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samedi 17 septembre 2022

L'Ukraine : ce pays sans cimetières. Voyez le nouveau grossier false-flag à Izioum !

L'Ukraine, pays sans cimetières ! Ben oui, quoi ! Puisqu'on vous dit que le moindre quidam se retrouvant sous terre quelque part, dans un secteur récemment occupé par les troupes russes, a forcément fait l'objet d'une exécution sommaire. Et voilà un guignol de l'ONU qui annonce dare-dare sa prochaine visite sur place. Il y a de fortes chances qu'Ursula von der Leyen, vue récemment à Kiev, retourne fissa visiter les "charniers d'Izioum" pour les besoins de la propagande de l'OTAN. Mais puisqu'on vous dit qu'il n'y a pas de cimetières en Ukraine, juste des fosses communes creusées par les troupes russes !

Ce qui suit est la traduction par mes soins d'un article paru dans le Spiegel (en ligne), et dont il ressort que les jacassements de la volaille qui prétend faire l'opinion sont voués à s'estomper rapidement, à l'instar des vociférations entendues après la manipulation de Boucha (cf. des "cadavres" si bien alignés le long d'un trottoir qu'ils ne pouvaient avoir été apportés là que par un camion !).

J'ai assorti la traduction de commentaires personnels via des appels de notes de bas de page.

Boucha : des "cadavres" trop bien alignés pour que ce ne soit pas une grossière mise en scène ! (Source)

Non, mais visez-moi ce superbe oxymoron, signé France-Info-Intox : UNE fosse commune de 450 tombes ! Et là, vous sautez, je saute au plafond !

Relecture en cours

De nouveaux corps retrouvés dans l'est de l'Ukraine : 

"Je ne parlerai pas d'un nouveau Bucha."

Oleg Kotenko (à gauche), chargé des personnes disparues dans des circonstances particulières, avec un collègue dans une forêt près d'Izyum, où se trouvent les tombes. Photo : Evgeniy Maloletka/dpa

Il est peu probable que les tombes découvertes à Izyum fassent partie d'un enterrement de masse après un crime de guerre. Selon des sources ukrainiennes, des soldats et des civils morts lors de l'attaque russe de mars y ont été inhumés.

Les corps retrouvés dans la petite ville libérée d'Izyum, dans l'est de l'Ukraine, ne sont peut-être pas le signe d'un crime de guerre, après tout. Selon le commissaire ukrainien aux personnes disparues, il ne s'agit pas d'un charnier, mais de nombreuses tombes individuelles. "Je ne veux pas appeler ça une boucha. Ici, les gens ont été enterrés, disons, de manière plus civilisée", a déclaré Oleg Kotenko à la chaîne de télévision Nastoyashchee Vremja, ce vendredi soir.

Les habitants d'Izyum sont peut-être morts lorsque les troupes russes ont attaqué et capturé la ville fin mars, a déclaré Kotenko. (1) "La majorité est morte sous le feu, nous l'avions déjà compris d'après les données : des gens sont morts quand ils (c'est-à-dire les Russes, ndlr) ont bombardé la ville avec de l'artillerie", a déclaré Kotenko. Certains des services funéraires ne savaient pas qui étaient les nombreuses personnes décédées. C'est pourquoi il n'y a que des chiffres sur certaines croix. Les autorités tentent actuellement de trouver un registre de l'endroit où les corps ont été retrouvés.

Le chef de la police, Igor Klimenko, a annoncé dans la matinée que la plupart des personnes enterrées près d'Izyum étaient apparemment des civils. "Bien que nous ayons des informations selon lesquelles il y a des soldats là-bas, nous n'en avons pas récupéré un seul", a déclaré Klimenko lors d'une conférence de presse.

Fin mars, des centaines de civils morts, certains présentant des signes de torture, ont été retrouvés dans la banlieue de Kiev, à Bucha, après le retrait des troupes russes.

Depuis lors, Bucha est considéré comme le symbole des crimes de guerre les plus graves de la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine (2), qui a débuté le 24 février.

La découverte d'un cimetière de plus de 440 tombes à Izioum a d'abord réveillé les souvenirs de Bucha. Selon le diffuseur Internet Hromadske, il y avait aussi une fosse commune dans laquelle reposent jusqu'à 25 soldats ukrainiens morts. Dans une première réaction, le président Volodymyr Zelensky a parlé d'un « charnier », mais a en même temps évoqué des investigations complémentaires.

Izioum a été conquise par les troupes russes fin mars (3). La semaine dernière, ils en ont de nouveau été expulsés sous la pression des contre-offensives ukrainiennes (4).

Quand parle-t-on de crime de guerre ?

Chaque décès de civil en temps de guerre n'est pas automatiquement un crime de guerre. La "Convention de Genève pour la protection des civils en temps de guerre" stipule quelles attaques contre la population civile sont autorisées et lesquelles ne le sont pas. La loi martiale ne protège pas contre les décès de civils, elle limite seulement les circonstances dans lesquelles ils peuvent se produire. Le "Statut de Rome de la Cour pénale internationale" précise quelles violations de cette convention constituent un crime de guerre.

Qu'est-ce qui s'applique aux civils en temps de guerre ? 

"La guerre diffère du meurtre et du massacre en ce qu'il y a des règles"...

De quoi les troupes russes (5) pourraient être accusées à La Haye

"La guerre diffère du meurtre et du massacre en ce qu'il y a des règles", a expliqué l'expert en droit international Daniel-Erasmus Khan dans une interview au SPIEGEL peu après l'invasion russe de l'Ukraine. En mars, le SPIEGEL a déjà documenté des violations du droit international par les troupes russes (5). Entre autres, le procureur de la Cour pénale internationale à La Haye et le parquet fédéral à Karlsruhe enquêtent sur d'éventuels crimes de guerre russes (6).

Le "meurtre prémédité" d'un civil figure en tête d'une longue liste d'actes qualifiés de crimes de guerre par le Statut de la Cour pénale internationale (7). Afin de poursuivre ces crimes, cependant, ils doivent être prouvés. La difficulté de cette tâche a déjà été décrite après les atrocités commises dans la banlieue de Bucha à Kiev début avril.

Dans tous les cas, les éventuels crimes de guerre en Ukraine devraient être traités rapidement, a conseillé la médecin légiste Eva Elvira Klonowski dans une interview avec SPIEGEL fin août. Les proches ont besoin de certitude – et de réconfort. Et plus tôt une fosse commune est exhumée, plus de preuves peuvent être trouvées, puisque les tissus mous du corps humain sont les premiers à se dégrader.

Source : Spiegel

 

Notes

(1) Entrée des Russes dans la ville annoncée par les Ukrainiens le 1er avril

(2) Bucha symbole des crimes de guerre commis par les Russes... Nous sommes quelques-uns à en douter. Voyez plus haut l'image publiée par le New York Times !

(3) "Isjum a été conquise par les troupes russes fin mars." Sur au moins une tombe, on voit la date d'inhumation : 19 mars 2022.

(4) "Sous la pression des contre-offensives ukrainiennes...", l'avenir nous dira si les Russes se sont déplacés sous la pression et s'il existe bel et bien des contre-offensives ukrainiennes à l'Est.

(5) Tout le monde sait (!!!) que personne n'est mort dans le Donbass depuis 2014 du fait des bombardements incessants des civils par les milices ukrainiennes avec le concours de l'armée régulière !

(6) Un parquet fédéral allemand enquêtant sur des crimes de guerre (uniquement !) russes en territoire ukrainien, ça s'appelle de la propagande et rien d'autre !

(7) Ni l'Ukraine, ni la Russie, ne sont parties à la Convention créant la Cour Pénale Internationale, ni les Etats-Unis, ni Israël, par ailleurs ! Il serait intéressant d'avoir l'avis des Viet-Nâmiens, Irakiens, Afghans, Palestiniens, Libyens, Syriens... parmi la multitude de peuples victimes du terrorisme de certains États parfaitement identifiés.  

 

Liens (sur l'art de fabriquer des faux, comme à Boucha)

Mon compte Twitter : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6  

 

jeudi 16 juin 2022

Ukraine. Quand les armes françaises tuent des civils dans le Donbass

Traduction par mes soins d'un papier paru sur le site Donbass Insider (Source)

Relecture en cours


samedi 26 mars 2022

Guerre en Ukraine ou comment conjurer le sort en s'offrant une heure de fou-rire sur Twitter

Mise à jour du 2 avril 2022

 

On dit "No comment!" ?

Euh, pas vraiment ! J'ai passé une petite heure à consulter le compte Touitteur du grand philologue français Bernard-Henri Lévy. 

C'est "philologue" qui vous fait sursauter ? C'est pourtant évident, non ? En grec, λόγος (logos) c'est le discours, tandis que σοφία (sophia) est l'équivalent de "sagesse", en allemand : "Weisheit", de "Wissen" (savoir, connaître), qui donne "Ich weiß" (je sais), "der Weise" (le sage, le savant), et partant, "die Wissenschaft", "die Weisheit" (la Science, la Sagesse). Autant dire que le sage (der Weise) est celui qui sait des choses. "Philosophe" renverrait donc à la connaissance, quand "philologue" renverrait plutôt au discours, à la faconde.

Bernard-Henri Lévy est bien un philologue, bien plus qu'un philosophe.

Mais j'entends d'ici la question : "Et ce serait quoi, pour vous, un philosophe ?". Très simple ! Au hasard, Blaise Pascal, Ibn Battuta, Ibn Khaldoun, Charles Darwin, René Descartes, Théodore Monod..., rien que des amoureux de la connaissance, le plus complet des philosophes étant, à mon avis, l'allemand Alexander von Humboldt.

Cela dit, on était parti pour parler du compte Touitteur dudit philologue, comme suite d'une de ses visites en Ukraine, notamment à Odessa.

Les captures d'écran qui suivent ont été prélevées sur le compte @BHL sur Twitter. Vous y trouverez un certain nombre d'interventions de "twittos" ayant tenu à exprimer leur avis sur les diverses prises de position de notre philologue. Le moins qu'on puisse dire est que ce dernier n'a pas peur de la controverse ! 

N.B. Un clic gauche sur une image pour l'agrandir, un clic dans la croix en haut de l'image agrandie pour la refermer.










On change de rubrique. Cette fois, on enfourche un des dadas favoris de notre philologue : l'"antisémitisme", synonyme, forcément, d'antisionisme, de la part de Palestiniens coupables d'attentats sur des israéliens. Il se trouve que, lors du dernier attentat en date (mars 2022), au sein d'Israël même, il y a eu au moins une victime arabe, un policier.
 
Sinon, quelqu'un pourrait-il rappeler à Bernard-Henri Lévy, et accessoirement, à Emmanuel Macron, que :
 
1. sémite ne renvoie pas à des religions mais à des langues, la plus répandue de toutes étant l'arabe ?
 
2. le sionisme est un courant politique daté (19ème siècle à début du 20ème avec la prise de possession de la Palestine par un gang de margoulins ayant réussi à manipuler le mandataire britannique ; cf. la fameuse déclaration dite Balfour), d'essence européenne, et animé par des individus dont la religion était loin de constituer un vademecum. Il est même hautement probable que maints sionistes aient été férocement antijuifs (voir citation plus bas) ?

Toujours est-il que la force des cyniques réside visiblement dans leur capacité à déblatérer les inepties les plus grossières sans se démonter. Et, là aussi, Lévy fait montre de "qualités" tout à fait exceptionnelles, avec cette propension à toujours vouloir battre sa coulpe sur la poitrine d'autrui, coupable, ici, de ne pas suffisamment s'apitoyer sur le sort de ces malheureux israéliens, victimes du méchant Hamas. Euh, le Hamas à Tel Aviv ? Ben oui ! Puisque c'est Lévy Bernard-Henri qui vous le dit ; il a enquêté ; il a sûrement vu des choses !

Admirons quand même ce sens de l'abnégation chez notre philologue, qui récolte, à chaque fois, un tombereau d'insultes et de commentaires désobligeants, et qui, à chaque fois, se relève vaillamment. Il faut croire que la défense, mordicus, des crimes israéliens en Palestine vaut bien de se coltiner quelques quolibets de la part de "twittos" outragés par le cynisme du démagogue !


Citation :

« Die Aussage, die jüngst kein Geringerer als König Theodor Herzl vor der englischen Fremdeneinwanderungs-Commission abgelegt hat. Herr Herzl erklärte, daß die Einwanderung ‘jüdischer Paupers aus dem Osten’ für England eine ernste Gefahr bedeute und bekämpft werden müsse ». (Source)
(Il s'agit de...) La déclaration faite récemment par rien de moins que le roi Theodor Herzl devant la commission anglaise sur l'immigration des étrangers. M. Herzl a déclaré que l'immigration de 'misérables hères juifs venus de l'Est' représentait un grave danger pour l'Angleterre et qu'il fallait la combattre".

Par parenthèse, Herzl pouvait bien se permettre d'être antisémite, lui qui n'était qu'un descendant de Khazars, tribus germano-slaves basées entre la Mer Noire et la Mer Caspienne.


 

vendredi 6 mars 2020

Les crimes de l'ONU-OTAN contre l'Humanité. Revue de la presse internationale : El País sur la sale guerre en Libye


Ce qui suit a été édité initialement durant l'intervention du gang criminel baptisé OTAN ou OCAN (Organisation Criminelle de l'Atlantique Nord) en Libye (28.09.2011). Les archives, ça sert à ça : à rafraîchir la mémoire de ceux qui l'ont un peu perdue.

Dans la rubrique "Ah tout de même !", voilà qu'un médium de l'ancien temps, sorti tout droit du 19ème siècle, je veux dire un organe de la presse écrite, le quotidien espagnol El País, sort de la guimauve et de la tambouille tiédasse servie jusqu'à maintenant par la vile et vieille presse au service de la propagande de l'Otan.

Il faut croire que d'aucuns commencent à avoir des scrupules - vous savez ?, "l'oeil était dans la tombe et regardait Caïn." (Victor Hugo) -, à en juger par ce papier...


"Je n'avais encore jamais vu de guerre plus sale !"

Description par des "insiders" (habitants de Syrte) de la campagne génocidaire menée par les troupes de l'ONU-OTAN contre des civils en Libye, campagne qui aurait valu à Goering, Keitel, Kaltenbrunner, Streicher... et autres Seyss-Inquart de se retrouver devant un tribunal spécial, à Nuremberg par exemple.

Pour ceux qui lisent l'espagnol : El País.

Pour les autres : voir la traduction...


lundi 3 février 2020

Gangs urbains et délinquance en culottes courtes : un cancer africain #1


Épisode §1. Ici Londres !

2 février 2020. Dixième arrondissement de Paris : un jeune de quatorze ans meurt poignardé à la suite d'une rixe entre bandes rivales.

Et là, avant même d'avoir visionné quelque reportage télévisé que ce soit, l'africain que je suis se dit : "Encore de petits connards africains !".

Dans la foulée, je me suis répété une interrogation qui me hante depuis des années : "Mais à quoi peuvent bien servir les sociologues ?".

La confirmation de l'origine africaine de la victime est venue très vite. Nous en reparlerons plus tard. 

Pour l'heure, jetons un œil sur un phénomène qui m'intrigue depuis des lustres : les "London stabbings", qui voient des dizaines de personnes poignardées à mort chaque année dans la capitale britannique. Et moi d'avoir, là encore, un pressentiment, jusqu'à ce que je découvre, un jour, sur une chaîne de télévision qui pouvait être BBC ou Skynews, un entrefilet défilant au bas de l'écran, et qui m'a fait littéralement sauter au plafond : il y était question de familles africaines (londoniennes) ayant entrepris d'expédier leurs enfants (mâles) au Kenya et en Somalie, histoire de leur éviter de tomber, un jour, sous les coups d'un surineur...

Ainsi, donc, Londres serait devenue plus dangereuse que le merdier somalien. Non, mais sans blague !

Résumé en images. Pour ceux qui lisent l'anglais.





 
 

Résumé des titres visibles ci-dessus : des centaines de familles londoniennes décident d'envoyer leur progéniture mâle en Afrique de l'Est, désormais présumée plus sûre que le chaos londonien. 

Nota Bene : si, sur la première archive (BBC), les victimes affichées sont de toutes origines, il semble, à la lecture des gazettes, que les manieurs de poignards soient majoritairement issus de l'immigration, comme on dit pudiquement dans les média. Et là, on se dit : "Ben voyons !"

À suivre...

 

mercredi 19 avril 2017

Barbouzardises en tous genres en Syrie. Que savait François Hollande ? §3


Lectures préalables : 1 -  2  -  3

Il paraît que 'voltairenet.org' est un site "complotiste", à en croire les crétins et autres professionnels de la désinformation animant ce que d'aucuns appellent la presse "mainstream" et que moi, j'appelle la presse "meanstream" (mean = grossier, vulgaire). Le fait est que les informations du site de Thierry Meyssan sont mille fois plus consistantes, car, documentées, que les vasouillardises infâmes que l'on nous sert à longueur de journée sur radios et télévisions ainsi que dans la presse écrite. 

Le fait est qu'il est établi depuis longtemps que les mercenaires auxquels sont confrontées les forces régulières syriennes sont essentiellement étrangers, que ces étrangers sont entrés - par dizaines de milliers - par la Turquie, membre de l'OTAN. Par voie de conséquence, ces mercenaires tuent et violent en connexion directe avec leurs manipulateurs de l'OTAN et des monarchies sunnites de la région, sans oublier l'occupant israélien sur le plateau du Golan.

Il se trouve que les mercenaires basés en Syrie ont largement publié des images prouvant qu'ils détenaient des armes chimiques.

Or, voilà qu'une résolution déposée devant le Conseil de Sécurité de l'ONU prétend... quoi déjà ? On ne sait pas trop !

Entre nous, si vous deviez enquêter sur l'usage d'armes chimiques quelque part, avec divers protagonistes en présence, vous vous contenteriez de réclamer des "plans de vols" de la part d'un seul protagoniste ? Et les rapports d'autopsie ? Et la localisation exacte des bombardements (aériens)... et de leurs victimes supposées ? Et la  présence ou non d'animaux morts (il est impossible qu'un épandage de gaz létal ne tue que des humains !) ?Et les prélèvements chimiques sur les divers sites concernés ? Et le rapport sur les conditions climatiques du jour (sens du vent) ? Et l'intervention des enquêteurs sur la totalité des zones concernées ?

Pour mémoire, l'épandage de gaz mortel ayant suscité le projet de résolution qui nous intéresse est intervenu sur des zones détenues par les "rebelles", donc non contrôlées par le gouvernement de Damas.

Munis de tous ces éléments, vous allez pouvoir vous faire une idée exacte de la consistance du projet de résolution franco-américano-britannique, auquel la Russie a opposé son veto.




« Un missile avec du gaz sarin aurait affecté un territoire beaucoup plus grand. Au moins un kilomètre carré. Le gaz a été utilisé autrement. Encore un argument qui démontre que cela ressemble à une mise en scène. Je vois des hommes et des enfants touchés, mais je ne vois pas de femmes. Le gaz n'a aucun effet sur elles? Tout cela fait penser à la possibilité d'une mise en scène », a-t-il conclu. [Cf. lien §1 ci-dessus. Le fait est que s'il y a du 'sarin' dans le nuage que l'on aperçoit ci-dessus, alors, compte tenu de la densité de population et de la direction du vent, une centaine de morts, ce n'est pas grand chose, techniquement parlant ! ]



Bonbonne de gaz tombée d'un Sukhoi22 (cf. François Hollande)


Traduction libre (les mises en exergue sont de mon fait) 


Rappelant le Protocole relatif à l'interdiction de l'utilisation en temps de guerre des gaz asphyxiants, toxiques ou autres et des techniques de guerre bactériologique ainsi que la Convention sur l'interdiction du développement, de la production, du stockage et de l'emploi des armes chimiques et sur leur destruction (CWC ), ratifiée par la République arabe syrienne (1) le 14 septembre 2013, de même que les résolutions du Conseil 1540 (2004), 2118 (2013), 2209 (2015), 2235 (2015), 2314 (2016) et 2319 (2016),

Exprimant l'horreur de l'utilisation déclarée d'armes chimiques (2) dans la région de Khan Shaykhun, dans le sud de l'Idlib, en République arabe syrienne (3), le 4 avril 2017, causant une perte de vies et des blessures à grande échelle, affirmant que l'utilisation d'armes chimiques constitue une grave violation des règles internationales et soulignant que les auteurs de toute utilisation d'armes chimiques (4) doivent être condamnés à rendre des comptes pour leurs agissements,

Notant que l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OPCW) a annoncé, en plus de son enquête en cours, que sa mission de recherche d'informations (FFM) est en train de recueillir et d'analyser des informations sur cet incident (5) de toutes les sources disponibles et se fera un rapport au Conseil exécutif de l'OIAC ;

Rappelant que, dans la résolution 2118 (2013), le Conseil a décidé que la République arabe syrienne ne devrait pas utiliser (6a), développer, produire, acquérir, stocker ou conserver des armes chimiques ou transférer, directement ou indirectement, des armes chimiques à d'autres États ou acteurs non étatiques ; de même qu’aucune organisation, en Syrie (6b), ne devrait utiliser, développer, acquérir, stocker, conserver ou transférer des armes chimiques,

Rappelant le rapport du Directeur général de l'OIAC (EC-82 / DG18 du 6 juillet 2016), selon lequel le Secrétariat technique de l'OIAC ne peut pas combler toutes les lacunes répertoriées, les incohérences et les divergences dans la déclaration de l’Etat syrien (7), et ne peut donc pas entièrement vérifier que la Syrie a présenté une déclaration qui peut être considérée comme précise et complète conformément à la décision exécutive (CWC ou OPCW EC-M-33 / DEC.1) du 27 décembre 2013 ou à la résolution 2118 ;

Rappelant sa détermination selon laquelle l'utilisation d'armes chimiques dans la République arabe syrienne (8) représente une menace pour la paix et la sécurité internationales,

1. Condamne, dans les termes les plus forts, l'utilisation déclarée d'armes chimiques dans la République arabe syrienne (9), en particulier l'attaque contre Khan Shaykhun rapportée le 4 avril 2017 ; exprime son indignation devant le fait que des individus continuent d'être tués et blessés par des armes chimiques en République Arabe de Syrie (10), et exprime sa détermination à ce que les responsables puissent rendre des comptes ;

2. Exprime son plein appui à la Mission de recherche d'information de l'OIAC, exige que toutes les parties fournissent un accès sans délai et sécurisé à tous les sites jugés pertinents (11a) par l'OPCW FFM et, le cas échéant, par le JIM, relativement aux événements survenus à Khan Shaykhun, y compris le site visé en date du 4 avril (11b), conformément à la résolution 2118, et demande à la FFM de communiquer dès que possible les résultats de son enquête ;

3. Demande au Secrétaire général de prendre les dispositions nécessaires pour que le Mécanisme commun d'enquête ONU-OCPP assure une liaison étroite avec la Mission d'établissement des faits pour enquêter rapidement sur un événement que la FFM estime avoir impliqué, selon toute probabilité, l'utilisation de produits chimiques (12) comme armes afin d'en identifier les auteurs, conformément aux dispositions du paragraphe 5 de sa Résolution 2235 ;

4. rappelle que, dans ses résolutions 2118 et 2235, il a décidé que la République Arabe Syrienne et toutes les parties en Syrie coopéreraient pleinement (13) avec l'OIAC et les Nations Unies, y compris le mécanisme commun d'enquête ;

5. souligne que cela implique l'obligation pour la République Arabe Syrienne de se conformer aux recommandations pertinentes de l'OIAC et des Nations Unies (14a), y compris le JIM, en acceptant le personnel désigné par l'OIAC ou les Nations Unies en prévoyant et assurant la sécurité des  activités entreprises par ce personnel, en fournissant à ce personnel un accès immédiat et sans entraves aux sites concernés (14b), ainsi que le droit d'inspecter, conformément à sa mission, tous les sites concernés ; en permettant un accès immédiat et sans entrave aux personnes que l'OIAC a des raisons de croire être importantes pour l’enquête et, en particulier, cela inclut les obligations pour la République Arabe Syrienne (14c) de fournir au JIM et à le FFM les éléments suivants :

(A) les plans de vol, les journaux de vol (14d) et toute autre information sur les opérations aériennes, y compris tous les plans de vol ou journaux de vol déposés le 4 avril 2017 ;

(B) les noms de tous les individus impliqués (14e) dans le commandement de tout escadron d'hélicoptères ;

(C) organiser les réunions demandées, y compris avec les généraux ou d'autres agents (14f), dans un délai maximum de cinq jours à compter de la date à laquelle cette réunion est demandée ;

(D) donner immédiatement accès aux bases aériennes pertinentes (14g) à partir desquelles le JIM ou le FFM croient que les attaques impliquant des produits chimiques comme des armes peuvent avoir été lancées ;

6. Prie le Secrétaire général de signaler si les informations et l'accès décrits au paragraphe 5 ont été fournis dans ses rapports au Conseil de sécurité, et ce, tous les 30 jours, conformément au paragraphe 12 de la résolution 2118.


7. Rappelle sa décision en réponse aux violations de la résolution 2118 visant à imposer des mesures en vertu du chapitre VII (15) de la charte des Nations Unies.


Observations : radioscopie d'une escroquerie !

Bien évidemment, tous les hérauts de la désinformation y sont allés de leurs clameurs, accusant la Russie d'avoir, une nouvelle fois, fait opposition à une résolution visant à enquêter sur les tueries par gaz sarin du 4 avril 2017 en Syrie.

Il faut dire que les hérauts de la désinformation continuent de prendre les gens pour des cons et n'ont toujours pas compris que l'Internet serait, désormais, une arme de démystification massive de leurs magouilles.

Le fait est qu'un simple coup d’œil sur le projet de résolution traduit par mes soins montre que ses auteurs, dès le départ, avaient anticipé un veto russe, leur souci majeur étant la "com" qu'ils allaient pouvoir en tirer, sur le modèle : "Vous voyez bien que les Russes protègent Bachar al-Assad !", tout en espérant que nous ne lisions JAMAIS le texte débile et immonde qu'ils ont osé soumettre au Conseil de Sécurité.

Mais reprenons les points les plus saillants de ce texte :

(1) Il est question d'une Convention sur l'interdiction (...) d'armes chimiques, ratifiée par la République arabe syrienne. Vous avez compris qu'en ne mentionnant que cette partie-là, on entendait dédouaner implicitement, voire EXPLICITEMENT, les parties non signataires de ladite convention, donc, non liées par elle ? 

(2) Ici, on manifeste  l'horreur de l'utilisation déclarée d'armes chimiques. Et moi qui croyais bêtement que c'est précisément pour en avoir le cœur net qu'on voulait enquêter ! Voilà qu'avant toute enquête, on en est déjà à tirer des conclusions !

(3) Il s'agit d'armes chimiques en République arabe syrienne. En principe, nous en déduisons qu'il s'agit d'armes chimiques utilisées EN (= sur le territoire de la) République Arabe Syrienne, et non obligatoirement par ladite république...

(4) Les auteurs de toute utilisation d'armes chimiques doivent être condamnés... "Auteurs de toute utilisation" voulant forcément dire "tous les auteurs"...

(5) On nous dit que sa mission de recherche d'informations (FFM) est en train de recueillir et d'analyser des informations sur cet incident.  Dans ces conditions, on ne comprend pas très bien comment on peut, d'ores et déjà, conclure à une utilisation de gaz toxique !

(6) On nous rappelle que le Conseil a décidé que la République arabe syrienne ne devrait pas utiliser (...)  de même qu’aucune organisation, en Syrie... Ça, on croyait l'avoir compris, dès lors qu'il ne saurait n'y avoir qu'un seul belligérant dans l'affaire (cf. note '4') ! Or, voilà que, tout d'un coup...

(7) ... Il n'est plus question que des incohérences et les divergences dans la déclaration de l’Etat syrien. Et pas d'incohérences et de divergences éventuelles chez les gens d'en face ? Curieux !

(8)(9)(10) On a droit a quelques redondances : l'utilisation d'armes chimiques dans la République arabe syrienne... Cf. la note '3' : "en République Arabe Syrienne" ne voulant (en principe) pas dire "par la République Arabe Syrienne".

(11) Pour faciliter les travaux de la mission de recherche d'informations... toutes les parties fournissent un accès sans délai et sécurisé à tous les sites jugés pertinents (...) y compris le site visé en date du 4 avril...  Pour mémoire, le site visé "en date du 4 avril 2017" se trouve en territoire sous contrôle "rebelle", selon l'expression consacrée.

(12) Concernant le crime évoqué par le projet de résolution (cf. notes '2' et '3'), il est question de... selon toute probabilité, l'utilisation de produits chimiques... On observera simplement que "probabilité" ne signifie nullement "certitude", et qu'il aurait peut-être (et même certainement) fallu enquêter sur le terrain, préalablement à toute condamnation verbeuse du type de celles proférées par moult bonimenteurs ou dirigeants irresponsables !

(13) S'agissant des parties invitées à coopérer avec la mission d'enquête, il (le Conseil de Sécurité) a décidé que la République Arabe Syrienne et toutes les parties en Syrie coopéreraient pleinement... Ça aussi, on croyait l'avoir compris ! Mais il semble que les choses ne soient pas aussi claires dans l'esprit des auteurs du projet de résolution.

(14) En fait, les choses sont tout à fait claires dans l'esprit des auteurs, puisqu'une seule des parties en présence se voit intimer des ordres précis :

- cela implique l'obligation pour la République Arabe Syrienne de se conformer aux recommandations pertinentes de l'OIAC et des Nations Unies...

- en fournissant à ce personnel un accès immédiat et sans entraves aux sites concernés...

- cela inclut les obligations pour la République Arabe Syrienne de fournir au JIM et à le FFM les éléments suivants :

- les plans de vol, les journaux de vol... 

les noms de tous les individus impliqués...

- les généraux ou d'autres agents...

- accès aux bases aériennes pertinentes... 

(15) En enfin, cerise sur le gâteau, on tente de nous refaire le coup de la résolution 1973 ayant amené l'agression internationale contre la Libye : en réponse aux violations de la résolution 2118 visant à imposer des mesures en vertu du chapitre VII de la charte des Nations Unies.

En résumé, un projet de RÉSOLUTION DE MERDE, concoctée par des gangsters pas du tout intéressés par quelque recherche de la vérité que ce soit, mais surtout désireux de recueillir quelques informations sur l'armée de l'air syrienne ; de l'espionnage militaire en somme, mégoté de la manière la plus grossière, car supposant que les Russes, notamment, seraient assez stupide pour ne pas voir la grosse ficelle !

Mais, surtout, un projet de RÉSOLUTION DE MERDE visant d'abord à protéger les mercenaires basés sur le site supposé avoir fait l'objet d'une attaque au gaz, attitude d'autant plus éclairante que si le site en question avait effectivement été attaqué au gaz par l'armée régulière syrienne, il devait s'y trouver suffisamment d'éléments accablants pour les forces de Bachar al-Assad pour que, spontanément, les "rebelles" victimes de cette "attaque barbare" fassent tout le nécessaire pour faciliter la venue d'experts internationaux.

Le fait est que ladite visite risque fort de ne pas avoir lieu, le tout, par la volonté des mercenaires introduits en Syrie par des ordures internationales qui en sont encore à croire que nous n'avons pas lu dans leurs cartes !

Citation :

"Nous ne pouvons pas abandonner et nous devons essayer, de bonne foi, le mieux possible, d'avoir un texte condamnant l'attaque, et demandant une enquête approfondie", a déclaré mardi l'ambassadeur français à l'ONU François Delattre, à des journalistes. (Source)


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Original en anglais 

Recalling the Protocol for the Prohibition of the Use in War of Asphyxiating, Poisonous or other Gases, and of Bacteriological Methods of Warfare, and the Convention on the Prohibition of the Development, Production, Stockpiling and Use of Chemical Weapons and on their Destruction (CWC) ratified by the Syrian Arab Republic on 14 September 2013, and the Council’s resolutions 1540 (2004), 2118 (2013), 2209 (2015), 2235 (2015), 2314 (2016), and 2319 (2016),

Expressing its horror at the reported use of chemical weapons in the Khan Shaykhun area of southern Idlib in the Syrian Arab Republic on 4 April 2017 causing large-scale loss of life and injuries, affirming that the use of chemical weapons constitutes a serious violation of international law, and stressing that those responsible for any use of chemical weapons must be held accountable,

Noting the Organisation for the Prohibition of Chemical Weapons (OPCW) has announced, in addition to its ongoing investigation, that its Fact Finding Mission (FFM) is in the process of gathering and analysing information on this incident from all available sources and will report to the OPCW Executive Council,

Recalling that in resolution 2118 (2013) the Council decided that the Syrian Arab Republic shall not use, develop, produce, otherwise acquire, stockpile or retain chemical weapons or transfer, directly or indirectly, chemical weapons, to other States or non-State actors and underscored that no party in Syria should use, develop produce acquire, stockpile, retain or transfer chemical weapons,

Recalling the report by the Director General of the OPCW (EC-82/DG18 dated 6 July 2016) that the OPCW Technical Secretariat is not able to resolve all identified gaps, inconsistencies and discrepancies in Syria’s declaration, and therefore cannot fully verify that Syria has submitted a declaration that can be considered accurate and complete in accordance with the CWC or OPCW Executive decision EC-M-33/DEC.1 dated 27 December 2013 or resolution 2118;

Recalling its determination that the use of chemical weapons in the Syria Arab Republic represents a threat to international peace and security,

1. Condemns in the strongest terms the reported use of chemical weapons in the Syrian Arab Republic, in particular the attack on Khan Shaykhun reported on 4 April 2017, expresses its outrage that individuals continue to be killed and injured by chemical weapons in the Syrian Arab Republic, and expresses its determination that those responsible must be held accountable;

2. Expresses its full support to the OPCW Fact Finding Mission, demands that all parties provide delay-free and safe access to any sites deemed relevant by the OPCW FFM, and, as applicable, by the JIM, to the reported incident in Khan Shaykhun, including the site of the reported incident on April 4, in accordance with resolution 2118, and requests that the FFM report the results of its investigation as soon as possible;

3. Requests that the Secretary General make the necessary arrangements for the UN-OPCW Joint Investigative Mechanism to liaise closely with the Fact Finding Mission to expeditiously investigate any incident the FFM determines involved or likely involved the use of chemicals as weapons in order to identify those involved in accordance with the provisions of paragraph 5 of its Resolution 2235;

4. Recalls that in its resolutions 2118 and 2235 it decided that the Syrian Arab Republic and all parties in Syria shall cooperate fully with the OPCW and the United Nations including the Joint Investigation Mechanism;

5. Emphasises that this includes the obligation upon the Syrian Arab Republic of complying with the relevant recommendations of the OPCW and the UN, including the JIM, by accepting personnel designated by the OPCW or the United Nations, by providing for and ensuring the security of activities undertaken by these personnel, by providing these personnel with immediate and unfettered access and the right to inspect, in discharging their functions, any and all sites, and by allowing immediate and unfettered access to individuals that the OPCW has grounds to believe to be of importance of the purpose of its mandate, and specifically that this includes the obligations upon the Syrian Arab Republic to provide the JIM and FFM with the following and take the following steps: 

(a) flight plans, flight logs, and any other information on air operations, including all flight plans or flight logs filed on April 4 2017; 

(b) names of all individuals in command of any helicopter squadrons; 

(c) arrange meetings requested including with generals or other officers, within no more than five days of the date on which such meeting is requested; 

(d) immediately provide access to relevant air bases from which the JIM or the FFM believe attacks involving chemicals as weapons may have been launched;

6. Requests the Secretary-General to report on whether the information and access described in paragraph 5 has been provided in his reports to the Security Council every 30 days pursuant to paragraph 12 of resolution 2118.

7. Recalls its decision in response to violations of resolution 2118 to impose measures under Chapter VII of the United Nations charter.

(Source)