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vendredi 31 juillet 2020

Sémantique de la désinformation #29


Épisode §29. Brigitte Bardot, entre lubies, idées fixes et delirium tremens

Dois-je rappeler à ceux et celles qui vont lire ces lignes que leur auteur n'est pas musulman, juste fils de pasteur (protestant calviniste) ? 

Le français étant une langue fort subtile, dont les sous-entendus semblent échapper, y compris à une blonde nommée Brigitte B., il me semble utile d'expliquer à cette personne, ainsi qu'à ses zélateurs et affidés quelques éléments obscurs qui leur ont apparemment échappé.

I. Message du 29 juillet, de la Fondation Brigitte Bardot 
... "Aïd et-Kébir : comme chaque année, la Fondation B.B., mobilisée pour intervenir sur des sites clandestins d'abattage et sauver les animaux du sacrifice...".

Vous allez vous demander, comme moi, pourquoi la Fondation Brigitte Bardot ne se mobilise contre les abattages rituels que 1. Lorsqu'ils sont pratiqués par des musulmans ? 2. À l'occasion de l'Aïd el-Kébir ? 3. Sur des sites présumés d'abattage clandestin ? 

1. Le message ci-dessus concerne bien des pratiques imputables aux (seuls) musulmans, en tout cas, les seuls à être évoqués dans le message.

Question : Brigitte Bardot est-elle convaincue que les pratiques en question n'existent que dans l'Islam ? Par extension, d'où Brigitte Bardot (qui signe tous les messages de sa fondation) tire-t-elle l'information selon laquelle l'Islam serait la seule religion à pratiquer de l'abattage du type sacrificiel ?

2. La mobilisation en question n'intervient qu'une fois l'an ("comme chaque année"), soit à l'occasion de la fête de l'Aïd el-Kébir.

Question : Brigitte Bardot est-elle convaincue que les sacrifices en question n'interviennent qu'à l'occasion de l'Aïd el-Kébir ? Dans le cas contraire, comment expliquer que sa fondation n'intervienne pas le reste de l'année ? Voudrait-on nous faire croire que les musulmans ne mangent des animaux sacrifiés qu'à l'occasion de l'Aïd ?

3. intervenir sur des sites clandestins d'abattage et sauver les animaux du sacrifice...". 
Question : faut-il déduire de ce qui précède que la Fondation Bardot n'entend s'en prendre qu'aux sites clandestins d'abattage ? 


II. Nous en étions de ces cogitations lorsque nous sommes tombés sur les deux messages suivants.

Sur Twitter : "Elle nous annonce officiellement la date de l'Aïd ; bonne fête à nous ; merci à toi Bardot ; chaque année, ta pensée nous touche."


Le "tweet" ci-dessus évoquait clairement un  message de la Fondation Bardot, annonçant aux musulmans la date officielle de l'Aïd.

Il fallait, donc, mettre la main sur le message en question. Où l'on constate que, bien plus qu'un message de la Fondation, le texte émane de Bardot en personne. Nous l'avons annoté et "tagué" de numéros.

Observations : 
 
1. Où il est question de l'"immonde fête religieuse musulmane de l'Aïd el-Kébir"... Voilà qui répond à l'une des questions soulevées plus haut, et concernant les "sites clandestins d'abattage", ainsi que la suite le précise...

2. "sacrifiera rituellement, sauvagement, cruellement...". Dans ces conditions, pourquoi Bardot donne-t-elle l'impression de ne s'insurger que contre les sites d'abattage sauvage ou sites sauvages d'abattage ? D'autant plus que...

3. "Centaines de milliers de moutons...". On imagine mal des centaines de milliers de moutons (et pourquoi seulement des moutons ?) sacrifiés sur des sites clandestins, le tout à l'insu des autorités ! Car cela suggérerait que la Fondation Bardot aurait des informations sur la localisation de milliers de sites clandestins qui auraient échappé aux maires et préfets locaux ! Force est d'en déduire que les centaines de milliers de moutons en question passent par des sites officiels, voire des abattoirs dûment répertoriés.

Mais alors, s'interroge-t-on, pourquoi arraisonner des animaux sur des sites présumés clandestins, et ne pas le faire partout, dès lors que l'indignation de Bardot semble porter sur l'ensemble des abattages liés à la fête de l'Aïd ?

Une chose ne manque tout de même pas d'intriguer : pourquoi diable ces sacrifices "rituels, sauvages et cruels", se limiteraient-ils à la fête "immonde" de l'Aïd el-Kébir ? Bardot voudrait-elle suggérer par-là qu'elle ignore que les musulmans (et eux seuls ?!) ne mangent pas de viande sacrifiée rituellement uniquement durant la fête de l'Aïd ? Dans le cas, contraire - elle sait pertinemment que l'abattage rituel a lieu toute l'année -; dans ces conditions, pourquoi diable ne s'en prend-elle qu'à la (seule) fête de l'Aïd ? Les animaux sacrifiés à l'occasion de cette fête seraient-ils plus dignes d'intérêt que ceux sacrifiés durant les 364 jours de l'année restants ?

La question principale reste donc celle-ci : pourquoi se réveiller uniquement à la veille de l'Aïd, ainsi que le suggérait le tweet déjà mentionné plus haut ?
4. "Si les musulmans en France...". Tout le monde a compris que le problème de Bardot ne concernait que les catégories suivantes ?

a. les moutons (aucun autre animal n'étant évoqué) abattus dans le cadre de l'Aïd-el-Kébir ?

b. autant dire des animaux sacrifiés lors d'une fête musulmane, et seulement à cette occasion ?

c. Une fête musulmane se déroulant en France, et seulement celle-la ?

En effet, la formule "si les musulmans en France" ne suggère-t-elle pas que :

c1. Bardot considère que l'Islam n'est pas une religion universelle mais une coutume rituelle liée à un environnement géographique, en clair, à un terroir et, par ailleurs, que les musulmans de France sont nécessairement des étrangers ?

c2. Bardot se contrefiche de ce que font les musulmans hors de France ?

c3. Bardot a fait une croix sur le sort des animaux à travers le monde, à commencer par les bébés phoques, qui furent son premier centre d'intérêt à la fin de sa carrière cinématographique ?

Cogitations :

a. Comment ignorer la nuance entre "les musulmans en France" et "les musulmans de France" ? Brigitte Bardot n'est visiblement pas assez férue de sémantique et de syntaxe pour espérer tromper quiconque en la matière, hormis les éternels gogos prompts à s'extasier sur les innombrables inepties qu'elle pond régulièrement !

"Musulmans en France" suggère fortement que l'ensemble des musulmans en question n'appartiennent pas à la communauté française, ainsi que la suite va nous le démontrer, Bardot mélangeant allègrement, pour les fondre dans le même moule, tant les citoyens français que les ressortissants étrangers, pourvu que tous soient de confession musulmane.

Et à cela, on nous rétorquera peut-être, du côté de la Fondation Bardot, que ce n'est pas du tout ce que la présidente de la fondation a voulu insinuer ; toujours est-il que notre interprétation est bien la seule envisageable. Et tant pis si Madame Bardot ne maîtrise que fort imparfaitement la sémantique et la syntaxe du français !

b. "Musulmans en France" suggère fortement que le sort des moutons de l'Aïd, hors de France, est le cadet des soucis de Mme Bardot. En clair, son message serait le suivant : "Sacrifiez rituellement des moutons à l'occasion de l'Aïd, si vous voulez, mais pas en France !".

Et, du coup, on s'interroge : s'agit-il bien de la personne qui a fait ses premières armes en qualité de défenderesse de la cause animale loin de France, et plus précisément, dans le grand nord ?

c. En effet, y a-t-il un seul admirateur, une seule admiratrice de Bardot, qui ignorent que ses premiers combats pour les animaux la menèrent loin de France, près de la banquise arctique, aux fins de défendre les bébés phoques contre les piques des collecteurs de fourrure ?

Memento :




Les aficionados de Bardot ne sauraient avoir oublié qu'à la fin de sa carrière cinématographique, c'est non loin du Pôle Nord, soit bien loin des côtes françaises, qu'elle entama sa lutte pour la sauvegarde des animaux.

Illustration :
Ce qui précède vous montre que la sauvegarde des bébés phoques, ce n'est pas en France qu'elle se passe !

Autant dire que la défense des moutons "en France" signifie amplement que Bardot a tourné la page des bébés phoques, comme elle se fiche comme d'une guigne des moutons, veaux, vaches, chèvres... égorgés en-dehors de l'Aïd voire ailleurs qu'en France (cf. 5b. : "nos moutons" !)

Et, pour enfoncer le clou :

5a. La France n'est pas une banlieue de Bab el-Oued ! 

Ça, on l'avait compris, à savoir que le propos de Bardot était tout bêtement : xénophobe ! Par parenthèse, Bab el-Oued, c'est l'Algérie, à laquelle notre vieille ex-actrice renvoie l'ensemble des musulmans DE France, contre lesquels il s'agit de protéger "NOS" moutons...

By the way, comme elle n'est pas complètement idiote, Bardot sait pertinemment que l'immense majorité des animaux abattus rituellement en France, dans le cadre musulman, le sont dans des abattoirs régulièrement répertoriés, ce qui donne lieu à la livraison aux consommateurs musulmans d'animaux abattus dans les règles. Autant dire que les sites d'abattage clandestins cités par Bardot relèvent plutôt de ses fantasmes. Et, par parenthèse, rien ne prouve que les moutons exhibés par la Fondation B.B. comme ayant été saisis sur des sites clandestins ne relèvent pas de la fake news !
 



Mais ce n'est pas tout...


III. Savez-vous ce qu'en rhétorique, on appelle une ellipse ?  Voyons ce qu'en dit ce bon Wikipédia :

Bernard Dupriez dans son Gradus définit l'ellipse comme une figure de construction qui consiste « à supprimer des mots qui seraient nécessaires à la plénitude de la construction, mais que ceux qui sont exprimés font assez entendre pour qu’il ne reste ni obscurité ni incertitude ».

"Mais que ceux qui sont exprimés font assez entendre pour qu'il ne reste ni obscurité ni incertitude...".

Et en quoi Bardot joue-t-elle allègrement de l'ellipse ici ?

Vous n'avez pas tout compris ? Reprenons la logorrhée antimusulmane de l'ancienne actrice : "Immonde fête religieuse musulmane de l'Aïd el-Kébir... sacrifier rituellement, sauvagement, cruellement...". 

Antimusulmane, la logorrhée de Bardot ? Pas seulement, et à cela, il y a de bonnes raisons. Par parenthèse, en quoi l'Aïd est-il une fête immonde ? Visiblement, parce que les animaux (moutons) sont sacrifiés rituellement, sauvagement, cruellement...

Et il consiste en quoi le sacrifice rituel, sauvage, cruel ? En un égorgement sans étourdissement préalable ; en clair, du même type que celui pratiqué par les... JUIFS !

Vous avez compris où était l'ellipse évoquée plus haut, consistant à dire, sans dire, tout en disant ?

Maintenant, faites le petit travail intellectuel consistant à remplacer "musulman" par "juif" et réécrivez le texte de Brigitte Bardot figurant plus haut. 

Laquelle Bardot aurait fort bien pu écrire - elle ne l'a pas fait, mais peut-être l'a-t-elle pensé ! - : "La France n'est pas la banlieue de Tel Aviv !", ou encore : "Cette immonde fête religieuse juive qui (...) sacrifie rituellement, sauvagement, cruellement...".

Vous savez quoi ? Je m'étonne que les dignitaires du judaïsme n'aient pas protesté énergiquement contre les propos outranciers de Bardot, persuadés qu'ils ne visaient que les seuls musulmans ! Les naïfs ! 


On résume ?

1. "Sacrifiera rituellement, sauvagement, cruellement...". Il serait tout de même temps que cette pauvre Brigitte Bardot réalise que traiter le rite sacrificiel musulman d'immonde revient à appliquer le même anathème à son pendant juif : le rite casher ! Autant dire que les insultes de Bardot aux musulmans ricochent sur eux pour se diriger plein pot sur les juifs !

2. Les images de quelques moutons prétendument sauvés de l'abattoir relèvent de la fake news, dans la mesure où ces animaux ont des propriétaires qu'il s'agirait de dédommager. De fait, les choses sont claires : si la Fondation Bardot était à ce point soucieuse du sort des animaux de l'Aïd (et pourquoi seulement ceux-là ?), il suffirait à notre richissime ex-actrice de les racheter (et pour les stocker où ?). Toute autre procédure relèverait de la fumisterie.

3. Signe des temps ? On croyait Brigitte Bardot soucieuse du sort des animaux en général. En fait, seul le sort de "nos moutons" semble encore l'émouvoir. Pas de chance pour les ours blancs, dont on annonce l'éminente disparition pour cause de fonte de la banquise arctique.

4. S'agissant de la France, "pas une banlieue de Bab El-Oued", il serait temps que Bardot réalise que les (grandes) religions ne sont attachées à aucun pays en particulier, leurs adeptes se recrutant dans le monde entier. Bardot devrait savoir que les sources du Christianisme et de l'Islam se situent en Asie Mineure, soit à quelques centaines de kilomètres l'une de l'autre. Autrement dit, le Christianisme n'est pas plus européen que l'Islam !

By the way, soit dit en passant, on trouve de tout sur l'Internet, par exemple ceci : (lien)



mercredi 12 février 2020

Réflexion sur la psychopathie islamophobe. Comme un air de delirium tremens


Reliques de Al Andalus

Subjugués par la beauté du lieu, les rois catholiques (Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon) en restèrent bouche bée et s'interdirent d'y toucher !






Vous savez quoi ? Plein de gens me tombent dessus depuis peu pour me demander mon avis sur l'affaire M. Et moi de m'étonner : l'affaire quoi ? 

La suite ressemble à peu près à ça:

- Quoi, tu n'es pas au courant de l'affaire Mila ?
- Quel Milla ? Roger Milla ?
- Non, mais tu plaisantes ? On ne parle que de ça partout !
- C'est quoi 'partout' ?
- Ben les réseaux sociaux !
- Tu parles des réseaux dits sociaux, que je visite (en tout cas mon compte Tw...) une fois par semaine, à peu près ! Ben non, j'ai vu passer des choses ici ou là, des gros titres à la télévision, mais en général, je zappe. Alors c'est quoi cette fameuse affaire Milla ?

Bien évidemment, comme je ne veux pas mourir idiot, je suis allé jeter un œil. Mais, avant de revenir sur l'affaire du siècle (pauvre France !), permettez-moi de vous signaler quelques pépites aperçues tantôt à la télévision (que je regarde, bien évidemment !), mais certainement pas celle qu'une certaine "intelligentsia" française regarde.

C'est ainsi que je suis tombé, l'autre jour (Mezzo, Mezzo HD, Stingray...), sur un opéra mis en musique par Puccini : Manon Lescaut, dans une somptueuse production du Liceu de Barcelone, qui nous avait déjà livré un prodigieux Roméo et Juliette sur une musique de... Gounod.

Et  moi de tancer mon inculture : Gounod a composé un Roméo et Juliette, et c'est seulement maintenant que tu l'apprends, pauvre illettré ! pauvre  analphabète ! Cerise sur le gâteau : une sublime Juliette répondant - ça ne s'invente pas ! - au prénom d'Aïda (A. Garifulina) !  

Mais j'ai aussi découvert une étonnante Rodelinda de Haendel, avec dans le rôle-titre une cantatrice noire aussi puissante (mais plus mince !) qu'une Jessye Norman et absolument inconnue au bataillon. 

Et que dire du ballet ? Ces dernières semaines, on a eu du ballet russe, en veux-tu, en voilà : Kirov (il paraît qu'il faut dire maintenant 'Marinsky' ; moi j'ai toujours dit "Kirov" !), Bolchoï, un ballet du Tatarstan, un autre ballet australien..., sans oublier l'info, notamment la toute dernière apparition télévisée de Edward Snowden sur RT (anglais), interrogé par Rafael Correa...

Et à cela s'ajoutent les dix heures quotidiennes passées devant mes ordinateurs. C'est vous dire si j'ai du temps à perdre avec la volaille qui fait l'opinion !

Mais bon, j'ai quand même survolé les media (cf. un medium, des media) et les sites sur Internet pour en savoir plus sur l'affaire du siècle ! Résultat des courses : parmi la bouillie de déclarations en tous genres intervenues sur les divers media, s'il ne fallait retenir qu'une intervention, ce sera celle de Ségolène Royal, la seule à avoir mis le doigt sur l'essentiel, là où les autres, tous les autres ou à peu près, en sont réduits au blablabli-blablabla habituel.

Vous savez quoi ? J'ai consacré naguère quelques articles à Ségolène Royal, tantôt pour lui taper dessus (cf. Royal vs. Falorni), mais aussi pour la soutenir face à la meute des aboyeurs et aboyeuses de tous bords (cf. La fascinante trajectoire d'une femelle Alpha).

Vous savez ce qu'est un(e) Alpha chez les animaux ? C'est le dominant, plus souvent, la dominante, à l'instar des loups, des éléphants, des baleines...

Et là, dans l'affaire "Mila", j'avoue que Royal m'a encore épaté. C'est simple : elle parle, et les autres se contentent de commenter ce que Royal a dit !

Pauvre Laurence Rossignol !

Du coup, je me suis fendu d'un nouveau tweet de félicitation à Ségolène Royal, pour la pertinence de son analyse.

Histoire de clouer le bec à tous les aboyeurs et aboyeuses du Landerneau politico-médiatique, reprenons les propos ultra-vulgaires et ultra-grossiers de l'autre poufiasse de 15 ou 16 ans, que j'ai entendue dans un extrait d'interview télévisée déclarer : "J'ai juste voulu blasphémer.".

Je suppose que quelqu'un l'a appelée, peu avant cette interview télévisée, pour lui glisser dans l'oreille : "Surtout, n'oublie pas de dire que tu voulais juste blasphémer". (1)
« L'islam est une religion de haine. Le Coran c'est de la merde […] Votre religion c'est de la merde, votre Dieu je lui mets un doigt dans le trou du cul, merci au revoir. » 
Parce que l'autre poufiasse juvénile sait ce que c'est qu'un blasphème ?

Je poursuis mon raisonnement : reprenons les déclarations de cette gamine écervelée et très mal élevée, et retouchons-les un tantinet, dans le genre :

- ... mon doigt dans le c... du Président de la République !

Je vous laisse imaginer les aboiements dans le Landerneau... !

Tandis que là, avec le prophète des musulmans, il n'y aurait pas de problème. Voilà qui m'incite à avoir une petite pensée pour ces Gilets Jaunes traduits devant les tribunaux (pénaux) pour avoir osé investir telle mairie pour y décrocher l'un ou l'autre portrait du président de la République !

Tandis qu'avec le prophète des musulmans !

Alors, bien évidemment, on nous bassine avec les menaces de mort, et patati et patata. Parce que l'autre idiote ne savait pas où elle mettait les pieds ? Parce qu'elle n'a jamais entendu parler du Bataclan, de Charlie Hebdo ? Remarquez, compte tenu du temps qu'elle doit consacrer à se photographier le nombril et à poster les images sur Insta-machin et Face-chose, je conçois qu'elle n'ait pas été informée d'un certain nombre de déflagrations survenues ici et là.

Et puis, comme dirait un certain Thierry Ardisson, elle a connu son quart d'heure warholien. Je suppose que c'était le but de la manip. La voilà célèbre pour une petite dizaine de jours. Quant à la suite de ses études, étant donnés ses seize ans, soit la borne imposée pour l'instruction obligatoire et fort de ma petite expérience (20 ans et plus) auprès de cancres de tous acabits, je vais m'avancer un peu en pronostiquant que notre youtubeuse aura du mal à tenir jusqu'au BAC ! (2)

Mais j'étais parti pour parler de Ségolène Royal. Et qu'a-t-elle dit, qui a pu susciter l'ire des pharisiens et des pharisiennes du Landerneau politico-médiatique ?

L'évidence !

« Critiquer une religion, ça n’empêche pas d’avoir du respect. Ça n’empêche pas d’avoir de l’éducation, de la connaissance, d’être intelligent par rapport à ce qu’on dit... Une adolescente, qui est peut-être encore en crise d’adolescence, si elle avait dit la même chose sur son enseignant, sur ses parents, sur sa voisine, sur sa copine, qu’est-ce qu’on aurait dit ? On aurait tout simplement dit : “Un peu de respect” ».
 
Royal parle. Les autres en sont réduit(e)s à commenter ce que Royal a dit.

C'est précisément ce qui distingue les (mâles) femelles Alpha des autres individus.

Incorrigible Ségolène Royal !


(1) Il va bien falloir que, dans la série que je consacre à la Sémantique de la désinformation, je revienne incessamment sur ce concept de blasphème, auquel un paquet de gens ne comprennent visiblement pas grand chose ! Sachez, d'ores et déjà, que le "blasphème" n'a rien à faire dans la loi (d'un État laïc !!!), s'agissant d'un concept exclusivement religieux et à géométrie variable ! Par exemple : ce qui peut être blasphématoire chez les Catholiques (ex. contester la virginité structurelle de Marie) ne l'est pas forcément chez les Protestants (lesquels n'affublent jamais la mère de Jésus de l'épithète 'vierge').

(2) Et si je pouvais apporter à l'autre poufiasse juvénile quelque soutien scolaire, je commencerais par lui faire lire quelques articles sur l'histoire des Juifs d'Espagne, alors sous domination... Arabe.


الْحَمْرَاء - Al-Hamra, La Rouge


Petit supplément illustré

En souvenir du grand ramdam suscité par Ségolène Royal, vantant quelques-unes des réussites obtenues par la Révolution castriste à Cuba, là où la volaille qui prétend faire l'opinion ne voyait que violations des droits de l'Homme et atteintes aux libertés fondamentales, il se trouve que j'avais déjà évoqué, alors, le récit de ce cubain émigré aux Etats-Unis et recruté par la CIA pour répandre des fake-news sur son ex-pays, récit ayant donné lieu à la rédaction de mémoires (l'homme était vieux et malade). Dans le même ordre d'idées, on continue de découvrir des documents validant la thèse selon laquelle la mauvaise réputation de la "dictature" castriste aurait été largement basée sur de fausses informations entièrement fabriquées par la CIA.

Voyez l'ouvrage affiché ci-dessous, reprenant l'essentiel de documents "secret défense", désormais déclassifiés.


Texte de présentation par l'éditeur
Newly declassified CIA and U.S. Government documents are reproduced here for the first time, exposing a 40-year campaign by Washington to use psychological warfare and propaganda to destabilize Cuba and undermine its revolution.

The Cuban people have been the target for one of the largest psychological warfare campaigns ever waged by one country against another. This book details the U.S. psywar efforts, overt and covert, which have included rumor campaigns, posters, newspapers, books, comics, newsreels, leaflet drops, and radio and TV broadcasts from airplanes, blimps, boats, submarines, secluded islands and the U.S. mainland.

As a comprehensive record of the political, legal and strategic aspects of this four-decade long, multi-million dollar propaganda barrage, the book will serve as a valuable case study and reference for teachers and students of political science, Cold War history, media studies and international communication.

Hundreds of pages of previously secret documents are included in this unique and stunning contribution to the literature on U.S. foreign policy and anti-Castro covert operations.

“An excellent overview of the whole sad story of U.S. efforts to use radio broadcasting and now TV against the Castro government — efforts which are simply part of a deceitful and utterly counterproductive policy,” Wayne S. Smith, former US diplomat in Havana. 

Traduction

De nouveaux documents déclassifiés émanant de la CIA et du gouvernement des Etats-Unis sont reproduits ici pour la première fois, exposant une campagne de 40 ans menée par Washington aux fins de guerre psychologique et de propagande pour déstabiliser Cuba et saper sa révolution.

Le peuple cubain a été la cible d’une des plus grandes campagnes de guerre psychologique jamais menées par un pays contre un autre. Ce livre détaille les efforts américains en  matière de manipulation (psywar), ouverte et secrète, qui ont mis en oeuvre des campagnes de rumeurs (infondées), de l'affichage, des journaux, livres, bandes dessinées, bulletins d'informations, tracts, émissions de radio et de télévision à partir d’avions, de dirigeables, de bateaux, de sous-marins, d'îles isolées, voire du territoire etats-unien lui-même.


Se présentant comme un dossier complet concernant les aspects politiques, juridiques et stratégiques de ce barrage de propagande de plusieurs millions de dollars, durant quatre décennies, l'ouvrage constituera une précieuse étude de cas et de référence pour les enseignants et les étudiants en sciences politiques, en histoire de la guerre froide, et en étude des médias ainsi qu'en communication internationale.

Des centaines de pages de documents jusqu'alors tenus secrets sont inclus dans cette contribution unique et stupéfiante à la littérature sur la politique étrangère des États-Unis et ses opérations secrètes anti-castristes.

« Un excellent aperçu de toute la triste histoire des efforts des États-Unis pour utiliser la radio, et maintenant la télévision contre le gouvernement Castro — des efforts qui font simplement partie d’une politique dévoyée et tout à fait contre-productive », Wayne S. Smith, ancien diplomate américain à La Havane.


Editeur : Ocean Press (2002) - ISBN-10 : 1876175095 - ISBN-13 : 978-1876175092
 


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