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samedi 25 mars 2017

France. Présidentielle 2017. Retour sur un débat. Episode 2


Il y a eu, donc, ce premier débat contradictoire entre candidats à la présidence de la République française, et comme je l'indiquais au chapitre précédent, je me suis vu dans la position du spectateur d'un télé-crochet, invité à taper '1', '2' ou '3' pour sélectionner le/la candidat(e) à éliminer de la suite de la compétition.

Mon choix s'est, donc, porté sur Emmanuel Macron, dont j'ai lu, dernièrement, qu'il aurait gagné des points dans les sondages à la suite de ce premier débat.

Et là, je vous avoue tomber des nues !

Par parenthèse, dans le précédent chapitre, j'ai vivement critiqué la position assez inconsistante que j'estime être celle de Marine Le Pen, en raison de ce que je pense être un impair magistral consistant à hisser au même niveau le port d'éléments vestimentaires par des femmes tout à fait inoffensives, par ailleurs, d'une part, et les attaques au couteau, à la hache voire à la kalachnikov, perpétrées ça et là par des barbouzes n'affichant aucun signe d'appartenance religieuse, d'autre part.

Mais, comme je l'ai signalé également tantôt, j'ai préservé Marine Le Pen de toute élimination prématurée, et à cela, il y a, notamment, une raison importante, à savoir sa réactivité, ce qui est, forcément, la marque d'une vivacité d'esprit tout à fait remarquable.

Le fait est que Le Pen a été la seule des protagonistes du débat de l'autre jour à avoir spontanément relevé les prodigieuses incohérences contenues dans le discours d'Emmanuel Macron.

Petit retour en arrière, sur ce même blog, il y a quelque temps, je commentais trois meetings tenus le même jour, à Lyon (Mélenchon, Macron, Le Pen), et je vous avouais humblement que je n'avais pas eu la force d'écouter Emmanuel Macron plus de dix minutes, tant son discours sonnait creux.

Démonstration avec ce qui va suivre. Précision utile : je suis un très bon dactylographe, ce qui m'a permis de transcrire une bonne partie de la bande son du débat du 20 mars 2017 sur la chaîne française TF1.

Nous sommes dans la dernière demi-heure du débat ; il est plus précisément question de politique internationale, lorsque la journaliste Anne-Claire Coudray va relancer le débat, à la suite d'une intervention de François Fillon.

(Protagonistes : Journalistes : A.C.C./Anne-Claire Coudray, G.B./Gilles Bouleau - Débatteurs : F.F./François Fillon, B.H./Benoît Hamon, M.L.P./Marine Le Pen, E.M./Emmanuel Macron, J.L.M./Jean-Luc Mélenchon)


Verbatim
A.C.C. Merci beaucoup monsieur Fillon. Justement, vous évoquiez le président américain ; Emmanuel Macron, si vous êtes élu président, dès la fin mai, au G7, vous allez rencontrer Donald Trump, quelle est l’attitude qu’il faut avoir face à un président aussi imprévisible ? 
E.M. Je vais dire deux choses : la première, il y a eu un manque dans notre débat. 
A.C. C. Il y en a eu beaucoup d’autres !

F.F. On n’a pas parlé d’Europe.
 
E.M.  Il y en a eus beaucoup. Mais il y en a un… On a peu parlé d’Europe, très peu, et ce manque est important ; on a peu parlé aussi de finances publiques… 
A.C.C. Parce que vous avez pris du temps de parole pour autre chose… 
E.M. J’ai des désaccords avec François Fillon, on les a exprimés. Mais je pense, sans trahir les autres candidatures, que nous sommes les deux candidats à avoir au moins cherché à faire ce qu’on appelle un bouclage financier... 
M.L.P. D’austérité ! 
E.M. … c'est-à-dire à essayer de dire où est-ce qu’on fait des économies, où est-ce qu’il y a des dépenses à couper,  et… voilà, quel est le chemin de responsabilité  et je suis le seul candidat qui se conforme dès le début à nos engagements européens, parce que, on peut être pour l’Europe, m’enfin, messieurs-dame, ce sera notre désaccord cher Benoît Hamon, être pour l’Europe en disant : les règles sont pour les autres, les problèmes, c’est pour les autres, moi je suis européen quand ça m’arrange, non, et donc, il y a des règles qu’on doit respecter. Donc, je dis juste que c’est facile de faire des cadeaux, on a beaucoup parlé des cadeaux, sans doute trop, des promesses… 
J.L.M. Mais non, lisez mon chiffrage, monsieur Macron ! 
E.M. … on a envoyé des petits mots, mais on n’a pas été cohérents là-dessus, c’est un manque de notre débat. Moi j’ai un projet dont j’assume la cohérence ; il fallait en parler. Si on n’a pas un projet cohérent… 
J.L.M. Moi j’ai vingt milliards d’excédent dans mon chiffrage. 
E.M. Non, on n’est pas d’accord dessus je disais juste qu’on n’en a pas parlé, c’est tout. 
J.L.M. Peut-être bien, mais j’ai vingt milliards d’excédent dans mon chiffrage. 
(Brouhaha) 
A.C.C. Allez-y monsieur Macron. 
G. B. On s’éloigne beaucoup, beaucoup de Donald Trump, pardonnez-moi. 
E.M. Et donc, on a besoin pour cela d’Europe. J’aurai une position extrêmement simple : le mandat que m’aura donné le peuple français, c’est celui de défendre son indépendance et sa sécurité. 
M. L.P. Son indépendance ! 
E.M. Son indépendance et sa sécurité, oui madame Le Pen, parce que je défendrai et je défends l’indépendance de la France. Je la défends sur le plan économique, loin de vos grands rêves, avec un esprit de responsabilité, parce que j’en défends les intérêts et l’intérêt de toutes celles et tous ceux qui produisent et qui consomment, et j’en défends les intérêts sur le plan de la sécurité, et à cet égard, j’ai pris des engagements clairs, qui sont partagés par d’autres candidats, pour investir dans notre défense, pour tenir nos objectifs, pour garder notre neu-, notre autonomie. Mais j’inscrirai cette politique dans une feuille de route diplomatique. Le désaccord que j’aurai(s ?) avec certains c’est l’interventionnisme, qui a pu avoir lieu en Libye, ou ailleurs. Une feuille de route diplomatique, c’est ce qui guide la politique de la France. Une indépendance dans l’Europe, non pas pour s’y fondre, non pas pour s’y confondre… 
M.L.P. émet des sons. 
E.M. … mais pour construire des partenariats structurés, avec les Allemands en particulier… 
M.L.P. C’est vide, complètement vide ! 
EM. … (les Allemands) qui, en effet, doivent partager le fardeau, mais qui doivent nous aider à tenir en Afrique, au Proche et Moyen-Orient notre position. Et une indépendance parce que la priorité de ma politique, ne vous en déplaise, madame Le Pen, ce sera la sécurité des Français dans la lutte contre Daesh, dans la lutte à l’intérieur et à l’extérieur. Donc j’aurai cette politique de crédibilité, de continuité. L’indépendance avec les moyens, loin du chaos, loin de l’insulte à l’égard de l’Europe. Une politique de responsabilité parce que notre histoire… 
M.L.P. C’est incroyable ! 
E.M. … celle de la France et des Etats-Unis, c’est une histoire séculaire. Nous avons ensemble construit la paix dans le monde. Nous avons, ensemble, fait renaître, mais oui, on l’a fait, ne vous en déplaise, monsieur Mélenchon, on l’a fait, avec des alliances historiques, et à cet égard… 
F.F. Avec les Russes aussi, d’ailleurs… 
J.L.M. Avec les Russes, ben oui ! 
E.M.  Et parfois avec les Russes. Nous aurons là-dessus un désaccord. 
F.F. Avec un homme qui s’appelle Staline. 
E.M. Aujourd’hui, les Russes ne partagent pas, monsieur Fillon, c’est mon désaccord avec vous… 
F.F. À l’époque non plus, hein ! Staline ne partageait pas grand-chose avec nous non plus. 
E.M. Vous avez complètement raison, sauf qu’aujourd’hui, je ne construirai pas mon indépendance, comme vous le proposez, madame Le Pen, en allant me rapprocher de monsieur Poutine. Je la construirai avec les outils de cette indépendance… 
F.F. Il faut faire la paix avec la Russie. 
E.M. … avec une politique de responsabilité, avec une vraie politique européenne. Voilà. 
M.L.P. Vous savez quoi, monsieur Macron, vous avez un talent fou… 
A.C.C. Vous êtes trop en avance. 
M.L.P. …vous arrivez à parler sept minutes, je suis incapable de résumer votre pensée, vous n’avez rien dit ! 
E.M. Et j’ai encore parlé, madame Le Pen, j’ai encore parlé moins que vous ! C’est incroyable ! 
M.L.P. Rien dit ! C’est le vide absolu, sidéral ! J’attire l’attention des Français… Il faut qu’ils s’attachent à vérifier qu’à chaque fois que vous prenez la parole, vous dites un petit peu de ceci, un petit peu de cela et jamais vous ne tranchez. On ne sait pas ce que vous voulez… 
E.M. Mais madame Le Pen, je crois que… 
M.L.P. On ne sait pas ce que vous voulez, c’est très…, honnêtement je trouve ça très inquiétant. 
E.M. Mais si vous n’avez pas compris… 
M.L.P. Très inquiétant. 
E.M. … que comme vous, je ne veux pas pactiser avec monsieur Poutine, si vous n’avez pas compris que contrairement à vous, je veux une politique française forte mais responsable, c’est-à-dire pas la ruine, pas les dépenses qu’on ne sait pas financer… 
M.L.P. Ça ne veut rien dire, « forte mais responsable » ! Ça ne veut rien dire ! 
E.M. … quand vous aurez compris que comme, contrairement à vous, je propose d’avoir une France forte dans une Europe que j’assume pleinement, c’est notre grand désaccord. 
M.L.P. C’est de pire en pire. 
E.M. Eh oui, eh oui, mais c’est notre désaccord. Alors quand on n’est pas d’accord avec vous on peut être clair. C’est juste qu’on n’est pas d’accord… 
M.L.P. C’est pas clair du tout ! 
E.M. … il y a beaucoup de Français qui ne sont pas d’accord avec vous.
Fin (provisoire) du verbatim


Alors, vous avez tout compris ? Oui ? Non ?

Je vous avoue que j'ai lu, écouté, visionné des choses ici et là, après ce premier débat, sans qu'à aucun moment je ne tombe sur une analyse digne de ce nom, à croire que la France, le pays de Blaise Pascal, de Montesquieu, de Descartes, de Sartre..., manque de cerveaux capables d'analyser un discours politique. Il est vrai que nos soi-disant politologues ne sont plus que des politocrates - comme bureaucrates mais spécialisés en blablabli-blablabla politique - juste capables de paraphraser les sondages !

Et, comme preuve que les études supérieures - pas inférieures ! -, ça sert à quelque chose, je m'en vais, incessamment, expliquer à notre classe journalistico-politicarde ce qu'il y a de tout bonnement stupéfiant dans le discours de cette BAUDRUCHE nommée Emmanuel Macron.

Par parenthèse, avez-vous bien relevé la question initiale, posée par Anne-Claire Coudray à Emmanuel Macron ?

A-C. C. Merci beaucoup monsieur Fillon. Justement, vous évoquiez le président américain ; Emmanuel Macron, si vous êtes élu président, dès la fin mai, au G7, vous allez rencontrer Donald Trump, quelle est l’attitude qu’il faut avoir face à un président aussi imprévisible ?

Et maintenant, relisez bien la réponse, ou plutôt la tentative désespérée de Macron, de ne pas répondre à la question posée.  Je dois dire que, dès le début de la "réponse" de Macron, je me suis mis à entendre des "gloussements" dans le casque (audio) ; un très bon casque, au demeurant, permettant d'entendre jusqu'à la respiration des débatteurs. Et là, je réalise que l'auteur des "gloussements" n'est autre que Marine Le Pen, laquelle n'en croit pas ses oreilles et n'en finit pas de le manifester ("c'est pas croyable !", "mais ça ne veut rien dire !"). Mais, pour des raisons tant techniques que pratiques, il n'a pas été possible de transcrire toutes les interventions 'parasites' ayant accompagné le discours des uns et des autres.

La question ? Fin mai, au G7, vous rencontrez Donald Trump...

Et là, on a l'impression que le "jeune" Macron est comme pris de panique. Je ne suis pas un adepte de Freud - et ce d'autant moins que je l'ai longtemps étudié à la FAC, à Strasbourg -, mais j'imagine que les adeptes de la secte psychanalytique verront dans le comportement de Macron ce que l'autre appelait un "acte manqué".

C'est simple, Macron ne se voyait pas du tout dans la position d'un président français apparaissant, au prochain G7, aux côtés de six autres grands dirigeants du monde !

Pour le reste, examinez bien ma transcription, en la rapprochant de l'original sonore (Youtube). Je précise que l'on est dans la dernière demi-heure.

Et si, comme moi, vous avez quelques notions de linguistique, analysez bien les phrases d'Emmanuel Macron, sa technique d'évitement (ou comment ne pas répondre tout en donnant l'impression de répondre) ainsi que ses lapsus plutôt croustillants (cf. "comme vous/contrairement à vous").

On en reparle bientôt ?


À suivre...

vendredi 24 mars 2017

France. Présidentielle 2017. Retour sur un débat


Épisode 1

Ainsi, donc, l'autre lundi (20 mars 2017), la chaîne de télévision française (je dois toujours m'efforcer de tenir compte du fait que la majorité de mes visiteurs vivent à l'étranger !), TF1, organisait le premier débat contradictoire entre cinq candidats à la présidence de la République.

Je compte y revenir plus amplement plus tard. Mais, pour l'heure, qu'il me soit permis d'émettre une opinion basée sur les toutes premières impressions sur les prestations comparées des cinq impétrants.

Comment dire ? Disons que la culture du radio-crochet ou du concours (meilleur cuisinier, meilleur boucher, meilleur danseur, meilleur chanteur...) semble avoir envahi la totalité des chaînes de télévision à travers le monde. C'est ce qui m'a amené à imaginer un scénario inspiré de ces sélections du "meilleur ceci ou cela".

Et, en règle générale, cela se passe toujours de la même façon : à chaque édition, le moins bon des candidats est éliminé.



Précisément, après ce tout premier affrontement entre les soi-disant cinq principaux candidats à la présidence de la République française, je me suis sérieusement demandé quel aurait été le quidam ayant affiché la moins bonne performance.

Et là, je vous avoue que j'ai spontanément pensé à trois personnes : Marine Le Pen, Benoît Hamon et Emmanuel Macron

Ce qui veut dire que, logiquement, j'aurais qualifié François Fillon et Jean-Luc Mélenchon pour le second tour de la présidentielle. Je précise que je ne me serais basé, pour ce faire, que sur la seule impression laissée par ce premier débat contradictoire entre candidats, et ce, indépendamment de tout le reste, à commencer par les programmes.

Le problème est que, parmi les trois candidats les moins performants de ce premier débat, conformément à la procédure annoncée plus haut, chère aux concours télévisés, il ne faudra, en définitive, en éliminer qu'un(e) seul(e). Il va, donc, falloir argumenter, ce que je fais volontiers.

Pour vous dire la vérité, le débat, je ne l'ai suivi que d'un oeil, après avoir lancé l'enregistrement et après avoir coupé le son. C'est que moi, je n'ai pas le temps de coller mes fesses dans un fauteuil durant trois heures ! Et puis, pour éviter la phlébite, je me lève de temps à autre pour boire un verre d'eau, tout en jetant un oeil sur l'évolution de la discussion, et ce, jusqu'à la dernière demi-heure, que j'ai suivie dans la continuité. Le fait est que ce débat, je l'ai sur le disque dur de mon ordinateur. Je vous ai dit que j'amassais en ce moment du matériel dans le but d'en faire un mémoire universitaire ?

Venons-en au jeu du/de la candidat(e) à éliminer : pour Marine, tapez 1,  pour Benoît, tapez 2, pour Emmanuel, tapez 3.


Marine Le Pen 

Le fait est qu'elle a, selon moi, le meilleur programme, et de loin : le mieux articulé, le plus dynamique, je veux dire le seul qui puisse se résumer à un unique slogan, voire une unique expression : la parole au peuple, ou la démocratie directe, ou encore le referendum d'initiative populaire. Mais j'avais dit qu'on ne parlerait pas des programmes !

En l'entendant, l'autre soir, reprocher à l'un de ses contradicteurs son affection supposée pour le burkini, j'ai immédiatement pensé : "Ah non, pitié, elle ne va pas nous refaire le coup !". 

Vous savez quoi ? Il m'arrive sérieusement de douter de la volonté de Marine Le Pen d'entrer à l'Elysée, ce qui m'a fait dire/écrire (voir la série sur Marine Le Pen et le 'plafond de verre') que les plafonds dits de verre, on se les fabriquait souvent soi-même.

Petite parenthèse : j'écrivais, tantôt, à Louis Aliot (vice-président du Front National), que j'avais entendu au cours d'une interview télévisée (déjà évoquée ailleurs, mais sur laquelle je reviendrai incessamment ici même), et je lui disais notamment ceci :
Vous me permettrez, donc, de vous féliciter pour cette déclaration, et surtout, d’avoir clairement prononcé ces trois mots – référendum – initiative – populaire – que tant de responsables politiques ont tant de mal à prononcer. J’aime bien la formule employée tantôt par Jean Ziegler : « rétrocéder la parole au peuple ». 
Un petit problème quand même : d’où me vient donc cette étrange impression que Marine Le Pen n’a pas très envie de l’emporter à la présidentielle ? Elle doit penser, comme d’autres, que même victorieuse, elle se retrouverait en cohabitation : cinq ans à se farcir un conseil des ministres hostile, comme Mitterrand (deux fois), comme Chirac ! J’imagine que la perspective ne doit pas être très enthousiasmante. Et, pourtant, moi qui suis de gauche, je veux dire bien plus à gauche que ces guignols de Mélenchon, Besancenot ou Arthaud… je persiste à croire que c’est ce qui pourrait arriver de mieux à la France.
Je dois dire que j'ai de nouveau eu cette impression l'autre soir, car au lieu d'exploiter ce qui fait sa singularité par rapport à ses quatre adversaires, voilà que Le Pen se vautre dans son péché mignon, l'attaque contre le "burkini", dont j'ai déjà expliqué ailleurs que c'était une question subalterne et d'autant plus mal posée que l'objet en question était un NOM DE MARQUE à l'instar de Nike ou de Ray BanEt à ce propos, Benoît Hamon a eu raison de tancer cette obsession de la présidente du Front National à toujours vouloir s'abîmer dans l'exploitation de faits divers. 

Et moi de me demander quand diable Marine Le Pen comprendra-t-elle que les affaires de "burkini" (un vêtement que l'on ne voit que deux mois et demi par an, et encore, pas n'importe où !), ce n'était pas du niveau d'un président de la République, pas plus que la double ration de frites à la cantine !

Par parenthèse, Saint-Cloud n'est pas si éloigné que ça de l'Ouest parisien, secteur que je connais un peu pour l'avoir sillonné de parts en parts, dans ma jeunesse, en qualité de professeur particulier, et même y avoir habité (Boulevard Suchet). Le fait est que, dans les "beaux quartiers" de Paris, de Neuilly-sur-Seine, voire de Saint-Cloud..., on trouve plein de "nounous" portant ou non le "foulard", les familles (pas connes !) attachant plus d'importance à la moralité et au savoir-faire de la nounou qu'à sa religion supposée, laquelle n'est pas inscrite sur son foulard !!!!!

Mieux, je suis en mesure d'affirmer qu'une proportion non négligeable des petits "Feujs" (Juifs) de l'Ouest parisien mangent plus souvent hallal que casher, et ce, pour la simple raison que des femmes de ménage juives, je n'en ai pas vue une seule en une vingtaine d'années de fréquentation des riches quartiers de l'Ouest parisien, contrairement à la profusion de soubrettes et autres cuisinières nord-africaines, lesquelles, contrairement aux Africaines subsahariennes ainsi qu'aux Asiatiques (Philippines), souvent chrétiennes, n'acceptent de ne manipuler que de la viande non haram (même si le casherout ne se limite pas à la viande), quitte à parcourir des kilomètres pour faire leurs courses !

Encore une info ? Quand on vit dans un secteur (l'Ouest parisien) pauvre en petits commerces, et qu'on a oublié de remplir son frigo, on est bien content, au sortir du théâtre ou d'un concert, disons vers les 23 heures et des poussières, de tomber sur la seule épicerie encore ouverte à ces heures-là, je veux parler de l'Arabe du coin, chez lequel on trouve absolument de tout ou presque, y compris du jambon, mais aussi moult alcools, dont le cognac, le whisky et le champagne ! Ce n'est pas toujours bon marché, je vous l'accorde - il y a peu de "prolos" dans les "beaux quartiers" ! -, mais ça peut vous sauver d'une grosse fringale ; ou alors, vous allez au restaurant ! Allez, donc, voir du côté de la Rue du Ranelagh, de la Rue Vineuse, là où Brigitte Bardot a ses bureaux, ou encore Avenue de Versailles, Boulevard Murat, etc.

Dernier petit détail : promenez-vous, un samedi, dans un quartier parisien comme le Sentier (du côté du Boulevard de Sébastopol et des rues Réaumur et avoisinantes) et notez les devantures fermées (pour cause de Shabbat), puis faites la même chose un vendredi, en début d'après-midi, du côté de la Goutte d'Or, avec tous ces commerçants maghrébins. Vous avez compris ? Même à l'heure de la grande prière du vendredi, tous les petits commerces de Barbès et des environs sont ouverts ! Du reste, ils sont les seuls à être ouverts également le 15 août, jour de cette fête bidonnée par l'Eglise catholique (le dogme en question étant absent des Évangiles !) et dite de l'Assomption de la Vierge.

C'est dire si les fantasmes anti-burkini ou anti-foulard de Marine Le Pen sont le cadet des soucis de bien des Français et constituent autant de balles de gros calibre que la candidate FN se tire dans le pied, tant qu'elle n'aura pas compris qu'elle est candidate au poste de Président de la République, pas à celui de maire de Béziers ou de Fréjus !

Le fait est que les Français, qui sont loin d'être cons, voient bien que les attaques au couteau, à la hache, ou à la voiture bélier - pour ne pas parler de la kalachnikov ! -, telles qu'on vient d'en connaître un certain nombre en France, à Berlin ou maintenant à Londres, ne sont pas le fait de femmes "voilées". C'est dire si placer le port du "foulard" au même niveau que l'islamisme radical voire terroriste est tout bonnement stupide car contre-productif.

C'est pour toutes ces raisons que moi, j'aurais volontiers tapé '1', pour éliminer Marine Le Pen de la suite de la compétition. Coup de chance pour elle, il y avait deux autres candidats à l'élimination.


Benoît Hamon

Ce cher Benoît : frondeur et fier de l'être. J'ai déjà écrit, ici, que sa principale qualité était de nous avoir débarrassés du "roquet catalan"... Par ailleurs, son discours de Bercy m'a véritablement impressionné : j'ai bien regardé partout, il n'y avait pas de prompteur, et pas une fois il n'a bafouillé ou donné l'impression de chercher ses mots. Du grand art. Chapeau mec !

Mais il n'était question, ici, que de la performance comparée des débatteurs du lundi 20 mars sur la chaîne TF1. La question évoquée est la politique internationale des candidats, et là, sur la Syrie, alors même que François Fillon insiste sur la nécessité de nouer des partenariats avec, notamment, la Russie et l'Iran, on entend Benoît Hamon s'insurger (trois fois) : "Et vous auriez engagé les troupes françaises aux côtés de Bachar al-Assad?".

Et c'est là que j'ai pensé : "Ah, ce pauvre Benoît Hamon ! Frondeur, mais par intermittences !".

En fait, si j'ai bien compris, Hamon est prêt à revendiquer la politique barbouzarde de François Hollande en Syrie, le tout dans le droit fil d'une vieille tradition "molleto-mitterandienne" (molleto comme Guy Mollet) !

François Fillon dixit : "Le gouvernement auquel vous avez appartenu a livré des armes à des gens qui se sont avérés être des djihadistes...", ce que Benoît Hamon s'est bien gardé de contester.

Ah, les socialistes et leur amour de la guerre et des ingérences militaires chez les autres ! Ce qui veut dire que Hamon se place dans la continuité des coups foireux du type de l'attentat meurtrier à Auckland (Nouvelle-Zélande) contre Greenpeace, de la récente ingérence en Libye - soutenue par les socialistes ! -, avec ses effets calamiteux, aux côtés de toutes les barbouzardises réalisées aux quatre coins de l'Afrique, notamment au Rwanda naguère, et plus récemment en Côte d'Ivoire.

Benoît Hamon ne doit pas être au courant du flot de "migrants" déboulant vers l'Europe occidentale à la suite des déstabilisations que les armées de cette même Europe, associées à leur maître américain, ont provoquées un peu partout, de l'Irak à l'Afghanistan, de l'Afghanistan à l'Afrique du Nord, de l'Afrique du Nord à la Syrie... Donc, il en redemande. 

Pauvre Benoît Hamon ! Voilà que je m'apprêtais à taper '2'... Mais je ne pouvais pas évaluer ce qu'il y avait de plus grave, entre les platitudes verbales de Marine Le Pen, d'une part, et l'idéologie va-t-en-guerriste de Hamon, d'autre part, avant d'avoir expliqué pourquoi j'avais placé Emmanuel Macron dans le lot des candidats éventuellement éliminables après ce premier débat.


Emmanuel Macron

Le chéri de ces dames... et de la presse magazine et sur papier glacé !

Et là, je vais être court : au final, c'est lui, Emmanuel Macron, que j'ai choisi d'éliminer de la suite de la course.

Les raisons ? Les raisons ! Il me semble avoir déjà écrit, ici, que j'assimilais ce type à une baudruche. Et cette conviction a été dramatiquement confirmée par sa prestation de l'autre soir. 

Petit rappel : les habitués de ce blog connaissent le peu de considération que m'inspirent les deux derniers présidents de la République française, dont j'ai précisément noté les failles bien avant qu'ils ne soient élus, soit dès avril 2006 pour Sarkozy, et dès l'automne 2011 pour Hollande.

Il faut croire que je n'ai pas de chance, puisque celui que tout le monde, entendez l'industrie sondagière, annonce comme étant l'irrésistible favori de la prochaine élection présidentielle, m'inspire encore moins de confiance que les deux susnommés.

Et c'est précisément la principale raison pour laquelle j'ai repêché et Marine Le Pen, et Benoît Hamon, parce qu'on a vraiment affaire, avec Emmanuel Macron, à un monument de vacuité, ainsi que Marine Le Pen n'a pas manqué de le signaler tout au long du débat.

Mais vous savez maintenant comment je travaille : de manière SCIENTIFIQUE. Ce qui veut dire que ce que j'avance, je le prouve ; voyez la série sur Ségolène Royal à Cuba. Finalement, à quoi cela servirait-il d'avoir fait des études, non pas inférieures, mais supérieures, si ce n'est pas pour mettre ses modestes talents au service du plus grand nombre, je veux parler de tous ces pauvres 'gogos' abusés et bernés par des bonimenteurs de pacotille ??????

À suivre...





vendredi 10 février 2017

Marine Le Pen et le plafond de verre. Épisode 6


Le plafond de verre ! Quel plafond de verre ?

Dimanche 5 février 2017 : en guise de clôture d'assises de son parti à Lyon, Marine Le Pen présente son programme de campagne en vue de la présidentielle et des législatives du printemps 2017.

Pour ne rien vous cacher, j'ai hésité un petit moment : en ce premier dimanche du mois, les musées parisiens sont ouverts à tous les vents, de même que - en principe - les Champs-Elysées sont livrés aux piétons. Et comme il ne pleut pas, je me dis qu'une petite descente à pieds des Champs...

Donc, j'hésite, et ce, d'autant plus que j'ai un enregistreur assez performant qui me permet de regarder en différé les émissions de télévision qui m'intéressent... Et puis, non, j'ai déjà une flopée de "pass" des principaux musées parisiens (tiens donc, le pass du Grand Palais expire bientôt, après une formidable saison 2016-2017 : les grands peintres mexicains, Hergé, un peintre portugais dont je n'avais jamais entendu parler auparavant, entre autres...).

Donc, je passe le dimanche 5 février dans mes pantoufles. À la télévision, on annonce partout un embouteillage de meetings à Lyon, ce même jour.

Benoît Hamon peut être crédité d'une indéniable qualité : il nous a débarrassés  du "roquet catalan", non pas que j'aie un problème avec les Catalans (ces immenses artistes que furent Gaudí, Tápies et Dalí n'étaient pas catalans peut-être ?), mais le Manuel V., vous savez ? le monsieur qui voulait voir plus de "blancos" sur les marchés de sa ville, Evry, je m'étais promis de sabler le champagne le jour où il disparaîtrait du paysage politique français, et, pour l'heure, c'est presque fait !

À la Mutualité, l'autre dimanche, Benoît Hamon a fait un bon discours. Je dirais même que c'est un des meilleurs discours que j'aie entendus dans la bouche d'un leader socialiste, ces dernières années - en clair depuis Ségolène Royal en 2007 -, le seul problème étant qu'il ne se soit agi que d'un discours d'investiture clôturant une kermesse socialiste, là où l'on était en droit d'attendre celui d'un futur président de la République. Pour le costume de "moi président", Hamon repassera !

J'ai déjà dit, sur ce blog, tout le mal que je pensais de Jean-Luc Mélenchon, cet apparatchik socialiste qui aimerait se faire passer pour un barbudo cubain ou vénézuélien, alors qu'il a passé le clair de sa carrière de politicard à pantoufler au Sénat !  Il n'empêche que, par honnêteté intellectuelle, je dois avouer que j'ai trouvé son intervention lyonnaise assez brillante, quoique trop philosophique, et ce, malgré cette névrose anti-le-Pen qui commence à se voir comme le nez au milieu de la figure, et qui se traduit par un tropisme qui va finir par devenir gênant (cf. je me produis en meeting là où Le Pen se produit en meeting ; je n'hésite pas à singer les slogans du FN, comme La France apaisée, repeinte en France insoumise, etc.)... Entre nous, la ficelle est devenue un peu trop grosse, et cette espèce de "marquage à la culotte" pratiquée par Mélenchon sur Marine Le Pen devrait, bientôt, passionner les férus de psychanalyse !

Du coup, à trop vouloir coller aux basques de Marine Le Pen, Mélenchon s'est, lui-même, abîmé dans la bagatelle et le futile, réduisant un propos, certes, brillant, en un simple happening dont le public risque de ne retenir que le gadget constitué par cet amusant "hologramme" !

Emmanuel Macron ? Macron ! Le chéri de ces dames, à en croire l'hebdomadaire Paris Match, qui est en train de le "cramer" en l'affichant toutes les trois semaines en Une du magazine, histoire de convaincre les Français qu'il ne s'agit que d'une baudruche pleine de vent, gonflée - cf. la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf - de suffisance et entièrement pilotée par les médias  !

Voir l'ex-secrétaire général de l'Elysée et ex-ministre de l'Économie de François Hollande jouer les perdreaux de l'année et tenter de se faire passer pour un oisillon tombé du nid vous laisse pantois. Le comble est qu'il y ait des gens suffisamment amnésiques pour voir dans cette marionnette toute imbue d'elle-même - et observant des pauses, toutes les trois phrases, histoire de s'admirer dans le grand écran - la perle rare et le sauveur de l'Humanité que la France attendrait depuis si longtemps ! 

Macron, je l'ai zappé au bout de dix minutes. Plus creux et plus insipide que lui, tu meurs !

Arrive l'allocution de Marine Le Pen. Elle, je l'attendais au tournant, après tout ce que j'ai déjà écrit à son sujet sur ce même blog et après tout ce qu'elle a pu déclarer lors d'interventions publiques précédentes. Mais, surtout, j'attendais de voir la forme concrète - programmatique et organique - que prendrait le slogan "Au nom du peuple !".

Je l'ai, donc, écoutée in extenso, et j'avoue que je n'ai pas été déçu, ce qui a justifié que je lui adresse un petit courrier, dont je reproduis, ci-dessous, la substance...
(…) 
Et pourquoi, donc, sous prétexte que je serais marqué très à gauche (soit à la gauche de Besancenot, Poutou,  Arthaud et Cie), je m’interdirais de dire du bien d’un discours de la présidente, voire d’un membre du Front National ? 
Il fut un temps où mes amis m’auraient lynché pour moins que ça, mais depuis qu’ils lisent mes différents blogs, ils savent que j’ai une conception très élastique (en fait scientifique) de la notion de liberté d’esprit. Or la science, contrairement à la politique, est tout sauf dogmatique ! 
Le fait est que, d’un point de vue purement objectif, donc scientifique, à ce jour, de tous les candidats à la présidentielle d’avril/mai prochains, celui/celle qui a livré le meilleur discours, le plus concis, le plus pertinent, le plus consistant, c’est la ci-devant présidente du Front National. Pourquoi ne pas l’admettre en toute objectivité ? (...) 
Par ailleurs (…), lorsqu’on évoque le gigantesque merdier qu’est devenu le monde, avec des pays méthodiquement détruits ou ramenés au Moyen-Âge par les ingérences étrangères, notamment celles de l’OTAN, un seul parti politique français peut s’enorgueillir de n’avoir aucune goutte de sang libyen, ni africain, ni arabe sur les mains, et c’est le Front National, et cette vérité-là, il faudra bien la marteler sur tous les tons durant les deux campagnes (présidentielle et législatives) qui s’annoncent. C’est, en tout cas, l’argument majeur que j’oppose à tous les Africains de France, encore nombreux, qui me balancent systématiquement le souverain poncif du « FN  parti xénophobe »… 
À cela, je réponds simplement que les autres (partis) ne sont peut-être pas xénophobes, en tout cas, pas officiellement, mais, en attendant, la droite, la gauche, Eva Joly et EELV, Mélenchon, et même Ségolène Royal… ont abondamment approuvé l’expédition coloniale de l’OTAN en Libye, voire pas mal d’autres barbouzardises en Afrique (Côte d’Ivoire), en Syrie et ailleurs, avec pour conséquence notable ces flots absolument hallucinants d’abrutis et de crétins se payant la traversée vers « l’Eldorado européen »  via les Balkans, ou sur des  coquilles de noix à travers cet immense cimetière qu’est devenue la Méditerranée  ! 
Finalement, après mûre réflexion sur un prétendu « plafond de verre » (…), je suis parvenu à la conclusion que ledit plafond existe bel et bien, et qu’il est principalement incarné par la « grande » presse, je veux dire ceux dont le métier est d’informer le public. C’est simple, dans aucun compte-rendu je ne retrouve la substance du discours entendu l’autre dimanche à Lyon. C’est tout bonnement hallucinant ! (...)

Ceux qui voudraient connaître l'intégralité du courrier adressé à la présidente du Front National n'auront qu'à le lui réclamer ! Après tout, rien ne lui interdit de le rendre public...

Retour sur le dernier paragraphe, à savoir que "ledit plafond de verre existe bel et bien, et qu'il est principalement incarné par la "grande presse", celle qui est censée informer le public, à en croire moult déclarations à caractère déontologique, que les journalistes nous serinent à la moindre occasion.

Le fait est que, dans son discours de lancement de campagne, Marine Le Pen a lâché (au moins) deux bombes, du type de celles qui devraient faire sauter au plafond tout analyste politique digne de ce nom.

Et là, dois-je avouer que je n'ai même pas été surpris par le spectacle offert par nos informateurs professionnels ?

Un exemple ?

Prenez la Une et quelques pages intérieures de ce "grand" quotidien (minuscule par le tirage, mais on est en France !, néanmoins "grand" par la notoriété) : Libération, dans sa présentation de la prestation de Marine Le Pen à Lyon (captures d'écran).


En un mot, du blablabli-blablabla à la sauce Libération, avec ces jeux de mots vasouillards censés amuser le quidam mais visant surtout à masquer le vide sidéral de l'absence d'analyse.

Nous y reviendrons.

Me voilà sur le site du quotidien La Croix. Mes visiteurs ne connaissant pas la France ont juste besoin de savoir qu'il s'agit d'un quotidien d'obédience catholique, ainsi que son nom le suggère. Même impression de grande misère intellectuelle.

Je passe sur les coquilles et autres bourdes syntaxiques ainsi que sur la médiocre ponctuation (voir première image ci-dessous).


À y regarder de plus près, le papier de La Croix ne provient pas du journal mais de l'AFP, la "prestigieuse" Agence France Presse. Sur le moment, je me dis que l'AFP est devenue bien pauvre, en livrant à ses clients des papiers aussi mal foutus, qu'on croirait rédigés par des stagiaires candidats au certificat d'études primaires.

Du coup, déformation professionnelle obligeant, je ne résiste pas au plaisir de soumettre cet article à une petite analyse de texte, en colorant les passages selon une certaine typologie, et je me promets d'adresser deux petits courriers, tant à la direction du quotidien La Croix, qu'à celle de la "prestigieuse" Agence France Presse.



Synthèse : 


À suivre...


Lectures : 1  - 2  -  3  -  4

(Par parenthèse, mes articles datés de l'année 2011, sur la Libye, sont ceux qui m'ont valu la plus grosse affluence de visiteurs du monde entier...)