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jeudi 20 avril 2017

Marine Le Pen et le plafond de verre. Episode 10


Entre nous, on ne peut pas dire que Marine Le Pen ait fait une mauvaise campagne présidentielle.

Ce n'est pas un euphémisme, plutôt une litote !

Le Pen n'a pas fait une mauvaise campagne ; il faut dire que ses principaux adversaires n'ont pas été bien flamboyants ; on en reparle bientôt.



Résumons notre propos : tout commence par une interview de Louis Aliot, vice-président du Front National, sur une chaîne de télévision (février 2016). Et là, je saute au plafond en l'entendant déclarer que son parti entendait à l'avenir s'appuyer sur le referendum d'initiative populaire pour régler les questions essentielles de la vie politique française.

Il se trouve que la dernière fois que quelqu'un avait prononcé ces trois mots : referendum - initiative - populaire, c'était l'un des deux débatteurs de l'entre-deux-tours de la présidentielle de... 1995 !

À votre avis, qui, de Jacques Chirac et de Lionel Jospin a, ainsi, déclaré sa flamme pour la démocratie directe ?!

Je vous aide : un septennat plus tard, il n'annoncera pas à la foule éplorée sa décision de mettre un terme définitif à sa carrière politique, puisqu'il aura gagné de nouveau !

Vous avez compris qu'élu en 1995 puis réélu en 2002, Chirac ne trouvera jamais le temps de mettre ses actes en conformité avec cette promesse que des millions de téléspectateurs ont entendue ?!

D'où ma stupéfaction en entendant Aliot à la télévision... Je m'étais, alors, promis de lui écrire pour le féliciter, ce que je ferai, quelques mois plus tard.

Mais, depuis, j'ai fait une incroyable découverte, qui m'a fait re-sauter au plafond, à savoir que ledit referendum d'initiative populaire figurait bel et bien dans le programme présidentiel de Marine Le Pen pour la campagne de 2012, mais était passé inaperçu, la candidate ayant manifestement choisi de s'asseoir dessus !

"Mais comment se fait-il qu'elle n'en ait quasiment pas parlé ? Autrement, je m'en souviendrai, quand même !", n'arrêté-je pas de me demander depuis.

Dans les faits, c'est Louis Aliot qui m'a incité à "pondre" cette série sur le prétendu plafond de verre qui entraverait la marche en avant des élus du FN vers des lendemains qui chantent (cf. les dernières régionales, les présidentielles de J.M. Le Pen hier, de M. Le Pen depuis 2012).

Alors, ce plafond de verre, au bout de dix épisodes ?

Comme je l'annonçais tantôt, j'estime qu'on se le construit souvent soi-même, avec le puissant soutien de professionnels de la communication et de la propagande.

On a vu comment la "grande presse" s'est évertuée à minimiser les propositions de Marine Le Pen, sur le ton du "rien de nouveau sous le soleil...". Par ailleurs, que penser des escadrilles de peaux de bananes que la présidente du FN a dû se coltiner, avec ces affaires judiciaires arrivant opportunément pile-poil au moment du lancement de la campagne présidentielle, ces bouquins paraissant en librairie en rangs serrés et faisant fi de la moindre présomption d'innocence (cf. Marine savait tout...!), ces émissions spéciales à la télévision, avec leur cortège de révélations fracassantes d'anciens collaborateurs de Le Pen ou élus démissionnaires du FN...?









Soit dit en passant, au cas où vous n'auriez pas tout compris, la femme qu'on aperçoit ci-dessus est vraiment une "journaliste" française fort connue !

Mais j'ai, moi-même, émis quelques opinions que je pense correspondre à des avis de gens que l'on est amené à rencontrer ici et là...

Pour ma part, j'estime que lorsqu'on est confronté à un supposé "plafond de verre" copieusement entretenu et poli par des adversaires farouches, on se doit de ne pas contribuer à le renforcer, et ce, d'autant plus que l'élection à la présidence de la République passe par une règle mathématique simple : totaliser au moins 50 % des voix plus une.

Prenons les Musulmans. Le moins que l'on puisse dire est qu'ils sont loin de constituer un groupuscule, puisque c'est la deuxième religion de France. Le fait est que les millions de Musulmans de ce pays ne semblent pas très chauds à l'idée de voter pour les amis de Christian Estrosi ou de Nicolas Sarkozy, pas plus qu'ils ne sont emballés par les promoteurs du mariage homosexuel.

Or, que font les élites du FN ou assimilées ? À Béziers, le maire Robert Ménard semble obnubilé par le fichage des bambins selon leur patronyme, censé refléter leur appartenance religieuse. En région PACA, voilà que Marion Maréchal-Le-Pen se plaît à identifier des raisons de hiérarchiser les religions, avec tous les sous-entendus qu'on imagine. À Fréjus, le maire, David Rachline, promu directeur de campagne de Le Pen, s'applique, mordicus, à faire démolir une mosquée pour des raisons de procédure, ce qui eût constitué une première en France.

Et c'est là qu'on se dit : "Mazette ! C'est qu'ils ne veulent pas du tout du vote des Musulmans !".

"Sans nous, vous pouvez gagner, pas contre nous !", pouvait-on lire en gros titre dans une édition du Quotidien Le Figaro, quelques mois avant la présidentielle de 1995. L'avertissement était proféré par de jeunes "Beurs" (Arabes) de France.

Prenons les Catholiques ou, plus généralement, les chrétiens traditionalistes. Le moins qu'on puisse dire est qu'il y a eu maldonne entre certains responsables du FN et ce milieu, notamment à la suite de prises de positions intransigeantes de la mouvance autour de la Manif pour tous. Il me semble que c'est Florian Philippot, vice-président du FN, qui aurait ironisé en évoquant la culture des bonzaïs. (Liens : 2)

Et moi de penser : Le FN se sent-il assez fort pour se brouiller et avec les Musulmans et avec les Chrétiens de France, deux mouvances absolument réfractaires - si l'on excepte quelques Protestants - au mariage homosexuel ? Et, dans ces conditions, comment imaginer, une seconde, pouvoir atteindre les fatidiques 50 % + une voix ?

Je sais bien que le principe du mariage pour tous est remis en cause dans le programme présidentiel de Marine Le Pen, laquelle n'envisage pas de rétroactivité (ce qui tombe sous le sens). Mais alors, à quoi rimaient les mots ironiques de Florian Philippot, et à quoi pourraient-ils aboutir, sinon à pousser "Sens Commun" dans les bras de François Fillon ?

Je rappelle que, dans mon courrier à Louis Aliot, déjà évoqué, j'avais émis quelques doutes sur ce qui me semblait être des hésitations de la présidente du FN, peut-être pas si motivée que ça à l'idée d'entrer à l'Elysée.

Sur ces entrefaîtes arrive la campagne pour la présidentielle. Une lecture attentive des programmes me permet de dire que Marine Le Pen est la seule des "grands candidats" à pouvoir être opérationnelle dès son accès à l'Elysée, face à de présumés "super-premiers-ministres" qui vont devoir attendre la nomination du prochain gouvernement et, surtout, une éventuelle victoire aux législatives, sans quoi, toutes les promesses tomberaient à l'eau.

Bon programme de Le Pen, mais...

D'où me vient, donc, cette étrange et persistante impression de la présence d'un grain de sable dans la machinerie ? 

Prenez Florian Philippot, dont j'ai déjà dit qu'il avait tendance à se faire envahissant dans les médias, surtout si c'est pour faire dans le blablabli-blablabla !

Les captures d'écran qui suivent ont été faites à 24 heures d'intervalle, les quatre premières datant du même jour (matin et soir) ; en clair, Philippot est passé sur la même chaîne de télévision dans la "Matinale" et en soirée, et pour dire quoi, je vous le demande ???
 

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Questions : qu'est-ce que Philippot a bien pu dire le soir, qu'il n'a pas dit le matin du même jour ? Et à quoi peut bien servir le surmédiatisé Florian Philippot dans la bataille féroce censée opposer Marine Le Pen et ses troupes aux cohortes de l'Establishment ?

Vous voulez mon avis ?

J'estime que Marine Le Pen n'a absolument pas besoin de l'emporter à la prochaine présidentielle, mais qu'une éventuelle non qualification pour le second tour aurait des allures d'alerte rouge.

Une avance confortable au premier tour de la présidentielle lui permettrait de marquer l'opinion, tout en narguant, au passage, la cohorte de tous ceux, membre de l'Establishment et du Système, qui lui auraient savonné la planche avec toutes ces "affaires" déclenchées opportunément à quelques encablures de la présidentielle. Le fait est qu'une bonne, voire très bonne performance au premier tour de cette présidentielle contribuerait à banaliser l'enracinement du FN dans les esprits, loin de l'hystérie s'étant emparée du Landerneau politico-médiatique à la suite d'un fameux 21 avril...

Il n'empêche que je maintiens que quelque chose cloche dans la machinerie FN, auquel l'envahissant Philippot n'est pas tout à fait étranger !



lundi 3 avril 2017

Marine Le Pen et le 'plafond de verre'. Episode 9


PETITE RÉVISION DU COURS D'E.C.J.S.

(Éducation Civique Juridique et Sociale)




Ce cours dispensé auprès de tous les collégiens de France et de Navarre a pour but de les initier aux principaux aspects du droit : constitutionnel, administratif, civil et pénal, voire international.

Les élèves y découvrent, notamment, quelques principes fondamentaux - on parle aussi de principes généraux du droit, qui sont un corpus de règles souvent non écrites, mais largement admises dans ce qu'il est convenu d'appeler des nations démocratiques et civilisées -, à l'instar de la séparation des pouvoirs - exécutif, législatif, judiciaire -, du droit à la présomption d'innocence, du droit au contradictoire, du secret de l'instruction (droit devenu ô combien théorique car si souvent bafoué en France !), du fait que nul ne puisse être juge et partie, ni condamné deux fois pour le même délit ou crime, etc. 

Pour leur malheur, les journalistes français ne sont pas bien nombreux à avoir suivi l'enseignement en question ; circonstance aggravante, ils ne sont pas nombreux non plus à s'appliquer à mettre leurs connaissances à jour, car, dans le cas contraire, ils auraient compris, depuis longtemps, ceci :

IL N'Y A PAS D'AFFAIRE LE PEN DEVANT LE PARLEMENT EUROPÉEN !

Mais j'en vois, d'ici, qui se frottent les yeux, en se demandant si l'auteur de ce blog n'est pas devenu fou.

Et dire qu'il leur serait si facile d'inviter dans leurs studios ou auprès de leurs rédactions tel(le) spécialiste du droit public, constitutionnel, communautaire..., de préférence professeur à l'université. La France n'en manque pas, tout de même !

Petit rappel : le Parlement Européen saisit, un jour, la Justice Française en qualité de partie plaignante, dans une affaire d'emplois fictifs présumés à l'encontre - notamment - du Front National présidé par Marine Le Pen. Il se trouve que cette dernière jouit d'une immunité, non pas de poursuite, mais la protégeant de toute contrainte qui pourrait lui être imposée par un magistrat, a fortiori, par une autorité de police (cf. un juge peut toujours engager une procédure, mais il ne peut en aucun cas contraindre la prévenue de se présenter devant lui).

Par ailleurs, Marine Le Pen fait l'objet d'une autre procédure pendante devant les juridictions pénales françaises, suite à la publication par elle-même, sur les réseaux sociaux, d'images d'atrocités commises par des barbares au sein du soi-disant Etat Islamique. C'est dans le cadre de cette procédure - et d'elle seule ! - que le Parlement Européen a levé l'immunité de la députée européenne.

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Entre nous, allez dans n'importe quel bistrot de France et de Navarre, et interrogez les gens sur la présumée complaisance de Marine Le Pen envers les barbares du soi-disant État Islamique, et vous verrez tout le monde se tenir les côtes, de rire !


Comme on peut le voir sur l'image précédente, voilà que la mécanique de la désinformation se met rapidement en route, dans un premier temps, en insinuant que Marine Le Pen aurait perdu son immunité, ce qui , sans autre précision, est parfaitement mensonger !

La suite coule de source, car, ne voilà-t-il pas que, dans la foulée de cette levée d'immunité, Marine Le Pen fait l'objet d'une convocation à comparaître devant un magistrat instructeur, non pas dans l'affaire des images incriminées, mais à propos d'un tout autre dossier : les emplois fictifs présumés, dossier dans lequel Le Pen continue de jouir de la plénitude de son immunité parlementaire ?

Et, comme il fallait s'y attendre, voilà que le ban et l'arrière-ban des professionnels de la désinformation y sont allés de leurs vociférations concernant l'outrecuidance supposée de la présidente du Front National, coupable d'avoir osé opposer une fin de non recevoir (provisoire) à la convocation des magistrats instructeurs dans le (seul) dossier des emplois fictifs présumés.

En bon français, ça s'appelle un numéro de bonneteau, dans lequel les professionnels de la désinformation ont fait la preuve de leur virtuosité (voyez la "grande journaliste" Ruth Elkrief face au vice-président du Front National, tel que rappelé dans l'épisode précédent).

Demandez à n'importe quel(le) collégien(ne) français(e) ayant correctement suivi les cours d'ECJS, il/elle vous répondrait que, bien évidemment, il revient au Parlement Européen de lever l'immunité de Marine Le Pen dans l'affaire des emplois présumés fictifs et, automatiquement, la présidente du FN se verrait bel et bien obligée d'obtempérer à la convocation des juges. Par conséquent, le problème n'est pas que Marine Le Pen REFUSE de se rendre chez les magistrats instructeurs mais que le Parlement Européen N'AIT TOUJOURS PAS LEVÉ l'immunité de la députée européenne dans la seconde affaire, dite des emplois fictifs présumés !

Une réponse probable à la question serait que la Justice Française n'a toujours pas sollicité ledit parlement en vue de la levée de l'immunité de Le Pen.

Vous avez compris que le pouvoir politique français, qui a le parquet sous ses ordres, ainsi que la Loi le prévoit, hésite à recourir à la procédure qui s'impose à lui, préférant se livrer à ce numéro de mauvaise prestidigitation consistant à obtenir la levée de l'immunité sur une affaire insignifiante, de manière à faire courir le bruit selon lequel la présidente du FN refuserait - quel scandale ! - de se rendre chez les juges dans l'autre affaire ?

Seulement voilà : il y a un problème !

Une petite recherche sur l'Internet, et l'on découvre ceci :

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Début février 2017 : le Parlement Européen avait déjà entrepris de réduire les émoluments dus à Marine Le Pen, au titre du remboursement de l'excédent qu'elle aurait perçu dans le cadre de la supposée affaire des emplois fictifs.

Et c'est là que n'importe quel(le) bon(ne) collégien(ne) ayant régulièrement suivi ses cours de ECJS saute au plafond, mais pas nos "petits" et "grands journalistes" français !

Parce que, si la partie plaignante, à savoir le Parlement Européen, en est déjà à sanctionner Marine Le Pen dans l'affaire des emplois dits fictifs, n'importe quel(le) collégien(ne) pas trop bête se demande sur la base de quelle décision de justice cette sanction intervient-elle ?

Car si c'est le Parlement Européen qui se rend justice à lui-même, on est en droit de s'interroger sur la cohérence de la procédure juridictionnelle : déjà bouclée devant l'Union Européenne, mais encore en cours d'instruction devant les tribunaux français.

Vous avez dit embrouille ?

En clair, n'importe quel expert de la chose juridictionnelle vous dirait qu'il y a anguille sous roche, à voir la Justice Française entamer une instruction sur une affaire (visiblement) déjà jugée par ailleurs !!!!!!

Petit rappel, en passant : la règle « non bis in idem » (ou « ne bis in idem ») est un principe classique de la procédure pénale, déjà connu du droit romain, d'après lequel nul ne peut être poursuivi ou puni pénalement (une seconde fois) à raison des mêmes faits.

Autre chose ?

Le principe "nemo judex in causa sua" veut que l'on ne puisse pas être juge et partie. Problème : le Parlement européen saisit la Justice française en qualité de partie plaignante, tout en exerçant, par ailleurs, la fonction d'exécuteur d'une décision (de Justice ?) prise par qui, sinon par lui-même ?

L'explication à tout cet embrouillamini ? Il est hautement probable que Monsieur Martin Schultz, président démissionnaire du Parlement Européen, ait voulu faire un petit cadeau d'adieu à ses amis socialistes français, en vue des élections de l'année 2017, en savonnant copieusement la planche d'une certaine Marine Le Pen... Seulement voilà : pris par le temps, les amis de Herr Schultz au Parlement Européen ont dû avoir les yeux plus gros que le ventre, en essayant d'aller plus vite que la musique, se prenant les pieds dans le tapis de la procédure.

Du coup, le problème est simple : s'il est avéré que le Parlement Européen est déjà en train de sanctionner Marine Le Pen pour des manquements qu'aucun tribunal régulier n'a dûment constatés, alors, devant cette chose déjà jugée, la Justice Française n'a pas d'autre choix que de se déclarer incompétente !

Sur cette question, je mets au défi nos "petits" et "grands" journalistes (mais peut-être devrais-je écrire "journaleux") de faire venir dans leurs studios ou au sein de leurs rédactions tel(le) spécialiste qu'il leur plaira d'interroger... Et l'on verra bien !  

Et dire qu'il suffirait à nos "grands" journalistes... gouvernementaux (1), et/ou autres, de se faire payer par leurs employeurs des séances de rattrapage en formation continue, rubrique "Le Droit pour les Nuls", pour éviter de se couvrir de ridicule devant nos petit(e)s collégien(ne)s férus de culture juridique et sociale, voire devant leurs propres enfants !


Lectures :  1  -  2  -  3 - 4 - 5



(1) Cf. la radio d'État France Inter  et les deux journalistes gouvernementaux (mais peut-être faudrait-il plutôt dire fonctionnaires !) Patrick Cohen et Thomas Legrand, interrogeant Louis Aliot, Vice-président du Front National, pour la 398ème fois sur l'affaire des "emplois fictifs". Patrick C.: "... un mot encore sur l'affaire des assistants parlementaires européens..." (Source : 113'29" ss.


vendredi 31 mars 2017

Marine le Pen et le 'plafond de verre'. Episode 8


Arrêt sur images

J'ai déjà relaté, ici même, l'occasion qui m'a été offerte d'adresser un courrier à Louis Aliot, que j'avais entendu dire des choses intéressantes lors d'une interview télévisée. Le fait est que la première personne à qui j'ai fait part de ce courrier fut... Emmanuel Macron, lequel s'apprêtait à quitter son ministère de l'Economie (voir les archives de ce blog).

Vous imaginez mon embarras en découvrant la présentation, par la "grande" presse, du programme présidentiel de Marine Le Pen : rien de nouveau, aucun changement, mêmes recettes, etc. Ainsi, donc, il n'y aurait rien de nouveau dans le programme de Le Pen depuis 2012 ? Voilà qui ne pouvait qu'intriguer, d'autant plus que je ne me souvenais pas être passé à côté de cette élection (voir archive).

Et puis, revenir systématiquement cinq ans en arrière, n'est-ce pas une technique classique d'"enfumage" du public, en tout cas de ceux qui ne sont pas rompus à l'exercice de l'analyse de la presse ?

Par parenthèse, mars est le mois de la semaine de la presse dans certains établissements scolaires français. Et là, on est censé initier les gamins à la rigueur requise lorsqu'on manipule de l'information. Pour ma part, j'ai toujours trouvé que cette manifestation relevait de l'enfumage. Il me semble que l'on pourrait commencer par apprendre aux élèves, et ce, dès le primaire, à maîtriser le clavier d'un ordinateur, comme c'est le cas dans tous les centres de formation de jeunes mal-voyants ou aveugles.

Pour le reste, avant de vouloir inculquer je ne sais quelle rigueur méthodologique à des collégiens, peut-être pourrait-on commencer par l'inculquer à tous les détenteurs d'une carte de presse ! 

Ci-dessous, on nous annonce qu'il n'y a rien de nouveau dans le programme de Marine Le Pen. Et moi de m'étonner...




Question : quid de ce référendum d'initiative populaire qui ne figure dans le programme d'aucun des dix concurrents de Le Pen ?

Il nous faut, donc, admettre qu'il n'y a rien de nouveau du côté de Le Pen, en clair, par rapport à sa campagne de 2012. Quelque chose m'aurait-il échappé durant la précédente campagne présidentielle ? Voilà que, tout d'un coup, je réalise qu'en 2012, je venais de me faire installer une connection ADSL, ce qui fait que j'ai beaucoup regardé la télévision, mais surtout les télévisions étrangères ; mais j'ai quand même suivi la campagne officielle sur la télévision publique, ainsi qu'on peut le voir sur le "carnet de notes" évoqué plus haut.

Mais alors, il est où, le problème ?

Je me rends, derechef, sur le site du Front National, à la recherche d'archives datant de l'année 2012, lorsque je tombe sur ceci : le programme présidentiel de Marine Le Pen, que j'entreprends d'examiner attentivement.



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Voilà quelque chose qui m'avait échappé. Non mais, sans blague !

Et dire que, comme un imbécile, j'avais écrit à Louis Aliot pour le féliciter d'avoir évoqué la question dans une interview (février 2016), croyant entendre la chose formulée par un responsable politique quasiment pour la première fois ! La vérité est que la chose en question figurait bel et bien dans le programme de 2012 de Marine Le Pen !

 "Le référendum d'initiative populaire sera inscrit dans la Constitution et les conditions de son organisation seront allégées...".

C'est ce qui a dû faire dire à nos "grands médias" qu'il n'y avait rien de nouveau dans le programme (2017) du Front National ! Le problème est qu'en 2012, la "grande" presse n'a pas vraiment claironné sur tous les toits cette proposition iconoclaste de Marine Le Pen !

Même chose avec l'annonce de la sortie de la France du commandement intégré de l'OTAN.

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Du coup, je m'interroge : comment diable se fait-il que des dispositions aussi fondamentales m'aient échappé lors de la campagne de 2012 ? Que je n'aie pas lu la "grande" presse, je le conçois volontiers, moi, qui ai quasiment cessé de la lire à partir de l'agression coloniale en Libye du printemps 2011. Cela dit, il ne me semble pas avoir zappé la campagne, puisque j'ai même réalisé moult captures d'écran à l'époque. Et si Marine Le Pen avait prêché en faveur de son référendum d'initiative populaire dès 2012, je m'en souviendrais tout de même !

Le fait est que je me souviens fort bien de cette plaquette tirée du programme officiel de Le Pen : 12 engagements.


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Et là, tout s'explique : en 2012, Marine Le Pen n'avait pas jugé utile de faire figurer l'instauration du référendum d'initiative populaire dans ses principaux engagements.

Étonnant, non ?!

Du coup, on essaie de comprendre comment une proposition aussi novatrice a pu passer à la trappe, et l'on pense à Ségolène Royal et à son millier de débats participatifs ayant précédé la campagne officielle de 2007.

Ce que j'ai pu vérifier, c'est que la question de ce fameux référendum d'initiative populaire avait bien été évoquée par des participants aux réunions autour de Ségolène Royal, laquelle présentait ses 100 propositions en ces termes (source) :

Présentation
"Ce que vous m'avez dit, je l'ai entendu. Ce que je savais, vous l'avez confirmé. Aujourd'hui, je vous propose le Pacte présidentiel : 100 propositions pour que la France retrouve une ambition partagée, la fierté, et la fraternité.
Plus de 6 000 débats ont été organisés sur tout le territoire. J'ai reçu par Internet 135 000 contributions. J'ai écouté les partenaires sociaux, j'ai rencontré les associations, j'ai mobilisé les experts. Vous avez été nombreux à vouloir participer à cette œuvre collective.
J'ai souhaité ce travail d'écoute et de confrontation des idées. J'ai voulu que les citoyens reprennent la parole pour que je puisse porter leur voix : vous ne supportez plus que l'on rédige dans l'ombre des programmes aussi vite oubliés qu'ils sont écrits. Les promesses doivent être tenues, elles doivent être crédibles.
Ce Pacte présidentiel, c'est ensemble que nous le mettrons en œuvre.
Plus juste, la France sera plus forte.
Ségolène ROYAL" 
On parcourt le reste du document et l'on tombe sur ceci :
Le pacte présidentiel d'une République nouvelle
Remontée des débats
Les citoyens veulent prendre la parole plus souvent et plus directement pour décider eux-mêmes. "Référendum ou proposition d'initiative citoyenne", " droit de pétition ", voire " référendum perpétuel ", etc. Tous les outils de la démocratie participative ont été explorés.

Et voici le résultat, tel qu'affiché dans les propositions effectives du projet de Ségolène Royal :

73- Introduire la démocratie participative dans toutes les collectivités publiques (jurys citoyens, budgets participatifs, etc.). Des citoyens ayant recueilli un million de signatures pourront demander au Parlement l'examen d'une proposition de loi.

Pour ma part, j'ai toujours pensé que c'est à ce moment-là que le décrochage commence à se faire entre Ségolène Royal et ses principaux soutiens parmi les électeurs, dont les plus lucides ont dû se sentir floués par l'arnaque - il n'y a pas d'autre mot - que la dame du Poitou leur a infligée.

"Un million de signatures pour demander au Parlement l'examen d'une proposition de loi...", vous parlez d'une usine à gaz !

Problème : cinq ans plus tard (2012), Marine Le Pen nous refait le coup, mais à sa manière : le référendum d'initiative populaire ou citoyenne figure en toutes lettres dans son programme, mais elle n'en parle pas !

Du coup, j'ai eu l'air d'un con en allant féliciter Louis Aliot pour avoir mentionné la chose lors d'une interview télévisée !

Dans ces conditions, on imagine aisément la volonté de la "grande" presse d'enfumer ses lecteurs, auditeurs, téléspectateurs, en passant complètement sous silence cette proposition, qui reste révolutionnaire en France, en Europe, voire dans le monde, car pratiquée de manière systématique par un seul pays : la Confédération Helvétique !

C'est simple : dites-moi où et quand vous avez lu un commentaire émanant d'un expert en droit public ou constitutionnel - il n'en manque pourtant pas, en France, je veux parler de tous ces vieux caciques professant ou ayant professé à 'Science Po' -, sur la singularité des propositions de Marine Le Pen sur le plan institutionnel ?  

La chose est d'autant plus stupéfiante que les propositions les plus importantes du programme (cf. quel Etat ?) sont affichées d'emblée (articles 1 à 11) ; elles sont, donc, impossibles à zapper. Et pourtant ! (Lire : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7

Voyez un peu ce qu'écrit le quotidien de l'intelligentsia bobo, j'ai nommé Le Monde, sur la question institutionnelle :

Grande réforme constitutionnelle
Comme l’a révélé la députée européenne dans un entretien au Monde, jeudi 3 février, une grande réforme constitutionnelle, qui sera soumise à un référendum après les élections législatives de juin, doit permettre d’entériner la « priorité nationale », en plus de la suppression des régions, de la réduction du nombre de parlementaires (300 députés et 200 sénateurs), ou encore de la sanctuarisation de « la défense de notre patrimoine historique et culturel » – une proposition dont on ne voit pas très bien ce qu’elle recouvre.
Tout nouveau contrat de salarié étranger sera de plus taxé, et une contribution de 3 % sur les produits importés sera créée.
Certains marqueurs historiques du parti d’extrême droite ont de leur côté disparu. Aucune mention du rétablissement de la peine de mort n’est faite : en 2012, cette mesure devait être soumise à un référendum proposant soit son rétablissement, soit la mise en place d’une « perpétuité réelle ». Seule cette dernière mesure est retenue.
De plus, la réduction de l’immigration devient une proposition parmi d’autres. La candidate propose de descendre à un solde migratoire de 10 000 personnes par an (contre 40 000 aujourd’hui). En 2012, elle promettait de « stopper les flux migratoires vers la France », en réduisant le nombre total d’entrées sur le territoire à 10 000 personnes. (source)

Vous avez compris que les professionnels de la désinformation étaient passés maîtres dans l'art du zapping et de la dissimulation ? D'où les références à 2012 ou aux fondamentaux du FN, que l'on ne retrouverait pas dans le nouveau programme (= parler de ce qui n'existe pas, pour ne pas avoir à évoquer ce qui existe...), de même que l'on insiste sur "ce qui a changé dans le programme", de manière à noyer le poisson dans les banalités, ou alors on insiste lourdement sur le programme économique et son chiffrage.

Prenez le mensuel "Challenges" et sa présentation des "principales mesures du programme de Marine Le Pen".



Il suffit, pourtant, de jeter un oeil sur le programme officiel de la candidate du Front National, tel qu'affiché sur son site, pour constater que les choses y sont présentées de la manière la plus claire possible. Ça commence par le Titre I : Une France libre... La révision constitutionnelle que je propose aux Français.

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I – UNE FRANCE LIBRE. RENDRE À LA FRANCE SA SOUVERAINETÉ NATIONALE. VERS UNE EUROPE DES NATIONS INDÉPENDANTES, AU SERVICE DES PEUPLES
1. Retrouver notre liberté et la maîtrise de notre destin en restituant au peuple français sa souveraineté (monétaire, législative, territoriale, économique). Pour cela, une négociation sera engagée avec nos partenaires européens suivie d’un référendum sur notre appartenance à l’Union européenne. L’objectif est de parvenir à un projet européen respectueux de l’indépendance de la France, des souverainetés nationales et qui serve les intérêts des peuples.

RÉFORMES INSTITUTIONNELLES : RENDRE LA PAROLE AU PEUPLE ET ÉTABLIR UNE DÉMOCRATIE DE PROXIMITÉ
2. Organiser un référendum en vue de réviser la Constitution et conditionner toute révision future de la Constitution à un référendum. Élargir le champ d’application de l’article 11 de la Constitution.

3. Permettre la représentation de tous les Français par le scrutin proportionnel à toutes les élections. À l’Assemblée nationale, la proportionnelle sera intégrale avec une prime majoritaire de 30 % des sièges pour la liste arrivée en tête et un seuil de 5 % des suffrages pour obtenir des élus.

4. Abaisser le nombre de députés à 300 (contre 577 aujourd’hui) et le nombre de sénateurs à 200 (contre 348 aujourd’hui).

5. Créer un véritable référendum d’initiative populaire, sur proposition d’au moins 500 000 électeurs.

6. Conserver trois niveaux d’administration (au lieu de six actuellement) : communes, départements et État. Cette réforme sera un gage de : simplification (suppression des doublons et répartition claire des compétences) ; proximité (en donnant plus de poids à des élus que les Français connaissent, comme les maires) ; économies (notamment sur les indemnités d’élus et les frais de fonctionnement). Elle permettra rapidement une baisse des impôts locaux.
Revaloriser en conséquence le rôle et le statut des maires des petites et moyennes communes.

Le fait est que les six premiers articles du programme de Marine Le Pen contiennent l'essentiel de la philosophie de son projet présidentiel. Et pourtant, il y en a qui trouvent le moyen de ne découvrir ce programme qu'à partir de la proposition n° 24 (rétablir les frontières nationales), ou n° 37 (instaurer un vrai patriotisme économique), ou n° 52 (fixer l'âge légal de la retraite à 60 ans), etc.

Vous voulez rire ? Voyez, donc, comment Dominique Reynié, un éminent politocrate français, professeur de science politique, dénature les propositions de Marine Le Pen :

Dominique Reynié : A première vue, le programme du Front national pour l’élection présidentielle de 2017 s’apparente à celui d’un parti confortablement installé dans un système autrefois vilipendé. On en retrouve les principales caractéristiques générales : une longue série de 144 "engagements" destinés à satisfaire les différentes clientèles électorales supposées, sans souci de cohérence et avec la prudence nécessaire pour ne pas, ne plus, heurter.

Puis, une lecture plus attentive révèle une sorte de légèreté, une certaine désinvolture, compte tenu des incohérences de quelques promesses dont les conséquences ne semblent pas avoir été envisagées, comme si cela n’avait pas d’importance.

Demeurent ces références qui font du Front national un parti à part sur l’échiquier politique, affirmant ostensiblement un nationalisme ethnicisant. Pourtant, à y regarder de plus près, cela semble plus obscur. Ainsi, la promesse numéro 1 est de rendre à la France la "liberté" et la "maîtrise de son destin" en retrouvant "sa souveraineté monétaire, législative, territoriale, économique".  Un référendum sur l’appartenance à l’Union est programmé. Pour autant, on ne dit rien de ce qui est prévu si les Français décident de rester dans l’Union, alors que la sortie de Schengen est annoncée, de même que le retour au franc. Le retrait du commandement militaire intégré de l’Otan est la promesse numéro 118 qui accompagne la promesse d’assurer "une capacité de Défense autonome dans tous les domaines". Voilà autant de signes de la grande désinvolture avec laquelle ce programme a été rédigé.  

Franchement, entre nous, vous n'êtes pas mort(e) de rire devant tant de mauvaise foi et, par parenthèse, d'incompétence ?

Pour ma part, je ne pense pas exagérer en rappelant qu'en 3ème, soit en fin de collège, je faisais l'admiration de mes professeurs, dont celui de français, pour ma propension à soigner mes dissertations. Non, mais sans blague : pour passer de la proposition n°1 à la n°118, en zappant toutes les autres, il faut prendre ses lecteurs pour des billes ! Et le type se dit comment déjà ? (Dominique Reynié est professeur des Universités en science politique à l’Institut d’études politiques de Paris et directeur général de la Fondation pour l'innovation politique (Fondapol).

Tout bonnement pitoyable ! 

Vous en voulez encore une couche ? Voyez comment le grand quotidien de l'Intelligentsia française, déjà évoqué plus haut, je veux parler du Monde, présente les propositions des candidats sur le plan institutionnel.


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Vous avez compris ? On a simplement "sucré" les principales propositions de Marine Le Pen sur l'élargissement du champ du référendum ainsi que sur la mise en place d'un véritable référendum d'initiative populaire.

Voilà qui fait inévitablement penser à une technique photographique très prisée du temps de Staline, vous savez ? Faire disparaître des indésirables des photos officielles.


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Finalement, tout ça se passe ici, maintenant, sous nos yeux, pas en Ouzbékistan, ni au Zimbabwe !

Et ce sont ces professionnels de la désinformation qui prétendent nous donner des leçons de vigilance contre ce qu'ils appellent des "sites complotistes", ou encore la "fachosphère" !

Le morale de tout ce qui précède ?

Marine Le Pen n'a pas été bien maline, en 2012, de s'asseoir, comme elle l'a fait, sur LA proposition majeure de son programme, à savoir l'instauration du référendum d'initiative populaire, qui aurait fait de la France le seul pays de ce niveau de développement, à pratiquer, après la Suisse, la démocratie directe. C'est ce genre d'impair qui m'a fait écrire, tantôt, que les plafonds de verre, on se les fabriquait souvent soi-même !

En 2017, elle remet de nouveau le couvert, en s'appuyant nettement plus sur l'Internet, grâce auquel tout le monde peut s'informer à la source. Et c'est là que des professionnels de la désinformation s'évertuent, un peu désespérément, à noyer le poisson (cf. "programme à peine amendé", "programme édulcoré", "rien de neuf sous le Front", etc.).

Pour ma part, au risque de radoter, je m'en vais réitérer une devise qui m'est chère : "une grande idée vaut mieux que cinquante petites !", et le référendum d'initiative populaire risque bien d'être LA grande idée de cette campagne présidentielle, selon la manière dont ses promoteurs, Le Pen et les autres, vont s'y prendre pour le présenter aux électeurs, je veux dire en évitant, une fois de plus, de s'asseoir dessus !!!

Problème : hier, jeudi 30 mars 2017, Florian Philippot, vice-président du Front National, apparaissait pour la deux cent cinquante-quatrième fois de l'année à la télévision, interrogé par la "grande" journaliste Ruth Elkrief. Vingt minutes à parler de quoi, je vous le demande ?



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Vous pensiez qu'une "grande journaliste" du calibre de Ruth Elkrief allait interroger le vice-président du FN sur des questions essentielles telles que la démocratie directe via le référendum d'initiative populaire, la réduction du nombre des parlementaires, celle des échelons administratifs (trois au lieu de six), la sortie du commandement intégré de l'OTAN ?

Alors, c'est que vous n'avez rien compris ! Madame Elkrief, du fond de son fauteuil moelleux, voulait savoir, pour la trois-cent-quatre-vingt-quatrième fois de l'année, pourquoi Marine Le Pen refusait d'aller chez les juges !

Il faut dire que nos "grands journalistes" sont nombreux à avoir séché les cours d'E.C.J.S. (Education Civique Juridique et Sociale) au collège, ce qui explique qu'ils ignorent certains principes fondamentaux du droit - à commencer par celui-ci : nul ne saurait être juge et partie -, sur lesquels nous reviendrons incessamment.