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lundi 19 décembre 2016

Un zeste d' intelligence dans un magma de désinformation post-goebelienne - 2

Un pseudo-printemps arabe en Syrie, cousu de fil blanc. C'est, en tout cas, ce que révélait, il y a bien longtemps déjà, Thierry Meyssan, vous savez ? le dangereux "complotiste", sur son site du Réseau Voltaire. (Source)

Il se trouve que je fais partie de ceux qui font mille fois plus confiance à ce "dangereux complotiste" qu'à toute la presse occidentale réunie. Mais passons.

Je tombe, l'autre jour, sur un "papier" publié sur le net, et que je "re-twitte" ici, in extenso. Le genre de choses dont vous n'entendrez jamais parler sur les chaînes d'information bla-blateuses et autres organes de la presse "mean-stream" (je n'ai pas écrit 'main' mais bien 'mean' !).

Et, pendant ce temps, quelques gros connards et autres pouffiasses, qui se prennent pour des journalistes, nous bassinent avec leur "agonie d'Alep" !

LA GUERRE DE SYRIE EST ENCORE UNE GUERRE POUR LE PÉTROLE ET LE GAZ [BEST OF] par AYMERIC CHAUPRADE 21/07/2016 68607 901 (Source)

La Syrie est un point de passage stratégique pour l'acheminement des hydrocarbures. C'est aussi un gigantesque réservoir de gaz... Une situation qui n'est évidemment pas sans rapport avec la terrible guerre civile dans laquelle a été plongé le pays en 2011.

Depuis la fin de la Guerre froide, les États-Unis essaient de casser la dépendance de l'Union européenne au gaz et au pétrole russe. Pour cela, ils favorisent des oléoducs et gazoducs s'alimentant dans les réserves d'Asie centrale et du Caucase mais qui évitent de traverser l'espace d'influence russe. Ils encouragent le projet Nabucco, lequel part d'Asie centrale, passe par la Turquie (pour les infrastructures de stockage), visant ainsi à rendre l'Union européenne dépendante de la Turquie, puis par la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie, l'Autriche, la République tchèque, la Croatie, la Slovénie et l'Italie.

Nabucco a été lancé pour concurrencer deux projets russes qui fonctionnent aujourd'hui?

Northstream qui relie directement la Russie à l'Allemagne sans passer par l'Ukraine et la Biélorussie.  Southstream qui relie la Russie à l'Europe du Sud (Italie, Grèce) et à l'Europe centrale (Autriche-Hongrie). Mais Nabucco manque d'approvisionnements et, pour concurrencer les projets russes, il lui faudrait pouvoir accéder :

1/ au gaz iranien qui rejoindrait le point de groupage de Erzurum en Turquie ; 2/ au gaz de la Méditerranée orientale : Syrie, Liban, Israël.

Depuis 2009, des bouleversements considérables se sont produits en Méditerranée orientale. Des découvertes spectaculaires de gaz et de pétrole ont eu lieu, dans le bassin du Levant, d'une part, en mer Égée, d'autre part. Ces découvertes exacerbent fortement les contentieux entre Turquie, Grèce, Chypre, Israël, Liban et Syrie.

En 2009, la compagnie texane Noble Energy, partenaire d'Israël pour la prospection, a découvert le gisement de Tamar à 80 km d'Haïfa. C'était la plus grande découverte mondiale de gaz de 2009 (283 milliards de m3 de gaz naturel) qui a radicalement bouleversé la position énergétique d'Israël, faisant passer l'État hébreu d'une situation presque critique (trois ans de réserves et une très forte dépendance vis-à-vis de l'Égypte) à des perspectives excellentes. En octobre 2010, une découverte encore plus considérable a donné à Israël plus de cent ans d'autosuffisance en matière gazière et la capacité même d'exporter son gaz. Israël a en effet découvert, avec ses partenaires américains, un mégagisement offshore de gaz naturel qu'il estime être dans sa zone économique exclusive : le gisement Léviathan.

Réserves de gaz offshore et onshore

Bien évidemment ces découvertes ont attisé les rivalités entre Etats voisins. Israël et le Liban revendiquent chacun la souveraineté sur ces réserves et l'un des différends profonds entre le président Obama et Benyamin Nétanyahou est que les États-Unis, en juillet 2011, ont appuyé la position libanaise contre Israël (car Beyrouth estime que le gisement s'étend aussi sous ses eaux territoriales). Il semblerait que la position américaine vise d'une part à entretenir la division pour jouer un rôle de médiation, d'autre part à empêcher Israël de devenir un acteur autosuffisant.

La Syrie se trouve au coeœur des nouveaux enjeux de la Méditerranée orientale et du Moyen-Orient. En novembre 2010, l'Arabie Saoudite et le Qatar ont demandé au Président Bachar El-Assad de pouvoir ouvrir des oléoducs et gazoducs d'exportation vers la Méditerranée orientale. Ces oléoducs leur permettraient en effet de desserrer la contrainte du transport maritime via le détroit d'Ormuz puis le canal de Suez et d'envoyer plus de gaz vers l'Europe (notamment le Qatar, géant gazier du Moyen-Orient). La Syrie a refusé, avec le soutien marqué de la Russie qui voit dans ces plans les volontés américaine, française, saoudienne et qatarie de diminuer la dépendance européenne au gaz russe.

Cet affrontement traduit la compétition qui se joue entre, d'une part, les Occidentaux, la Turquie et les monarchies du Golfe, et, d'autre part, la Russie, l'Iran et la Syrie, auxquels s'est ajouté l'Irak dirigé par le chiite Nouri Al-Maliki et qui s'est rapproché de Téhéran et de Damas au détriment des Américains.

En février 2011 les premiers troubles éclataient en Syrie, troubles qui n'ont cessé de s'amplifier avec l'ingérence, d'une part de combattants islamistes financés par le Qatar et l'Arabie Saoudite, d'autre part de l'action secrète des Occidentaux (Américains, Britanniques et Français).

Le 25 juillet 2011, l'Iran a signé des accords concernant le transport de son gaz via la Syrie et l'Irak. Cet accord fait de la Syrie le principal centre de stockage et de production, en liaison avec le Liban, et l'idée de Téhéran est d'atténuer ainsi grâce à son voisin et allié syrien la contrainte implacable de l'embargo occidental. Gelé par la guerre dans un premier temps, le chantier aurait repris le 19 novembre 2012, après la réélection de Barack Obama et la reprise de négociations secrètes entre les États-Unis et l'Iran.

Du fait même de sa position centrale entre les gisements de production de l'Est (Irak, monarchies pétrolières) et la Méditerranée orientale, via le port de Tartous, qui ouvre la voie des exportations vers l'Europe, la Syrie est un enjeu stratégique de premier plan (...).

Ajoutons à cela que la Syrie dispose de réserves dans son sol (onshore) et probablement en offshore. Le 16 août 2011, le ministère syrien du pétrole a annoncé la découverte d'un gisement de gaz à Qara, près de Homs, avec une capacité de production de 400 000 m3/j.

S'agissant du offshore, le Washington Institute for Near East Policy, un think tank sérieux, pense que la Syrie disposerait des réserves de gaz les plus importantes de tout le bassin méditerranéen oriental, bien supérieures encore à celles d'Israël.

Si un changement politique favorable aux Occidentaux, aux Turcs, Saoudiens et Qataris devait se produire en Syrie, et que celle-ci se coupait de la Russie (les navires de guerre russes mouillant dans le port stratégique de Tartous, un port qui peut bien sûr accueillir des tankers approvisionnés à partir des oléoducs qui y arriveraient), c'est alors toute la géopolitique pétrolière et gazière de la région qui serait bouleversée à l'avantage de l'Occident pro-américain et au détriment de Moscou et de Pékin (...).


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La « révolution syrienne » est un paravent médiatique masquant l’intervention militaire occidentale à la conquête du gaz (Source : voltairenet.org).

mardi 10 avril 2012

Jean-Luc Mélenchon ou la chronique d'une déconfiture annoncée

Vous connaissez la nouvelle ? Jean-Luc Mélenchon a décidé de virer sa cuti, rapport à ses prises de position pro-atlantistes durant la dernière agression coloniale occidentale intervenue en Libye.


Autant vous l'avouer tout de suite : ce type ne m'intéresse pas, tant je le trouve creux et vide. Mais il paraît qu'il est devenu le chouchou des politocrates et autres politologues français, qui ne sont rien d'autre que de vulgaires commentateurs de sondages.

Pour ma part, je fais ici le pari que Mélenchon sortira du premier tour de la présidentielle française derrière Marine Le Pen.

Mais, va-t-on me dire, le personnage ne m'intéresse pas, et pourtant, je vais lui consacrer une rubrique de mon blog !

Justement. Il se trouve que ce matin-même, j'ai eu la curiosité de jeter un coup d'oeil sur ce qui se diffusait à la télévision. Sur le coup des neuf heures du matin, je vous rassure, il n'y a, à la télévision française, que des émissions pour bonnes femmes, ce qui n'a rien de péjoratif, en fait, je devrais dire de la télévision pour femmes au foyer, retraités, prisonniers, malades hospitalisés, etc., toutes gens qui ont besoin de meubler un ennui éventuel en laissant s'écouler le robinet à images.

En principe, je ne regarde jamais la télévision le matin, pour la bonne raison que mon écran plat me sert aussi et d'abord comme terminal informatique ; alors, quand j'allume l'ordinateur, il arrive qu'en attendant que tout se mette en place, je zappe quelques intants sur la télévision. Ce qui m'a valu de tomber sur la campagne officielle, et cette intervention de Jean-Luc Mélenchon, lequel affirme, sans rire, que la France devrait se retirer de l'Otan, que la France devrait cesser de suivre des pays bellicistes comme les Etats-Unis, embourbés dans moult interventions guerrières, etc. Il a même affirmé que la France n'était pas un pays occidental mais qu'elle se devait au monde, notamment au 'x' millions de gens dont elle partage la langue. Mieux : Mélenchon récuse le "choc des civilisations."

Et moi de penser : "Mais, il se fout du monde, ce faux-cul !"




Vous avez compris ? Parce qu'elle a une vocation universaliste, la France n'est pas une nation occidentale et, du coup, elle devrait se refuser  à la doctrine agressive du choc des civilisations...

Je confirme : Jean-Luc Mélenchon se fout du monde !

Ah, c'est vrai : Mélenchon se dit tout d'un coup qu'il y a là, dans les banlieues, plein de petits Africains et de petits Arabes, de nationalité française, qui traînent visiblement les pieds pour aller voter, ainsi que plein de musulmans qui en ont plus que ras-le-bol des agressions du bloc occidental contre l'Irak, l'Afghanistan, la Libye, et maintenant la Syrie, peut-être avant l'Iran...

C'est dire si les musulmans sont remontés contre l'islamophobie d'État qui s'est intallée dans le monde occidental. Seulement voilà : comment s'attirer les bonnes grâces de ces millions d'électeurs, sinon en entonnant à leur intention le grand air de la démagogie ? Le virage à 180 degrés avait été visiblement opéré bien avant le début de la campagne officielle.

Surtout de la bonne vieille démagogie à l'ancienne !

Car c'est là qu'il faut avoir un peu de mémoire, avec des faux-culs comme Mélenchon. L'agression du syndicat criminel ONU-OTAN en Libye, vous vous souvenez ?

Le parti communiste avait condamné mollement. Le parti socialiste avait voté la prolongation de l'agression, à l'instar de Mélenchon. Extrait du site La Riposte Communiste du 29 mars 2011.


Voilà qui s'appelle réellement prendre les gens pour des cons. Et ça vous donne une idée du cynisme dont ce politicard socialiste déguisé en néo-sans-culottes est capable : se parjurer à si peu de distance, ça vous classe un démagogue !

Le problème de Mélenchon ? Il a plastronné partout qu'il serait devant Le Pen au soir du premier tour de la présidentielle, obnubilé qu'il est par les sondages.

Source
Seulement voilà : il y a un monde de la coupe aux lèvres ou des sondages à la réalité. Et puis, il y a ce formidable vivier d'électeurs de la banlieue. Il se trouve simplement que des dix candidats à la présidentielle française, seule Marine Le Pen (et un peu Nicolas Dupont-Aignan) a clairement dénoncé la participation de la France à l'agression en Libye, ce qui devrait lui valoir quelques marques d'assentiment même chez des musulmans apparemment réfractaires à son idéologie frontiste anti-invasion-hallal-immigrés-salafistes-terroristes.

D'où le virage à 180 degrés de notre démagogue socialiste rebaptisé néo-sans-culottes. Car la douche risque pour lui d'être froide. Je pense au parti communiste réunionnais, qui a ostensiblement pris ses distances avec la maison mère de la place du Colonel Fabien pour la prochaine présidentielle. Mais je pense aussi à tous ces communistes de base et de la première heure, qui n'ont toujours pas digéré la couardise de leurs dirigeants, contraints de sous-traiter leur enseigne à un opportuniste.

Question : on parie combien, qu'après la présidentielle, son soi-disant Parti de Gauche ayant pris une veste aux législatives, vous et moi n'entendrons plus jamais parler de Jean-Luc Mélenchon ?


Lien



P.S.

Je consulte régulièrement les moteurs de recherche, dont le plus important, comme ça, pour voir. Et voici ce que j'ai vu en tapant deux mots-clés (24 avril 2012 au matin). Première page affichée sur Google. Sans commentaires ! Enfin, si, quand même un : bien sûr que l'affichage sur Google, ça va, ça vient, selon les mots-clés choisis, la date, etc. Mais là, quand même !!! Au fait : vous connaissez le résultat du premier tour de la présidentielle ?