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vendredi 10 février 2017

Marine Le Pen et le plafond de verre. Épisode 6


Le plafond de verre ! Quel plafond de verre ?

Dimanche 5 février 2017 : en guise de clôture d'assises de son parti à Lyon, Marine Le Pen présente son programme de campagne en vue de la présidentielle et des législatives du printemps 2017.

Pour ne rien vous cacher, j'ai hésité un petit moment : en ce premier dimanche du mois, les musées parisiens sont ouverts à tous les vents, de même que - en principe - les Champs-Elysées sont livrés aux piétons. Et comme il ne pleut pas, je me dis qu'une petite descente à pieds des Champs...

Donc, j'hésite, et ce, d'autant plus que j'ai un enregistreur assez performant qui me permet de regarder en différé les émissions de télévision qui m'intéressent... Et puis, non, j'ai déjà une flopée de "pass" des principaux musées parisiens (tiens donc, le pass du Grand Palais expire bientôt, après une formidable saison 2016-2017 : les grands peintres mexicains, Hergé, un peintre portugais dont je n'avais jamais entendu parler auparavant, entre autres...).

Donc, je passe le dimanche 5 février dans mes pantoufles. À la télévision, on annonce partout un embouteillage de meetings à Lyon, ce même jour.

Benoît Hamon peut être crédité d'une indéniable qualité : il nous a débarrassés  du "roquet catalan", non pas que j'aie un problème avec les Catalans (ces immenses artistes que furent Gaudí, Tápies et Dalí n'étaient pas catalans peut-être ?), mais le Manuel V., vous savez ? le monsieur qui voulait voir plus de "blancos" sur les marchés de sa ville, Evry, je m'étais promis de sabler le champagne le jour où il disparaîtrait du paysage politique français, et, pour l'heure, c'est presque fait !

À la Mutualité, l'autre dimanche, Benoît Hamon a fait un bon discours. Je dirais même que c'est un des meilleurs discours que j'aie entendus dans la bouche d'un leader socialiste, ces dernières années - en clair depuis Ségolène Royal en 2007 -, le seul problème étant qu'il ne se soit agi que d'un discours d'investiture clôturant une kermesse socialiste, là où l'on était en droit d'attendre celui d'un futur président de la République. Pour le costume de "moi président", Hamon repassera !

J'ai déjà dit, sur ce blog, tout le mal que je pensais de Jean-Luc Mélenchon, cet apparatchik socialiste qui aimerait se faire passer pour un barbudo cubain ou vénézuélien, alors qu'il a passé le clair de sa carrière de politicard à pantoufler au Sénat !  Il n'empêche que, par honnêteté intellectuelle, je dois avouer que j'ai trouvé son intervention lyonnaise assez brillante, quoique trop philosophique, et ce, malgré cette névrose anti-le-Pen qui commence à se voir comme le nez au milieu de la figure, et qui se traduit par un tropisme qui va finir par devenir gênant (cf. je me produis en meeting là où Le Pen se produit en meeting ; je n'hésite pas à singer les slogans du FN, comme La France apaisée, repeinte en France insoumise, etc.)... Entre nous, la ficelle est devenue un peu trop grosse, et cette espèce de "marquage à la culotte" pratiquée par Mélenchon sur Marine Le Pen devrait, bientôt, passionner les férus de psychanalyse !

Du coup, à trop vouloir coller aux basques de Marine Le Pen, Mélenchon s'est, lui-même, abîmé dans la bagatelle et le futile, réduisant un propos, certes, brillant, en un simple happening dont le public risque de ne retenir que le gadget constitué par cet amusant "hologramme" !

Emmanuel Macron ? Macron ! Le chéri de ces dames, à en croire l'hebdomadaire Paris Match, qui est en train de le "cramer" en l'affichant toutes les trois semaines en Une du magazine, histoire de convaincre les Français qu'il ne s'agit que d'une baudruche pleine de vent, gonflée - cf. la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf - de suffisance et entièrement pilotée par les médias  !

Voir l'ex-secrétaire général de l'Elysée et ex-ministre de l'Économie de François Hollande jouer les perdreaux de l'année et tenter de se faire passer pour un oisillon tombé du nid vous laisse pantois. Le comble est qu'il y ait des gens suffisamment amnésiques pour voir dans cette marionnette toute imbue d'elle-même - et observant des pauses, toutes les trois phrases, histoire de s'admirer dans le grand écran - la perle rare et le sauveur de l'Humanité que la France attendrait depuis si longtemps ! 

Macron, je l'ai zappé au bout de dix minutes. Plus creux et plus insipide que lui, tu meurs !

Arrive l'allocution de Marine Le Pen. Elle, je l'attendais au tournant, après tout ce que j'ai déjà écrit à son sujet sur ce même blog et après tout ce qu'elle a pu déclarer lors d'interventions publiques précédentes. Mais, surtout, j'attendais de voir la forme concrète - programmatique et organique - que prendrait le slogan "Au nom du peuple !".

Je l'ai, donc, écoutée in extenso, et j'avoue que je n'ai pas été déçu, ce qui a justifié que je lui adresse un petit courrier, dont je reproduis, ci-dessous, la substance...
(…) 
Et pourquoi, donc, sous prétexte que je serais marqué très à gauche (soit à la gauche de Besancenot, Poutou,  Arthaud et Cie), je m’interdirais de dire du bien d’un discours de la présidente, voire d’un membre du Front National ? 
Il fut un temps où mes amis m’auraient lynché pour moins que ça, mais depuis qu’ils lisent mes différents blogs, ils savent que j’ai une conception très élastique (en fait scientifique) de la notion de liberté d’esprit. Or la science, contrairement à la politique, est tout sauf dogmatique ! 
Le fait est que, d’un point de vue purement objectif, donc scientifique, à ce jour, de tous les candidats à la présidentielle d’avril/mai prochains, celui/celle qui a livré le meilleur discours, le plus concis, le plus pertinent, le plus consistant, c’est la ci-devant présidente du Front National. Pourquoi ne pas l’admettre en toute objectivité ? (...) 
Par ailleurs (…), lorsqu’on évoque le gigantesque merdier qu’est devenu le monde, avec des pays méthodiquement détruits ou ramenés au Moyen-Âge par les ingérences étrangères, notamment celles de l’OTAN, un seul parti politique français peut s’enorgueillir de n’avoir aucune goutte de sang libyen, ni africain, ni arabe sur les mains, et c’est le Front National, et cette vérité-là, il faudra bien la marteler sur tous les tons durant les deux campagnes (présidentielle et législatives) qui s’annoncent. C’est, en tout cas, l’argument majeur que j’oppose à tous les Africains de France, encore nombreux, qui me balancent systématiquement le souverain poncif du « FN  parti xénophobe »… 
À cela, je réponds simplement que les autres (partis) ne sont peut-être pas xénophobes, en tout cas, pas officiellement, mais, en attendant, la droite, la gauche, Eva Joly et EELV, Mélenchon, et même Ségolène Royal… ont abondamment approuvé l’expédition coloniale de l’OTAN en Libye, voire pas mal d’autres barbouzardises en Afrique (Côte d’Ivoire), en Syrie et ailleurs, avec pour conséquence notable ces flots absolument hallucinants d’abrutis et de crétins se payant la traversée vers « l’Eldorado européen »  via les Balkans, ou sur des  coquilles de noix à travers cet immense cimetière qu’est devenue la Méditerranée  ! 
Finalement, après mûre réflexion sur un prétendu « plafond de verre » (…), je suis parvenu à la conclusion que ledit plafond existe bel et bien, et qu’il est principalement incarné par la « grande » presse, je veux dire ceux dont le métier est d’informer le public. C’est simple, dans aucun compte-rendu je ne retrouve la substance du discours entendu l’autre dimanche à Lyon. C’est tout bonnement hallucinant ! (...)

Ceux qui voudraient connaître l'intégralité du courrier adressé à la présidente du Front National n'auront qu'à le lui réclamer ! Après tout, rien ne lui interdit de le rendre public...

Retour sur le dernier paragraphe, à savoir que "ledit plafond de verre existe bel et bien, et qu'il est principalement incarné par la "grande presse", celle qui est censée informer le public, à en croire moult déclarations à caractère déontologique, que les journalistes nous serinent à la moindre occasion.

Le fait est que, dans son discours de lancement de campagne, Marine Le Pen a lâché (au moins) deux bombes, du type de celles qui devraient faire sauter au plafond tout analyste politique digne de ce nom.

Et là, dois-je avouer que je n'ai même pas été surpris par le spectacle offert par nos informateurs professionnels ?

Un exemple ?

Prenez la Une et quelques pages intérieures de ce "grand" quotidien (minuscule par le tirage, mais on est en France !, néanmoins "grand" par la notoriété) : Libération, dans sa présentation de la prestation de Marine Le Pen à Lyon (captures d'écran).


En un mot, du blablabli-blablabla à la sauce Libération, avec ces jeux de mots vasouillards censés amuser le quidam mais visant surtout à masquer le vide sidéral de l'absence d'analyse.

Nous y reviendrons.

Me voilà sur le site du quotidien La Croix. Mes visiteurs ne connaissant pas la France ont juste besoin de savoir qu'il s'agit d'un quotidien d'obédience catholique, ainsi que son nom le suggère. Même impression de grande misère intellectuelle.

Je passe sur les coquilles et autres bourdes syntaxiques ainsi que sur la médiocre ponctuation (voir première image ci-dessous).


À y regarder de plus près, le papier de La Croix ne provient pas du journal mais de l'AFP, la "prestigieuse" Agence France Presse. Sur le moment, je me dis que l'AFP est devenue bien pauvre, en livrant à ses clients des papiers aussi mal foutus, qu'on croirait rédigés par des stagiaires candidats au certificat d'études primaires.

Du coup, déformation professionnelle obligeant, je ne résiste pas au plaisir de soumettre cet article à une petite analyse de texte, en colorant les passages selon une certaine typologie, et je me promets d'adresser deux petits courriers, tant à la direction du quotidien La Croix, qu'à celle de la "prestigieuse" Agence France Presse.



Synthèse : 


À suivre...


Lectures : 1  - 2  -  3  -  4

(Par parenthèse, mes articles datés de l'année 2011, sur la Libye, sont ceux qui m'ont valu la plus grosse affluence de visiteurs du monde entier...)




samedi 31 décembre 2016

Marine Le Pen et le plafond de verre. Épisode 5


L. A. (no)confidential

Fin août 2016, Emmanuel Macron est sur le point de quitter son ministère de l'Economie. Je saute sur l'occasion pour lui adresser un courrier, dont je reproduis, ci-dessous, les passages les plus significatifs.
Monsieur le Ministre,
À vrai dire, ce n’est pas au ministre que je m’adresse, mais au responsable politique. 
Pour ne rien vous cacher, moi, qui suis un fervent adepte de la pensée de gauche – pas la gauche bonapartisée (le bonapartisme est un concept de droite !) des Mitterrand, Rocard, Jospin, Chevènement… voire Montebourg, ni la gauche dogmatique et ringarde des marxistes-léninistes et autres trotskistes –, j’en suis venu à penser que la seule chose qui pourrait engager durablement le redressement de la France, ce serait un tsunami, qui pourrait prendre la forme d’une victoire de Marine Le Pen à la prochaine présidentielle. 
En attendant, je vous observe et constate que vous n’avez encore rien dit d’essentiel, à l’instar de la totalité des responsables politiques de ce pays, sauf un : Louis Aliot. Oui, le Louis Aliot du Front National, à qui j’ai écrit pour le féliciter d’avoir dit quelque chose d’essentiel… 
(…)
Le fait est que, près de trois mois plus tôt, j'écoute plus ou moins distraitement sur une radio-télévision française (RMC/BFMTV) une interview matinale conduite par le journaliste Jean-Jacques Bourdin. Je dois avouer que je ne suis pas friand de ce genre d'interview, notamment en raison de l'extrême spécialisation de cette catégorie de journalistes, qui semblent n'avoir pour seuls interlocuteurs valables que les responsables politiques, et tant pis pour les universitaires, les chercheurs, les chefs d'entreprises, les artistes, compositeurs, architectes, etc, dont la France compte quelques spécimens prestigieux (cf. on inaugure incessamment un "Louvre d'Abou Dhabi" dont le concepteur, le très imaginatif Jean Nouvel, brille par son absence dans les médias français, à l'instar de tous ses collègues architectes !). Autant dire qu'en temps normal, j'aurais rapidement zappé. Mais il se trouve que l'invité de Bourdin, ce jour-là, est un responsable du Front National ne brillant pas (contrairement à l'envahissant Florian Philippot) par son omniprésence dans les médias.

J’écoute, donc, l’échange entre Bourdin et Aliot lorsque j'entends ce dernier déclarer textuellement ceci : « Nous sommes pour une république qui fasse directement appel au peuple sur les grands sujets…, notamment via le referendum d’initiative populaire. »

Et là, je sursaute : « qu’est-ce qu’il a dit ? Il faut absolument que tu le notes ! ».

Je note soigneusement les propos d'Aliot, en me promettant de féliciter son auteur, lequel a promptement accusé réception, comme preuve qu'il y a des gens bien élevées au Front National.

J'observe, par ailleurs, que quelques semaines ou mois plus tard, Marine le Pen, présidente du Front National, était interrogée, sur la même chaîne de télévision (BFMTV) par la journaliste Appoline de Malherbe, et s'est, à son tour, prononcée en faveur d'une instauration du referendum d'initiative populaire.

Aliot d'abord, Le Pen ensuite, et moi de penser : "en voilà une grande idée !".

Ainsi que je l'affirmai dans un précédent article, je considère qu'une grande idée vaut mieux que cinquante petites, raison pour laquelle je ne comprends pas, mais alors, pas du tout, pourquoi certains responsables du FN, à commencer par Marine Le Pen elle-même, manifestent un si malin plaisir à noyer une grande idée dans une myriade de petites !

Et il n'y a pas que le Front National !

Je me faisais la même réflexion à propos de Norbert Hofer ; vous savez ? la (mauvaise) "gravure de mode" que le F.P.Ö. autrichien s'est choisie pour le représenter à la dernière présidentielle : beaucoup de blablabli-blablabla dans son programme, mais rien d'essentiel !

Il se trouve que je connais un peu l'Autriche, ses sublimes paysages alpestres, ses villages si attachants, un des meilleurs laits frais du monde, bu dans une auberge, quelque part dans le Vorarlberg, le Salzkammergut et ses petits lacs de montagne, la fameuse 'Auberge du cheval blanc', la capitale, Vienne, restée si délicieusement désuète depuis la Grande Époque, et depuis l'assassinat de Sissi..., et surtout, Salzburg, que j'ai découverte lors d'un séjour linguistique, du vivant d'Herbert von Karajan, que j'ai eu le plaisir de découvrir en chair et en os, sur scène, donc, un soir, depuis un fauteuil d'orchestre du Großes Festpielhaus, et pour pas un schilling - cf. billet gracieusement offert par les Affaires culturelles de la Ville et du Land de Salzburg -, le tout, lors de la toute première apparition publique d'une adolescente toute menue, jouant divinement du violon : Anne-Sophie Mutter. 

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C'est dire si ce petit pays, propre et à la population particulièrement cultivée ["Gestern war ich bei der Zauberflöte." /"Hier, je suis allé voir la Flûte enchantée.", me déclara, un soir, devant le zinc d'un bistrot, un chauffeur de taxi.] me tient particulièrement à coeur, pays que des bureaucrates de l'Union Européenne ainsi qu'une certaine mafia internationale aimerait voir intégrer, par dizaines de milliers, des abrutis amenés là par une clique de gangsters spécialisés dans le trafic d'esclaves vers l'Europe. Et le fait que beaucoup de ces abrutis soient africains, comme moi-même, ne change strictement rien à l'affaire, bien au contraire : si j'avais été Autrichien, j'aurais certainement voté Hofer, tout en regrettant le caractère évasif et édulcoré de son programme.  

Et dire que le candidat du F.P.Ö. avait devant lui un boulevard, étant donnée la résistance - que je partage, donc - d'une majorité d'Autrichiens face aux invasions barbares qui menacent leur petit pays !

Voilà qui nous ramène à ma marotte, à savoir le fameux "plafond de verre" stigmatisant certains partis dits d'"extrême-droite", plafond dont je continue d'affirmer que, la plupart du temps, on se le fabrique soi-même.

Rappelons, en passant, que le FPÖ a déjà connu un "brillant" représentant, en la personne de feu Jörg Haider. Et, à l'époque, il n'était pas question de présidentielle mais de l'élection la plus importante, celle qui désigne le chancelier. Et le moins que l'on puisse dire est que les partis "bourgeois" autrichiens ne sont pas sortis de l'auberge, eux qui semblent condamnés, pour un bon bout de temps encore, à cet accouplement artificiel qu'est la grande coalition, à l'instar de leurs voisins allemands.

Néanmoins, pour ce galop d'essai avant les futures législatives, j'estime qu'il a manqué au programme du F.P.Ö. une idée toute simple, sur laquelle aucun(e) électeur/trice n'aurait craché : l'instauration du referendum d'initiative populaire, véritable arme de dissuasion massive contre cette Europe dirigée depuis Bruxelles par des bureaucrates apatrides, et sans qu'il soit besoin de s'exclure de l'Union Européenne !

Imaginez, un instant, la petite Autriche se dotant du referendum d'initiative populaire et l'effet "boule de neige" qui s'en suivrait à travers l'ensemble de l'Union Européenne, tous les peuples manifestant leur adhésion à une procédure que les Suisses pratiquent depuis la nuit des temps.

Du coup, j'en viens à m'interroger sur la répulsion de tant de mouvements politiques à l'égard de la démocratie directe, en ces temps où les nouvelles technologies de l'Information rendent tout à fait possible la consultation rapide et instantanée de populations entières ; voyez les centaines de milliers de connections instantanées des téléspectateurs lors d'une élection comme celle de Miss France !

Petit retour en arrière : présidentielle française de 2007, programme de Ségolène Royal tenant en 100 propositions.
 


J'avoue avoir été surpris, pour ne pas dire déçu, de voir que la fameuse "démocratie participative", largement brandie, à l'époque, par Ségolène Royal, ne débouche que sur un article à la formulation bizarroïde et noyé au numéro 73 (sur cent articles).

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Par parenthèse, on rappellera qu'en 2007, Ségolène Royal plaidait déjà pour l'abrogation de l'article 49-3 de la Constitution (cf. proposition n° 71).

Il n'empêche que l'"usine à gaz" de la proposition n° 73 aurait pu être formulée de manière plus limpide. D'abord, conformément à une doctrine que je revendique volontiers, une grande idée valant mieux que cinquante (quatre-vingt-dix-neuf !) petites, moi, contrairement à Ségolène Royal, j'aurais énoncé le principe du referendum d'initiative populaire dès l'article 1 de mon programme, la suite n'étant qu'une déclinaison de ce principe fondateur, ce qui pourrait se résumer en l'articulation suivante :

1. Quel État ?, et...
2. Pour quoi faire ?

En clair : 1. quel État ? Un État authentiquement démocratique, au sens étymologique du terme, donc définitivement débarrassé des miasmes de l'autocratie gaulliste (n. b. fort curieusement, le programme de Ségolène Royal n'évoquait à aucun moment le sulfureux article 16 de la Constitution !).

2. Pour quoi faire ? Ben tout le reste, le peuple étant l'alpha et l'oméga de toute décision politique, dans une démocratie qui se respecte.

Dommage que Ségolène Royal ait eu à ce point peur d'une démocratie directe qu'elle semblait pourtant appeler de ses voeux. Le fait est qu'en 2011, Royal avait purement et simplement décidé de balancer aux orties sa fameuse démocratie participative. Funeste initiative !

C'est dire si je suis fort curieux de voir comment Marine Le Pen et son parti vont s'y prendre, je veux dire quelles vont être les contorsions auxquelles elle et son parti vont devoir se soumettre, pour ne pas afficher, bien haut (= tout en haut !) leur nouvelle devise "Au nom du peuple", concrétisée par le principe qui veut que c'est le peuple qui décide en premier et en dernier ressort !

Alors, rêvons un peu, et imaginons une Marine Le Pen apparaissant tantôt devant les zadistes de Notre-Dame-des-Landes, et leur annonçant que "moi présidente, les habitants des plus petits patelins de France et de Navarre ne seront plus mis devant le fait accompli par l'Administration, mais disposeront d'un droit de veto contre toute installation impactant leur territoire, de même que les Parisiennes et les Parisiens auront leur mot à dire face aux oukases de la maire de Paris, avec ses projets extravagants, visant, par exemple, à saccager les serres d'Auteuil pour juste deux semaines d'un tournoi de tennis à Roland Garros, histoire de satisfaire aux caprices d'une fédération (F.F.T.) incompétente et sans imagination,  de même que ladite maire de Paris ne pourra plus disposer, sans que le peuple ne soit consulté, de la circulation automobile sur les voies sur berges, de même que les dizaines de millions de téléspectateurs de ce pays ne se verront plus privés d'un animateur apprécié ou d'une émission devenue "culte" sur le simple bon vouloir d'un(e) petit(e) dictateur/trice placé(e) à la tête d'une des chaînes de l'audiovisuel public, de même que les journalistes et personnels de tel organe dudit audiovisuel public pourront opposer leur veto à la nomination ou à la poursuite de l'activité de telle directeur/trice des programmes ou directeur/trice de l'information...".

Pour l'heure, j'observe, en tout cas, que les seules personnes ayant publiquement évoqué la question du referendum d'initiative populaire, sont deux "huiles" du Front National, Louis Aliot et Marine Le Pen. Pendant ce temps, sur le reste de l'échiquier de la prochaine présidentielle, rien, nichts, nada, nothing, notamment du côté de ceux qui veulent "casser baraque" (F. Fillon) ou mettre fin à un "système dont ils ont pu constater la vacuité" (cf. E. Macron), un Emmanuel Macron que je persiste à trouver bien imprudent et pétri de fatuité, tant son discours est désincarné et insipide !

Imaginez, un peu, une corporation (les journalistes de l'audiovisuel public) ou des groupes de pression (les zadistes et autres écologistes radicaux) appelant à voter pour Marine Le Pen lors de la prochaine présidentielle, car seule candidate susceptible d'instaurer un principe qu'ils appellent de leurs voeux depuis des lustres : le referendum d'initiative populaire !
 
Le monde à l'envers !?

Prochainement : Le plafond de verre ! Quel plafond de verre ?




lundi 7 novembre 2016

Marine Le Pen et le "plafond de verre". Episode 3


Lubie or not lubie ? 

Imaginez, un peu, qu'au soir d'un jour de mai 2017, la nouvelle tombe, à savoir que le nouveau chef de l'État serait une femme : Marine Le Pen.

Émoi dans les rédactions, stupéfaction dans le Landerneau politico-médiatique. Et c'est là que d'aucuns se souviendront peut-être l'avoir lu sur un blog...

Je sais : les sondages ne prédisent pas du tout cela. Mais entre nous, qu'est-ce que j'ai à f... des sondages, ces pseudo-analyses qui ne servent qu'à impressionner les gogos, en leur faisant croire que tout cela repose sur des principes scientifiques ! Ces gogos devraient pourtant savoir que la science énonce des lois (naturelles) ayant une valeur tant universelle qu'intemporelle, c'est-à-dire des faits intangibles ne relevant en aucune manière de la volonté des hommes. C'est, par exemple, le cas lorsque Blaise Pascal énonce son fameux paradoxe, à savoir que "les liquides (= fluides) pèsent selon leur hauteur..." Cf. [Par ailleurs, la pression au fond d'un récipient ne dépend pas de la forme de celui-ci, elle ne dépend que de la hauteur du liquide et de sa nature (paradoxe hydrostatique).] (source)

En clair, Pascal énonce un principe qui était déjà valable il y a quatre milliards d'années, et qui le sera encore dans pas mal de milliards d'années ; c'est ce qui distingue la science de toutes ces pseudo-sciences qui prétendent lire dans l'avenir, ce dont elles sont tout bonnement incapables !

Vous finirez, par conséquent, par comprendre mon allergie pour toutes ces activités bêtement rattachées à la science, alors qu'il ne s'agit que de la description d'activités humaines, forcément fluctuantes dans le temps et dans l'espace, à l'instar des soi-disant "sciences politiques, économiques, de l'éducation, du langage", etc.

Mais revenons à notre sujet : Marine Le Pen, victorieuse d'une élection présidentielle, et ce, dès le premier tour.

Par esprit de contradiction, je vais m'appuyer sur les sondages ambiants, qui prédisent à Le Pen un pourcentage tournant autour des 28 points au premier tour de la présidentielle. Et comme j'ai vraiment l'esprit mal tourné, je vais minimiser ce score, en corrigeant - il paraît que c'est ce que font tous les organismes sondagiers - ce score à la baisse et en la créditant de seulement 20 % (A).

Mon propos est tout simple : quoi qu'en pensent les instituts de sondages et les politologues et autres politocrates, un parti stigmatisé comme le Front National n'en dispose pas moins de réservoirs de voix qui ne lui échappent que par négligence, manque d'organisation voire de talent de ses dirigeants et militants, à commencer par une catégorie qui ne demande qu'à se laisser convaincre : les abstentionnistes, je veux parler de ces gens qui disparaissent régulièrement des écrans radar faute de s'être inscrits sur les listes électorales. 

Avez-vous remarqué à quel point les instituts de sondages font systématiquement l'impasse sur le taux de l'abstention lors des élections à venir ? Le fait est que, lors des dernières élections locales, on a atteint des sommets, notamment durant les dernières régionales.

Pour la future présidentielle, j'ai du mal à imaginer un quelconque engouement de l'électorat envers des chevaux de retour de l'UMPS (Juppé, Sarkozy, Fillon, Hollande, Valls...) que tout le monde connaît par coeur. Par conséquent, on peut raisonnablement s'attendre, là aussi, à des taux importants d'abstention, de la part de gens gavés de promesses jamais tenues. 

Et, dans la catégorie des abstentionnistes, j'identifierais volontiers deux sous-classes : les abstentionnistes contraints et les abstentionnistes désabusés.


Abstention contrainte

Il y a une population que je connais bien, moi qui ai pratiqué l'alphabétisation et la remise à niveau durant une bonne vingtaine d'années : les illettrés.

Et c'est là que je reprends l'argumentation formulée dans un précédent article : il se trouve que l'illettrisme frappe de nombreux adultes français, au point qu'une grande majorité d'entre eux s'abstiennent d'aller voter, faute de pouvoir déchiffrer les inscriptions figurant sur un bulletin de vote. Je découvre notamment ceci : près de 10 % de la population adulte âgée de 18 à 65 ans ayant été scolarisée en France est en situation d’illettrisme, soit autour de 3 000 000 personnes en métropole. 

 
Ici, on nous parle de 9 % de populations ayant été scolarisées - donc, pas vraiment analphabètes (jamais scolarisées) - où... en France... Là, il est question de près de 10 % d'adultes français illettrés, sans autre précision, "illettrisme" et "analphabétisme" étant deux concepts distincts. 

Or, parler d'un illettrisme frappant des adultes scolarisés en France ne nous dit rien des adultes non scolarisés en France ! Aux 9 % mentionnés ci-dessus, il faut, donc, ajouter quelques pour-cents supplémentaires de quidams nés, par exemple, dans des pays étrangers voire  dans les (ex)colonies. Je pourrais, par exemple, citer le cas d'un de mes anciens élèves, nous l'appellerons Mounir, dont le père, ancien harki, arrivé en France vers 1962, était toujours analphabète quarante ans plus tard. J'estime, par conséquent, que le taux des illettrés et des analphabètes en âge de voter devrait largement dépasser les 10 %.

Et c'est là que l'observateur objectif que je suis se demande ce qui interdit à un parti politique apparemment frappé d'ostracisme de la part de l'"establishment" de récolter un plus grand nombre de partisans, moyennant l'exercice préalable consistant à les tirer du marasme de la sous-instruction.

Précisément, je revois encore un reportage télévisé sur ce qui devait être la dernière université d'été du Front National. Il se trouve que de nombreux jeunes participants arboraient un T-shirt siglé FNJ, avec J comme "jeunesse" ou comme "jeunes".

Question : qu'est-ce qui interdit aux jeunes du FNJ de s'armer de cahiers et de crayons, et de sillonner les routes de France, afin d'investir tous ces quartiers populaires riches en illettrés et autres analphabètes, de manière à les libérer du handicap détournant la quasi-totalité d'entre eux du devoir électoral ? Imagine-t-on ces populations, une fois libérées de l'illettrisme, voter pour un autre parti que celui qui les aura tirées de la mouise ?

Je sais bien que le FN ne dirige pas toutes les villes de France et de Navarre. Et alors ? Est-ce une raison pour ne pas nouer de liens avec les associations déjà présentes dans ces localités, histoire de faire reculer l'ostracisme dont pâtit le parti de Marine Le Pen ? Et puis, tant qu'à faire, qu'est-ce qui interdit aux villes, déjà sous direction frontiste, de donner l'exemple en matière de lutte contre la sous-instruction qui éloigne tant de gens des bureaux électoraux ? Imagine-t-on un peu l'impact positif d'une telle campagne d'alphabétisation sur l'image du FN ?

Mais j'en entends qui vont me dire : "Mais mon bon monsieur, il ne reste plus beaucoup de temps d'ici aux élections de l'année prochaine ; le fait est que ce que vous proposez requiert du temps, de la logistique et des moyens humains !".

Ah oui ?! Et c'est seulement maintenant que vous découvrez la chose ? Entre nous, depuis combien de temps Marine Le Pen dirige-t-elle le FN ? Et depuis combien de temps le FN a-t-il conquis des villes en France? Et de quand datent les dernières élections municipales ? Et vous voulez me dire que, depuis toutes ces années, les élus FN ont coupé les vivres à tant d'associations réputées "de gauche", se sont fâchés avec tant d'animateurs culturels n'ayant pas la bonne couleur politique, ont dépensé tant de salive à stigmatiser - je pense à ce pauvre Robert Ménard à Béziers ! - des gamins n'ayant pas le "bon" patronyme..., tandis que d'autres (cf. Marion-Maréchal L. P.) s'évertuaient à vilipender quiconque avait le malheur de ne pas avoir la "bonne" religion... Et c'est maintenant que tout ce petit monde découvrirait l'existence d'un gisement électoral que l'on aura délibérément ignoré, voire monté contre soi-même ?! 

10 %, c'est, au bas mot, le pourcentage des adultes illettrés et analphabètes qui n'iront pas voter aux prochaines élections, du fait de leur handicap intellectuel. Or, ces populations ont forcément des parents et amis. Mettons que chacun de ces illettrés, une fois "guéri" de son mal, grâce à l'engagement efficace des jeunes du FN, persuade un parent, ami, voisin que, décidément, le parti de Le Pen n'est pas du tout ce que l'on raconte. Voilà qui nous ferait 10 % d'électeurs supplémentaires.

20 % + 10 % + 10 % = 40 % (B) : tel serait le pourcentage dont pourrait bénéficier Marine Le Pen dès le premier tour de la présidentielle, et ce, en se contentant d'ajouter à un socle de 20 % une masse de citoyens préalablement marginalisés par leur sous-instruction, et que le parti lepéniste aurait tirés de la mouise.

Je reviens sur le temps imparti : une poignée de semaines avant la fin des inscriptions sur les listes électorales, et autour de six mois avant le premier tour de la présidentielle.

De ma petite expérience personnelle, je retire l'enseignement qu'une petite centaine d'heures permettrait à n'importe quel quidam connaissant son alphabet de maîtriser le lu et l'écrit de tous les mots de la langue française, en clair, de se hisser au minimum minimorum, à savoir le niveau du Certificat d'Etudes Primaires.

Une centaine d'heures, ça veut dire deux heures par jour, pendant une cinquantaine de jours, ou trois heures par jour durant un mois.

En clair, si, à l'instar d'un Robert Ménard, j'avais été élu maire de Béziers en 2014, à l'heure actuelle, je serais en état de me targuer d'avoir éradiqué l'échec scolaire auprès de 100 % des écoliers de ma ville ainsi que de leurs parents, je pense à toutes ces familles immigrées, venues notamment d'Afrique sans le moindre bagage intellectuel. 

Le fait est que des  maires comme Ménard et quelques autres ont perdu beaucoup de temps en parlotes et invectives. Résultat des courses, en prévision des "grandes" élections, celles qui engagent l'avenir de tout le pays, et pas uniquement celui d'une ville, d'un département ou d'une région : le FN se trouve toujours encalminé devant ce fameux "plafond de verre" !

Par parenthèse, ça vous impressionne, le taux de 100 % de réussite ? Alors sachez qu'en une vingtaine d'années, j'ai eu à pratiquer la remise à niveau auprès de nombreux élèves en difficulté - mais pas uniquement ! -, et que 100 % est le résultat que j'ai obtenu auprès de tous les élèves qui m'ont été confiés par leurs parents, en gros entre 1985 et 2005, le tout sur la base de deux heures de travail hebdomadaire  (pour les élèves du primaire : une heure de français et une heure de maths).

Alors, mettons que les jeunes du FNJ me contactent, pour que je leur refile quelques tuyaux sur la marche à suivre pour réussir une campagne d'alphabétisation-remise à niveau d'adultes en difficulté, je me ferais un plaisir (mais si !!!) de les rancarder bénévolement.

Et au contingent des abstentionnistes contraints, j'évoquais également des abstentionnistes désabusés : vous savez ? toutes ces gens qui ne savent plus à quel saint se vouer, déçus qu'ils sont par des décennies d'un régime autocratique qui a pondu, tour à tour, un général de brigade égaré au XXème siècle, des énarques et autres technocrates, ainsi que de petits et grands margoulins rompus à toutes les barbouzardises.


Abstentionnistes désabusés

Il suffit de suivre l'une ou l'autre émission de radio et de télévision, au cours de laquelle les auditeurs sont conviés à donner leur avis : le moins qu'on puisse dire est que l'atmosphère pré-électorale est loin d'être enthousiaste, et ce, malgré tous les efforts conjugués des hommes et femmes de main de la grande et petite presse, s'éreintant à faire mousser une bien mauvaise bière.

Le fait est qu'en 2012, on tournait autour de 20 % d'abstention, contre pas loin de 30 % au premier tour de la présidentielle de 2002, qui a vu s'affronter et le président et le premier ministre sortants, ce dernier s'étant illustré comme champion des sondages durant cinq ans. Vous vous rappelez sans doute des scores respectifs des deux quidams ? Autour de 20 % pour le président sortant et autour de 16 % pour son adversaire socialiste, soit autour de 36 % pour le duo sortant de l'exécutif, soit un passif de 64 % à l'encontre les deux qualifiés du second tour, score auquel il conviendrait d'ajouter celui des non inscrits et des votes blancs ou nuls.

Mais plus importante que les chiffres bruts est la motivation de l'abstention : il y a celle qui vise des gens connus - ceux qui ont gouverné et ont fait la démonstration de leur incompétence - et celle qui vise des gens qu'on ne connaît pas bien, et dont l'establishment vous explique à longueur d'années qu'il faut s'en méfier, comme c'est le cas du Front National.

Or, j'estime qu'il ne s'agit pas du tout de la même chose : dans le premier cas, j'évoquerais volontiers une abstention par répulsion, consistant à dire : "ceux-là, on ne les connaît que trop, et il n'est plus du tout question de voter pour eux !", et une abstention par méfiance, se résumant en : "va savoir ce qu'ils feront quand ils seront élus !". 

Le fait est que la seconde abstention est bien moins grave que la première ; en clair, Marine Le Pen et son parti, victimes éventuels d'une abstention par méfiance, plutôt que par répulsion, devraient pouvoir parvenir à surmonter la difficulté, moyennant des actions concrètes sur le terrain comme celle que je décrivais plus haut. Et c'est précisément cela qui me fonde à affirmer que Le Pen et ses cadres ne travaillent pas assez, à l'instar de la totalité de la classe politique, allergique qu'elle est à "débriefer" quoi que ce soit, dès lors que "débriefer" signifie "pointer sans complaisance des erreurs que l'on aurait commises", tant il est vrai qu'en politique, on ne se trompe jamais, les fautes n'étant commises que par les adversaires !

Autour de 20 % d'abstention lors de la présidentielle de 2012, et supposons que ce taux se maintienne en 2017. Imaginons, un instant, que Marine Le Pen en récupère la moitié, soit 10 %, qui viendraient s'ajouter à notre décompte précédent : 20 % (A) + 10 % + 10 % (B) + 10 % = 50 %.

Voilà comment, moi, si j'étais le président d'un parti frappé d'ostracisme par l'establishment, et crédité de près de 20 % au premier tour de la présidentielle, je procéderais, afin de gonfler mon score par l'exploitation judicieuse, pour commencer, d'un important gisement d'électeurs : les abstentionnistes, et ce, de toute urgence, dès lors que  le délai pour l'inscription sur les listes électorales expire au 30 décembre à minuit. 


Entre nous, cette projection vous semble-t-elle si illusoire ?

Oui mais !, me rétorquerons les sceptiques, tout ça ne nous explique toujours pas par quel sortilège Marine Le Pen va réussir à retourner une opinion massivement hostile ; en clair, on ne voit pas très bien quel atout maître elle réussirait à sortir de son chapeau, pour venir, enfin, à bout du fameux plafond de verre.

C'est là que je rétorquerais à mes contradicteurs qu'ils sont dans l'erreur, car cet atout-maître existe bel et bien, dès lors qu'il semble que les lignes bougent au FN, où l'on a compris que l'on ne peut plus se contenter de s'asseoir sur la seule éviction de Jean-Marie LP pour convaincre les foules d'une dédiabolisation en cours, mais où l'on semble également avoir réfléchi sur un plan stratégique à plus long terme.

Le fait est qu'une victoire électorale se construit un peu à la manière d'une compétition sportive, prenons, par exemple, le patinage artistique, où avant de laisser "libre cours" à son inspiration, il faut commencer par se "farcir" les fameuses figures imposées.



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