Translate

Affichage des articles dont le libellé est condamnation. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est condamnation. Afficher tous les articles

mardi 4 septembre 2012

Lettre ouverte à un imbécile : le maire de La Rochelle, France


Monsieur le Maire,

Vous êtes un imbécile, mais peut-être préférez-vous que je dise crétin ? Alors, va pour crétin

Je tombe récemment sur cette dépêche, publiée par un journal en ligne :




Dans un jugement rendu le 31 août, le tribunal condamne la société d'économie mixte gérant la salle à verser 20 000 euros à la société de spectacles de Dieudonné, Bonnie Productions, «en réparation du préjudice tenant à l’impossibilité de donner une représentation dans la ville de La Rochelle depuis 2009».
Comme le révèle le quotidien Sud Ouest, elle condamne également cette société à lui verser 12 316 euros «en réparation du préjudice financier issu de la non vente des places du spectacle», à 10 000 euros de versement au titre «du préjudice d’atteinte à l’image et à la notoriété artistique» et enfin à 1 170 euros «en réparation du préjudice financier issu de la non vente de DVD à l’issue du spectacle». 
Le maire (PS) de la ville Maxime Bono a pour sa part précisé que la ville ferait appel de cette décision, jugeant inacceptable la condamnation liée à l’atteinte à l’image de Dieudonné. 
«Cette condamnation de la ville de La Rochelle pour "préjudice moral" à l'égard de monsieur Dieudonné est inadmissible, puisque le préjudice c’est bien lui qui nous le fait subir en banalisant des idées nauséabondes», a-t-il déclaré. 
«Dans la ville qui a connu un maire comme Léonce Vieljeux exécuté à 84 ans au Struthof en déportation (...) on ne peut pas admettre qu’on ait demandé un tonnerre d’applaudissements comme l’avait fait Dieudonné à l'égard de monsieur Faurisson dans un spectacle où un technicien portant une tenue rayée de déporté juif venait remettre à Monsieur Robert Faurisson (l’historien révisionniste) la médaille de l’insolence.»

Alors, comme ça, vous allez faire appel de la condamnation de première instance ? Grand bien vous fasse. Mais on voit bien que ce n'est pas votre argent que vous mettez en jeu, en cas d'alourdissement probable de la sanction.
- le préjudice, c'est bien lui qui nous le fait en banalisant des idées nauséabondes ;
- on ne peut pas admettre qu'on ait demandé un tonnerre d'applaudissements comme l'avait fait Dieudonné à l'égard de M. R.F. dans un spectacle...
Bien évidemment, ces deux affirmations sont aussi stupides et mensongères l'une que l'autre, et surtout, elles tentent de réhabiliter une conception de la vie sociale que l'on croyait révolue : le procès d'intention voire par anticipation, puisqu'on prétend interdire un spectacle qui n'a pas encore eu lieu !
Que je sache, aucune loi n'interdit à quiconque de serrer la main de Robert Faurisson. Quant au fait de le faire monter sur une scène, dans le cadre d'un spectacle, je rappelle simplement qu'il y a des pays - totalitaires - où les spectacles sont sévèrement encadrés - il fut un temps où les artistes de scène devaient prendre des pseudonymes pour pouvoir échapper à la maréchaussée -, au point que des policiers en civil montent sur scène pour interrompre les activités subversives de quelques agitateurs. Libre, donc, à la France, d'avoir ses nostalgiques de l'Ancien Régime ou de se ranger aux côtés de l'Albanie d'Henver Hodja, de l'Afghanistan des Talibans ou de la Corée du Nord !
Et comme les c..., ça ose tout, comme proférait un personnage de Michel Audiard, on ose invoquer l'âme d'un mort pour justifier une infâmie ; on ose se réclamer d'un résistant, donc de quelqu'un qui a tenu debout, là où tant d'autres auraient d'abord pensé à se coucher. Et l'on veut  nous faire croire que l'on défend l'esprit de résistance, tout en appliquant les mêmes recettes nauséabondes que celles qui valurent à des résistants comme Vieljeux de finir au Struthof. Un comble !  
Au Struthof-Natzweiler, il n'y avait que des résistants et des militants antifascistes, dont une forte proportion de N. N. (Nacht und Nebel) : ceux qui étaient destinés à disparaître, "entre nuit et brouillard", sans laisser de trace.
Ça tombe bien : Struthof-Natzweiler n'ayant pas été un lieu de détention pour Juifs, ne voilà-t-il pas que les faussaires de la Shoah ont choisi de l'ignorer, voire tenté de l'effacer des tablettes ? De quoi alimenter la prose de Robert Faurisson. Ne sont-ce pas ces mêmes faussaires qui ont soigneusement tenté, dans un premier temps, de "zapper" les ratissages commis, dès 1941, par les Einsatzgruppen en territoire soviétique, dès lors que, dans la logorrhée "officielle", il n'y en avait que pour les fameuses "chambres à gaz" ?
Du coup, j'aimerais que quelqu'un me dise, qui, de Robert Faurisson ou des exploitants du fonds de commerce de la "Shoah" et de l'"Holocauste", devrait comparaître devant les tribunaux pour négationnisme !
Tiens, puisqu'on en parle, essayez donc d'interroger vos amis historiens du dimanche, spécialistes de la "Shoah" et de l'"Holocauste", ce qu'il est advenu de la chambre à gaz du Struthof-Natzweiler (cf. un bien étrange incendie survenu en 1954).
Ne me dites pas que vous ne savez pas qu'il y avait une chambre à gaz à Natzweiler, laquelle a servi à gazer des déportés !
Hé oui, les nazis ont procédé à des gazages en France, et cela s'est produit dans une chambre à gaz, ce qui tendrait à anéantir les allégations contraires de Robert Faurisson. Mais alors, dans ces conditions, comment expliquer qu'une pièce à conviction de cette importance ait été complètement "zappée" par nos grands historiens de la "Shoah" et de l'"Holocauste" ?
J'ai ma petite idée sur la réponse. Mais pour l'heure, j'ai d'autres préoccupations. En attendant, je vous refile un petit indice : en allemand, "Kammer" veut dire littéralement "petit" ; cf. "die Kammermusik" : la musique de "chambre" : Corelli, Albinoni, Tartini, Telemann..., avec des orchestres d'une vingtaine de membres.
Et la "Gaskammer" du Struthof-Natzweiler avait toutes les chances de ressembler, comme un clone, à toutes les autres "Gaskammer" installées par les nazis dans les autres camps de concentration. Et c'est là que Faurisson se plante, car, au lieu de s'élever un peu stupidement contre le principe des "chambres à gaz homicides", dès lors qu'à Natzweiler, le doute n'est pas permis, il aurait été plus judicieux de sa part de se pencher sur la destinée de cette fameuse chambre à gaz, dont la dissimulation par les historiens du dimanche n'avait qu'un but : faire disparaître une pièce à conviction qui aurait permis de démontrer ce que tous les scientifiques savent : un local ne peut être saturé de gaz de manière efficace qu'à la condition d'être DE PETITE TAILLE ; sinon, le gazage prendrait trop de temps !
Et voilà comment les faussaires et autres escrocs du "shoah-holocauste-business" ont tout fait pour effacer des tablettes cette preuve de leur forfaiture : en raison de leur petite taille, les "Gaskammer" n'ont pas pu servir à des massacres de masse, ou alors, il aurait fallu en construire des centaines, voire des milliers !
Et voilà aussi l'explication pour laquelle l'on n'a pas été en mesure de conserver une seule de ces fameuses chambres à gaz, toutes mystérieusement rayées de la carte, sans qu'on sache trop comment !
Autre chose : savez-vous, monsieur le pseudo-historien donneur de leçons, que les savants nazis avaient accumulé une grande expérience en matière de sauts en parachute à haute altitude comme en matière de gaz de combats, deux activités qu'ils avaient eu le temps d'expérimenter et de simuler sur des cobayes humains, et ce, dans des... chambres à gaz ?
Comme preuve que ces petits locaux ont servi à bien des choses, comme à transporter des troupes ou du matériel (cf. les camionnettes dites "à gaz") ou comme laboratoires. C'est dire qu'elles n'étaient pas dédiées à une seule et unique activité. Pour en revenir au Struthof-Natzweiler, tous les (vrais) historiens connaissent l'histoire du chargement commandé par le professeur Hirt, de la Faculté d'Anatomie de Strasbourg, chargement comportant une centaine de déportés, gazés en deux temps dans la chambre à gaz évoquée ci-dessus, ce qui en dit long sur sa contenance !
Ce que je déduis de ce qui précède ? Que Faurisson n'a pas toujours raison, mais pas toujours tort non plus, s'agissant de sa méfiance systématique envers les exploitants du thème des gazages de masse dans de minuscules chambres à gaz.

En tout cas, le jugement précité devrait en appeler d'autres, ce qui devrait permettre d'en finir avec les agissements de tous ces petits et grands staliniens, déguisés en maires, qui s'abritent derrière une soi-disant défense de la bienséance pour assouvir de bien bas instincts qui rappellent la funeste chasse aux sorcières orchestrée aux Etats-Unis par le fameux MacCarthy !
Et comme je vois que notre ami Dieudonné, le meilleur humoriste français, se voit - encore et toujours - accusé de banalisation d'idées nauséabondes, je ne résiste pas au plaisir de vous soumettre ces idées... d'un grand écrivain français, je veux dire un des plus grands ! À charge pour vous de l'identifier. 
« Il est certain que la nation juive est la plus singulière qui jamais ait été dans le monde. Quoiqu’elle soit la plus méprisable aux yeux de la politique, elle est, à bien des égards, considérable aux yeux de la philosophie.» 
(...)
« Nous avons les Juifs en horreur, et nous voulons que tout ce qui a été écrit par eux et recueilli par nous porte l’empreinte de la Divinité. Il n’y a jamais eu de contradiction si palpable. » 
(...) 
Retournez en Judée le plus tôt que vous pourrez. Je vous demande seulement deux ou trois familles hébraïques pour établir au mont Krapack, où je demeure, un petit commerce nécessaire. Car si vous êtes de très ridicules théologiens (et nous aussi), vous êtes des commerçants très intelligens, ce que nous ne sommes pas. »
(...) 
« Notre sainte Église, qui a les Juifs en horreur, nous apprend que les livres juifs ont été dictés par le Dieu créateur et père de tous les hommes ; je ne puis en former aucun doute, ni me permettre même le moindre raisonnement. » 
(...) 
« Enfin vous ne trouverez en eux (les Juifs) qu’un peuple ignorant et barbare, qui joint depuis longtemps la plus sordide avarice à la plus détestable superstition, et à la plus invincible haine pour tous les peuples qui les tolèrent et qui les enrichissent. “Il ne faut pourtant pas les brûler.” »

« (Lettre) à M. Pinto, Juif portugais... 
Les lignes dont vous vous plaignez, monsieur, sont violentes et injustes. Il y a parmi vous des hommes très instruits et très respectables ; votre lettre m’en convainc assez. J’aurai soin de faire un carton dans la nouvelle édition. Quand on a un tort, il faut le réparer ; et j’ai eu tort d’attribuer à toute une nation les vices de plusieurs particuliers. 
Je vous dirai, en toute franchise, que bien des gens ne peuvent souffrir ni vos lois, ni vos livres, ni vos superstitions. Ils disent que votre nation s’est fait de tout temps beaucoup de mal à elle-même, et en a fait au genre humain. Si vous êtes philosophe comme vous paraissez l’être, vous pensez comme ces messieurs, mais vous ne le direz pas. La superstition est le plus abominable fléau de la terre ; c’est elle qui, de tous les temps, a fait égorger tant de juifs et tant de chrétiens ; c’est elle qui vous envoie encore au bûcher chez des peuples d’ailleurs estimables. Il y a des aspects sous lesquels la nature humaine est la nature infernale. On sécherait d’horreur si on la regardait toujours par ces côtés ; mais les honnêtes gens, en passant par la Grève où l’on roue, ordonnent à leur cocher d’aller vite, et vont se distraire à l’Opéra du spectacle affreux qu’ils ont vu sur leur chemin. 
Je pourrais disputer avec vous sur les sciences que vous attribuez aux anciens Juifs, et vous montrer qu’ils n’en savaient pas plus que les Français du temps de Chilpéric ; je pourrais vous faire convenir que le jargon d’une petite province, mêlé de chaldéen, de phénicien et d’arabe, était une langue indigente et aussi rude que notre ancien gaulois ; mais je vous fâcherais peut-être, et vous me paraissez trop galant homme pour que je veuille vous déplaire. Restez Juifs, puisque vous l’êtes ; vous n’égorgerez point quarante-deux mille hommes pour n’avoir pas prononcé shiboleth, ni vingt-quatre mille pour avoir couché avec des Madianites ; mais soyez philosophe, c’est tout ce que je peux vous souhaiter de mieux dans cette courte vie. 
J’ai l’honneur d’être monsieur, avec tous les sentiments qui vous sont dus, votre très humble, etc. 
X., chrétien, et gentilhomme ordinaire de la chambre du roi très chrétien »
C'est toujours au même auteur que nous devons les lignes qui suivent et qui concernent la "police des spectacles", et je dois dire que le style est si brillant que tout bon élève de classe de Seconde devrait sans peine identifier cet auteur.
     On excommuniait autrefois les rois de France, et, depuis Philippe Ier jusqu’à Louis VIII, tous l’ont été solennellement, de même que tous les empereurs depuis Henri IV jusqu’à Louis de Bavière inclusivement. Les rois d’Angleterre ont eu aussi une part très honnête à ces présents de la cour de Rome. C’était la folie du temps, et cette folie coûta la vie à cinq ou six cent mille hommes. Actuellement on se contente d’excommunier les représentants des monarques : ce n’est pas les ambassadeurs que je veux dire, mais les comédiens, qui sont rois et empereurs trois ou quatre fois par semaine, et qui gouvernent l’univers pour gagner leur vie.

        Je ne connais guère que leur profession et celle des sorciers à qui on fasse aujourd’hui cet honneur. Mais comme il n’y a plus de sorciers depuis environ soixante à quatre-vingts ans, que la bonne philosophie a été connue des hommes, il ne reste plus pour victimes qu’Alexandre, César, Athalie, Polyeucte, Andromaque, Brutus, Zaïre, et Arlequin.


       La grande raison qu’on en apporte, c’est que ces messieurs et ces dames représentent des passions. Mais, si la peinture du cœur humain mérite une si horrible flétrissure, on devrait donc user d’une plus grande rigueur avec les peintres et les statuaires. Il y a beaucoup de tableaux licencieux qu’on vend publiquement, au lieu qu’on ne représente pas un seul poème dramatique qui ne soit dans la plus exacte bienséance. La Vénus du Titien et celle du Corrége sont toutes nues, et sont dangereuses en tout temps pour notre jeunesse modeste ; mais les comédiens ne récitent les vers admirables de Cinna que pendant environ deux heures, et avec l’approbation du magistrat, sous l’autorité royale. Pourquoi donc ces personnages vivants sur le théâtre sont-ils plus condamnés que ces comédiens muets sur la toile ? Ut mictura poesis erit.Qu’auraient dit les Sophocle et les Euripide, s’ils avaient pu prévoir qu’un peuple qui n’a cessé d’être barbare qu’en les imitant imprimerait un jour cette tache au théâtre, qui reçut de leur temps une si haute gloire ?


(…)           

     Rome, de qui nous avons appris notre cathéchisme, n’en use point comme nous ; elle a su toujours tempérer les lois selon les temps et selon les besoins ; elle a su distinguer les bateleurs effrontés, qu’on censurait autrefois avec raison, d’avec les pièces de théâtre du Trissin et de plusieurs évêques et cardinaux qui ont aidé à ressusciter la tragédie. Aujourd’hui même on représente à Rome publiquement des comédies dans des maisons religieuses. Les dames y vont sans scandale ; on ne croit point que des dialogues récités sur des planches soient une infamie diabolique. On a vu jusqu’à la pièce de George Dandin exécutée à Rome par des religieuses en présence d’une foule d’ecclésiastiques et de dames. Les sages Romains se gardent bien surtout d’excommunier ces messieurs qui chantent le dessus dans les opéras italiens ; car, en vérité, c’est bien assez d’être châtré dans ce monde, sans être encore damné dans l’autre.
(…) 
    Qui seront après cela les visigoths qui voudront traiter d’empoisonneurs Rodrigue et Chimène ? Plût au ciel que ces barbares, ennemis du plus beau des arts, eussent la piété de Polyeucte, la clémence d’Auguste, la vertu de Burrhus, et qu’ils finissent comme le mari d’Alzire !

Je suppose, monsieur le maire, que lorsque vous aurez identifié notre auteur aux idées tellement "nauséabondes", vous vous précipiterez dans vos bibliothèques et médiathèques municipales pour faire mettre les ouvrages de ce quidam à la poubelle, à moins que vous ne préfériez l'autodafé ? 

Lecture :
Les premiers camions à gaz sont mis en service à la fin de novembre ou au début de décembre 1941. La première utilisation attestée d’un camion à gaz à lieu dans le domaine d’intervention de l’Einsatzgruppe C à Poltawa et est le fait du Sonderkommando 4a. La mise en œuvre de camions à gaz par un commando déjà connu, le Spezialkommando Lange, est attestée pour la date du 8 décembre à Chelmno, où deux « camions de petite taille » sont mis en service. Gustav Laabs, le chauffeur d’un de ces camions déclara dans sa déposition : « J’ai constaté plus tard que ces camions étaient des 3 tonnes de fabrication américaine... L’intérieur de la superstructure de ces camions était, comme j’ai pu le voir plus tard de 4m de long sur 2m de large... Dans le camion que je conduisais, 50 personnes environ sont mortes gazées ».
 (…)
 C’est donc le Referat II D3a qui est responsable du fonctionnement des camions à gaz. Sur ordre de Rauff, le SS-Untersturmführer August Becker rend visite aux Einzatzgruppen pour contrôler le fonctionnement des camions et remédier aux problèmes qui se présentent. Ces déplacements l’occupent de la mi-janvier à septembre 1942. Becker est le « spécialiste » allemand de la mise à mort des être humains par gaz dans le cadre de l'opération dite d'Euthanasie (action T 4) au cour de laquelle des dizaines de milliers de malades mentaux et d'handicapés furent assassinés. A la fin de sa mission dans le cadre de l'action T 4, il est affecté aux questions techniques des gazages à l'Est.
 Cependant, les camions à gaz n’offrent pas la solution idéale : non seulement la méthode était lente, mais, selon Otto Ohlendorf, elle n'est pas appréciée par ses hommes parce que « décharger les cadavres constituait une tension psychologique inutile ». Enfin, par mauvais temps, les camion Saurer s’embourbent très facilement et sont pratiquement inutilisables. Aussi l’utilisation des camions à gaz reste une solution certes régulièrement utilisée, mais de bien moindre envergure que les fusillades, qui demeurent la technique la plus courante. (Source)

Comme preuve qu'un gazage n'a pas l'efficacité d'une fusillade, voyez Babi Yar, Marzabotto, Erntefest..., le fameux Block 11 à... Auschwitz !

Suggestion : j'invite ceux et celles que ça intéresse à (re)visionner le film Shoah, de qui vous savez, et à y dénombrer les occurrences de noms ou toponymes comme ceux figurant au paragraphe précédent.


jeudi 3 mars 2011

Procès Zemmour : clap de fin ?



Clap de fin ? Il faut croire !

Bien évidemment, je compatis à la douleur et probablement au sentiment d’humiliation que doivent ressentir les admirateurs et soutiens de ce cher Eric Zemmour, ulcérés d’avoir dû constater que leur battage médiatique n’avait pas ému les juges de la 17ème Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris. Je pense notamment aux Chevènement, Tillinac, Bilger, Naulleau, Ménard et à toutes ces sommités du microcosme politico-médiatique qui ont cru, un peu vite, qu’un simple froncement de sourcils de leur part suffirait à émouvoir des magistrats professionnels.

Grandeur et décadence…

Mais bon, comme je sais, par expérience, que la mémoire n’est pas le fort de nos contemporains, souvent enclins à blablater au jour le jour, à la minute la minute, oubliant aujourd’hui ce qu’ils ont dit hier, et ce, malgré, ou peut-être à cause de toutes ces technologies de l’information qui ont envahi notre environnement domestique, je me suis livré à une petite revue de presse autour de cette fameuse polémique suscitée par Eric Zemmour. Ça se passe presque de commentaires. 




En soutenant Eric Zemmour, au moyen de la présente pétition, l’UNI entend d’abord défendre le principe de la liberté d’expression, de plus en plus étouffée au nom d’un conformisme intellectuel omniprésent et toujours pesant. (…) Sur le point particulier qui fait l’objet de la polémique actuelle, l’UNI constate qu’Eric Zemmour a fait état d’un fait qui, jusqu’à présent, ne semble pas avoir été sérieusement contesté. Pire, le président de SOS Racisme, Dominique Sopo a tenu des propos similaires à ceux pour lesquels il poursuit aujourd’hui Eric Zemmour en 2005. (…) Si certains veulent exprimer leur désaccord, la seule façon honnête de le faire est de réfuter ce fait au moyen d’arguments solidement établis. Au lieu de quoi on a, une fois de plus, affaire au procédé éculé, malhonnête et cher au terrorisme intellectuel qui consiste à lancer, sans l’ombre d’une justification, l’accusation de racisme, brandie comme l’arme absolue qui coupe court à tout débat.



Jean-Pierre Chevènement a apporté son soutien à Eric Zemmour, jugé pour provocation à la haine raciale, dans un courrier au tribunal où il affirme que plus de la moitié des infractions sont "imputables à des jeunes dont le patronyme est de consonance africaine ou maghrébine", apprend-t-on mercredi 12 janvier. (…) Sur la même ligne qu'Eric Zemmour, qui a déclaré au tribunal ne pas vouloir "se coucher devant le politiquement correct", le sénateur dit "craindre que le politiquement correct ne finisse par tuer le débat républicain". (…) Il regrette qu'on puisse "incriminer un journaliste d'avoir avancé un argument, certes formulé maladroitement, mais correspondant à une réalité, certes dérangeante, mais propre à susciter une prise de conscience partagée (...)"

Aux yeux de Jean-Pierre Chevènement, "la liberté d'expression n'a pas besoin d'être inutilement corsetée par des interdits judiciaires".

Cette lettre de l'ancien ministre, qui dit aussi "regretter de ne pouvoir participer à l'audience", a été évoquée mardi par les parties civiles qui souhaitaient la voir écarter des débats.



Philippe Bilger, avocat général : Zemmour n’a pas tort.

En effet, je propose à un citoyen de bonne foi de venir assister aux audiences correctionnelles et parfois criminelles à Paris et il ne pourra que constater la validité de ce « fait », la justesse de cette intuition qui, aujourd'hui, confirment un mouvement né il y a quelques années. (...) Tous les Noirs et tous les Arabes ne sont pas des trafiquants mais beaucoup de ceux-ci sont Noirs et Arabes. Je précise car rien dans ce domaine n'est inutile : qu'il y ait aussi des « trafiquants » ni Noirs ni Arabes est une évidence et ne me rend pas plus complaisant à leur égard. Il n'est point besoin d'aller chercher des consolations dans les statistiques officielles dont la finalité presque exclusive est de masquer ce qui crève les yeux et l'esprit.



"Si je devais attaquer Zemmour chaque fois que je suis en désaccord avec lui, je passerais ma vie au tribunal", ironise ce jeudi Eric Naulleau, visiblement aussi à l'aise face aux juges que devant les caméras. L'enjeu judiciaire de "l'affaire Zemmour" n'a, semble-t-il, pas altéré son sens de la formule. Et le public, venu en masse assister au "spectacle", s'en réjouit. Depuis mardi, première journée d'audience du procès, la XVIIème chambre correctionnelle du tribunal de Paris a en effet pris des allures de plateau de télévision. (...) À l'instar du mordant critique littéraire, un défilé de personnalités politiques et médiatiques se succède à la barre pour soutenir Eric Zemmour (son portrait ici), accusé de diffamation et de provocation à la haine raciale par cinq associations (Sos Racisme, la Licra, le Mrap, l'UEFJ et J'accuse). Robert Ménard, Claude Goasguen, Denis Tillinac et quelques autres, figurent parmi les "people" appelés à témoigner en faveur du polémiste. Tous ont, à leur manière, souligné les limites d'un procès dont les débats n'avaient peut-être pas leur place dans un prétoire. 

La liberté d'expression menacée ?

"Cette phrase ne me heurte pas", commente ainsi Claude Goasguen, député-maire UMP du XVIème arrondissement de Paris, en réaction aux propos tenus par Eric Zemmour dans Salut les Terriens, le 6 mars 2010: "[les Français issus de l'immigration sont plus contrôlés que les autres] parce que la plupart des trafiquants sont Noirs et Arabes... c'est un fait". "Nier ça, c'est nier ce qui n'est pas niable", s'emporte l'homme politique, avant d'ajouter que c'est surtout "l'atteinte contre un journaliste qui est regrettable".

Extrait du forum de l'express.fr :

"pour avoir des chiffres fiables il suffit d assister aux audiences des tribunaux correctionnels (entree libre sauf cas de mineurs), de consulter les roles des tribunaux, de se poster devant une prison, d avoir acces a un registre des gardees a vue..etc il y a plein de facon de confirmer les propos de zemmour encore faut il avoir envie de chercher la verite....qui est aileurs que dans ces oficines politisees" (sic)

Là, j'oserai un commentaire : encore un …, comment dire ? – ne soyons pas méchant ! – un qui ne sait visiblement pas ce que le mot « statistique » veut dire ! "Assister aux audiences (combien ? toutes les audiences ? et dans combien de tribunaux ?)..., devant une prison (pourquoi 'une' et pas toutes les prisons ?)..., un registre des gardes à vue" (seulement 'un' ?), etc. Bref, un tissu d'inepties ! Ce qui est plus préoccupant, c'est qu'un tissu d'inepties  du même tonneau soit proféré par un avocat général : "je propose à un citoyen de bonne foi de venir assister aux audiences correctionnelles et parfois criminelles à Paris"...

Pourquoi juste les audiences correctionnelles ou criminelles à Paris ? Parce que hors de Paris, ce n'est pas le cas ? Monsieur Bilger est peut-être avocat général, reconnaissons que sa maîtrise de la rhétorique est bien faiblarde !



Article de Collado Jérémy

Zemmour cloué au pilori du “politiquement correct”? (affirmation gratuite sans le moindre commencement d’analyse !). 

Pas de doute, le chroniqueur du Figaro règle ses comptes. Avec SOS-Racisme, l'association qui l'a fait rompre avec la gauche. Et avec les populations immigrées d'aujourd'hui, accusées de s'affranchir des efforts d'assimilation que lui a dû subir. Plusieurs fois, il haussera les sourcils, hochant la tête en signe de désaveu face aux propos des parties civiles. Son avocat lui sourit, en signe d'approbation, avant que le journaliste reprenne la parole sous les gloussements du public. (…) Accusé par Dominique Sopo, président de SOS-Racisme, de ne voir la société qu’avec des “lunettes racialisées”, Eric Zemmour a justifié ses propos par plusieurs études scientifiques. Tout en assurant que sa formulation est due au format télévisuel, “qui empêche de revenir sur ce qu’on a dit” pour le préciser. Mais aussi à la réalité qui, selon lui, est “brutale”. Reste à savoir si ses propos seront protégés par la liberté d'expression. Et si tout cela valait assignation en justice.

Sans vouloir être méchant, j'ai trouvé cette chronique franchement plate, sans relief, bref, assez faiblarde, au point qu’on la croirait signée par un émule de Mathieu Aron (France Info).



Rue89, qu'on ne peut pas soupçonner d'être Zemmour-compatible, a cherché à savoir si des chiffres existaient pour valider ou non les propos du journaliste du Figaro. Et surprise, alors que les statistiques ethniques sont interdites en France, des chiffres sur ce sujet ultra-sensible existent bel et bien :
(...)
Lorsqu'ils sont placés en garde à vue, Noirs et Arabes se retrouvent, comme tout citoyen ayant affaire avec la police, inscrits dans le fichier « Canonge ». Ce fichier a la particularité de classer les interpellés par origine ethnique. Même si les statistiques du Canonge restent à prendre avec des pincettes, il indique qu'Arabes et Noirs sont « surreprésentés » (comprendre : plus nombreux en proportion que dans la population totale). A la lecture de ce fichier, L'Express montrait ainsi en 2006 qu'à Paris : 37% des 103 000 référencés étaient blancs, 29% étaient nord-africains, 19% étaient noirs.
(...)
Rue89 précise que ces statistiques sont biaisées: «Noirs et Arabes sont aussi davantage contrôlés et interpellés. Et souvent davantage placés en garde à vue, à une époque où le recours à cette dernière explose.»

Extrait du forum de slate.fr : citation d’un papier du monde.fr qui, lui-même, cite le Washington Post

Le quotidien américain Washington Post constate, dans un reportage paru dans son édition du mardi 29 avril, la surreprésentation des prisonniers mulsumans dans le système carcéral français, en particulier par rapport à ses voisins européens. Prenant comme exemple la maison d'arrêt de Sédequin, à Lille, et se basant sur des chiffres compilés par des responsables de la communauté musulmane, des sociologues et des chercheurs, l'article estime que "60 % à 70 %" des détenus en France sont musulmans alors qu'ils représentent "à peine 12 % de la population totale du pays". "Sur un continent où la présence des immigrés et de leurs enfants dans les systèmes carcéraux est généralement disproportionnée, les données françaises sont les plus flagrantes", note l'article.
(…)
Les chiffres avancés ne sont pas officiels, explique le Washington Post, car l'Etat français ne demande pas à ses citoyens de communiquer leur origine ou leur religion. En revanche, le quotidien affirme qu'il s'agit d'"estimations généralement acceptées" par les démographes et les sociologues.

Commentaire : on commence par nous balancer des chiffres, avant de concéder qu'ils ne sont pas officiels, bref, qu'ils manquent de consistance. Incroyable !


RMC, Émission Les Grandes Gueules, mercredi 2 mars 2011. Invité Daniel Leconte : "La condamnation de Zemmour est une connerie !" 

Le producteur et réalisateur Daniel Leconte était l'invité des Grandes Gueules à l'occasion de la sortie en salles d'un documentaire sur l'affaire Clearstream, "Le Bal des Menteurs" : il a donné son avis sur Zemmour. (...) S'il établit le même constat que le chroniqueur de France Télévisions, Daniel Leconte n'en partage pas les conclusions : "C'est une connerie ! On ne revient pas sur une décision de justice, et pourtant Dieu sait que je ne partage pas les excès de langage de Zemmour, mais ces affaires-là se règlent dans les médias et non dans les tribunaux ! Personne ne conteste ce que dit Zemmour. !" Daniel Leconte va même plus loin dans son jugement, en affirmant : "Si on ne dit pas cette vérité là, qui va la dire ? Marine Le Pen !"

J'ai appris, à l'occasion, que Daniel Leconte était docteur en histoire, lequel déclare, sans ambages, que "personne ne conteste ce que dit Zemmour !", ce qui est factuellement faux, à en croire la procédure juridictionnelle ! De même qu'il ajoute, à propos des États-Unis, que les Noirs y sont majoritaires dans les prisons. Dommage que notre docteur en histore s'arrête à des considérations "phénotypiques", pour parler pompeusement, je veux dire à des considérations se limitant à l'apparence. Et imaginons qu'en vrai historien, je veux dire en vrai chercheur, Leconte ait été un peu plus fin dans son analyse, en se demandant quelle pouvait être la proportion, dans ces prisons américaines, d'enfants d'ouvriers, de paysans pauvres, de cadres supérieurs ou d'universitaires. Par exemple, Leconte a-t-il seulement cherché à comparer la proportion de prisonniers blancs, originaires de familles ouvrières, avec celle de prisonniers noirs, originaires de familles des classes moyenne et supérieure ?

Parce que je suis à peu près certain d'une chose - mais, contrairement au docteur en histoire qu'est Leconte, pour être péremptoire, moi, je commencerais par consulter des statistiques absolument fiables, avant d'affirmer n'importe quoi...  - : dans les prisons américaines, comme dans toutes les prisons du monde, on trouve essentiellement des pauvres, ce qui explique que les groupes sociaux les plus touchés par la pauvreté soient aussi ceux qui assurent le gros des contingents de délinquants.


Dans le même ordre d'idées, Daniel Leconte ne sait peut-être pas qu'il y a des systèmes juridictionnels recourant abondamment à la caution : vous payez une caution et vous êtes libre au moins jusqu'à l'audience. Ce qui expliquerait largement pourquoi ceux qui ne peuvent pas s'acquitter de la caution soient aussi ceux qui emplissent les prisons !

Par voie de conséquence, moi, si j'étais docteur en histoire, mais pas forcément, je poserais, par hypothèse, qu'on doit s'attendre à trouver  dans les prisons américaines plus de Blancs issus de familles pauvres que de Noirs issus de familles riches. Et, du coup, l'on constaterait que le problème ne tient pas du tout à la couleur de la peau ni à l'origine ethnique, mais bel et bien à la ségrégation sociale.

Qu'est-ce qu'il a dit déjà, Leconte ?, que la condamnation d'Eric Zemmour est une connerie ? Moi j'en vois une autre, de connerie, et bien plus grave, que des diplômés des universités s'évertuent à s'abaisser à ressasser des arguments de bas de gamme, juste dignes d'un vulgaire café du commerce !

Mais il y a certainement plus grave, c'est de voir des élus, des législateurs, ceux-là mêmes qui votent les lois et sont les auteurs des Codes (civil, pénal, etc.), s'asseoir allègrement sur les grands principes - ex. Nul n'est censé ignorer la loi ! - et sur ce qui aurait dû leur servir de déontologie, en crachant sur des textes de référence démocratiquement élaborés par les Assemblées et qui, précisément, s'imposent à tous, citoyens, administration et juges, oubliant un peu vite que ces derniers ne font qu'appliquer la loi ! 

In fine, comment résister au plaisir (!) de republier ce papier signé par Mathieu Aron sur France Info ?

"Il (Zemmour) assume la totalité de ses propos. (...) Orateur brillant, polémiste redoutable, au fil des débats, Eric Zemmour assoit son autorité sur l'audience. Ses contradicteurs font pâle figure ; ils osent à peine lui poser quelques questions. (...) Alors, de plus en plus incisif, le prévenu attaque. Il attaque le catéchisme bien pensant des antiracistes, dénonce une inquisition moyen-âgeuse. On se glorifie d'une France black- blanc-beur quand l'équipe de France remporte une coupe du monde, mais on n'aurait pas le droit de faire des statistiques ethniques. (...)  Je dis ce que je vois ; je rends compte de la réalité et aujourd'hui, c'est la réalité qu'on veut criminaliser. (...) Et puis, cruel, il rapporte une tentative de médiation de la Licra  : "son président était prêt de retirer sa plainte si je débattais avec lui à la télévision ; il voulait bien profiter de ma notoriété.""
(…)
"Curieuse audience où le prévenu se mue en accusateur et transforme son procès en redoutable tribune." 

Vous voulez que je vous dise ? Ce vibrant papier, malheureusement un peu daté, maintenant, hélas !, aurait pu valoir à Aron le prix Pulitzer !

mardi 1 mars 2011

Eric Zemmour définitivement condamné ? Normal !



Entre nous, vous parlez d’un scoop !

Vous connaissez l’adage : « Les paroles s’envolent, les écrits restent. » 

Il se trouve que j’ai écrit des choses ici même, et que j’ai pris quelques risques à écrire que je voyais mal les juges du tribunal correctionnel ne pas condamner Zemmour, et j’en ai rajouté une couche en déclarant que Zemmour y regarderait à deux fois avant de prendre le risque d’interjeter appel.

Il faut croire que Zemmour Eric lit mon blog.

Plaisanterie mise à part, je suis très sérieux !

Du coup, j’en vois qui vont penser que je m’obstine contre ce pauvre homme, au point d’en faire un persécuté ! Non mais sans blague ! Persécuté, Eric Zemmour ? Mon problème, désormais, est la question du deux poids, deux mesures, quand je pense aux interventions quotidiennes à hebdomadaires de Zemmour sur les ondes et dans la presse écrite, dans un pays qui prétend interdire à l’un de ses meilleurs humoristes, voire le meilleur de tous, de s’exprimer librement, lui aussi, tout en l’interdisant de toute présence médiatique, tous médias confondus, comme s’il n’y avait qu’un seul chef d’orchestre pour organiser ce boycott. Car, enfin, difficile de croire qu’un tel synchronisme puisse intervenir sans la moindre concertation !

Alors, moi je dis au CSA que Zemmour doit être traité sur un pied d’égalité avec Dieudonné, et réciproquement. Ni plus, ni moins. Ou alors, c’est qu’il y a maldonne ! C’est-à-dire qu’il y a des raisons inavouées qui sous-tendent l’embargo dont Dieudonné fait l’objet. Et ça, dans le pays dit des Droits de l’Homme, je n’ose pas trop le croire.

On parie combien que le CSA va devoir sortir de sa léthargie à propos de la condamnation définitive d’Eric Zemmour et du traitement scandaleusement inéquitable dont Dieudonné est la victime ? Ou alors, qu’on nous dise que « les nègres et les bougnoules n’ont pas voix au chapitre en France ». Au moins comme ça, les choses seront tout à fait claires. 

Claires ? Je plaisante !

Tiens, puisque nous en sommes à nous poiler…, l’autre lundi, j’écoute quelqu’un que j’apprécie plutôt : Daniel Mermet, France Inter, Là-bas si j’y suis, 28 février 2011, entre 15h et 16h.. Invités : Alain Badiou, Eric Hazan, sur l’antisémitisme. Les deux auteurs s’en prennent à cette intelligentsia qui prétend pourfendre les actes d’antisémitisme, en soulignant que les principales cibles de ces attaques sont surtout des intellectuels de gauche soucieux de jeter un pont entre eux-mêmes et la jeunesse des cités ouvrières. Tout ça avait l’air très intéressant, jusqu’à ce que ce brave Mermet, lui-même visé par les tenants du terrorisme intellectuel contre le soi-disant antisémitisme, n’entonne le grand air du pharisien, dans le genre : « nous autres ne sommes pas antisémites, mais ce n’est pas le cas de… », et Mermet de citer ce bon Dieudonné.

Quel dommage ! Non mais quel dommage que Mermet estime judicieux de plaider sa bonne foi, au prix d’une mise à l’index d’autrui, un peu comme ces maffieux à qui la police propose de « donner » leurs petits camarades, moyennant une remise de peine.

Franchement, ce n’était pas glorieux de la part de quelqu’un pour qui j’avais de l’estime, jusqu’à cette minute précise, quelqu’un qui, du reste, n’a jamais éprouvé le besoin d’inviter Dieudonné s’expliquer de vive voix – et pourtant, il en reçoit, des invités, le cher Mermet ! – pour qu’on en finisse définitivement avec ces citations bidonnées et rapportées n’importe comment !

Face à ce numéro de pharisaïsme, j’ai zappé. Du coup, je me demande si je suis prêt à réécouter cette émission, que j’appréciais pourtant !

Pour mémoire, il serait grand temps que les Français, et notamment leurs élites intellectuelles et médiatiques sachent – et je défie quiconque, fût-il ou elle professeur agrégé ou docteur ès… à la Sorbonne ou au Collège de France, de soutenir le contraire ! – qu’il n’y a pas de langue naturelle sémitique, et partant, pas de population sémite (native = indigène) en Europe ! Les Finkielkraut, Cukierman, Blumstein, Weintraub et autres Fajnzylber…, en clair, les Juifs d'Europe ne sont pas des sémites mais des descendants de Slaves ou d’Allemands, et que je sache, il n’existe aucune langue sémito-slave ou sémito-germanique, pas même le yiddish (déformation de l’allemand jüdisch), une langue totalement germanique, qui n’a quasiment rien à voir avec l’hébreu, et que je comprends fort bien, du reste, quand on la parle lentement. La confusion faite généralement entre judaïsme et sémitisme relève, à ce propos, de la pure et simple escroquerie. Les seuls sémites vivant actuellement en Europe sont les Arabes et Maghrébins issus de l’immigration. Du coup, par voie de conséquence, on ne saurait accuser un Arabe ou un Maghrébin de je ne sais quel antisémitisme, car cela équivaudrait à accuser un Sénégalais ou Malien de racisme anti-noir !

Pour en revenir à Daniel Mermet, comme j’ai un peu de culture « religieuse » - la faute à mon père ! -, je suis allé me renseigner à bonne source : je veux parler de la fameuse parabole sur le pharisien et le publicain, telle que rapportée dans l’Evangile de Luc :

« Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient tous les autres : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien et l’autre, publicain. Le pharisien se tenait là et priait en lui-même : « Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes : voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne. » Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine en disant : « Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ! » Quand ce dernier rentra chez lui, c’est lui, je vous le déclare, qui était devenu juste, et non pas l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. » (Luc 18, 9-14)