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mercredi 3 août 2022

Theodor Herzl and the hatred of the ordinary Jew among Zionists

Theodor Hertzl et la détestation du juif ordinaire par les Sionistes

Ceci est la traduction par mes soins d'un intéressant article paru sur le site Mintpressnews.

Révision en cours

"Maushel est un antisioniste. Nous le connaissons bien et depuis longtemps et nous nous sommes toujours sentis dégoûtés à chacune de ses apparitions.". Hertzl est d'autant plus dégoûté et chagriné qu'il est obligé de reconnaître que Maushel est bien "de notre peuple", bien qu'il n'y ait "pas la moindre utilité d'être fier du fait", dont il déplore les résultats "du mélange à une période sombre de notre histoire d'une classe inférieure de personnes avec notre nation".

Hertzl poursuit en disant que "[l]e dégoût que nous avions pour lui était doublé de pitié. Nous avons cherché à expliquer son aspect misérable et famélique. Nous nous sommes dit qu'il fallait le tolérer, que c'était notre devoir sacré de le civiliser.". Voulant se dissocier du Juif Maushel, Hertzl ajoute : "Il est le terrible compagnon des Juifs et tellement inséparable d'eux qu'on se prend toujours l'un pour l'autre."

Hertzl poursuit dans sa haine flagrante et écrit que Maushel est l'antithèse d'un être humain, quelque chose d'indiciblement dégradé et obstiné... "Maushel poursuit ses propres sales affaires dans la pauvreté. Maushel est un misérable schnorrer.". Dès lors, justifiant tristement les attaques antisémites contre les Juifs, Hertzl considère que : "Maushel a toujours fourni les raisons des attaques contre nous.". En d'autres termes, les juifs, les "vrais juifs" comme Hertzl, sont ciblés par les antisémites à cause de cette personne distante, sans lien de parenté, que les antisémites confondent avec un juif.

Plus loin, Hertzl écrit :

Aux yeux de l'antisémite, le Juif et Maushel étaient liés ; puis le sionisme est apparu et le Juif et Maushel ont dû définir leur position, et maintenant Maushel a rendu service aux Juifs : il s'est séparé du syndicat parce qu'il est antisioniste.

En d'autres termes, Hertzl prétend que seuls les vrais juifs sont des juifs sionistes laïcs. Il continue ensuite en confondant antisionisme et antisémitisme : "Quand les gens disent que les Juifs ne soutiennent pas le sionisme, la réponse est non ! Le Juif ne peut pas être un antisioniste, seul Maushel l'est.".

Une rhétorique comme celle-ci est très courante en Israël aujourd'hui, selon laquelle les vrais juifs sont les sionistes laïcs et les juifs religieux non sionistes sont décrits dans une variété de termes péjoratifs.

"C'est bien", poursuit Hertzl, "délivrons-nous de lui. C'est l'occasion de nous purifier de ces éléments dégradants."

La confusion concernant l'identité juive et les affirmations selon lesquelles le sionisme fait partie de l'identité juive est très courante, et en fait très troublante. Cette profonde incompréhension du judaïsme et du sionisme remonte clairement au fondateur du sionisme, Theodor Hertzl.

 

Qu'est-ce qui fait qu'un juif est juif ?

Le grand sage juif, le rabbin Sa'adiya Ga'on - dont le nom complet était Sa'id Bin Yousef El-Fayyumi - était l'une des figures rabbiniques juives les plus importantes de tous les temps. Il est né à Fayoum en Haute-Égypte à la fin du IXe siècle ; a poursuivi ses études à Tabariya, en Palestine, qui était un important centre d'apprentissage juif ; et plus tard, il a vécu, travaillé et écrit à Bagdad. Dans ce qui est considéré comme l'un de ses livres les plus importants - "Emunot Ve-Deot", ou "Croyances et opinions", qu'il a écrit en arabe en utilisant des lettres hébraïques - Ga'on écrit que le peuple d'Israël - en d'autres termes, les Juifs - ne sont une nation qu'en vertu de leurs lois religieuses (il utilise le terme charia en arabe pour les lois religieuses). En d'autres termes, un peuple lié par la foi.

Selon Hertzl, les Juifs sont une nation parce que, comme il le dit, "nos ennemis ont fait de nous un seul peuple sans notre consentement ; c'est la détresse qui nous lie." 

Le premier définit le peuple juif comme un groupe religieux lié par les lois et la foi, le second comme un groupe indéfini uni par la haine des non-juifs. 

 

Un éloge à Hertzl

L'éloge funèbre de Vladimir Jabotinsky (fondateur du Likoud) à Hertzl fut une offrande monumentale faite de louange et même de vénération. Publié pour la première fois sous forme de livret à Odessa en 1905, l'ouvrage a été écrit en russe puis traduit en hébreu. Dans ce document, Jabotinsky discute de l'héritage de Hertzl, que, malgré leurs divergences, il admirait profondément. Dans une section de l'ouvrage, Jabotinsky fait l'éloge des traits merveilleux d'un Hébreu et les compare à ce qu'il appelle les traits dégoûtants d'un Juif. Au lieu de dire Juif, il utilise le terme horriblement dégradant et antisémite "Zhid".

L'éloge funèbre commence par Jabotinsky admettant que personne n'a jamais vu un vrai hébreu ("Aucun de nous n'a vu le vrai hébreu de ses propres yeux".) et continue en disant que le juif que nous voyons autour de nous aujourd'hui n'est pas un hébreu mais un Zhid ("Et donc aujourd'hui, nous prenons comme point de départ le Zhid et essayons d'imaginer son exact opposé", dans un effort pour imaginer un hébreu.).

"Parce que le Zhid est laid, malingre", écrit le père du Likoud israélien , "nous donnerons l'image idéale de la beauté masculine hébraïque, stature, épaules massives, mouvements vigoureux", Jabotinsky conclut ainsi son propos :

Le Zhid est effrayé et opprimé, l'Hébreu fier et indépendant. Le Zhid est dégoûtant pour tout le monde, l'Hébreu devrait être charmant pour tous. Le Zhid accepte la soumission, l'Hébreu doit savoir commander. Le Zhid aime se cacher des yeux des étrangers, l'Hébreu possédera l'impudence et la grandeur.

Hertzl, selon Jabotinsky, était le spécimen parfait de l'hébreu que personne n'a jamais vu.

 

Le sionisme - pour qui ?

Si, en effet, Hertzl et les autres dirigeants du sionisme étaient des Juifs qui se détestaient eux-mêmes et méprisaient le Juif "commun", quelle était leur motivation pour établir le sionisme et travailler si dur pour fonder un État sioniste ?

Dans le premier chapitre de son livre, le rabbin Shapiro cite l'un des rabbins les plus respectés de son époque, le rabbin Chaim Soloveichik, qui a vécu en Europe de l'Est à la fin du XIXe siècle. Selon la citation, le rabbin Soloveichik dit que les sionistes voulaient créer un État afin de détruire le judaïsme.

En d'autres termes, les sionistes étaient laïcs et se considéraient comme éclairés et meilleurs que le Juif "ordinaire". Ils méprisaient les juifs qui observaient la Torah. Ils voulaient un endroit où des gens comme eux, qui ne ressemblaient pas ou ne vivaient pas comme des Juifs "ordinaires", pourraient vivre sans avoir à traiter (ou même voir) des Juifs pratiquants, et où ils pourraient être comme les autres nations.

L'État d'Israël n'a pas été créé pour le Juif "ordinaire", celui à longue barbe et papillotes (les boucles qui pendent sur le côté de la tête), ceux qui vivaient dans les shtetl (ghettos) d'Europe. L'État sioniste n'a pas non plus été créé pour le Juif arabe, mais pour le Juif européen laïc, qui veut plus que tout être européen.

Dans un livre qui décrit comment les dirigeants sionistes voyaient les Juifs d'Europe, il y a une photo qui montre des Juifs sur le marché du ghetto de Nalewni à Varsovie. On y trouve une citation attribuée à Chaim Weizmann, un dirigeant majeur du mouvement sioniste et plus tard le premier président de l'État d'Israël. La légende dit : "Eretz Yisrael (la Terre d'Israël ou la Palestine) n'était pas destinée aux colporteurs de Nalewski, Varsovie." Ce sont les Juifs que Hertzl et les autres dirigeants sionistes méprisaient.

Le jour où les victimes du sionisme auront enfin leur journée devant les tribunaux, le monde verra à quel point les premiers sionistes étaient cruels et racistes. Le monde verra qu'Israël, l'État sioniste d'aujourd'hui, est le reflet parfait de ce qu'étaient les premiers sionistes : racistes, violents et haineux.

En Israël aujourd'hui, les juifs ultra-orthodoxes qui s'opposent au sionisme sont méprisés et ridiculisés ; les juifs non religieux et antisionistes sont également repoussés, et les Palestiniens ne sont là que pour offrir des garanties : le prix qui doit être payé pour que la vision de Hertzl et des autres "Juifs qui se détestent" puisse devenir une réalité.

 

Miko Peled est un collaborateur régulier de MintPressNews, auteur de plusieurs publications et militant des droits humains né à Jérusalem. Ses derniers ouvrages sont ”The General’s Son. Journey of an Israeli in Palestine,” et “Injustice, the Story of the Holy Land Foundation Five.”


Observations

Il y a comme ça des mots que j'ai décidé de bannir définitivement de mon lexique, à l'exemple de Shoah, Holocauste (le dernier en dehors du contexte biblique) ou antisémitisme. Ceux qui s'agitent tant autour de ce dernier terme, à l'instar de M. Peled ici, devraient commencer par nous dire ce qu'ils entendent par "sémitisme". Après quoi, on pourra épiloguer sur son antonyme.

"Juifs qui se détestent" ? Peut-on vraiment parler de "self hatred", d'auto-détestation ? Ne s'agirait-il pas plutôt de "juifs détestant d'autres juifs qui ne leur ressemblent pas vraiment" ? Dans ce cas, il faudrait dire "Juifs qui se détestent entre eux."

Quant au sionisme, rappelons aux sourds et malentendants que c'est un courant politique daté, (fin 19ème - milieu 20ème) créé par une clique (celle évoquée plus haut) s'apparentant fort à une mafia, laquelle a réussi à extorquer à l'occupant britannique, puis à la SDN, une résolution en tous points abjecte visant à priver un peuple - les Palestiniens - de ses terres ancestrales, le tout au profit de margoulins d'origine germano-slave, autant dire tout sauf des sémites, et encore moins des descendants d'Abraham. Il suffirait, pour se convaincre de l'ampleur de l'imposture, d'étudier les véritables patronymes (chose déjà faite ailleurs sur ce blog) de quelques "pères fondateurs" de l'État d'Israël ainsi que d'un nombre conséquent de dirigeants dudit État, au hasard : David Grün (vert en allemand) devenu Ben Gourion, Golda Mabovitch alias Meir, Ariel Scheinermann aka Sharon, Benjamin Mileikovsky/Netanyahu...: rien que des "Möchtegernhebräer" ; ce qui me fait toujours penser à la chanson de Jacques Brel : "Ils veulent avoir l'air, mais ils n'ont pas l'air du tout !".

Voilà qui devrait rappeler à ceux qui connaissent (un peu) l'Ancien Testament un autre "alias", probablement le plus célèbre de tous. Vous voyez de qui je veux parler ? Non ? Alors, tant pis pour vous. Mais vous pouvez toujours vous rattraper en lisant les Deux Premiers Livres de Moïse. Ce nom (qui va changer très vite) apparaît dès le Premier Livre. 

Dernière observation : sur la base de ma petite culture universitaire, j'aime bien que les citations soient "sourcées" (avec appels de notes et notes de bas de page), chose que M. Peled s'est bien gardé de faire ici. Dommage ! 

 

Version originale


lundi 18 février 2019

Gilets jaunes, colère noire et volée de bois vert #12.1


Épisode 12/1. Chers Gilets Jaunes ! 


Citations (du même auteur) :
"Les gens disent que l’équipe nationale française est admirée par tous parce qu’elle est black-blanc-beur. En fait, l’équipe de France est aujourd’hui black-black-black, ce qui provoque des ricanements dans toute l’Europe." 
"Peut-être n'aurait-il (Dieudonné) pas eu besoin de cela pour jouer deux soirs de suite à guichets fermés devant une foule surexcitée, victime antillaise de l'esclavage, qui vit, aujourd'hui, de l'assistance de la métropole. Mais passons."

Au fait, vous savez quoi ? En ce dimanche 17 février 2019, une partie des rues du 13ème arrondissement de Paris étaient fermées à la circulation, pour cause de Nouvel An Chinois.

Quel rapport avec les Gilets Jaunes ? Aucun, du moins en apparence. Wait and see!

Pourquoi ne pas le dire ? J'ai toujours tenu le pseudo-philosophe Alain Finkielkraut, ce type au visage grimaçant et agité de tics, pour un pauvre type, mais ça n'a rien à voir avec ses tics !

Mais je tiens à rassurer tout le monde : aucune loi ne saurait m'interdire de traiter Finkielkraut de pauvre type, ni Bernard-Henri Lévy de criminel, dès lors que, dans un cas, il s'agit d'une appréciation toute personnelle et subjective relevant de la plus stricte liberté d'expression, tandis que, dans l'autre cas, l'état actuel de délabrement de la Libye, dont la destruction a été sciemment planifiée par un gang de criminels en partie animé par l'autre pseudo-philosophe de Lévy, ne saurait être contesté.

Je vous dois une confidence (profitez-en, il n'y en aura pas tant que ça sur ce blog) : les Juifs constituent une... je dirais communauté, faute de mieux, mais aussi plus généralement une culture (car il n'y a pas que la religion ; prenez, par exemple, le blues du shtetl, la musique klezmer, que j'ai déjà évoquée ici...) que je connais un peu. Disons que j'apprends l'hébreu, à  l'aide d'une méthode de ma conception, très efficace avec toutes les langues à alphabet, et même avec les hiragana et katakana japonais ! Et puis, je connais un peu de monde en Israël, qui me refile des infos de première main qu'on ne trouve pas toujours dans le journal.

Mais auparavant, il y a eu mon père, qui lisait la Torah, dans le texte - d'où ma propension à vouloir faire aussi bien que lui -, chose que peu de Juifs (français) de mon entourage maîtrisent ; ne parlons même pas de la connaissance des textes dits sacrés, bien de mes camarades (les sépharades, il est vrai, bien moins que les ashkénazes) étant totalement illettrés en la matière, comme s'il fallait être musulman pour lire le Coran, ou bouddhiste pour connaître le Palikanon

Toujours est-il que je connais assez cette "communauté" pour l'avoir fréquentée de l'intérieur : soit durant plus de vingt ans comme professeur particulier, en réservant les dimanches aux petits 'Feujs', ceux qui font Shabbat le samedi. Et là, je suis allé partout, à Strasbourg d'abord, à Paris et région ensuite.

Je vous ai déjà raconté (sur ce blog) comment les Juifs des beaux quartiers de l'Ouest parisien mangeaient plus souvent hallal que casher - et là, j'attends que quelqu'un ose démentir ! -, je veux parler de ceux qui ont la chance d'avoir une cuisinière/gouvernante maghrébine (musulmane). Parce qu'en vingt ans et plus, des cuisinières/gouvernantes juives, je n'en ai pas vue une seule. Et la ménagère musulmane achète son lait, sa viande... là où elle se fournit elle-même, chez le boucher/épicier arabe... Aujourd'hui, la plus grande partie des familles doivent se contenter de soubrettes d'Afrique noire ou des Philippines qui ne connaissent rien au casherout et autres prescriptions du Beth Din !

Par ailleurs, j'ai pu vérifier que (tout le monde n'ayant pas une bonne à tout faire à la maison) les femmes sépharades étaient de bien meilleures cuisinières que leurs consoeurs ashkénazes, souvent plus embourgeoisées (ingénieures, avocates à la Cour, médecins...), en tout cas, moins disponibles pour la gestion de la popote, d'où un recours plus fréquent aux traiteurs.

Mais à côté de ça, je vous raconterai peut-être, un jour, ma rencontre avec la sémillante... on l'appellera Bärbel, diminutif (germanique) de Barbara. En fait, elle avait un prénom biblique (genre Eva, Sarah, Rebecca... par ordre d'apparition dans le Premier Livre de Moïse/La Genèse). Et, de surcroît, elle avait aussi un patronyme biblique (genre Abraham, Salomon...). Vous voyez le genre ? 

Et moi qui ne percute pas du tout ! Imaginez une fille qui s'appellerait Rebecca Abraham ! Jusqu'au jour où, visiblement étonnée de mon apparente indifférence, elle me fait cette confidence : "Weiß (weiss) du was? Ich bin eine Jüdin.". Tu sais quoi ? Je suis juive.

La suite une autre fois. Mais peut-être devrais-je plutôt vous raconter ma rencontre avec une autre juive : imaginez la jeune Romy Schneider, façon Sissi, mais en brune, avec des yeux d'un bleu intense. Celle-là n'était juive qu'à moitié, de père protestant et de mère ashkénaze de Russie.

Deux "fiancées" juives, donc, à quelques années d'intervalle, et que j'ai perdues de vue pour plein de raisons, dont une réelle allergie pour le mariage, surtout après que le sosie de Romy m'ait [n.b. les puristes vont me dire qu'après que est suivi de l'indicatif et non du subjonctif, mais je m'en fous : au diable l'indicatif ! Non mais !] entraîné vers cette grande ville de province pour me présenter à ses parents : un médecin-chef à l'hôpital public de la ville et une chirurgienne-dentiste. Le problème est que le courant n'est jamais passé avec la mère, qui a consacré tout un après-midi (un samedi) à téléphoner aux quatre coins du monde pour se répandre en lamentations. Un attentat anti-israélien avait eu lieu quelque part en Palestine occupée, d'où les larmes (de crocodile) de ma quasi-belle-mère qui se demandait "ce qu'on leur avait fait pour qu'ils nous détestent autant !". Au bout de quelques heures de ce concert lacrymal, je tire ma copine par le bras et lui demande combien de temps sa chère génitrice allait pouvoir tenir comme ça. Elle s'est contentée de lever les yeux au ciel... 

Deux "fiancées" juives (ashkénazes), donc, mais il aurait bien pu y avoir une troisième (sépharade) si je n'avais pas déjà été en quasi-couple avec le sosie de Romy. Habitant Schiltigheim, dans la banlieue de Strasbourg, j'ai fini par réaliser que le restaurant universitaire le plus proche de mon domicile était logé dans une résidence baptisée 'Laure Weil' et hébergeant uniquement des jeunes filles, dont un contingent de ressortissantes marocaines, toutes juives. Et je dois vous avouer qu'il y avait, parmi elles, des bombes de chez Bombe, ou canons de chez Canon ! Aussi ai-je mangé casher, tous les dimanches, durant quelques années. Mais ma petite copine n'en a jamais rien su ; je crois qu'elle ne serait plus jamais rentrée chez ses parents les week-ends, si elle avait su en compagnie de qui je déjeunais, le dimanche.

Dernière petite confidence : j'avais à l'époque un bon ami dont le patronyme commençait par 'Rosen' (feld, krantz, blum, stein, stiehl...), ce qui me faisait le prononcer à l'allemande : 'ROsen...' et avait le don de l'agacer : "Non mais arrête de m'appeler 'ROsen...', jusqu'au jour où je lui ai demandé comme ça : "Dis-moi, depuis quand les hébreux portent-ils des noms allemands ?". Et j'ai continué de l'appeler "ROsen...". Mais je me souviens surtout de son fou-rire le jour où, le croisant dans la rue, je m'approche de lui, lui tends la main, pour me dérober aussitôt, en le regardant méchamment, tout en lui déclarant : 
"Ah non, je ne te sers pas la main ! Tu sais bien que je n'aime pas les Juifs, que je préfère les Juives !".
Il était plié en deux, de rire !

En Afrique, on appelle ça des blagues rituelles, généralement systématisées entre certaines ethnies qui, autrefois, se faisaient la guerre et ont troqué les sagaies contre de l'humour plus ou moins grinçant. Par exemple, en Côte d'Ivoire, Dan et Gouro sont cousins, tout en ayant eu des relations assez tendues au cours de l'histoire. Ce qui fait que, quand un Dan croise un Gouro, ils se livrent généralement à une joute verbale et vous risquez d'entendre quelque chose qui ressemble à une altercation comme celle-ci :
- Non, mais, regardez-moi ce sale Dan ! 
- Allez, va te faire voir, sale Gouro !  
- Viens donc par ici, que je t'écrase la tête ! 
- C'est que je ne vais en faire qu'une bouchée de cet idiot de Gouro !
Et l'instant d'après, le public médusé voit les deux protagonistes tomber dans les bras l'un de l'autre en riant aux éclats !

Je suis tombé plus d'une fois dans les bras de Rosen-machin, de Strasbourg. Non mais, entre nous, vous me voyez tomber dans les bras de cet enfoiré de Finkielkraut ?

Le fait est que des gens comme Finkielkraut, je les connais par cœur pour en avoir croisé un paquet d'échantillons. 

Il se trouve que, dans la "communauté", il y a pas mal d'états d'âme en ce moment, surtout depuis que l'Internet - et la télévision mondialisée - ont permis à tout un chacun de se faire une idée de la réalité du supplice enduré actuellement par les Palestiniens.

Il s'ensuit trois types de comportements : 
  • celui des courageux, notamment en Israël même (pensons à feu Uri Avnery ou à Avraham Burg), qui dénoncent, condamnent, accusent le gouvernement de leur propre pays, n'hésitant pas à passer pour des traîtres aux yeux d'un deuxième groupe ; 
  • celui de ceux qui soutiennent sans sourciller la politique du Likoud et de ses affidés. 
  • et entre ces deux groupes, vous avez un ventre mou fait de planqués, de tartuffes et de faux-culs qui éviteront systématiquement de s'exprimer publiquement sur la question, n'hésitant pourtant pas à tomber le masque chaque fois qu'il s'agira d'apposer sa signature sur une pétition appelant à la lutte contre l'anti-machin-truc-tisme !
Et quand on entre dans les familles, ce sont généralement les enfants qui vous mettent au parfum, en répétant mécaniquement des arguments entendus lors des discussions à table. Sinon, en général, c'est "motus et bouche cousue".

Et c'est là qu'on réalise que des Juifs, y compris estampillés "gauche toute", soutiennent en catimini la politique de la droite néofasciste israélienne !

Juste pour rire : avez-vous jamais entendu ou lu une seule interview de Robert et/ou Elisabeth Badinter, ou des époux Klarsfeld, parmi d'autres, sur la question palestinienne ?

Je ne suis même pas sûr que ces braves gens sachent que la Palestine existe ! Mais on va me rétorquer, sans doute, que ces braves gens ne passent pas assez souvent dans les média !

Je sens que vous allez finir par me croire quand je vous dis que je connais la "communauté" par cœur !

Par parenthèse, j'ai retrouvé la trace de ma première "fiancée" juive allemande : elle a un grand garçon et n'a pas changé de nom ; mère célibataire ou divorcée ?  


Memento, petit retour en arrière : ce qui suit ne vous rappelle rien ?

Avril 2016
Source

Il paraît que Finkielkraut habite désormais du côté de Montparnasse, à Paris. 

Et en 2016, il habitait place de la République ? Parce qu'on l'avait déjà aperçu tentant de se mêler aux manifestants de l'opération Nuit debout. Et, bien évidemment, tout le Landerneau politico-médiatique s'était enflammé !

L'autre samedi, rebelote : Et moi de penser : ce type a un problème, mais quel enfoiré ! 
"Sale sioniste de merde !", "dégage", "nique ta mère", peut-on entendre certains manifestants hurler sur une vidéo diffusée par le site Yahoo Actualités. "Espèce de raciste, t'es un haineux, tu vas mourir, tu vas aller en enfer, espèce de sioniste", lui lance un homme qui s'attarde. "Il est venu exprès pour nous provoquer", estime un autre. (source)
Une provocation délibérée, à l'instar de ce qui s'était déjà produit place de la République trois ans plus tôt. Et, compte tenu de l'abondance de caméras sur place, le provocateur savait qu'il ne risquait pas grand chose. En français, on dit "cousu de fil blanc", ou encore que "la ficelle était un peu grosse".  







"Alain F. insulté en pleine rue, avec au cœur des injures ses prises de position sur Israël."
Et quand il est pris à partie, je dirais 'intuitu personae', soit en le mettant en cause, lui, et personne d'autre en l'occurrence, que fait le cuistre Finkielkraut ? Il ment effrontément.
"À travers moi, ceux qu'ils visaient, ce sont les Juifs en tant que sionistes, c'est-à-dire du fait de leur souci d'Israël."
Nous aurons appris à cette occasion que "sioniste" signifie "être juif + avoir du souci pour Israël" !

Quelle imposture ! 

Citation :
La Promesse de la Terre, selon les rabbins, doit s’accomplir par le Messie, miraculeusement et surnaturellement, sans armes et sans guerre, avec l’accord de toutes les nations intéressées. E Levyne (source)

Le sionisme et le judaïsme sont diamétralement opposés
Libérez la Palestine

Comme preuve que, décidément, certains soi-disant intellectuels, philosophes, voire rabbins (cf. cette pauvre Delphine Horvilleur qui a dû lire la Torah de travers !) ne sont que des cuistres même pas conscients du pouvoir dévastateur que l'Internet apporte à la lutte contre les fake news !

Vous savez quoi ? Alain Finkielkraut (et il n'est pas le seul dans ce cas) me fait furieusement penser à cette chirurgienne-dentiste qui, si je n'avais pas été allergique à toute idée de mariage ainsi qu'aux faux jetons, aurait bien pu devenir ma belle-mère  : ce cynisme, cette mauvaise foi, ce génie de toujours chercher à se faire plaindre, le tout dans le plus parfait mépris pour la souffrance d'autrui et moyennant un aplomb à toute épreuve, comme un air de déjà-vu ! 

Et, en la matière, comment ne pas citer cet autre maître en cynisme :
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"Impunité médiatique dont jouissaient les GJ"... 





Si j'avais traversé, je me serais fait casser la gueule... Mais traverser pour quoi faire ? Je croyais qu'il rentrait tranquillement chez lui !

Malheureusement, ce n'est pas la première fois que ça m'arrive. Ça pour un aveu !

Cette démocratie directe débouche très vite sur le totalitarisme. Voilà qui a le mérite d'être clair : les insultes n'étaient qu'un prétexte, le but de la manip étant de vilipender les véléités de démocratie (démocratie directe étant un pléonasme !) de ces ploucs de Gilets Jaunes qui prétendent reprendre le pouvoir qui leur est dû = qui est dû au Peuple !


Ce ne sont pas les politiques d'En Marche qui sont arrogants, mais les représentants des gilets jaunes.
Voilà une phrase qui mériterait d'être répétée et encadrée : on croyait que notre imposteur en voulait à ceux qui l'ont copieusement insulté ; en fait, ses cibles sont ailleurs, du côté des représentants des GJ !

Vous avez compris que la consigne, désormais, c'était de dénigrer et dézinguer avant tout les têtes chercheuses des GJ, pas les casseurs, pas les incendiaires, pas les boxeurs ? 

Mais ça, c'était à prévoir, non ?

Comme une panique généralisée devant une vague jaune qui avance irrémédiablement, et une tentative désespérée de détourner l'attention du grand public de certaines réalités du monde, et comme preuve que des cuistres comme Finkielkraut perdent leur temps, tant il est vrai que l'information circule désormais librement et quasiment partout !

Quand même, chers Gilets Jaunes, ne me dites pas que vous êtes devenus naïfs ! Et puis, je vous avais prévenus ! 
Comme preuve que les GJ tiennent le bon bout et ont sérieusement déstabilisé le Landerneau politico-médiatique. Et comme j'imagine que nos G.J. ne sont pas naïfs ni stupides, je suppose qu'ils s'attendent à d'autres coups fourrés ou tordus, histoire de les affaiblir à tout prix et par tous les moyens, voire de discréditer les animateurs les plus fragiles (cf. la provocation, à l'exemple de Matterazzi, qui réussit à faire sortir Zidane de ses gonds dans une finale de coupe du monde !) du mouvement. (source)

Oui, je sais, j'ai entamé ce "papier" en évoquant le Nouvel An Chinois : tous les ans, désormais, au deuxième ou troisième dimanche de février, les avenues du 13ème arrondissement parisien sont fermées aux automobiles pour héberger le deuxième plus important défilé parisien après celui (militaire) du 14 juillet sur les Champs-Elysées.




Le fait est que, contrairement aux Juifs, qu'on dit influents (!), mais dont la culture s'étiole irrémédiablement, la petite communauté asiatique (by the way, combien d'élus asiatiques au parlement, ou de ministres asiatiques au gouvernement ?)  aura réussi a s'implanter dans le coeur des gens, et pas que sur le plan culinaire. Il suffit, pour s'en convaincre, d'observer la foule bigarrée et cosmopolite qui se presse tous les ans aux abords du défilé parisien et de plein d'autres défilés dans toute la France.

Ce qui m'amène à poser cette question toute bête aux têtes pensantes du judaïsme français : à quoi servez-vous au fond,  messieurs-dames, si, au final, et malgré toutes les agitations politico-médiatiques censées vous profiter, votre trace dans le paysage culturel de votre pays se réduit comme peau de chagrin, obnubilés que vous êtes par une seule chose : Israël, encore et toujours ? (1) 

À titre d'exemple, et juste pour rire, demandez donc à de jeunes Juifs (je l'ai fait moult fois !) de vous citer le nom d'un seul musicien klezmer ! Et puisque monsieur Finkielkraut (2) et d'autres ont leurs entrées presque automatiques à la télévision, vous souvenez-vous d'avoir vu un seul concert de musique klezmer à la télévision française ?

Des leaders influents, paraît-il, mais qui ne servent à rien, sauf à faire de la propagande au profit d'un pays étranger !

Tiens, voilà autre chose : Bernard-Henri Lévy parlait de nazillons dans son tweet évoqué plus haut.

La preuve par l'image !




Lectures :  01 - 02 - 03 - 04 - 05 - 0607 -  08 - 09 - 1011 (comme un air de clarinette 'klezmer')


(1) Vous voulez une preuve de la disparition progressive et inexorable du judaïsme du paysage du fait de l'incompétence et de la stupidité de ses propres dirigeants et animateurs ? Prenez le soi-disant CRIF, ce club du 3ème voire du 4ème âge : CRIF pour "Conseil Représentatif" de quoi déjà..., des Institutions de France ? Il manque une lettre, non ? Comme si ces gens avaient honte de se dire JUIFS, avec un 'J' ! (Mort de rire !).

(2) Re-mort de rire, en pensant à la sollicitude des grands média et de tout ce que la France compte de tartuffes et de faux-culs pour ce pauvre type de Finkielkraut, lequel a dit, un jour, à propos de l'équipe de France de football..., puis, un autre jour, à propos des Antillais...
Alain Finkielkraut, intellectuel français a réalisé une interview polémique au quotidien israélien Haaretz. Dont celles-ci : "Les gens disent que l’équipe nationale française est admirée par tous parce qu’elle est black-blanc-beur. En fait, l’équipe de France est aujourd’hui black-black-black, ce qui provoque des ricanements dans toute l’Europe." Le 12 décembre les tribunaux déclarent que la plainte de l’Association Fils d’Africains déposée contre Finkielkraut a été refusée. (source) (source)
Commentant l'agression physique dont l'humoriste Dieudonné avait été victime, le 1er mars, lors de sa tournée en Martinique, Alain Finkielkraut en a d'abord condamné les auteurs. "Je dis que ces jeunes excités (...) font la com de Dieudonné." Puis il a ajouté : "Peut-être n'aurait-il pas eu besoin de cela pour jouer deux soirs de suite à guichets fermés devant une foule surexcitée, victime antillaise de l'esclavage, qui vit, aujourd'hui, de l'assistance de la métropole. Mais passons." Ces déclarations ont déclenché sur RCJ et sur des sites Internet une bordée de mails, de coups de téléphone et de courriers d'auditeurs indignés. (source)

Autant dire que ceux qui l'ont agressé (verbalement) l'autre soir ont de la mémoire  : ce pseudo-philosophe a bien proféré des paroles racistes sur l'équipe de France de football dans un quotidien israélien, et d'autres paroles tout aussi racistes auprès d'une radio communautaire (!), le tout sans jamais susciter ne serait-ce que le tiers du quart d'une enquête préliminaire diligentée par le parquet. Conséquence logique : le ban et l'arrière-ban de la tartuferie française va manifester tantôt pour soutenir ce guignol raciste. Pauvre France ! 


Petit supplément illustré : masque Dan et poulie Gouro (Côte d'Ivoire) ayant appartenu à la collection de Rudolf et Leonore Blum, Christie's, 2014.