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jeudi 20 avril 2017

Marine Le Pen et le plafond de verre. Episode 10


Entre nous, on ne peut pas dire que Marine Le Pen ait fait une mauvaise campagne présidentielle.

Ce n'est pas un euphémisme, plutôt une litote !

Le Pen n'a pas fait une mauvaise campagne ; il faut dire que ses principaux adversaires n'ont pas été bien flamboyants ; on en reparle bientôt.



Résumons notre propos : tout commence par une interview de Louis Aliot, vice-président du Front National, sur une chaîne de télévision (février 2016). Et là, je saute au plafond en l'entendant déclarer que son parti entendait à l'avenir s'appuyer sur le referendum d'initiative populaire pour régler les questions essentielles de la vie politique française.

Il se trouve que la dernière fois que quelqu'un avait prononcé ces trois mots : referendum - initiative - populaire, c'était l'un des deux débatteurs de l'entre-deux-tours de la présidentielle de... 1995 !

À votre avis, qui, de Jacques Chirac et de Lionel Jospin a, ainsi, déclaré sa flamme pour la démocratie directe ?!

Je vous aide : un septennat plus tard, il n'annoncera pas à la foule éplorée sa décision de mettre un terme définitif à sa carrière politique, puisqu'il aura gagné de nouveau !

Vous avez compris qu'élu en 1995 puis réélu en 2002, Chirac ne trouvera jamais le temps de mettre ses actes en conformité avec cette promesse que des millions de téléspectateurs ont entendue ?!

D'où ma stupéfaction en entendant Aliot à la télévision... Je m'étais, alors, promis de lui écrire pour le féliciter, ce que je ferai, quelques mois plus tard.

Mais, depuis, j'ai fait une incroyable découverte, qui m'a fait re-sauter au plafond, à savoir que ledit referendum d'initiative populaire figurait bel et bien dans le programme présidentiel de Marine Le Pen pour la campagne de 2012, mais était passé inaperçu, la candidate ayant manifestement choisi de s'asseoir dessus !

"Mais comment se fait-il qu'elle n'en ait quasiment pas parlé ? Autrement, je m'en souviendrai, quand même !", n'arrêté-je pas de me demander depuis.

Dans les faits, c'est Louis Aliot qui m'a incité à "pondre" cette série sur le prétendu plafond de verre qui entraverait la marche en avant des élus du FN vers des lendemains qui chantent (cf. les dernières régionales, les présidentielles de J.M. Le Pen hier, de M. Le Pen depuis 2012).

Alors, ce plafond de verre, au bout de dix épisodes ?

Comme je l'annonçais tantôt, j'estime qu'on se le construit souvent soi-même, avec le puissant soutien de professionnels de la communication et de la propagande.

On a vu comment la "grande presse" s'est évertuée à minimiser les propositions de Marine Le Pen, sur le ton du "rien de nouveau sous le soleil...". Par ailleurs, que penser des escadrilles de peaux de bananes que la présidente du FN a dû se coltiner, avec ces affaires judiciaires arrivant opportunément pile-poil au moment du lancement de la campagne présidentielle, ces bouquins paraissant en librairie en rangs serrés et faisant fi de la moindre présomption d'innocence (cf. Marine savait tout...!), ces émissions spéciales à la télévision, avec leur cortège de révélations fracassantes d'anciens collaborateurs de Le Pen ou élus démissionnaires du FN...?









Soit dit en passant, au cas où vous n'auriez pas tout compris, la femme qu'on aperçoit ci-dessus est vraiment une "journaliste" française fort connue !

Mais j'ai, moi-même, émis quelques opinions que je pense correspondre à des avis de gens que l'on est amené à rencontrer ici et là...

Pour ma part, j'estime que lorsqu'on est confronté à un supposé "plafond de verre" copieusement entretenu et poli par des adversaires farouches, on se doit de ne pas contribuer à le renforcer, et ce, d'autant plus que l'élection à la présidence de la République passe par une règle mathématique simple : totaliser au moins 50 % des voix plus une.

Prenons les Musulmans. Le moins que l'on puisse dire est qu'ils sont loin de constituer un groupuscule, puisque c'est la deuxième religion de France. Le fait est que les millions de Musulmans de ce pays ne semblent pas très chauds à l'idée de voter pour les amis de Christian Estrosi ou de Nicolas Sarkozy, pas plus qu'ils ne sont emballés par les promoteurs du mariage homosexuel.

Or, que font les élites du FN ou assimilées ? À Béziers, le maire Robert Ménard semble obnubilé par le fichage des bambins selon leur patronyme, censé refléter leur appartenance religieuse. En région PACA, voilà que Marion Maréchal-Le-Pen se plaît à identifier des raisons de hiérarchiser les religions, avec tous les sous-entendus qu'on imagine. À Fréjus, le maire, David Rachline, promu directeur de campagne de Le Pen, s'applique, mordicus, à faire démolir une mosquée pour des raisons de procédure, ce qui eût constitué une première en France.

Et c'est là qu'on se dit : "Mazette ! C'est qu'ils ne veulent pas du tout du vote des Musulmans !".

"Sans nous, vous pouvez gagner, pas contre nous !", pouvait-on lire en gros titre dans une édition du Quotidien Le Figaro, quelques mois avant la présidentielle de 1995. L'avertissement était proféré par de jeunes "Beurs" (Arabes) de France.

Prenons les Catholiques ou, plus généralement, les chrétiens traditionalistes. Le moins qu'on puisse dire est qu'il y a eu maldonne entre certains responsables du FN et ce milieu, notamment à la suite de prises de positions intransigeantes de la mouvance autour de la Manif pour tous. Il me semble que c'est Florian Philippot, vice-président du FN, qui aurait ironisé en évoquant la culture des bonzaïs. (Liens : 2)

Et moi de penser : Le FN se sent-il assez fort pour se brouiller et avec les Musulmans et avec les Chrétiens de France, deux mouvances absolument réfractaires - si l'on excepte quelques Protestants - au mariage homosexuel ? Et, dans ces conditions, comment imaginer, une seconde, pouvoir atteindre les fatidiques 50 % + une voix ?

Je sais bien que le principe du mariage pour tous est remis en cause dans le programme présidentiel de Marine Le Pen, laquelle n'envisage pas de rétroactivité (ce qui tombe sous le sens). Mais alors, à quoi rimaient les mots ironiques de Florian Philippot, et à quoi pourraient-ils aboutir, sinon à pousser "Sens Commun" dans les bras de François Fillon ?

Je rappelle que, dans mon courrier à Louis Aliot, déjà évoqué, j'avais émis quelques doutes sur ce qui me semblait être des hésitations de la présidente du FN, peut-être pas si motivée que ça à l'idée d'entrer à l'Elysée.

Sur ces entrefaîtes arrive la campagne pour la présidentielle. Une lecture attentive des programmes me permet de dire que Marine Le Pen est la seule des "grands candidats" à pouvoir être opérationnelle dès son accès à l'Elysée, face à de présumés "super-premiers-ministres" qui vont devoir attendre la nomination du prochain gouvernement et, surtout, une éventuelle victoire aux législatives, sans quoi, toutes les promesses tomberaient à l'eau.

Bon programme de Le Pen, mais...

D'où me vient, donc, cette étrange et persistante impression de la présence d'un grain de sable dans la machinerie ? 

Prenez Florian Philippot, dont j'ai déjà dit qu'il avait tendance à se faire envahissant dans les médias, surtout si c'est pour faire dans le blablabli-blablabla !

Les captures d'écran qui suivent ont été faites à 24 heures d'intervalle, les quatre premières datant du même jour (matin et soir) ; en clair, Philippot est passé sur la même chaîne de télévision dans la "Matinale" et en soirée, et pour dire quoi, je vous le demande ???
 

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Questions : qu'est-ce que Philippot a bien pu dire le soir, qu'il n'a pas dit le matin du même jour ? Et à quoi peut bien servir le surmédiatisé Florian Philippot dans la bataille féroce censée opposer Marine Le Pen et ses troupes aux cohortes de l'Establishment ?

Vous voulez mon avis ?

J'estime que Marine Le Pen n'a absolument pas besoin de l'emporter à la prochaine présidentielle, mais qu'une éventuelle non qualification pour le second tour aurait des allures d'alerte rouge.

Une avance confortable au premier tour de la présidentielle lui permettrait de marquer l'opinion, tout en narguant, au passage, la cohorte de tous ceux, membre de l'Establishment et du Système, qui lui auraient savonné la planche avec toutes ces "affaires" déclenchées opportunément à quelques encablures de la présidentielle. Le fait est qu'une bonne, voire très bonne performance au premier tour de cette présidentielle contribuerait à banaliser l'enracinement du FN dans les esprits, loin de l'hystérie s'étant emparée du Landerneau politico-médiatique à la suite d'un fameux 21 avril...

Il n'empêche que je maintiens que quelque chose cloche dans la machinerie FN, auquel l'envahissant Philippot n'est pas tout à fait étranger !



vendredi 10 février 2017

Marine Le Pen et le plafond de verre. Épisode 6


Le plafond de verre ! Quel plafond de verre ?

Dimanche 5 février 2017 : en guise de clôture d'assises de son parti à Lyon, Marine Le Pen présente son programme de campagne en vue de la présidentielle et des législatives du printemps 2017.

Pour ne rien vous cacher, j'ai hésité un petit moment : en ce premier dimanche du mois, les musées parisiens sont ouverts à tous les vents, de même que - en principe - les Champs-Elysées sont livrés aux piétons. Et comme il ne pleut pas, je me dis qu'une petite descente à pieds des Champs...

Donc, j'hésite, et ce, d'autant plus que j'ai un enregistreur assez performant qui me permet de regarder en différé les émissions de télévision qui m'intéressent... Et puis, non, j'ai déjà une flopée de "pass" des principaux musées parisiens (tiens donc, le pass du Grand Palais expire bientôt, après une formidable saison 2016-2017 : les grands peintres mexicains, Hergé, un peintre portugais dont je n'avais jamais entendu parler auparavant, entre autres...).

Donc, je passe le dimanche 5 février dans mes pantoufles. À la télévision, on annonce partout un embouteillage de meetings à Lyon, ce même jour.

Benoît Hamon peut être crédité d'une indéniable qualité : il nous a débarrassés  du "roquet catalan", non pas que j'aie un problème avec les Catalans (ces immenses artistes que furent Gaudí, Tápies et Dalí n'étaient pas catalans peut-être ?), mais le Manuel V., vous savez ? le monsieur qui voulait voir plus de "blancos" sur les marchés de sa ville, Evry, je m'étais promis de sabler le champagne le jour où il disparaîtrait du paysage politique français, et, pour l'heure, c'est presque fait !

À la Mutualité, l'autre dimanche, Benoît Hamon a fait un bon discours. Je dirais même que c'est un des meilleurs discours que j'aie entendus dans la bouche d'un leader socialiste, ces dernières années - en clair depuis Ségolène Royal en 2007 -, le seul problème étant qu'il ne se soit agi que d'un discours d'investiture clôturant une kermesse socialiste, là où l'on était en droit d'attendre celui d'un futur président de la République. Pour le costume de "moi président", Hamon repassera !

J'ai déjà dit, sur ce blog, tout le mal que je pensais de Jean-Luc Mélenchon, cet apparatchik socialiste qui aimerait se faire passer pour un barbudo cubain ou vénézuélien, alors qu'il a passé le clair de sa carrière de politicard à pantoufler au Sénat !  Il n'empêche que, par honnêteté intellectuelle, je dois avouer que j'ai trouvé son intervention lyonnaise assez brillante, quoique trop philosophique, et ce, malgré cette névrose anti-le-Pen qui commence à se voir comme le nez au milieu de la figure, et qui se traduit par un tropisme qui va finir par devenir gênant (cf. je me produis en meeting là où Le Pen se produit en meeting ; je n'hésite pas à singer les slogans du FN, comme La France apaisée, repeinte en France insoumise, etc.)... Entre nous, la ficelle est devenue un peu trop grosse, et cette espèce de "marquage à la culotte" pratiquée par Mélenchon sur Marine Le Pen devrait, bientôt, passionner les férus de psychanalyse !

Du coup, à trop vouloir coller aux basques de Marine Le Pen, Mélenchon s'est, lui-même, abîmé dans la bagatelle et le futile, réduisant un propos, certes, brillant, en un simple happening dont le public risque de ne retenir que le gadget constitué par cet amusant "hologramme" !

Emmanuel Macron ? Macron ! Le chéri de ces dames, à en croire l'hebdomadaire Paris Match, qui est en train de le "cramer" en l'affichant toutes les trois semaines en Une du magazine, histoire de convaincre les Français qu'il ne s'agit que d'une baudruche pleine de vent, gonflée - cf. la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf - de suffisance et entièrement pilotée par les médias  !

Voir l'ex-secrétaire général de l'Elysée et ex-ministre de l'Économie de François Hollande jouer les perdreaux de l'année et tenter de se faire passer pour un oisillon tombé du nid vous laisse pantois. Le comble est qu'il y ait des gens suffisamment amnésiques pour voir dans cette marionnette toute imbue d'elle-même - et observant des pauses, toutes les trois phrases, histoire de s'admirer dans le grand écran - la perle rare et le sauveur de l'Humanité que la France attendrait depuis si longtemps ! 

Macron, je l'ai zappé au bout de dix minutes. Plus creux et plus insipide que lui, tu meurs !

Arrive l'allocution de Marine Le Pen. Elle, je l'attendais au tournant, après tout ce que j'ai déjà écrit à son sujet sur ce même blog et après tout ce qu'elle a pu déclarer lors d'interventions publiques précédentes. Mais, surtout, j'attendais de voir la forme concrète - programmatique et organique - que prendrait le slogan "Au nom du peuple !".

Je l'ai, donc, écoutée in extenso, et j'avoue que je n'ai pas été déçu, ce qui a justifié que je lui adresse un petit courrier, dont je reproduis, ci-dessous, la substance...
(…) 
Et pourquoi, donc, sous prétexte que je serais marqué très à gauche (soit à la gauche de Besancenot, Poutou,  Arthaud et Cie), je m’interdirais de dire du bien d’un discours de la présidente, voire d’un membre du Front National ? 
Il fut un temps où mes amis m’auraient lynché pour moins que ça, mais depuis qu’ils lisent mes différents blogs, ils savent que j’ai une conception très élastique (en fait scientifique) de la notion de liberté d’esprit. Or la science, contrairement à la politique, est tout sauf dogmatique ! 
Le fait est que, d’un point de vue purement objectif, donc scientifique, à ce jour, de tous les candidats à la présidentielle d’avril/mai prochains, celui/celle qui a livré le meilleur discours, le plus concis, le plus pertinent, le plus consistant, c’est la ci-devant présidente du Front National. Pourquoi ne pas l’admettre en toute objectivité ? (...) 
Par ailleurs (…), lorsqu’on évoque le gigantesque merdier qu’est devenu le monde, avec des pays méthodiquement détruits ou ramenés au Moyen-Âge par les ingérences étrangères, notamment celles de l’OTAN, un seul parti politique français peut s’enorgueillir de n’avoir aucune goutte de sang libyen, ni africain, ni arabe sur les mains, et c’est le Front National, et cette vérité-là, il faudra bien la marteler sur tous les tons durant les deux campagnes (présidentielle et législatives) qui s’annoncent. C’est, en tout cas, l’argument majeur que j’oppose à tous les Africains de France, encore nombreux, qui me balancent systématiquement le souverain poncif du « FN  parti xénophobe »… 
À cela, je réponds simplement que les autres (partis) ne sont peut-être pas xénophobes, en tout cas, pas officiellement, mais, en attendant, la droite, la gauche, Eva Joly et EELV, Mélenchon, et même Ségolène Royal… ont abondamment approuvé l’expédition coloniale de l’OTAN en Libye, voire pas mal d’autres barbouzardises en Afrique (Côte d’Ivoire), en Syrie et ailleurs, avec pour conséquence notable ces flots absolument hallucinants d’abrutis et de crétins se payant la traversée vers « l’Eldorado européen »  via les Balkans, ou sur des  coquilles de noix à travers cet immense cimetière qu’est devenue la Méditerranée  ! 
Finalement, après mûre réflexion sur un prétendu « plafond de verre » (…), je suis parvenu à la conclusion que ledit plafond existe bel et bien, et qu’il est principalement incarné par la « grande » presse, je veux dire ceux dont le métier est d’informer le public. C’est simple, dans aucun compte-rendu je ne retrouve la substance du discours entendu l’autre dimanche à Lyon. C’est tout bonnement hallucinant ! (...)

Ceux qui voudraient connaître l'intégralité du courrier adressé à la présidente du Front National n'auront qu'à le lui réclamer ! Après tout, rien ne lui interdit de le rendre public...

Retour sur le dernier paragraphe, à savoir que "ledit plafond de verre existe bel et bien, et qu'il est principalement incarné par la "grande presse", celle qui est censée informer le public, à en croire moult déclarations à caractère déontologique, que les journalistes nous serinent à la moindre occasion.

Le fait est que, dans son discours de lancement de campagne, Marine Le Pen a lâché (au moins) deux bombes, du type de celles qui devraient faire sauter au plafond tout analyste politique digne de ce nom.

Et là, dois-je avouer que je n'ai même pas été surpris par le spectacle offert par nos informateurs professionnels ?

Un exemple ?

Prenez la Une et quelques pages intérieures de ce "grand" quotidien (minuscule par le tirage, mais on est en France !, néanmoins "grand" par la notoriété) : Libération, dans sa présentation de la prestation de Marine Le Pen à Lyon (captures d'écran).


En un mot, du blablabli-blablabla à la sauce Libération, avec ces jeux de mots vasouillards censés amuser le quidam mais visant surtout à masquer le vide sidéral de l'absence d'analyse.

Nous y reviendrons.

Me voilà sur le site du quotidien La Croix. Mes visiteurs ne connaissant pas la France ont juste besoin de savoir qu'il s'agit d'un quotidien d'obédience catholique, ainsi que son nom le suggère. Même impression de grande misère intellectuelle.

Je passe sur les coquilles et autres bourdes syntaxiques ainsi que sur la médiocre ponctuation (voir première image ci-dessous).


À y regarder de plus près, le papier de La Croix ne provient pas du journal mais de l'AFP, la "prestigieuse" Agence France Presse. Sur le moment, je me dis que l'AFP est devenue bien pauvre, en livrant à ses clients des papiers aussi mal foutus, qu'on croirait rédigés par des stagiaires candidats au certificat d'études primaires.

Du coup, déformation professionnelle obligeant, je ne résiste pas au plaisir de soumettre cet article à une petite analyse de texte, en colorant les passages selon une certaine typologie, et je me promets d'adresser deux petits courriers, tant à la direction du quotidien La Croix, qu'à celle de la "prestigieuse" Agence France Presse.



Synthèse : 


À suivre...


Lectures : 1  - 2  -  3  -  4

(Par parenthèse, mes articles datés de l'année 2011, sur la Libye, sont ceux qui m'ont valu la plus grosse affluence de visiteurs du monde entier...)




samedi 31 décembre 2016

Marine Le Pen et le plafond de verre. Épisode 5


L. A. (no)confidential

Fin août 2016, Emmanuel Macron est sur le point de quitter son ministère de l'Economie. Je saute sur l'occasion pour lui adresser un courrier, dont je reproduis, ci-dessous, les passages les plus significatifs.
Monsieur le Ministre,
À vrai dire, ce n’est pas au ministre que je m’adresse, mais au responsable politique. 
Pour ne rien vous cacher, moi, qui suis un fervent adepte de la pensée de gauche – pas la gauche bonapartisée (le bonapartisme est un concept de droite !) des Mitterrand, Rocard, Jospin, Chevènement… voire Montebourg, ni la gauche dogmatique et ringarde des marxistes-léninistes et autres trotskistes –, j’en suis venu à penser que la seule chose qui pourrait engager durablement le redressement de la France, ce serait un tsunami, qui pourrait prendre la forme d’une victoire de Marine Le Pen à la prochaine présidentielle. 
En attendant, je vous observe et constate que vous n’avez encore rien dit d’essentiel, à l’instar de la totalité des responsables politiques de ce pays, sauf un : Louis Aliot. Oui, le Louis Aliot du Front National, à qui j’ai écrit pour le féliciter d’avoir dit quelque chose d’essentiel… 
(…)
Le fait est que, près de trois mois plus tôt, j'écoute plus ou moins distraitement sur une radio-télévision française (RMC/BFMTV) une interview matinale conduite par le journaliste Jean-Jacques Bourdin. Je dois avouer que je ne suis pas friand de ce genre d'interview, notamment en raison de l'extrême spécialisation de cette catégorie de journalistes, qui semblent n'avoir pour seuls interlocuteurs valables que les responsables politiques, et tant pis pour les universitaires, les chercheurs, les chefs d'entreprises, les artistes, compositeurs, architectes, etc, dont la France compte quelques spécimens prestigieux (cf. on inaugure incessamment un "Louvre d'Abou Dhabi" dont le concepteur, le très imaginatif Jean Nouvel, brille par son absence dans les médias français, à l'instar de tous ses collègues architectes !). Autant dire qu'en temps normal, j'aurais rapidement zappé. Mais il se trouve que l'invité de Bourdin, ce jour-là, est un responsable du Front National ne brillant pas (contrairement à l'envahissant Florian Philippot) par son omniprésence dans les médias.

J’écoute, donc, l’échange entre Bourdin et Aliot lorsque j'entends ce dernier déclarer textuellement ceci : « Nous sommes pour une république qui fasse directement appel au peuple sur les grands sujets…, notamment via le referendum d’initiative populaire. »

Et là, je sursaute : « qu’est-ce qu’il a dit ? Il faut absolument que tu le notes ! ».

Je note soigneusement les propos d'Aliot, en me promettant de féliciter son auteur, lequel a promptement accusé réception, comme preuve qu'il y a des gens bien élevées au Front National.

J'observe, par ailleurs, que quelques semaines ou mois plus tard, Marine le Pen, présidente du Front National, était interrogée, sur la même chaîne de télévision (BFMTV) par la journaliste Appoline de Malherbe, et s'est, à son tour, prononcée en faveur d'une instauration du referendum d'initiative populaire.

Aliot d'abord, Le Pen ensuite, et moi de penser : "en voilà une grande idée !".

Ainsi que je l'affirmai dans un précédent article, je considère qu'une grande idée vaut mieux que cinquante petites, raison pour laquelle je ne comprends pas, mais alors, pas du tout, pourquoi certains responsables du FN, à commencer par Marine Le Pen elle-même, manifestent un si malin plaisir à noyer une grande idée dans une myriade de petites !

Et il n'y a pas que le Front National !

Je me faisais la même réflexion à propos de Norbert Hofer ; vous savez ? la (mauvaise) "gravure de mode" que le F.P.Ö. autrichien s'est choisie pour le représenter à la dernière présidentielle : beaucoup de blablabli-blablabla dans son programme, mais rien d'essentiel !

Il se trouve que je connais un peu l'Autriche, ses sublimes paysages alpestres, ses villages si attachants, un des meilleurs laits frais du monde, bu dans une auberge, quelque part dans le Vorarlberg, le Salzkammergut et ses petits lacs de montagne, la fameuse 'Auberge du cheval blanc', la capitale, Vienne, restée si délicieusement désuète depuis la Grande Époque, et depuis l'assassinat de Sissi..., et surtout, Salzburg, que j'ai découverte lors d'un séjour linguistique, du vivant d'Herbert von Karajan, que j'ai eu le plaisir de découvrir en chair et en os, sur scène, donc, un soir, depuis un fauteuil d'orchestre du Großes Festpielhaus, et pour pas un schilling - cf. billet gracieusement offert par les Affaires culturelles de la Ville et du Land de Salzburg -, le tout, lors de la toute première apparition publique d'une adolescente toute menue, jouant divinement du violon : Anne-Sophie Mutter. 

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C'est dire si ce petit pays, propre et à la population particulièrement cultivée ["Gestern war ich bei der Zauberflöte." /"Hier, je suis allé voir la Flûte enchantée.", me déclara, un soir, devant le zinc d'un bistrot, un chauffeur de taxi.] me tient particulièrement à coeur, pays que des bureaucrates de l'Union Européenne ainsi qu'une certaine mafia internationale aimerait voir intégrer, par dizaines de milliers, des abrutis amenés là par une clique de gangsters spécialisés dans le trafic d'esclaves vers l'Europe. Et le fait que beaucoup de ces abrutis soient africains, comme moi-même, ne change strictement rien à l'affaire, bien au contraire : si j'avais été Autrichien, j'aurais certainement voté Hofer, tout en regrettant le caractère évasif et édulcoré de son programme.  

Et dire que le candidat du F.P.Ö. avait devant lui un boulevard, étant donnée la résistance - que je partage, donc - d'une majorité d'Autrichiens face aux invasions barbares qui menacent leur petit pays !

Voilà qui nous ramène à ma marotte, à savoir le fameux "plafond de verre" stigmatisant certains partis dits d'"extrême-droite", plafond dont je continue d'affirmer que, la plupart du temps, on se le fabrique soi-même.

Rappelons, en passant, que le FPÖ a déjà connu un "brillant" représentant, en la personne de feu Jörg Haider. Et, à l'époque, il n'était pas question de présidentielle mais de l'élection la plus importante, celle qui désigne le chancelier. Et le moins que l'on puisse dire est que les partis "bourgeois" autrichiens ne sont pas sortis de l'auberge, eux qui semblent condamnés, pour un bon bout de temps encore, à cet accouplement artificiel qu'est la grande coalition, à l'instar de leurs voisins allemands.

Néanmoins, pour ce galop d'essai avant les futures législatives, j'estime qu'il a manqué au programme du F.P.Ö. une idée toute simple, sur laquelle aucun(e) électeur/trice n'aurait craché : l'instauration du referendum d'initiative populaire, véritable arme de dissuasion massive contre cette Europe dirigée depuis Bruxelles par des bureaucrates apatrides, et sans qu'il soit besoin de s'exclure de l'Union Européenne !

Imaginez, un instant, la petite Autriche se dotant du referendum d'initiative populaire et l'effet "boule de neige" qui s'en suivrait à travers l'ensemble de l'Union Européenne, tous les peuples manifestant leur adhésion à une procédure que les Suisses pratiquent depuis la nuit des temps.

Du coup, j'en viens à m'interroger sur la répulsion de tant de mouvements politiques à l'égard de la démocratie directe, en ces temps où les nouvelles technologies de l'Information rendent tout à fait possible la consultation rapide et instantanée de populations entières ; voyez les centaines de milliers de connections instantanées des téléspectateurs lors d'une élection comme celle de Miss France !

Petit retour en arrière : présidentielle française de 2007, programme de Ségolène Royal tenant en 100 propositions.
 


J'avoue avoir été surpris, pour ne pas dire déçu, de voir que la fameuse "démocratie participative", largement brandie, à l'époque, par Ségolène Royal, ne débouche que sur un article à la formulation bizarroïde et noyé au numéro 73 (sur cent articles).

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Par parenthèse, on rappellera qu'en 2007, Ségolène Royal plaidait déjà pour l'abrogation de l'article 49-3 de la Constitution (cf. proposition n° 71).

Il n'empêche que l'"usine à gaz" de la proposition n° 73 aurait pu être formulée de manière plus limpide. D'abord, conformément à une doctrine que je revendique volontiers, une grande idée valant mieux que cinquante (quatre-vingt-dix-neuf !) petites, moi, contrairement à Ségolène Royal, j'aurais énoncé le principe du referendum d'initiative populaire dès l'article 1 de mon programme, la suite n'étant qu'une déclinaison de ce principe fondateur, ce qui pourrait se résumer en l'articulation suivante :

1. Quel État ?, et...
2. Pour quoi faire ?

En clair : 1. quel État ? Un État authentiquement démocratique, au sens étymologique du terme, donc définitivement débarrassé des miasmes de l'autocratie gaulliste (n. b. fort curieusement, le programme de Ségolène Royal n'évoquait à aucun moment le sulfureux article 16 de la Constitution !).

2. Pour quoi faire ? Ben tout le reste, le peuple étant l'alpha et l'oméga de toute décision politique, dans une démocratie qui se respecte.

Dommage que Ségolène Royal ait eu à ce point peur d'une démocratie directe qu'elle semblait pourtant appeler de ses voeux. Le fait est qu'en 2011, Royal avait purement et simplement décidé de balancer aux orties sa fameuse démocratie participative. Funeste initiative !

C'est dire si je suis fort curieux de voir comment Marine Le Pen et son parti vont s'y prendre, je veux dire quelles vont être les contorsions auxquelles elle et son parti vont devoir se soumettre, pour ne pas afficher, bien haut (= tout en haut !) leur nouvelle devise "Au nom du peuple", concrétisée par le principe qui veut que c'est le peuple qui décide en premier et en dernier ressort !

Alors, rêvons un peu, et imaginons une Marine Le Pen apparaissant tantôt devant les zadistes de Notre-Dame-des-Landes, et leur annonçant que "moi présidente, les habitants des plus petits patelins de France et de Navarre ne seront plus mis devant le fait accompli par l'Administration, mais disposeront d'un droit de veto contre toute installation impactant leur territoire, de même que les Parisiennes et les Parisiens auront leur mot à dire face aux oukases de la maire de Paris, avec ses projets extravagants, visant, par exemple, à saccager les serres d'Auteuil pour juste deux semaines d'un tournoi de tennis à Roland Garros, histoire de satisfaire aux caprices d'une fédération (F.F.T.) incompétente et sans imagination,  de même que ladite maire de Paris ne pourra plus disposer, sans que le peuple ne soit consulté, de la circulation automobile sur les voies sur berges, de même que les dizaines de millions de téléspectateurs de ce pays ne se verront plus privés d'un animateur apprécié ou d'une émission devenue "culte" sur le simple bon vouloir d'un(e) petit(e) dictateur/trice placé(e) à la tête d'une des chaînes de l'audiovisuel public, de même que les journalistes et personnels de tel organe dudit audiovisuel public pourront opposer leur veto à la nomination ou à la poursuite de l'activité de telle directeur/trice des programmes ou directeur/trice de l'information...".

Pour l'heure, j'observe, en tout cas, que les seules personnes ayant publiquement évoqué la question du referendum d'initiative populaire, sont deux "huiles" du Front National, Louis Aliot et Marine Le Pen. Pendant ce temps, sur le reste de l'échiquier de la prochaine présidentielle, rien, nichts, nada, nothing, notamment du côté de ceux qui veulent "casser baraque" (F. Fillon) ou mettre fin à un "système dont ils ont pu constater la vacuité" (cf. E. Macron), un Emmanuel Macron que je persiste à trouver bien imprudent et pétri de fatuité, tant son discours est désincarné et insipide !

Imaginez, un peu, une corporation (les journalistes de l'audiovisuel public) ou des groupes de pression (les zadistes et autres écologistes radicaux) appelant à voter pour Marine Le Pen lors de la prochaine présidentielle, car seule candidate susceptible d'instaurer un principe qu'ils appellent de leurs voeux depuis des lustres : le referendum d'initiative populaire !
 
Le monde à l'envers !?

Prochainement : Le plafond de verre ! Quel plafond de verre ?