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lundi 10 février 2020

Gangs urbains et délinquance en culottes courtes : un cancer africain #3


Épisode §3. Après une petite inspection de mes archives...


Avertissement

Ce qui suit est la reproduction d'articles initialement publiés sur un des mes nombreux blogs, celui-là entièrement consacré à la politique de la ville, notamment en matière d'éducation. Par parenthèse, fort d'une longue pratique de la remise à niveau, j'ai eu, souvent, l'occasion d'interpeler (presque toujours) des maires et un ministre de l'Éducation Nationale (Gilles de Robien). Si le ministre De Robien a eu la courtoisie de me gratifier d'un long accusé de réception (deux pages bien tassées), rares sont les maires qui ont daigné se préoccuper des questions de réussite scolaire sur lesquelles j'entendais attirer leur attention. Ce fut particulièrement le cas lors de l'été 2005, qui me vit adresser des courriers à la totalité des maires de la Seine-Saint-Denis (c'est simple : j'ai encore les adresses dans un vieux cahier de brouillon), moyennant ZÉRO réponse de leur part. Et après l'été, il y eut l'automne 2005... ! Mais je pourrais également vous raconter (je le ferai certainement, un jour), mon entrevue avec un des adjoints au maire de Villiers-le-Bel (vacances de Pâques, 1994) pour lui parler d'échec scolaire et de remise à niveau ; 1994, soit treize années avant 2007 !

Fin de l'avertissement



Articles publiés une première fois sur l'Internet autour de 2006.
 
Les textes qui suivent (enrichis de l'une ou l'autre illustration plus récente) figurent parmi la masse de documents adressés par mes soins (sur papier d'abord, sur CD-ROM ensuite), entre 1994 et 2005, aux principaux partis et représentants de la classe politique de France et de Navarre, voire au-delà des frontières.
  • Nés en France 
Montreuil-sous-Bois (93), un jour de mars (2005), 13 heures. Je déambule dans les allées de l'hypermarché du centre commercial lorsqu'une jeune fille noire, aperçue dans le magasin deux minutes plus tôt, fonce littéralement dans ma direction et me demande, d'une petite voix : Monsieur, vous pourriez me prêter deux euros ?

Sur le moment, je suis un peu surpris, puis je me tourne vers une plaque vitrée toute proche, pour m'assurer que je n'ai aucune auréole au-dessus de la tête, des fois que le Saint-Esprit aurait décidé de me faire une petite visitation… Pas d'auréole au-dessus de la tête. Pourtant, il a bien fallu que quelque chose incite cette fille à jeter son dévolu sur moi ! Entre temps, j'ai pris mon porte-monnaie, mais il ne contient que des billets. "Désolé !", fais-je.

Elle tourne les talons, lorsque je me ravise :

- Tout à l'heure, lorsque je passerai à la caisse, je te ferai signe et tu récupèreras la monnaie.

On se retrouve à la caisse ; j'ai dû lui "prêter" quatre ou cinq euros. Et j'en ai profité pour prendre des nouvelles de la famille. Son lycée se trouve à Pantin.

– Et qu'est-ce que tu fais à Montreuil à 13 heures, si loin de ton lycée ?

Elle bredouille une raison quelconque ; elle serait venue avec une copine…, bref, ça sent l'école buissonnière à plein nez ! Née en France ; les parents viennent du Sénégal. J'imagine le panorama : père ouvrier, peut-être au chômage ou à la retraite, une ou deux épouses, petit appartement, nombreuse marmaille…

– Et c'est pourquoi, les deux euros ?

Elle me dit que le lycée organise une sortie, et qu'il y a une participation de deux euros par élève. Mais la raison est peut-être ailleurs : dans ce temple de la consommation, elle veut peut-être tout simplement s'offrir une babiole. Quelque part, je me dis qu'il vaut mieux que je lui file un peu d'argent, plutôt que de la voir quitter le centre commercial entre deux policiers.

Ce que cette histoire m'inspire ?

La même impression bizarre ressentie après les agressions récentes de jeunes lycéens parisiens par des loubards venus de la banlieue, pour "casser du blanc", aux dires de certains commentateurs. Ceux-là oublient les coups de couteau échangés entre jeunes de même origine, je pense à l'Euromarché de Sartrouville, et à son vigile (1993 ?) maghrébin, meurtrier d'un autre jeune maghrébin, venu le provoquer sur son lieu de travail (il faut dire que les jeunes des cités, qui se font enrôler comme vigiles, gardiens, "flics", passent automatiquement pour des lavettes, des vendus… aux yeux de leurs congénères), ou encore à ce train de banlieue investi par deux bandes rivales ; il y a eu un mort, gorge tranchée, qui devait s'appeler Coulibaly… ou Diallo, le porteur du poignard s'appelant Diallo… ou Coulibaly (l'un des deux s'appelait bien Coulibaly, l'autre Diallo !) ! Le fait est que, dans le Sahel africain, Coulibaly et Diallo, c'est comme Dupont et Durand, Schmidt et Meier, Ping et Ming, Malinowski et Poniatowski, Karpov et Liadov ! Mais quand un Africain égorge un cousin à 6000 km de leur pays d'origine, nos pourfendeurs de racisme anti-blanc sont aux abonnés absents !

Le problème de la gamine évoquée plus haut n'est pas d'être noire, jaune ou verte, mais d'être pauvre, à une époque où les jeunes de son âge se baladent avec des centaines d'euros d'équipement électronique sur eux (baladeur MP3, téléphone portable dernier cri…). Cette jeune fille m'a "emprunté" quelques euros, mais peut-être que si j'avais été un gamin de son quartier, elle m'aurait menacé d'un rasoir, pour que je lui offre mon argent de poche, mon baladeur, téléphone portable…

Ah, j'oubliais : je lui ai demandé ce qu'elle faisait au lycée.

– Un CAP de coiffure, a-t-elle répondu.
 

– Ben voyons !, me suis-je dit intérieurement.

Des jeunes, nés en France, ayant la nationalité française, échouent au collège et se retrouvent relégués aussi bas, dans l'échelle sociale, que l'étaient leurs parents, comme si le sous-développement du pays d'origine les suivait partout et leur collait à la peau. Il est beau, l'ascenseur social !

Á ce propos, je suis tombé, un jour, sur la "bio" qui suit (extrait du magazine étudiant Campus Mag) :

(…) J'avais quelques projets, envie de faire de longues études, de passer un bac littéraire. Quand je me suis retrouvée dans un lycée professionnel à passer un BEP comptabilité-secrétariat, ça a été une grosse déception. Je n'avais pas envie de reproduire la vie de mes parents. J'envisageais autre chose…

Programmés pour atterrir en CAP, BEP... (1), tel est , semble-t-il, le lot des jeunes "issus de l'immigration". À ce propos, voici le genre de papiers auquel on a régulièrement droit dans la presse : "Immigration : le cri d'alarme des maires..." et "Les enfants de l'immigration en déshérence", série de Christine Clerc dans Le Figaro (4-5 novembre 2002). (2)

Excellent travail journalistique de Christine Clerc, mais c'est dans l'analyse que les choses se gâtent : Mme Clerc n'est ni sociologue, ni anthropologue, ni familiarisée avec ces populations qu'elle a fréquentées une fois, pour les besoins de son reportage, avant de passer à autre chose !

Car si elle avait été un peu plus familiarisée avec cette question, elle aurait soigneusement évité de recourir à ce souverain poncif qu'est le vocable "immigration", pour ne pas tomber dans la facilité. Ces gens dont elle décrit l'errance, ce ne sont pas des immigrés, ce sont, avant tout, des paysans déracinés !

Madame Clerc ne doit pas souvent regarder les magazines sportifs à la télévision, notamment les émissions consacrées au football, car, sinon, elle constaterait combien est forte la proportion des Africains au sein des équipes françaises, voire européennes : Eto'o à Barcelone (meilleur buteur), Drogba à Chelsea, Cissé à Liverpool, et j'en passe. En France, il y a les Benjani, Essien, Camara, Luyindula, Ndiaye, Niang…; il n'y a pas une équipe de Ligue 1 ou 2 qui ne s'appuie sur un fort contingent de joueurs africains. L'explication est fort simple : un meilleur rapport qualité-prix. En clair, à valeur égale, le footballeur africain est bien moins coûteux à l'achat (!) que son compère européen : Makelele se plaint de ne pas être payé à sa juste valeur par le Real Madrid ; il s'en va à Chelsea, qui devient champion d'Angleterre, tandis que le Real boit la tasse !

Bref, dès lors qu'ils sont utilisés dans ce qu'ils savent faire le mieux, en l'occurrence, le sport, et pas que le sport (cf. l'Éducation nationale, le CNRS, etc.), les Africains montrent qu'ils s'intègrent très bien dans leur pays d'accueil (3). Les articles du Figaro signés par Christine Clerc ne concernent pas des sportifs, ni des médecins, ni des informaticiens, ni des hommes d'affaires, ni des étudiants…, mais des paysans africains illettrés voire analphabètes. En un mot comme en cent, l'immigration n'a rien à voir là-dedans !

  • Paroles d'experts
- Les premiers Turcs émigrés en Allemagne étaient à 90% d'origine rurale. Ils ont eu de gros problèmes en Turquie, lorsqu'ils sont passés des campagnes vers les villes. L'Allemagne aurait dû observer ce problème lorsqu'il a fallu les intégrer. En revanche, la deuxième vague d'immigrants issue de la classe moyenne (urbaine) turque a eu moins de problèmes pour s'intégrer en Allemagne (Vural Öger, Chercheur allemand d'origine turque, Arte, 17 mai 2003).

- La troisième génération des Turcs en Allemagne, qui parlent le dialecte de Hamburg mieux que moi, c'est avec ceux-là qu'on a des problèmes (Jens Weidner, criminologue, Arte, 17 décembre 2002).

Ces chercheurs posent très bien le problème que j'évoquais tantôt : les chiens ne faisant pas de chats, les paysans illettrés du Tiers-monde, qui déboulent dans les cités dortoirs des pays industrialisés, s'avèrent presque systématiquement incapables, parce que non outillés intellectuellement pour ce faire, d'élever leurs enfants dans un univers où il vaut mieux être instruit, lesquels enfants deviennent ce qu'on voit partout : petites études, petits boulots, fort taux de délinquance, déshérence, pour s'en tenir à la terminologie de Mme Clerc.

Mais il y a un autre problème soulevé par ces deux chercheurs : le "décalage" entre primo-arrivants et deuxième, troisième générations n'ayant jamais migré. L'exemple le plus spectaculaire en la matière nous vient certainement des Etats-Unis, avec le phénomène des "maras", gangs ultra-violents créés par les descendants de "migrants" (= clandestins d'origine latino-américaine, notamment salvadorienne : ils sont nés aux Etats-Unis, semblent parfaitement intégrés, notamment sur le plan linguistique, et pourtant...

C'est bien par de jeunes Français, nés en France, que l'hymne national français a été sifflé à plusieurs reprises au Stade de France, non !?

  • Villageois maliens en France ; un chef de village baragouine le Français. Il faut cotiser : 1000 € par homme pour l'école ; il y avait déjà eu 1000 € pour la mosquée ; certains commencent à rechigner.
Commentaire du journaliste : le manque de solidarité des jeunes générations va conduire à des révisions déchirantes (France 3, Paris IDF, 04.11.2004).

Le problème est que la raison la plus communément invoquée pour expliquer l'exode des paysans du Tiers-monde, c'est la volonté d'aider la famille restée au pays. Or, si ce prétexte saute, qu'est-ce que les gens vont pouvoir inventer pour justifier cette auto-déportation (déportation que les gens s'infligent à eux-mêmes) ?
  • Journal télévisé du 25 mai 2005 : quinze clandestins mexicains meurent de soif dans le désert de l'Arizona…
  • France : le reporter Grégoire Deniau obtient le prix Albert Londres pour un reportage (Envoyé spécial, France 2) sur les "pateras", barques conduisant des immigrants clandestins entre le Maroc et les Canaries. La traversée a connu un premier chavirage, avec deux ou trois morts.
Les migrants africains paient, paraît-il, un passage de l'ordre de 9000 ex-francs français, soit le salaire mensuel de trente fonctionnaires burkinabé... Et avec le salaire mensuel de trente fonctionnaires burkinabé, on crée un hôtel-restaurant à Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Bamako, Ndjamena… Le fait est que, dans les pateras qui tentent de rallier l'Espagne, il n'y a pas un médecin, pas un informaticien, pas un comptable, pas un ingénieur…, rien que des ploucs illettrés voire analphabètes. L'informaticien indien de Bangalore, qui touche 300 euros de salaire mensuel, sait pertinemment qu'en Europe, aux Etats-Unis, au Canada…, il pourrait être payé dix voire vingt fois plus. Est-ce pour autant qu'il va embarquer dans le train d'atterrissage d'un avion ?

L'indigence d'une politique d'immigration se reconnaît au fait que l'on se contente de reconduire les clandestins à la frontière, voire dans leur pays d'origine, alors que le problème se situe en amont : donnez un peu plus d'instruction aux paysans mexicains (pourquoi tant de clandestins mexicains et si peu de cubains en route vers l'eldorado nord-américain ?), et vous verrez le nombre de migrants clandestins chuter régulièrement. Parce qu'avec un peu d'argent, l'homme instruit va investir dans une activité professionnelle (4), quand le plouc, obnubilé par les mirages de la société de consommation, s'imagine qu'un illettré comme lui peut faire son beurre dans un pays où il ne peut, tout au plus, qu'espérer être relégué au fin fond de l'échelle sociale. On me dira que le fin fond de l'échelle sociale, ici, vaut toujours mieux que le milieu de l'échelle sociale, là !

Alors, imaginons, un instant, que je sois Ministre de l'Intérieur de la France, par exemple. En collaboration avec les ministres de l'Éducation nationale, de l'Agriculture, de la Coopération, j'adresserais aux pays du Tiers-monde, à commencer par les africains, un message simple : aucun quidam ne peut espérer décrocher un visa de longue durée s'il n'a pas un niveau d'études équivalant au BEPC pour les francophones, ou au BAC pour les autres origines.

Ce qui aura pour conséquence d'exercer une réelle pression sur les gouvernants de ces pays, dans le sens d'une amélioration de leur système scolaire : on ne peut plus tolérer de voir certains pays exporter leurs illettrés dans le monde entier, tout en laissant, par leur incompétence, leur système scolaire en déshérence ! Et, au final, ces pays, en tout cas, leur jeunesse, ne peuvent que sortir gagnants de l'affaire.

Mais comme il ne peut pas être question de transformer les pays du Nord en bunkers, on organiserait, pour les paysans du Tiers-monde, un programme que je décrivais en ces termes, dans un précédent "courrier", et auquel je n'ai strictement rien à modifier :

  • Darwin (7 mars 2001, texte rédigé en marge de la campagne pour les municipales et adressé à plusieurs dizaines de candidats, dont certains/cf. M. Valls, N. Dupont-Aignan, André Santini... ont accusé réception)
Les habitants non hispaniques de Floride peuvent dire un grand merci à Fidel Castro, qui leur envoie régulièrement des immigrants de haut de gamme, instruits et lettrés, des gens qui ont un idéal, pour l'immense majorité d'entre eux ; rien à voir avec les demeurés que le Mexique exporte vers les États-Unis, demeurés mais retors ! Parce que la migration clandestine est un sport de haut niveau, face à la meilleure police du monde. Le clandestin qui réussit à entrer aux États-Unis, au nez et à la barbe des fédéraux, celui-là est un dur à cuire, un vrai de vrai, qui vient de traverser un véritable processus de sélection darwinienne : seuls les « meilleurs » ont une chance de passer. Et ces quidams vont pouvoir transmettre tout leur savoir-faire à leurs cadets, voire à leurs enfants, étant entendu que l'élève a vocation à dépasser le maître. Voilà qui explique pourquoi il y a des gangs de jeunes Latinos ultraviolents en Californie, mais pas en Floride, en tout cas, pas dans les mêmes proportions. Et voilà qui montre aussi que le processus ne peut que s'aggraver. (...) 

Moralité : la régularisation de voyous voyageant sans papiers est un acte dangereux, voire irresponsable, dans la mesure où il ne se projette pas dans l'avenir et ne prend pas en compte une réalité toute simple : les chiens ne font pas de chats ! Celui qui a réussi une fois, deux fois… et s'est installé dans la fraude et le mic-mac, celui-là risque d'engendrer des enfants qui seront bien plus nocifs que leur géniteur. En France, c'est la médiocre qualité des migrants des années soixante et suivantes (dont beaucoup d'illettrés, encore aujourd'hui) qui explique le pourrissement de certaines banlieues, parce qu'entre-temps, ces illettrés ont fait des enfants, qu'ils n'avaient pas les moyens intellectuels d'éduquer ! Ce qui veut dire qu'une sélection drastique des immigrants s'impose. En tant qu'Africain, je me contenterais d'énoncer un principe simple : un paysan n'a rien à faire en ville ! Un paysan arrivant en ville, et non éduqué en conséquence, est un paumé en puissance, qui va "plomber" tout l'avenir de ses enfants ! Et les Africains qui viennent se noyer au large de Gibraltar sont, pour la plupart, des paysans !

Chez eux, ce n'est pas Bamako, Niamey… Chez eux, c'est Dimbokro, à 800 km de Bamako, Barkala, à 560 km de Niamey. Le problème qu'ils posent n'est pas celui de l'immigration clandestine, mais celui de l'exode rural, fusée dont le dernier étage est le saut vers les cités dortoirs de l'hémisphère nord !

La solution ? Très simple : le jumelage !

On prend de petits patelins ruraux, en France, en Italie ou ailleurs, on les jumelle avec des patelins du Mali, Niger…, voire Kurdistan. On fait venir un contingent parfaitement identifié de jeunes de ces villages du Sud, pour se perfectionner dans telle ou telle activité agricole, artisanale, etc. Du coup : les jeunes du Sud peuvent sortir et visiter le Nord ; on sait combien ils sont ; la durée de leur séjour est aussi connue ; et sous l'afflux de cette nouvelle population, de petits villages d'Europe vont pouvoir sortir d'une certaine léthargie… À partir de ce moment, les migrants clandestins n'auront plus aucune espèce d'excuse ; pour eux, ce sera le zéro tolérance ! Un tel système ne présente que des avantages, pour tout le monde !
 
 
(1) Que les choses soient bien claires : Certificat d'Aptitude Professionnelle et Brevet d'Études Professionnelles sont des diplômes sanctionnant l'accès à un réel savoir-faire professionnel représenté par de nombreux "meilleurs ouvriers de France". Du reste, tout le monde ne décroche pas aussi facilement un CAP ou un BEP. Le problème se pose lorsque certaines populations (issues de l'immigration) ou catégories sociales (enfants d'ouvriers) se retrouvent ultra-majoritaires dans ces sections d'études. Pour ma part, je ne connais pas de fils ou fille de prof qui ait été orienté(e) vers une section professionnelle !


(2) Une rubrique spéciale sera consacrée à cette série d'articles de Christine Clerc.


(3) Mais je rassure tout le monde : il n'y a pas que le sport et la bamboula ! Et comme je le relève par ailleurs, on trouve des Africains partout dans le monde dit occidental, et parfaitement intégrés : de la Sorbonne au CNRS, en passant par Microsoft ou la NASA, ainsi que dans le monde artistique et littéraire, voire la boulangerie !

(4) Aboubacar Diop est un ancien de l'Église Saint-Bernard, pour ceux qui se souviennent de cette église parisienne occupée par des sans-papiers. Il est aussi le créateur d'une enseigne informatique baptisée Vis-à-vis, ce qui lui a valu de conclure une transaction commerciale de cession de marque déposée avec la multinationale Vivendi. Avec l'argent que lui a rapporté cette transaction, Aboubacar Diop est rentré dans son Sénégal natal pour y faire fructifier ses affaires. 


Archives

Par parenthèse, l'expérience montre que les bons élèves virent rarement dans la voyoucratie. Et comme aurait dit l'autre (Victor Hugo), "construisez des écoles, vous fermerez des prisons !". Il se trouve que je me suis très vite lassé des cours théoriques de sociologie à la Fac et des lectures obligatoires des Durkheim, Bourdieu et autre Touraine ; par ailleurs, les cours particuliers étaient bien plus lucratifs que d'aller préparer des hot-dogs chez Macdo. Moralité : les étudiants en sociologie devraient, tous, pratiquer la remise à niveau et le cours à domicile, ou en prison ; ça se fait aussi !

Dois-je vous avouer qu'en une bonne vingtaine d'années, j'ai pu afficher un bon 100 % de réussite entre la maternelle et la fin du collège ? De toutes façons, sur une aussi longue distance, les parents ne vous rappellent pas ni ne refilent votre téléphone à des amis si vous n'êtes pas bon.  

Pourquoi seulement jusqu'en fin de collège ? Pour une raison très simple : à partir du lycée, le programme est beaucoup plus lourd ; il faut, donc, consacrer beaucoup plus de temps (4 à 5 heures hebdomadaires par matière) aux élèves en difficulté, là où, en primaire et collège, deux heures hebdomadaires de remise à niveau suffisent amplement pour obtenir 100 % de passage dans la classe supérieure.

Autre chose ? Bien entendu, pas mal des maires que j'ai contactés sur la période 1997-2005 ont été battus depuis... Et dire qu'entre le CP (six ans en moyenne) et la Terminale (autour de 18 ans), il y a deux mandats de maire ! Voilà ce que j'ai eu le plus grand mal à faire comprendre à tant de maires, à savoir que les enfants entrant en CP, là maintenant, seront vos électeurs dans deux mandats. Mais bon. En tout cas, j'aurais essayé !

Ce qui suit n'est qu'une petite fraction des divers courriers (bien évasifs !) que j'ai reçus de ceux des maires qui ont daigné accuser réception...

 







 




Lectures : 01 - 02 - 03  - 04 - 05 - 06




vendredi 20 mai 2011

African immigrants targeting Europe. Les harragas à l'assaut de l'Europe

Avertissement - Warning


Il existe une nouvelle version de ce texte... A new version of this text is available... here  - ici - hier - aquí...


Summary: why do so many young Africans prefer to leave their beautiful continent and come to Europe to get drowned in the sea or -  when they survive - to be humiliated as slaves?

Chers amis de Tunisie, du Maroc et d'Algérie, je sais que vous êtes nombreux à consulter ce blog, surtout depuis quelques semaines, où les choses se sont vraiment accélérées. Je mettrai cela sur le compte du bouche à oreille. Le phénomène est tellement étonnant que, l'autre jour, en jetant un coup d'oeil sur les statistiques, j'ai vu, par exemple, que la Tunisie se classait première, avant la France et les Etats-Unis ! Vous vous rendez compte ? La semaine dernière, j'ai eu plus de visiteurs tunisiens que français ou américains !

Du coup, cela va m'inciter à m'intéresser d'un peu plus près à ce qui se passe au Sud de la Méditerranée, même si, pour ma part, je me sens citoyen du monde, autant intéressé par ce qui se passe en Afrique qu'en Iran, à Cuba, en Chine, en Amérique du Sud et partout ailleurs.

Je m'en vais, donc, enfourcher de nouveau un dada : si nous nous devons de féliciter notamment la Tunisie et l'Egypte (on croise les doigts pour que certains fous furieux se calment et arrêtent de s'en prendre aux Coptes !) pour le formidable travail accompli dans ce début de printemps arabe, nous nous devons, par ailleurs, de mettre en garde les jeunes Africains contre cette mode de l'émigration sauvage à travers la Méditerranée ou l'Atlantique, avec les noyades qu'on imagine, et les humiliations pour les rescapés ! Car, contrairement aux boniments que l'on entend ici ou là, cette mode n'est en rien suscitée par la pauvreté - les pauvres n'ayant pas les moyens de payer les passeurs - mais plutôt par l'engouement pour tout ce qui brille en Occident, notamment par le biais des programmes de télévision par câble ou par satellite.

Pour ma part, j'entends bien insister sur le fait que ces arrivées massives d'Africains à Lampedusa, à Gibraltar ou sur les Îles Canaries ou ailleurs sont humiliantes pour tout le continent, quand on voit les millions d'étrangers qui se pâment d'aise sur les plages africaines ou à travers les pistes des savanes ou des forêts d'un continent qui compte plus d'animaux sauvages que  tous les autres continents réunis !





Un rapport de l’ONU rendu public en août révèle qu’il y a dans le monde 214 millions d’immigrants dont 49% sont des femmes. 6 sur 10 de ces immigrants résident dans des nations développées. La plupart d’entre eux viennent des pays pauvres et arriérés.

Le principal flux humain de la planète a comme point de départ l’Amérique Latine et les Caraïbes. Les États-Unis sont la destination finale. Le second provient de l’Afrique et vise l’Europe. Dans tous les cas, la tentative pour échapper à la misère et à l’exclusion de leurs pays d’origine est une motivation commune.


Malgré la crise économique globale, la tendance est à la hausse. Le cas du Mexique est un paradigme. Il s’agit non seulement du pays de la région ayant le plus grand nombre de personnes qui tentent de traverser la frontière. Il est aussi une sorte de pont que d’autres immigrants utilisent pour essayer de regagner coûte que coûte les États-Unis.

Conduire des gens de l’autre coté de la frontière est devenu une affaire juteuse qui génère- comme l’a fait savoir l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime organisé, 7 milliards de dollars par an, un chiffre bien supérieur aux revenus de la vente de marihuana ou de cocaïne en territoire étasunien.


La plupart de ceux qui tentent d’émigrer aux États-Unis, payent un trafiquant qui est appelé “pollero”. Les sommes apportées par cette affaire sont si importantes que le crime organisé s’est impliqué dans cette traite de personnes.

Cela augmente les risques pour les immigrants qui sont déjà dans une situation trop vulnérable, compte tenu du fait que ce voyage est hasardeux et qu’ils peuvent être victimes d’abus de la part des autorités corrompues. Les immigrants doivent affronter maintenant des enlèvements, des extorsions et au pire, la mort.


Dans le patio numéro 2 du cimetière de Tarifa une corde tendue à la hâte sépare, à la gauche du visiteur, un lieu de sépulture pour les morts sans nom du reste du cimetière. Cette corde n’a d’autre rôle que d’éviter aux visiteurs de piétiner ces sépultures qui ne portent aucun signe distinctif. Un modeste signe de respect pour les morts, dont la dernière demeure ne porte ni pierre tombale ni épitaphe et auxquels personne ne vient porter de fleurs. 

Ceux qui sont enterrés ici ont été à un doigt de leur but final. C’est la dernière étape d’un périple de milliers de kilomètres qui se révèle fatale. La majorité d’entre eux vient du de l’Afrique du Nord-Ouest et du Maghreb. Plusieurs d’entre eux traversent le Sahara à pied: Ce sont des Africains noirs du Nigeria, du Ghana, de Sierra Leone, des pays où la guerre fait rage ou dont la situation intérieure n’évolue pas. D’autres viennent même d’Irak ou d’Afghanistan. D’une manière ou d’une autre, entassés dans des camions, des cargos rouillés ou confortablement installés dans un avion de ligne, ils réussissent à débarquer à Tanger. Cette ville pittoresque, qui fut la capitale culturelle du Maroc, s’est transformée en plaque tournante pour les migrants qui font tout pour rejoindre l’espace Schengen.

Plusieurs habitants de l’Espagne du Sud appellent l’Estrecho la plus "grande fosse commune de l’Europe". Le détroit de Gibraltar est l’une des routes maritimes les plus fréquentées au monde. Du haut des ponts des supertankers et des porte-conteneurs les zodiacs sont totalement invisibles. En quelques minutes, la mer peut passer d’un calme plat à des vagues de quatre ou cinq mètres de hauteur. Les moteurs des zodiacs peuvent tomber en panne, quelques-uns sont si vieux que le caoutchouc qui les revêt est devenu poreux.



Ce jour-là un jeune du nom d’Abdelfagour est mort à l’hôpital de Ceuta, l’autre enclave espagnole. Le jeune homme, âgé de 14 ans, était originaire de la ville marocaine de Tétouan, il avait réussi à traverser la frontière de l’enclave. Comme d’autres jeunes, il traînassait sur le port, en attendant une occasion de tenter sa chance. Cette chance s’est offerte à lui après une fiesta. Abdelfagour a dû se cacher dans un camion qui ramenait des cabines de spectacle vers Algésiras. Il a été trouvé à demi-mort sur la plage de Chorillo sur la face sud de  Ceuta. Quelqu’un l’a transporté à l’hôpital où il a lutté contre la mort pendant douze jours encore.


Targeting Schengen!

A UN report released in August shows that there are worldwide 214 million immigrants of whom 49% are women, 6 out of 10 live in developed nations, most of them coming from poor and backward countries.

The main stream of human migration starts in Latin America and in the Westindies. The United States are the (main) final destination. The second stream comes from Africa and targets Europe. In all cases the attempt to escape from poverty and exclusion in the original country is the main motivation.






Despite the global economic crisis, the trend is going upward. Mexico is a good paradigm of it, then it is not only the country of the region with the largest number of people trying to cross the border; it is also a sort of bridge that other immigrants use when trying at all costs to reach the United States.

Leading people to the other side of the border has become a lucrative business that generates – as reported by the United Nations Office against Drugs and Organized Crime – 7 billion US$ per year, that is much more than the sales figures of marijuana or cocaine in the U.S.


Most of those who try to emigrate to the United States pay a smuggler who is called "pollero". The amounts provided by this business are so important that organized crime has got involved in the trafficking, and that increases the risks for immigrants who are already in a too vulnerable position, given the fact that the trip is risky and that immigrants could be abused by corrupt officials. Furthermore, people have also to face kidnappings, extortion or worse: death.

In the patio Nr 2 of the cemetery of Tarifa a rope has been hastily stretched between two sections, in order to separate unnamed dead people from the rest of the cemetery. The only role of that rope is to prevent visitors from trampling graves without any sign distinguishing them. A small mark of respect for the dead, whose final resting place shows no tombstone nor epitaph, nobody coming here to put flowers. 

Those who are buried here were a whisker away from reaching their final goal. The graveyard is the last step in a journey of thousands miles that turned out to be fatal. The majority of them came from North-West and North Africa. Many of them crossed the Sahara on foot: black Africans from Nigeria, Ghana, Sierra Leone, countries where war is raging, or with a no changing miserable domestic situation. Others even come from Iraq or Afghanistan. In one way or another they get crammed into trucks, cargo ships or comfortably installed in airliners; anyway, they manage to land at Tangier, that picturesque town which used to be the cultural capital of Morocco and has been transformed into a hub for migrants who try everything in order to join the Schengen area.


Several inhabitants of southern Spain call the Estrecho the greatest "mass grave of Europe". The Strait of Gibraltar is one of the busiest shipping lanes in the world. From the top decks of supertankers and container ships zodiacs are totally invisible. Within minutes, the sea can pass from dead calm to waves of four or five meters high. The engines of zodiacs sometimes fail; some of the boats are so worn that their rubber skin has become porous. 

That day a boy named Abdelfagour died in Ceuta's hospital, another Spanish enclave. The young man, aged 14, was from the Moroccan city of Tetouan, and had managed to cross the border, like other young people do, standing around the port, waiting for an opportunity. This opportunity came after a fiesta. Abdelfagour had to hide in a truck that brought the show booths back to Algeciras. He was found half dead on the beach of Chorillo, in the south of Ceuta. Someone took him to hospital where he fought against death for twelve more days.



Boat-people

The turmoil over illegal migrants is a consequence of the Arab pro-democracy awakening on the far side of the Mediterranean and, perhaps, of the Western military intervention in Libya. According to UNHCR, more than 20,000 boat people have landed on the Italian island of Lampedusa this year, almost all of them from Tunisia. More than 800 have arrived in Malta, mostly from Libya.

At today's meeting of the European Union's interior ministers in Luxembourg, Italy and Malta called on the EU to activate a 2001 directive to grant temporary protection to migrants in cases of “mass influx” and to share the burden of absorbing the newcomers. But ministers flatly turned down the proposal. The European Commission described the call as “premature”, but said the EU was offering “solidarity” in other ways, including money and additional surveillance teams provided by the EU's Frontex border agency.


Malta would be helped on a voluntary basis in resettling boat people, given its small size and the fact that most of its newcomers are people fleeing war in Libya. Italy is confronted by a bigger wave, but its boat people are mainly economic migrants rather than refugees who have taken to the sea because of the economic crisis in Tunisia after its pro-democracy revolution, and because border controls have become laxer after the downfall of President Zine el-Abidine Ben Ali.


In any case, say fellow ministers, the flow of migrants to Italy is nothing like the influx of refugees into Europe (mainly Germany) during the Balkan wars, in response to which the EU directive was adopted.

L'agitation autour des migrants illégaux est une conséquence du printemps démocratique qui s'est manifesté de l'autre côté de la Méditerranée et, peut-être, de l'intervention militaire occidentale en Libye. Selon le HCR, plus de 20.000 boat people ont débarqué sur l'île italienne de Lampedusa cette année, la quasi-totalité d'entre eux venant de Tunisie. Plus de 800 sont arrivés à Malte, principalement en provenance de Libye.

Lors de la réunion tenue aujourd'hui, à Luxembourg, entre les ministres de l'Intérieur de l'Union européenne, l'Italie et Malte ont appelé l'UE pour qu'elle active une directive de 2001 visant à  accorder une protection temporaire aux migrants en cas d'"afflux massif", et à partager le fardeau de la prise en charge des nouveaux arrivants. Mais les ministres ont catégoriquement refusé la proposition. La Commission européenne décrit l'appel des deux pays comme "prématuré", mais estime que l'UE était en train de mettre en place "la solidarité" par d'autres moyens, y compris de l'argent et des équipes de surveillance supplémentaires prévues par l'agence Frontex de l'Union européenne en charge des frontières.

Malte disposerait d'une aide, sur une base volontaire, dans la réinstallation des réfugiés, étant donné sa petite taille et le fait que la plupart des nouveaux arrivants sont des gens qui fuient la guerre en Libye. L'Italie est confrontée à une plus grande vague, mais ses boat people sont principalement des migrants économiques plutôt que des réfugiés, et ils ont pris la mer en raison de la crise économique en Tunisie après la révolution pro-démocratique, et parce que les contrôles aux frontières sont devenus laxistes après la chute du Président Zine el-Abidine Ben Ali.

Dans tous les cas, selon les ministres du reste de l'Europe, le flux de migrants vers l'Italie ne ressemble en rien à l'afflux de réfugiés en Europe (principalement en Allemagne) pendant les guerres des Balkans, en réponse auxquelles la directive européenne a été adoptée.


Mafia, immigration et racisme en Italie

L'exploitation inhumaine d'immigrés souvent clandestins, sous contrôle de la mafia locale, symbolise toute la misère de l'Italie du Sud.

L'ONU dénonce des conditions proches de l'esclavage. Les violences qui ont éclaté à Rosarno rappellent celles du sud de l'Espagne il y a peu, avec un même fond sordide et raciste.

À Rosarno, dans le sud de l'Italie, des immigrés ont incendié des voitures, brisé des vitrines et mis le feu à des poubelles, pour protester contre l'attaque d'ouvriers agricoles africains par une bande de jeunes Calabrais, rapporte la police. Les migrants, qui ont en outre bloqué un axe routier, se sont heurtés aux policiers en tenue anti-émeute. Une quinzaine d'étrangers ont été interpellés. Le nombre de blessés dans leurs rangs s'élève à 20. Certains émeutiers scandaient "Nous ne sommes pas des animaux !" et brandissaient des pancartes affirmant "Les Italiens ici sont racistes !".

Les incidents ont éclaté après que de jeunes Calabrais circulant en voiture eurent tiré à la carabine sur un groupe de migrants africains revenant des champs. Deux de ces étrangers ont été blessés. Des travailleurs agricoles immigrés ont été sauvagement tabassés et blessés par une horde de Rosarniens déchaîné, et armés de barre de fer. Les victimes, toutes des étrangers en Italie, furent pour certaines renversées par des voitures, pour d'autres molestés sans ménagement à l'aide d'outils.

Le bilan de ces violences s'établit à 38 blessés, dont 20 étrangers et 18 policiers, selon l'agence de presse Ansa. Certains étrangers ont été renversés volontairement par des voitures, d'autres essuyant des tirs de fusil.

Pas d'Italiens pour accepter de travailler dans de pareilles conditions.

Des années que cela fonctionne ainsi pourtant, même si tous faisaient semblant de l'ignorer. La révolte a déclenché une dure confrontation, sans pitié, incontrôlable, entre les habitants de Rosarno et les immigrés africains. Bagarres, violences, pillages, guet-apens et coups de feu : au moins 3 immigrés ont été blessés par des coups de fusil tirés par les habitants.

La guerre silencieuse entre les 2 communautés qui durait depuis des mois, voire des années, a éclaté au grand jour. Les Africains étaient relégués aux confins de la ville, dans une vieille usine abandonnée à la périphérie du centre habité. Sans services, sans hygiène, dans la promiscuité et la précarité la plus totale. Dépourvus de structures et de quelque type d'accueil que ce soit, ils se rassemblent en communautés précaires qui finissent inévitablement par entrer en conflit avec la population locale.



Mafia, immigration and racism in Italy

The inhuman exploitation of immigrants, often illegal, under control of the local Mafia, symbolizes the misery of Southern Italy.

UN condemns conditions close to slavery. The violence that erupted in Rosarno remind us those in southern Spain long ago, with the same sordid background of racism.

At Rosarno, in southern Italy, immigrants have burned cars, smashed windows and set fire to garbage cans to protest against the attack of African farm workers by a gang of young Calabrian, police said. The migrants who also blocked a road, clashed with police in riot gear. Fifteen foreigners were arrested. The number of casualties in their ranks is about 20. Some rioters chanting "We're not animals!" and waved placards saying "The Italians here are racist!".

The incident erupted after Young Calabrian had fired at a group of African migrants returning from the fields. Two of those foreigners were wounded. Migrant farm workers were brutally beaten and injured by a horde of excited inhabitants of Rosarno, armed with iron bars. Some of the victims, all foreigners, were knocked down by cars, others beaten mercilessly with tools.

The result of the riot amounts 38 injured, including 20 foreigners and 18 policemen, according to news agency Ansa. Some foreigners have been deliberately toppled by cars, others came under fire.


Not a single Italian would accept to work under such conditions.

The business has been running quite for years, even if most of the people pretended to ignore it. The rebellion triggered a serious battle, ruthless, uncontrollable, between the residents of Rosarno and immigrants from Africa. Fighting, violence, looting, ambushes and shootings: at least three immigrants were injured by gunshots.

The silent war between the two communities that had lasted for months, even for years, has come to light. Africans were relegated to the confines of the city in an old abandoned factory at the outskirts of an inhabited area. Without any services, without sanitation, in the most precarious and complete promiscuity. Without any structures and any type of accomodation they gather in precarious communities which inevitably end in conflict with the local population.



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"Shipwrecked" in the desert



Ils avaient un "chez eux", ils préfèrent risquer leur peau pour venir se faire humilier comme esclaves chez les autres !

They chose to flee their homes and prefer to risk their own lives in order to be humiliated as slaves far away from their country!




Entre nous, comment rester insensible devant une image comme celle-ci : leur barque branlante a chaviré dans la Méditerranée, et fort heureusement, il y avait un filet d'élevage de thons non loin de là. Ceux qui ont réussi à nager jusqu'au filet ont eu la vie sauve. Quant aux autres... !

Look! How can one be insensitive to a picture like this? Their rickety boat capsized in the Mediterranean, and fortunately, there was a trickle of tuna farming nearby. Those who managed to swim till the net could have rescue. As for others ... !