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lundi 14 octobre 2019

Sémantique de la désinformation #16



Épisode §16. Où il va encore être question du "voile", que les cuistres qualifient comment déjà ? Euh..., d'islamique ?!?!


('La Joconde noire') Marie-Guillemine Benoist, Portrait de négresse, Louvre, Paris (image en 3D stéréoscopique ; lunettes rouge-cyan requises)

Tiens, par parenthèse, j'ai adressé tantôt un "tweet" à divers journalistes français officiant sur les médias écrits et audiovisuels (cf. l'éminent Olivier Mazerolle), pour  les exhorter de s'acheter un bon dictionnaire de la langue française, histoire de combler de cruelles lacunes lexicales.

Je vous avoue que je ne m'explique pas - enfin, je me comprends ! - cette répugnance des journalistes/journaleux et politiciens/politicards français à prononcer le mot "foulard", lui préférant systématiquement le terme "voile" !

Alors, on leur répète, que le verbe "voiler" a un sens très précis, révélé par son antonyme "dévoiler" ? C'est précisément ce que l'ex-animatrice des concours Miss France, Geneviève de Fontenay, est venue tantôt expliquer sur un plateau de télévision, en se munissant d'un voile dont elle s'est recouvert la tête, et tout en précisant que cette chose était bien un voile, à ne pas confondre avec un foulard !

Source
Mais bon, tout le monde n'a pas une aussi bonne connaissance de la langue française que Mme de Fontenay, ce qui fait qu'à peu près tout le monde - je veux parler des cuistres (journaleux, politicards...) - continue d'appeler "voile" ce qui n'est qu'un "foulard", une "cagoule", un "turban"...

Au risque de me répéter - mais la pédagogie ne consiste-t-elle pas en une exigence de répétition à l'infini, jusqu'à ce que la chose soit comprise ? -, voici, ci-dessous, deux groupes de femmes arborant quelque chose sur la tête :

- Groupe 1 : juste pour rire, puisque nous avons des docteurs autoproclamés, spécialisés dans la reconnaissance de tous types de signes religieux, nous allons leur demander d'identifier la religion des quatre femmes reproduites ci-dessous. J'ai dit juste pour rire !





- Groupe 2 : femmes voilées ; on peut toujours tenter de leur attribuer une religion, le fait est que ledit voile a, ici, une connotation plus ethnico-géographique que religieuse : la première de la série est une afghane, tandis que la toute dernière est une berbère (Algérie ou Maroc).





Vous allez finir par savoir qu'entre autres activités, j'ai pratiqué l'enseignement, notamment le job de prof à domicile, et ce, alors même que je n'étais encore qu'étudiant. Ça complète fort bien celui de prof tout court, même si j'ai, et de loin, préféré intervenir à domicile, puisque là, on vous appelle quand tous les autres ont échoué. Et puis vous découvrez la société comme aucun sociologue ne saurait le faire : de l'intérieur ! Par parenthèse, en une bonne vingtaine d'années, entre Maternelle et Lycée, je ne me souviens pas avoir connu un seul échec ; parce qu'en cas d'échec, il va sans dire que les parents ne vous rappellent pas, et surtout, ne refilent pas vos coordonnées à leurs amis ou voisins !

Bien évidemment, les plus gros consommateurs de cours à domicile habitent (en région parisienne) dans les quartiers huppés de l'Ouest (arrondissements VII, VIII, XVI, XVII, Neuilly-sur-Seine, Saint-Cloud, Chaville, Versailles, etc.).

Et s'il y a un accessoire vestimentaire que l'on ne trouve que chez des gens assez, voire très riches, je veux parler des bourgeoises des beaux quartiers de l'ouest parisien, mais aussi de pas mal de touristes fortunées en provenance de riches émirats pétroliers, c'est l'objet dont je reproduis quelques spécimens ci-dessous. Il semble que ce soit une spécialité française ! (Source)




 



Hermès, Cartier, Dior, Vuitton..., vous avez compris que, dans le monde du luxe, les plus importants producteurs de foulards étaient français, ces grandes marques rivalisant d'imagination pour intégrer les sacs à main des bourgeoises du golfe arabo-persique. Et il y en a que ça étonne ?

Il semble, en effet, que les plus grosses consommatrices de ces carrés soient les bourgeoises du monde arabo-musulman. Et si vous n'en êtes pas convaincu(e)s, allez donc faire un tour dans les allées des grands centres commerciaux des pétro-monarchies et autres émirats : entre maroquinerie, horlogerie, bijouterie, parfumerie, vous allez immanquablement tomber sur ces fameux "carrés", moyennant près de 500 euros/pièce, voire plus. 

Et sur la tête d'une bourgeoise des émirats et d'ailleurs, un carré Vuitton ou Cartier, combiné éventuellement avec un autre carré Dior ou Hermès et agrémenté d'autres parures, ça donne ça : 

 





Et si nos "journaleux" et autres politicards étaient moins stupides, ils iraient demander à ces messieurs-dames de chez Vuitton, Dior, Hermès, Cartier... comment on appelle ces morceaux de tissu, et je doute fort qu'on leur réponde "voile" !

Last but not least, en ma qualité d'amateur de photos, j'ai toujours considéré qu'il n'y avait rien de plus sexy chez une femme qu'un regard qui vous fixe de très près... Et dans ce domaine, que dire du regard de braise des femmes orientales (pour moi, l'Orient, ça commence au Maroc) ?

Ce qui suit est une série de photos de mon cru, réalisées en 3D, donc visibles à l'aide de petites lunettes rouge-cyan (voir modèle ci-dessous). 
Pour protéger les images de toute contrefaçon, je les ai garnies de défauts visibles (ex. floutage partiel). Toutes ces femmes portent une parure sur la tête et une seule d'entre elles est voilée. Si l'on m'avait dit, un jour, qu'un tchador pouvait être sexy, je ne l'aurais pas cru, et pourtant, on peut être fichtrement sexy en tchador "gris anthracite" voire "aile de corbeau". Quant au tout dernier visage reproduit ci-dessous, le seul à être "voilé", je défie quiconque de me désigner, dans le monde de la politique, de la mode, du sport, de la chanson ou du cinéma, une seule femme possédant un regard aussi dévastateur en termes de sex-appeal !











Simply amazing! Que disait déjà Gabin à Michèle Morgan dans le fameux film ?

lundi 23 janvier 2017

Un sommet dans l'art de la séduction : la parure berbère. Retour d'une exposition à l'Institut du Monde Arabe


Et dire que j'ai bien failli ne pas y aller !

Dimanche 8 janvier 2017. Je consulte mon planning, sur lequel il y a marqué : Parures berbères à l'Institut du Monde Arabe - Orchestre des animaux à la Fondation Cartier.

Dimanche, jour de flemme... J'hésite tout en cogitant 'dans ma Ford intérieure' (copyright feu Frédéric Dard/San Antonio) : "des parures de bonnes femmes en Afrique du Nord ? Mouais, mais en quoi des bijoux féminins pourraient-ils m'intéresser, moi qui déteste porter quoi que ce soit de métallique sur la peau ? Mais, d'un autre côté, c'est le tout dernier jour de l'expo, et j'aurai l'air de quoi s'il s'avère que j'ai raté quelque chose d'important ?????"

Je n'en continue pas moins d'hésiter fortement, d'autant plus qu'il y a une course importante (un des quatre Grand Prix siglés 'B' servant aux sélections pour le Grand Prix d'Amérique) à l'hippodrome de Vincennes le même jour.

Et puis, zou ! Je me lance : on part pour l'IMA, puis on ira jeter un oeil à la Fondation Cartier.

Petit retour en arrière : hiver 2013-2014, le joaillier Cartier s'expose au Grand Palais, à Paris. Là encore, je m'y étais pris au tout dernier moment, je veux dire le tout dernier jour. On se marchait littéralement sur les pieds et j'avoue être un peu tombé des nues en découvrant le formidable travail du fondateur de cette prestigieuse marque de luxe, à l'origine, un simple artisan, mais quel artisan !

Pour réaliser les images qui suivent, il a fallu se contorsionner dans tous les sens, les objets étant protégés par d'épaisses vitrines luisant dans la pénombre ; heureusement que je pratique assidûment la gymnastique ! Les six images qui suivent sont, donc, des stéréoscopies visibles (en 3D) à l'aide de lunettes bicolores rouge-cyan. Et si vous apercevez des traces blanchâtres sur les photos, c'est tout simplement en raison du format 'gif', impliquant une forte compression du fichier image, donc une certaine perte de définition.

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D'autres images sont visibles ici... et ailleurs !


En fait, c'est le formidable souvenir, qui m'était resté de l'expo 'Cartier', qui m'a incité à visiter aussi celle-ci, à l'IMA. Par ailleurs, j'avais tout de même une vague idée de la légendaire propension des femmes berbères (et il n'y a pas qu'elles en Afrique : voyez les femmes Massaï ou Peulh !) à s'affubler des colifichets les plus extravagants. Et là, quel choc ! 

Ci-dessous, des images tirées du catalogue officiel (images en 2D).

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Et dire que j'avais bien failli ne pas y aller ! Il se dégageait de ces objets la même magnificence que des inaccessibles diadèmes, bagues, rivières de diamants et autres couronnes princières de la maison Cartier, exposés naguère au Grand Palais, avec, ici, et c'est en cela que l'expo était tout bonnement époustouflante, des objets de la vie quotidienne, portés par de simples "bonnes femmes" : des fiancées, des épouses, de simples mères de famille berbères.

Comme chez Cartier au Grand Palais, l'omniprésence des vitrines m'a imposé de longs exercices de contorsion, histoire d'éviter de méchants reflets dans l'objectif. Et ce ne fut pas toujours facile !

Là encore, les images qui suivent sont en 3D et requièrent le port de lunettes bicolores.


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Ici, contrairement à l'expo Cartier, il y avait bien moins de monde (mais il faut croire que l'expo a connu un indéniable succès, puisqu'elle a vu sa date de clôture passer du 28 août 2016 au 8 janvier 2017 !), la principale déception   - mais je commence à en avoir l'habitude, surtout depuis l'ouverture du Musée du Quai Branly, où les rares Africains qu'on croise sont des agents de sécurité ! - étant suscitée par la quasi totale absence d'un public africain, a fortiori maghrébin. C'est tout juste si j'ai vu passer un couple de jeunes "Beurs", dont la femme portait le hidjab. Pour le reste, rien que des "toubaabs" : des Blancs et des Blanches.

Dois-je vous avouer que cette absence de curiosité intellectuelle des Africain(e)s, toutes catégories sociales confondues, pour la Culture, dans son acception la plus large - celle des autres mais aussi leur propre patrimoine culturel -, me consterne au plus haut point ?

Résultat des courses, ce sont toujours les autres qui se passionnent pour NOTRE culture et la collectent religieusement, comme ici, avec le couple Bouvier, propriétaire des objets exposés. Et quand on envisage l'étendue du domaine géographique parcouru par ces collectionneurs, soit la totalité de l'espace saharien, on ne peut qu'être admiratif.

Et c'est ici que j'aurais comme une furieuse envie de pousser un fort coup de gueule en direction de ces pseudo-élites africaines de Paris et d'ailleurs : un des principaux marqueurs du sous-développement d'un pays ou d'une nation tient certainement dans la propension des catégories sociales soi-disant les plus évoluées à se cantonner dans la "singerie" d'un modèle socio-culturel exogène... Voyez un peu l’appétence d'une certaine bureaucratie africaine pour des costumes-trois-pièces, en pure laine vierge, parfaitement inadaptés au climat tropical ou équatorial ; voyez aussi les grands immeubles en béton et en verre qui ornent tant de capitales africaines, avec ce formidable effet de serre généré par un soleil omniprésent, imposant l'installation de climatiseurs fort gloutons en énergie... Et voyez encore les soi-disant élites féminines noires et leur obnubilation pour les cheveux défrisés ou carrément en plastique, alors que la tresse traditionnelle africaine constitue certainement - et soit dit sans chauvinisme aucun ! - le nec plus ultra du raffinement artistique en matière de parure capillaire !

Au final, je serai resté plus de deux heures, soit aussi longtemps que chez Cartier au Grand Palais, pour photographier la quasi-totalité de cette fabuleuse collection dont on ne félicitera jamais assez les exceptionnels collecteurs, surtout lorsqu'on pense aux tonnes de sable qu'ils ont dû ingurgiter par la bouche, le nez, les oreilles et tous les pores de leur peau lors d'une quête à travers oueds et déserts qu'on imagine harassante, mais ô combien passionnante !



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