ravissante personne au foulard rose de l'affiche, on ne connaît pas sa religion ? Qu'importe, on va lui en inventer une, nous répond la cohorte des cuistres et des pharisiens, le tout à coup d'euphémismes et de litotes : "elle porte un voile", "elle est voilée", "cela porte atteinte à la laïcité".  

Et comme preuve que des gens, souvent instruits, peuvent voir leur intelligence dégringoler plus bas que terre, voilà qu'ils prennent un malin (au sens du "Malin" de la Bible !) plaisir à déformer les mots. Prenez cette fameuse laïcité, dont le sens est pourtant aisément accessible : ainsi, lors d'une messe dans une église catholique, il devrait être facile d'identifier quelques laïcs parmi les intervenants : ce sont par exemple les choristes ou musiciens d'un orchestre, à commencer par l'organiste !

Ceux-là n'appartiennent pas au clergé, ce que confirme le dictionnaire étymologique :
Qui n'appartient pas au clergé ni à un ordre religieux. C'est l'aristocratie laïque qui a maintenu l'indépendance de la société à l'égard de l'Église (GUIZOT, Hist. civilisation, leçon 10, 1828, p. 12). Il rappela tous les faits de Jeanne la Pucelle et dit comment (...) elle avait été livrée aux juges laïcs et brûlée vive (FRANCE, J. d'Arc, t. 2, 1908, p. 399) :
1. Le nom de laïque fut inventé pour distinguer l'homme qui n'étoit pas engagé dans les ordres du corps général du clergé. CHATEAUBR., Génie, t. 2, 1803, p. 368. (Source)
Laïcus versus Clericus, donc. Ça tombe sous le sens, et pourtant, en France, pays si pauvre en intellectuels, de réputés "universitaires" y vont de leur cuistrerie :
Je ne connais pas ce monsieur Bouvet, qui serait universitaire, mais si j'avais un conseil à lui prodiguer, ce serait de retourner à la FAC, je veux dire comme étudiant !

Le fait est que, dans sa version sunnite, majoritaire, l'Islam n'a pas de clergé, ce qui en fait une religion sans prêtres et, ipso facto, une religion essentiellement laïque. Vous voyez que les deux concepts : "religion" et "laïcité", peuvent fort bien s'accoupler, mais dans ce cas uniquement, celui de l'Islam sunnite !

S'il y a, donc, un argument impossible à opposer à des musulmans sunnites, ce serait celui d'une éventuelle inadéquation avec le principe de laïcité, cette question n'ayant pas de sens en l'occurrence.

Et si, là maintenant, j'avais un reproche, et un seul, à faire aux autorités musulmanes, aux grandes organisations (cf. UOIF et autres avatars), ainsi qu'à des gens comme Tariq Ramadan, c'est de ne pas avoir suffisamment utilisé les innombrables tribunes médiatiques dont ils bénéficient depuis belle lurette maintenant (cf. les émissions religieuses dominicales à la télévision française), pour instruire ET les musulmans (d'Europe et d'ailleurs) ET les non-musulmans sur le sens des mots les plus simples.

Moi, je ne suis qu'un simple fils de pasteur devenu incroyant (le fils, pas le pasteur !). Mais je me targue de connaître l'Islam mieux que pas mal de musulmans automatiques (rendus musulmans par la simple naissance, comme il existe des chrétiens et des juifs automatiques !) et, a fortiori, de leur en expliquer quelques tenants et aboutissants, parmi d'autres (1), tout en profitant de l'occasion pour instruire également quelques non musulmans susceptibles d'être induits en erreur par des cuistres du calibre de ce pauvre Laurent Bouvet !

Je ne vous cache pas que je vais de ce pas regarder d'un peu plus près les publications de telle ou telle officine "laïcarde" ou autre, histoire de comprendre pourquoi ces gens font tant de ramdam autour d'un foulard sur la tête d'une femme présumée MUSULMANE, forcément, alors même qu'ils sont d'une discrétion de sioux face au tsunami de révélations concernant les turpitudes sexuelles et autres viols de mineurs survenus au sein de l'Eglise catholique depuis quelques siècles maintenant.

Je vous laisse imaginer, une seconde, le ramdam que feraient ces gens si, d'aventure, l'avalanche de viols de mineurs concernant l'Eglise catholique avait été le fait d'imams... Je ne vous raconte pas le tohu-bohu médiatique... Voyez le traitement médiatique consacré aux crimes avérés opérés par des religieux catholiques, d'une part, et le traitement médiatique consacré aux accusations, non encore vérifiées, de quelques femmes ayant approché Tariq Ramadan, et appréciez les deux-poids-deux-mesures !

Je note simplement que, pour l'heure, aucun dignitaire musulman n'a été condamné ni en correctionnelle, ni a fortiori aux Assises, pour crime sexuel sur des mineurs...

Voilà qui devrait, a fortiori, nous rassurer  sur la moralité de certaines accompagnatrices (présumées musulmanes) de sorties scolaires, non !?    

On résume ?

Des trois religions monothéistes, l'Islam sunnite est la seule à être en phase totale avec le concept de laïcité.

Autant dire que même si la femme de l'affiche de la FCPE avait exprimé ouvertement son appartenance religieuse, cela ne lui aurait en rien retiré son caractère laïc, elle qui, de toute évidence, n'appartient à aucun clergé.

Félicitons au passage (je l'ai déjà fait, mais je le réitère volontiers ici même) la FCPE pour ne pas s'être laissé déstabiliser (2) par la cohorte des cuistres.

J'espère simplement que les cuistres d'ici et d'ailleurs auront pris des notes en consultant ce texte.

On peut toujours rêver !



(1)  Il est midi et je me trouve au milieu du CDI (l'ancienne bibliothèque) d'un gros collège-lycée de la région parisienne, lorsqu'un élève d'origine maghrébine m'interpelle assez familièrement.

- S'il vous plaît, monsieur, vous pourriez me prêter deux euros ?

Je crois que j'ai déjà raconté cette anecdote ailleurs sur ce blog. Tout en riant sous cape, je fouille dans mon sac à la recherche de mon porte-monnaie. Je ris sous cape parce que je sais qu'il n'aurait jamais osé faire une telle demande à d'autres enseignants. Je le sais dès lors que j'ai pu observer combien étaient pauvres les relations simplement humaines entre adultes et élèves, ces derniers n'étant apparemment là que pour ingurgiter des connaissances et se faire blâmer pour un retard, une incivilité, un devoir ou contrôle raté, etc. Moi, j'ai des contacts informels avec quasiment tous les élèves, toutes classes confondues, et je m'applique à vouvoyer tout le monde. Je sais très bien ce que le jeune Rebeuh (Beur) va me répondre, mais je le titille quand même :

- Et c'est pourquoi les deux euros ?
- C'est pour aller manger chez le Kebab.
- Ah oui, la sandwicherie orientale juste à côté. Mais dites donc, ce n'est pas un peu gras tout ça ? Et pourquoi n'allez-vous pas plutôt à la cantine, qui est aussi moins chère ?
- Ben, parce que ce n'est pas halal.
- Et alors ?
- Ben, c'est pas halal !
- ET ALORS ? lui rétorquai-je en détachant les syllabes.
- Ben si vous n'êtes pas musulman, vous ne pouvez pas comprendre !
- Et qu'est-ce que je ne peux pas comprendre ? Tiens, je suppose que vous connaissez les cinq piliers de l'Islam ! Vous pouvez me les rappeler ? Il semble hésiter, alors je l'aide. "Le premier : Il n'y a de dieu que Dieu et Muhammad est son prophète. Les autres, vous pouvez les énoncer dans le désordre."
- L'aumône...
- Oui, la Zakat, et puis...
- Les cinq prières quotidiennes, le ramadan, le pélerinage.
- Parfait. Alors, le halal fait partie des cinq piliers ?
- Ben, vous n'êtes pas musulman, alors vous ne pouvez pas comprendre !
- Mais qu'est-ce qu'il y a à comprendre ? Il y est ou il n'y est pas ?... 

Tout en discutant, je lui avais remis les deux euros, peut-être même un peu plus, connaissant les tarifs du fameux Kebab. Je lui ai quand même fait observer que si, un jour, il faisait un long voyage, vers un pays non musulman, prenons le Japon, je suis sûr qu'il serait bien obligé d'y manger ce qu'il trouvera sur place, halal ou pas.

C'est d'ailleurs parce qu'ils n'étaient pas stupides que les pères fondateurs de l'Islam n'ont pas tenu à imposer aux croyant(e)s des choses impossibles. Prenez les cinq prières quotidiennes, qui doivent pouvoir se réaliser n'importe où et pas forcément dans une mosquée... Vous imaginez un peu si les bédouins, au milieu du désert, devaient se coltiner des centaines de kilomètres, cinq fois par jour, pour aller prier dans une mosquée ?!  

Vous avez vu les Comoriennes plus haut ? Ça ne se sait pas toujours, mais les Comores, terres d'Islam, ont la particularité d'accorder à leurs adolescents une liberté sexuelle assez étonnante, avec cette tradition de la construction du Banga, petite case que l'adolescent se bâtit lui-même (rite de passage) derrière la maison familiale et où il reçoit (discrètement) qui il veut, si vous voyez ce que je veux dire !

Une autre fois, je vous parlerai de cette danse fort prisée des Sénégalaises et baptisée Leumbeul, à côté de laquelle la danse du ventre orientale ou polynésienne a des allures de robinet d'eau tiède ! Il faut dire que, pour éviter des débordements de la part de la foule masculine omniprésente, souvent, les "danseuses" prennent soin de se recouvrir le bas du corps de longs pagnes ; on ne sait jamais !

Étonnante religion que l'Islam, surtout en Afrique noire  !


(2) Ah, le participe passé des verbes pronominaux ! Voilà qui ferait un beau sujet de français au BAC, au lieu des vasouillardises habituelles ! 

Voyons, donc, à l'attention de mes nombreux visiteurs vivant dans des pays non francophones : en principe, on accorde le participe passé avec le sujet dans tous les cas simples (un seul verbe), tout en prêtant attention au complément d'objet : direct (COD) = on accorde, indirect (COI) = on n'accorde pas.

Exemples : ils se sont rasés ; il se sont battus (on rase quelqu'un, on bat quelqu'un/COD), mais elles se sont parlé (on parle à quelqu'un/COI).

La grosse difficulté apparaît avec les combinaisons 'participe passé + infinitif' et avec certains verbes au participe passé, comme dire, voir, faire, laisser. Dans l'immensité des cas, on n'accorde pas.

Exemples :

- les cambrioleurs se sont laissé arrêter sans résistance ;
- les vendeuses se sont dit déçues par l'annulation de la foire (et non pas "se sont dites déçues") ;
- les insurgés ne se sont pas fait prier ;
- les automobilistes se sont vu remettre une contravention ;

Il faut considérer le groupe "participe passé/infinitif" comme un blog insécable (= inséparable), d'où l'absence d'accord. Mais il faut écrire : ils se sont vus mourir ! 

Et pourquoi donc y a-t-il une différence entre "ils se sont vu remettre" et "ils se sont vus mourir" ? Parce que, dans le premier cas, ils voient quelqu'un leur remettre quelque chose, tandis que, dans le second, ils se voient, eux-mêmes, en train de mourir (complément d'objet direct) !

Entre nous, combien d'universitaires voire auteurs à succès (j'en ai fait du "rewriting professionnel" dans une vie antérieure !), seraient capables de venir à bout de cette petite subtilité syntaxique ? Ne parlons même pas de nos chères petites têtes blondes et brunes, dont la quasi totalité des profs de français passent un CAPES ou une Agrégation de... Lettres modernes ! D'où l'effondrement généralisé du niveau de français dans tout le système scolaire, de la maternelle à l'agrégation !

Tiens, juste pour rire...

Vous avez dit Pauvre France ?!



Liens : 01 - 02 - 03 - 04 - 05 - 06  - 07


Post-scriptum

Dans la rubrique "Les cuistres, ça ose vraiment tout", voilà que, l'autre jour, soit une bonne dixaine de jours après le texte affiché plus haut, je tombe sur une "Lettre du président de la LICRA", destinée aux responsables de la FCPE, et dont j'extrais ce qui suit (les mises en exergue sont de mon fait) :

La campagne pour l’élection des représentants des parents d’élèves dans les instances de l’Education Nationale a pris ces derniers jours une dimension polémique qui aujourd’hui conduit la LICRA à réagir et à vous adresser ce courrier.
En effet, la publication d’une affiche de propagande électorale de la FCPE présentant une femme voilée accompagnée du slogan « Oui, je vais en sortie scolaire et alors ? » ainsi que la publication de tracts en arabes (arabe !), en turc, en chinois et en portugais ont suscité de vives critiques dans l’opinion et entrainé (entraîné !) de nombreuses réactions d’associations.
Votre initiative soulève plusieurs problèmes qui sont loin d’être anodins.
Le premier est celui du communautarisme. En effet, il est lourd de sens de voir une organisation représentative de l’Education Nationale choisir de cibler ainsi une partie de son électorat à raison de son appartenance à une religion. L’indivisibilité de la République, fondement de l’universalisme, est sans doute notre bien le plus précieux qui garantit à chacun de n’être assigné à rien d’autre que sa qualité de citoyen, indépendamment de tout le reste. On peut objectivement être légitimement choqués de voir diffuser des tracts rédigés en langue étrangère, ciblant uniquement certaines communautés, à rebours de la nécessité d’intégration dans la République de populations issues de l’immigration.

Le second est lié à la question du voile islamique. La loi n’interdit pas à une femme musulmane d’accompagner des élèves lors d’une sortie scolaire en portant un voile. C’est aujourd’hui l’état du droit. On peut le déplorer ou s’en féliciter mais c’est la loi. Le problème de votre affiche est d’évoquer cette question sensible au pire des moments, celui d’une campagne électorale, loin de l’apaisement et du dialogue exigés par un sujet aussi sensible. Le voile n’est pas un signe religieux anodin : il interroge la question de l’égalité entre les hommes et les femmes, celle de l’hypervisibilité de la religion dans la société, celle aussi du prosélytisme de l’islam politique qui, c’est l’évidence, l’instrumentalise à des fins de provocation et de séparatisme. Si la question doit pouvoir faire l’objet d’un débat, si la société doit pouvoir s’interroger sur ce qu’elle admet ou non dans le cadre des activités de l’Ecole de la République, ce débat doit être libre et non faussé par des considérations politiques et qui ne défendent en rien la seule chose qui compte : l’intérêt de l’enfant et son épanouissement au sein de l’école laïque... (Source)

Je suppose que vous attendez des commentaires de ma part ?

D'abord, en tant que nègre, bien noir de peau, j'affirme ici ne jamais m'être senti concerné - et je ne suis pas le seul dans ce cas - par cette pseudo-organisation-anti-raciste qu'est la LICRA, de même que, sur la base de ma connaissance du lexique, je dénie à cette organisation l'usage erroné qu'elle fait du mot "antisémitisme".

Je passe sur les fautes d'orthographe et de syntaxe, de même que je n'entends pas revenir sur le prétendu voile, qui serait un signe religieux (tout le monde sait que ce monsieur Stasi est un expert en signes religieux, entendez de toutes les religions !), et forcément Islamique, entre autres inepties.

Prenez cette assertion : La loi n’interdit pas à une femme musulmane d’accompagner des élèves lors d’une sortie scolaire en portant un voile... On lui demande, au cuistre en chef de la LICRA, de préciser dans quelle loi il aurait lu un article ciblant tout particulièrement une religion ?

L'usage des langues étrangères dans les tracts de la FCPE ? Non mais, qu'est-ce qu'on se marre ! Entre nous, l'organisation de Monsieur Stasi s'est-elle jamais élevée contre l'usage immodéré et inconsidéré (compte tenu du vrai sens du terme en question) fait en France du mot 'SHOAH', tiré de l'hébreu, et dont le sens profond renvoie à une catastrophe... NATURELLE

Quand on vous dit que les cuistres, ça ose vraiment tout !


mardi 12 juin 2018

Réflexions sur un des cinq piliers de l'Islam


This blog has recently got plenty of visitors from a particular country in the Arabian peninsula: the United Arab Emirates. How should I put it? That is surely a proof of all the smartness of search engines, unless it is rather related to some word of mouth - also called "Arabic phone" in some Oriental tales! Anyway, welcome to our distant friends and, by the way, good Ramadan!

Traduction française 

Ces derniers temps, ce blog a reçu beaucoup de visites de la part d'un pays tout particulier de la péninsule arabique : les Emirats Arabes Unis. Comment vous dire ? Cela démontre toute la compétence des moteurs de recherche, à moins que ce ne soit plutôt à cause du bouche à oreille - on dit aussi le "téléphone arabe" dans certains contes orientaux ! En tout cas, bienvenue à nos amis lointains et, par parenthèse, bon Ramadan !

À ce propos, et comme tous mes visiteurs sont censés détenir un traducteur en ligne (le fournisseur 'blogspot' en livrant un d'office), l'arrivée de ces nouveaux visiteurs arabes va m'offrir l'occasion d'amorcer une réflexion que je poursuis depuis longtemps maintenant, à propos de l'Islam en général, et du Ramadan en particulier.

Il se trouve qu'il y a peu, j'avais invité un compère prendre un café dans un bistrot, lorsqu'il a sorti un pilulier tout en m'expliquant que, diabétique, il avait toujours sa réserve d'édulcorants sur lui.

Ah bon ! Tu es diabétique ? Lui ai-je demandé. Il faut dire qu'il n'avait pas du tout la tête à traîner une maladie chronique. Toujours est-il que la chose lui était tombée dessus tout à fait à l'improviste !

Le fait est que ce compère était musulman, et que je m'interrogeais déjà, depuis pas mal de temps, sur les possibles effets pervers du régime alimentaire de certains musulmans.

Je m'explique : avez-vous déjà observé un quartier "oriental" ou à forte population musulmane, durant le Ramadan ?

Mais avant d'y revenir, permettez que je me livre à une petite digression. Il se trouve que, depuis plus de vingt ans maintenant, je ne mange que deux fois par jour, et à raison de moins de 800 Kcal par repas, j'en suis autour de 1500 Kcalories quotidiennes.

Je sais : dans tous les manuels de diététique, on vous dit qu'un homme relativement sédentaire a besoin de 2500 Kcal/jour, contre 1800 Kcal/jour pour une femme de la même condition.

Ça, c'est la théorie, et cette théorie est fausse !

Pour mémoire, vous voyez le Mahatma Gandhi, avec sa silhouette filiforme ? Vous pensez qu'il prenait combien de repas par jour ? Comme moi : deux au maximum, avec (contrairement à moi) zéro viande, zéro poisson, peu de matières grasses, peu de sucres rapides, etc. Je me demande si Gandhi dépassait les 1200 Kcalories quotidiennes !? Et beaucoup de Sâdhus hindous voire bouddhistes doivent être dans ce cas, ce qui explique cet aspect émacié et ascétique.


Pour ma part, je ne suis pas un sâdhu hindou, mais il se trouve que je suis absolument incapable d'engloutir trois vrais repas dans la journée, ce qui fait que mon premier repas n'arrive généralement qu'autour de 13-14 heures, le second intervenant plus de six heures plus tard.

Les raisons de ce régime basses calories sont tout à fait prosaïques : ceux qui connaissent Strasbourg savent qu'hormis la médecine et la pharmacie, toutes les universités sont (je parle d'une certaine époque, dans le quartier dit de l'Esplanade) concentrées dans un rayon de 100-150 mètres. Et comme j'étais inscrit dans plusieurs d'entre elles, la gestion des programmes était toujours acrobatique, vous obligeant à sortir d'une Fac pour vous précipiter dans une autre, cinquante ou cent mètres plus loin.  

Le problème c'était la fameuse pause de midi, avec une demi-heure de file d'attente au restaurant universitaire, et une autre demi-heure pour manger ; et je dois dire que, pour être lent à table, je suis vraiment lent ! Une heure de "perdue" tous les midis ! C'est ainsi que je me suis résolu à 'sécher' le repas de midi, après avoir pris un repas matinal assez consistant. Du coup, je ne prenais même pas la peine de préparer, voire acheter un sandwich pour midi. Résultat : une heure de gagnée, que je passais généralement à la bibliothèque.

Et c'est là qu'à ma grande surprise je découvre que, sur la durée :

1.  j'ai un poids tout à fait stable (1m73 pour 66 kg.) ;
2. je n'ai jamais faim entre les repas ;
3. je n'affiche aucune carence alimentaire ;
4. je ne ressens aucune somnolence durant la journée ;
5. les basses calories ingérées ne m'empêchent nullement d'être physiquement très actif (gym à domicile, vélo, marche rapide...).

Ce que je retire de ce qui précède ? C'est que le corps humain sait s'adapter à toutes sortes de situations particulières, l'Homme étant un mammifère, à l'instar de l'ours ou de la marmotte qui, eux, hibernent, c'est-à-dire s'arrêtent complètement de s'alimenter durant la saison froide.

J'en viens de nouveau au Ramadan, et à ces commerces alimentaires situés dans des quartiers à forte concentration musulmane. Et je m'interrogeais sur l'offre de marchandises que l'on pouvait y observer. Voyez les images qui suivent.












Et moi de penser : "Mamma mia, que de sucre !!!!"

XX.XXX Kcalories... Ça se passe de commentaires, non !?

Et ce n'est pas moi qui ai inventé le slogan !

Autant dire que poser la question, c'est y répondre tout à fait : alors que le Saint Ramadan aurait dû être une période de recueillement, de piété et de repli sur soi, voire de compassion envers son prochain, il me semble qu'une mauvaise interprétation de la tradition en a fait une période de "grande bouffe", précédée d'un "faux jeûne", avec un simple décalage dans le temps. Ce qui fait que bien des gens se serrent la ceinture durant la journée, en comptant les heures, pour se goinfrer aussitôt dès le soleil couché, avec une conséquence tout à fait tragique pour les organismes les plus sensibles.

Mettons que le repas suivant la rupture du jeûne intervienne entre 20 et 22 heures. Compte tenu de la quantité de nourriture ingérée, les organes (estomac, foie, pancréas...) vont devoir traiter en deux heures l'équivalent de calories, voire plus, qu'ils auraient dû traiter, en temps normal, entre 8 heures du matin et 22 heures. 

Une avalanche de calories ingérées en deux ou trois heures au lieu de quatorze ! Surtout qu'outre les calories proprement dites, il y a leur origine : de l'huile en pagaille et des sucres tout ce qu'il y a de rapide ! Et n'importe quel féru de diététique vous dirait ce qu'il en coûte d'ingérer de telles quantités de lipides et de sucres rapides en si peu de temps... 

Ce qui pourrait largement expliquer ques des foies et des pancréas fragiles ne résistent pas à un tel traitement de choc. Faites donc une petite recherche en ligne autour du mot-clé "insuline".

Citation
Vos apports alimentaires augmentent de manière spectaculaire dans un laps de temps court (en moyenne 3000 Kcalories pour une femme et 5000 Kcalories pour un homme). (cf. lien §2 plus bas)
Autant dire qu'on est à des années-lumière de ce qui devrait être une période de (vrai) jeûne et de recueillement ! 

J'ai encore, ci-dessous, des images faites dans mon quartier, concernant des personnes (souvent très jeunes) dont je connaissais l'origine ethno-géographique.




Maintenant, je suis curieux de savoir quelle pourrait être la fréquence de la survenue du diabète au sein des populations musulmanes en période normale, puis en période de Ramadan, le tout comparé avec des non-musulmans ou toutes autres catégories de personnes n'observant pas ce type de jeûne décalé dans la journée.

Il me semble que l'OMS pourrait nous fournir de précieux renseignements à ce sujet, ou à défaut, les ministères de la santé des principaux pays musulmans du monde.

À propos du sucre, j'en consomme autour d'un kilo toutes les cinq semaines (soit moins de 12 kilos par an), en prenant du café quasiment tous les jours, quand les Marocains, par exemple, si je suis bien informé, en consomment en moyenne autour de 36 kilos par an !


Lectures (cf. la plupart des sources se contentent d'évoquer la compatibilité entre le jeûne du Ramadan et le fait d'être déjà diabétique, sans s'interroger plus en avant sur les effets éventuels d'un Ramadan mal maîtrisé sur la survenue du diabète) : 01 02  -  03